Loutre
Holofractale de l'hypervérité
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Le fait qu'une individualité (avec tout ce qu'elle comporte de complexité, d'expériences, de "je", de trüks-à-l'intérieur), qu'une conscience disparaisse *pour le restant des temps* me laisse coite. Je ne comprends pas. Que quelqu'un se transforme en steak avarié me laisse perplexe et dubitative, et fait naître un grand point d'interrogation dans mon cervelet.
En ce qui concerne ma propre mise sous blister dans le rayon charcuterie, ça me terrifie.
Ce n'est pas tant le comment mourir qui me fait frissonner ; ma façon de mourir m'importe peu au final, puisque ça ne dure pas très longtemps (quoique je préfèrerais bien sûr, par mesure de confort et pour plus de convivialité, une mort rapide et la moins douloureuse possible).
C'est l'après mourir qui provoque invariablement crises d'angoisses et pleurs abondants dès que je le conçois et que j'essaye de m'en imprégner plus de 10 secondes. Ca me prend au ventre, cette connerie. Le fait de ne plus exister, de ne plus avoir conscience POUR L'ÉTERNITÉ DE TOUJOURS DE JUSQU'À JAMAIS, le rien, le vide, le néant, l'absence de "je", l'absence de tout, me donne envie d'attrapper un paquet de pépitos choco-sablés, et d'y ajouter quelques grains de *sels*.
Le fait de savoir que je n'y échapperai pas, que ce n'est pas une lointaine éventualité éthérée, que ça m'arrivera tôt ou tard, que c'est là, presque palpable, me panique franchement.
Paradoxalement, ça ne m'empêche pas d'avoir des conduites à risques et/ou auto-destructrices et/ou inconscientes, quand la marée l'exige et que les temps sont propices.
Quant à une façon de mourir..
Je me dis que je mourrais avant l'âge d'un truc ridicule, comme d'un écrasement par benne à ordure verte fluo ou par étouffement avec une pistache. Ou d'un cancer du colon foudroyant.
Lorsque j'étais petite, je voulais mourir à 40/50 ans d'une overdose. Je me disais que, puisque la drogue ça te tue mais que c'était surement très très bon, c'était une bonne manière de clore le châpitre. Je pensais à l'héroïne bien entendu, mais j'avais 12 ans alors j'ai des circonstances atténuantes, permettez.
Maintenant... hum. Je crois que je dirais pareil, en fait. L'héroïne étant sujet à débat, ou pas, à chercher, ou pas.
EDIT :
Accessoirement, je fantasme pas mal, depuis une récente prise de produits moralement répréhensibles, sur le passage de la conscience vers l'absence de conscience. Je n'ai pas envie de me le figurer comme un simple endormissement, j'ai envie d'y voir une attraction vers le vide, comme cette chose qui te susurre "saute" lorsque tu es au bord d'un gouffre.
Il ne s'agit bien sûr que de rêveries. Je me doute bien que c'est bien moins glamour lorsque ça t'arrive.
Mais quand même... est-ce que tu t'en rends compte ? Est-ce que tu ressens quelque chose de particulier ? Humm.
En ce qui concerne ma propre mise sous blister dans le rayon charcuterie, ça me terrifie.
Ce n'est pas tant le comment mourir qui me fait frissonner ; ma façon de mourir m'importe peu au final, puisque ça ne dure pas très longtemps (quoique je préfèrerais bien sûr, par mesure de confort et pour plus de convivialité, une mort rapide et la moins douloureuse possible).
C'est l'après mourir qui provoque invariablement crises d'angoisses et pleurs abondants dès que je le conçois et que j'essaye de m'en imprégner plus de 10 secondes. Ca me prend au ventre, cette connerie. Le fait de ne plus exister, de ne plus avoir conscience POUR L'ÉTERNITÉ DE TOUJOURS DE JUSQU'À JAMAIS, le rien, le vide, le néant, l'absence de "je", l'absence de tout, me donne envie d'attrapper un paquet de pépitos choco-sablés, et d'y ajouter quelques grains de *sels*.
Le fait de savoir que je n'y échapperai pas, que ce n'est pas une lointaine éventualité éthérée, que ça m'arrivera tôt ou tard, que c'est là, presque palpable, me panique franchement.
Paradoxalement, ça ne m'empêche pas d'avoir des conduites à risques et/ou auto-destructrices et/ou inconscientes, quand la marée l'exige et que les temps sont propices.
Quant à une façon de mourir..
Je me dis que je mourrais avant l'âge d'un truc ridicule, comme d'un écrasement par benne à ordure verte fluo ou par étouffement avec une pistache. Ou d'un cancer du colon foudroyant.
Lorsque j'étais petite, je voulais mourir à 40/50 ans d'une overdose. Je me disais que, puisque la drogue ça te tue mais que c'était surement très très bon, c'était une bonne manière de clore le châpitre. Je pensais à l'héroïne bien entendu, mais j'avais 12 ans alors j'ai des circonstances atténuantes, permettez.
Maintenant... hum. Je crois que je dirais pareil, en fait. L'héroïne étant sujet à débat, ou pas, à chercher, ou pas.
EDIT :
Accessoirement, je fantasme pas mal, depuis une récente prise de produits moralement répréhensibles, sur le passage de la conscience vers l'absence de conscience. Je n'ai pas envie de me le figurer comme un simple endormissement, j'ai envie d'y voir une attraction vers le vide, comme cette chose qui te susurre "saute" lorsque tu es au bord d'un gouffre.
Il ne s'agit bien sûr que de rêveries. Je me doute bien que c'est bien moins glamour lorsque ça t'arrive.
Mais quand même... est-ce que tu t'en rends compte ? Est-ce que tu ressens quelque chose de particulier ? Humm.