J'avais zappé ici.
Bon ben je vais étaler mon rapport personnel à la mort.
Déjà, si la vie a une Essence, la mort en fait partie. Sans la mort, la vie n'a pas de sens et n'éxiste pas. C'est un cycle, le cycle universel auquel tous les êtres vivants sont soumis, et c'est drolement bien foutu.
Bref. Jusqu'il y a quelque temps, la mort je la méprisais ouvertement. Pas méchamment hein, j'avais un juste un bon gros rapport jemenfoutisme à elle, et ca faisait bien rigoler ma prof de philo d'ailleurs. On en a pas mal parlé, et dans les jours qui suivirent je perdit l'une de mes meilleurs amies, qui mourut avec son copain et son frère ainé a quelques soirs de noël. Et ca, ca fout un coup. Et il fait mal. Grosse remise en question devant cette cruauté. Mais la cruauté de qui, de quoi? C'est la que j'ai compris que si on voulait avoir un rapport personnel à la mort, il faut croire, ou pas. Faire un choix. Non pas que ca changera forcément la fin de l'histoire, je veux juste dire: comment vivre sereinement avec Elle? Comment vivre, alors que quand je regarde autour de moi je vois très bien que ca peut arriver nimporte quand, par nimporte qui, avec nimporte quoi?
J'ai pas choisit la voie la plus simple. Certains parlent d'un ordre des choses, d'un doigt divin qui rappel a lui, d'un despot qui reprend son bien qu'il a crée lui même, du destin, bref d'un certains fatalisme devant lequel sont bien emmerdé les petits prêtres qui ont encadrés les funérailles de mon amie. Non, moi je suis partit sur autre chose, mais je n'ai pas encore finit de réfléchir, écrire la dessus, quand je viens a y penser ca me fait péter un boulon, je dois arrêter. J'ai la vague idée, la vague impréssion que tout ca n'est qu'un pauvre concours de circonstances. Comment trouver une logique divine dérière une balle perdu, un landeau qui a rouler jusqu'aux rails du tram, une mère qui fout ses bébés au congel? Et en même temps je veux pas non plus entendre parler de destin. Donc ce concours de circonstances, il prend en compte plusieurs choses. Déjà chaque action entraine une réaction, pour tout. La balle perdue que le mec à tirer, elle doit finir sa course quelque part par exemple. Chaque personne qui se déplace suit un schéma, ou plus exactement trace une courbe, et plus elle fera ce trajet ou cette action, plus la courbe sera répétitive, plus elle sera omniprésente dans sa vie, plus ce que j'appel son potentiel de mort sera grand à ce moment. C'est tout con, mais je le vois comme ca. C'est pas par hasard si plein de gens meurent en allant ou en rentrant du boulot en caisse, c'est tout simplement l'action la plus dangereuse et la plus répétitive a la fois qu'ils font dans leur vie.
Bref j'ai pas trop envie de m'étaller la dessus, cette reflexion est plutot perso, et ne me met pas le smile aux lèvres. En ce qui me concerne, je ne cherche pas à éviter la mort, pas plus que mon insctinct de survie ne me dicte en tout cas. Plusieurs de mes comprtements ont été interprétés comme auto destructeur, tendant vers la mort, etc etc. Pourtant j'ai pleinement conscience que la mort fait peur a presque tout le monde. Normal d'avoir peur de ce dont on ne sait rien. Je l'ai affectueusement rebaptisé le Deuxième voyage, parce qu'on sait pas si c'est le dernier, va savoir, parce que si ca se trouve ce n'est qu'une sorte de "sas", d'attente de quelque chose, j'en sais rien mais pourquoi pas. Non ca ne me fait définitivement pas peur. Ce qu'il y a après hein, au plus une curiosité déplacé et la peur d'être déçu. Ce qui me fait flipper, ce sont les circonstances de ma mort. On m'a agité un cran d'arret sous le cou pas plus tard que cet été, et c'est franchement badant, j'me voyais égorgé au fond du caniveau, bof quoi. Je pense qu'on peut accepter sa mort à partir du moment ou on a le temps de la voir venir. Ca permet quand même de remettre un peu d'ordre dans ses affaires comme on dit. Bref c'est un sujet hyper large, y'aurait moyen de développer tout ca pendant des heures, mais plus tard et ailleurs, à une irl entre deux joint pourquoi pas, on verra.