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Vétérans de l'héro

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Gamida
  • Date de début Date de début
Merci Gamida, merci mistyklov pour avoir pris le temps de tant détailler !
Ca m'éloigne encore plus de l'envie de tester.
Je commençais à avoir un peu peur de la curiosité que je nourrissais pour la came.
Je réalise "un peu" (bien que je puisse pas comprendre comme quelqu'un en ayant déja pris, bien sur) l'effet de la chose et pourquoi des gens peuvent le rechercher.
Plus le temps passe plus je me rends compte que j'aime avant tout les stimulants et les psychés, donc le choix sera vite fait pour moi désormais :)
Par ailleurs, la MD je l'aime surtout en introspection, petit comité bien posé, en teuf c'est génial aussi mais j'aime tellement pouvoir ressentir mille et une choses, m'asseoir et tout détailler mentalement... ca amplifie l'effet chez moi, un peu trop me feraient remarquer certains amis mais je commence à réussir à espacer les prises.

Bref, hors sujet !
En tout cas, l'héro ce sera pas pour moi !
Bon courage à tous ceux qui en sont victime, quand je lis vos témoignages je suis profondément triste de voir où ça mène... bravo à ceux qui en sont sortis, j'admire votre force de volonté !
Bises !
 
Pour les maniaques de la shooteuse afin de les informer.

Au final, bien pire que les produis utilisés, le mode de consommation Intra Veineux lui même, fait beaucoup plus de dégât sur le long terme.
Une fois complètement sclérosé, à force de piqûre et d'injection de produit agressif, le système veineux reste massacré (pour moi, même 20 ans après, malgré une pratique assidu de recherche de l'équilibre et de la santé optimale), avec tout les problèmes secondaires que cela engendre du fait de la difficulté d'élimination des toxines métaboliques ainsi que de la distribution de l'énergie aux cellules.
Je m'adresse donc aux amateurs de seringues, sachez que bien plus que les conséquences propre au produits que vous vous injecté, la destruction de votre système circulatoire vous promet à long terme, (si vous arrivez jusque là) un avenir de douleurs tissulaires, au niveau des circuits veineux sclérosées, d'endurance musculaire très limité, et de fatigue chronique du as la difficulté de drainer efficacement les toxines].
Voilà vous direz pas qu'on vous avez pas prévenu ;o) LOL (non sérieusement, je compatis respectueusement).


EDIT/ Concernant les produits addictifs quel qu'ils soient :
A méditer
dans l'espoir de préserver tout ces jeunes qui pourraient se laisser berner par les paillettes colorées maquillant ces produits qui ne laissent que deux alternatives :

-la moindre étant de les essayer et de devoir subir (si on à aimé), la frustration de ne plus y toucher à cause de leur caractère fortement addictif, totalement ingérable (sauf pour super man),
- la seconde, d'y avoir goutté et de n'avoir pas pu gérer l'addiction et d’être tombé dans un cycle de souffrance avec une lucarne de sortie assez étroite.

et bien évidemment la troisième (qui est hors alternative), la seule viable hors de toute souffrances, s'abstenlr d'y toucher, en sachant qu'on se fait là un super cadeau .

Bien entendu, tout ceci n'exprime que mon point de vue, que j'essaie de donner le plus objectif possible .

EDIT/
(transposé de : Opium, sa fabrication, son utilisation, vous aimez )

Sur la conviction/certitude de ne tester qu'une seule fois et jamais plus.
Altered_State a dit:
Sa l'héro je sais que sa se trouve très facilement, on m'en a déjà proposé mais sa c'eszt jamais et je ne reviendrai jamais sur cette décision. Je suis plutot du genre mode éco pour ma consommation donc ca va ^^ Et c'est vraiment pour tester une fois donc pas de risque de dépendance.

Altered_State,
tu es un grand garçon, tu n'as pas besoin de te justifier sur l'utilisation ni la fréquence de ta consommation.
Mais je me dis d'une part que tu aimes jouer avec le feu, car comment peux tu affirmer que c'est pour une fois ( tu as des dons de voyances) quand on parle d'un produit addictif,
d'autre part l'addiction est manifeste dés la première fois, si tu à aimé l'effet.
Après ce que tu peux gérer avec plus ou moins de facilité et de résultat c'est ta réaction à l'addiction, et cela est très nettement lié aux conditions existentielles, psycho affectives et d'autre paramètre de ta vie dans l'instant présent (ce en quoi je rejoins Chandler), que tu ne peux absolument pas maîtriser, dans leurs aspects évolutifs, sur la durée de ta vie .
Bon on peut rester optimiste et penser que tu en reste sur une seul fois, juste pour l'essai, je ne suis pas Dieu ( ouppsss que ça me fait bizarre d'utiliser ce mot ;o) ) et je ne suis pas capable de te dire ce qui se passera pour toi.
je peux toutefois te raconté ce qui s'est passé pour moi (bon je parle toujours de l'héro, mais pour cette fois je ne pense pas que cela fasse de différence) :
Les premières fois ou j'ai pris de l'héro, je devais avoir je pense, environ 15 ou peut être 16 ans, j'ai plusieurs souvenirs qui s'embrouillent un peu dans ma tête pour leurs chronologies.
J'en avais acheté un képa, et j'en ai eu pour plusieurs rails (c'est un peu figé dans ma mémoire et je me demande même si je les ai pas shooté, j'ai carrément un bug mémoriel), je sais plus combien.

Je ne sais plus si j'avais connaissance du danger d'addiction, il me semble, bien qu'a cette époque, la structure de mon esprit, ne percuté pas vraiment sur ce genre de notion.
J'ai donc consommé mon produit, en écoutant les Doors (je ne sais plus exactement pourquoi, car j'étais branché à fond, Led Zeppelin, Black Sabbhat et Deep Purple, il me fallait du qui cartonne et qui bouge bien, les Doors c'était pour les cool, moi j'étais un speed [je suis mort de rire quand j'écris ça et que je me revois penser ces trucs à l'époque] )
Je me souviens que j'ai étalé la conso sur au moins 15 jours, peut être un mois (pas par sagesse, mais simplement naturellement, au grès de mon désir).
J'avais super aimé, j'avais découvert les Doors, je supporté aucune autre musique dans cet état, le hard rock, ça me faisait carrément flipper. J'en avais même déduit que les Doors c'était une musique faite spécialement pour l'héro, ce qui au passage m'expliquait pourquoi, je n'aimais pas jusque là (vraiment quand on est jeune on se trouve de ces justifications ;o) ).
Mon képa s'est épuisé, le temps à passé, l'expérience est enfouit depuis longtemps quelque part dans ma mémoire comme un truc super bon, parmi tout les autres trucs super bon que tu expérimentes
à la chaîne, quand tout est toujours nouveau pour toi à cet age et qu'il y à profusion dans les opportunités de découverte.
J'ai 17 ans, 18 ans, 19 ans., j'ai un peu mûri, les notions de dépendance et de déchéance ont pris un sens pour moi.
Je ne suis pas encore très tolérant (je dirais maintenant, que j'étais un jeune coq impétueux) .
Pour avoir vu l'état de mort vivant dans lequel se mettaient les consommateurs d'héro, je les considèrent tous comme des larves, sans intérêt, des pauvres ratés en me plaçant bien au dessus de « ça », moi qui consomme du lsd, qui ai compris les grand mystères de la vie et de la mort, et qui carbure au speed à 200 à l'heure en espérant dépasser la vitesse de la lumière et transcender la structure atomique de l'univers.
Avec les Baba cool qui fument du shit avec leur « c'est cool » avec lesquels, la seule relation possible et de rouler et de fumer des pétards à répétition, en restant perché (ça y est, je m'y met moi aussi au mots du 21 em siècles;o) ) chacun dans son monde, complètement béa, et les Junkies de 40 kilos qui pu la mort, avec lesquels tu peux pas aligner plus de 3 mots, parce qu'ils piquent toujours du nez, et se réveillent parfois en demandant , « hé mec, tu sais ou y 'en a ? », je suis devenu anti consommateur de produit et anti produit qui te ramollissent le cerveau et qui te transforme en zombie accro à sa dose.
Au point même que j'arrétte totalement de consommer des produis et que je m'oriente vers la voie
du naturel et du respect du corps.(Donc déjà deux raisons majeurs puissamment rédhibitoire de ne jamais retoucher à l'héro et donc de pouvoir en devenir dépendant, je considère, du haut de ma suffisance, les Junkies comme le contre exemple absolu, à éviter absolument, et je suis arrivé à la conclusion, que de se droguer était totalement en disharmonie, avec une attitude authentique de respect de soi même et de la vie, d'un point de vue biologique et spirituel).
Autant dire que je suis VACCINER contre l'héro.
Suite de l'histoire, … paisible, j'ai 20 ans, 21 ans j'ai mis de l'eau dans mon vin, je suis beaucoup moins abrupt, les circonstances de la vie (ces fameuses circonstances sur lesquelles on à aucune prise, aucunes maîtrises) me font retrouver un ami avec lequel on fumait des pétards le week-end des années auparavant, qui était parti bosser à Paris et qui revenait, muté, dans la région.(il ne revenait pas seul, il avait embarqué l'héro avec lui dans ses veines de Junkie) .
Et bien la, contre toute attente, pourtant vacciné contre la mort, saint dans ma tête, bien dans ma vie, aimé et super amoureux d'une nana super canon qui me faisait rêver, physiquement, affectivement, intellectuellement, (on s'aimait quoi),
blam, bada bam, je me met à me shooter avec mon pot et plonge profondément, pour 4 ans, dans l'enfer de l'addiction à l'héro.

Tu m'aurais dit ça à 17 ans, je t'aurais ri au nez.

Voilà, c'est l’histoire d'un jeune qui était persuadé à 900 % que l'héro c'était de la merde et qu'il était suffisamment conscient et intelligent pour ne jamais, jamais en prendre et encore moins devenir un Junkie (tout ces Junkies auquel je rend hommage ici, tout ceux que j'ai connue, et tout ceux qui en sont mort, et à tout les autres aussi ) .


(Je reconnais que j'ai un peu abuser sur le pavé, c'est sortit comme ça d'un coup, j'ai pas maîtrisé ;o)
 
EDIT/
(transposé de : « ce que vous aimez le plus »

Le sevrage le plus redoutable que j'ai traversé, contre mon gré, et qui exprime jusqu'à quelle profondeur dans la psyché, et à quel point, l'addiction ancre son mécanisme pervers dans l'individu qui la subit.

Mega a dit:
Edit: Et gamida, cette personne qui t'a planté....tu la connaissais bien??? En tout cas, ces histoires là me font toujours aussi mal au coeur.... Même si je sais qu'être en manque c'est très très dur....
En fait, ils étaient deux, un couple formé arbitrairement par le besoin et le confort d'une consommation partagé.

je les connaissais pour vivre, à cette période, la même gallére au quotidien de devoir trouver l'argent et le produit à se mettre dans les veines pour ne pas être trop malade.
Dés fois on shooté dans le même squat, dés fois ils m'en vendaient, d'autres fois c'était moi, mais là, ils n'avaient pas trouvé l'argent pour leur dose et ils ont estimé plus commode d'essayer de me piquer la mienne.
Je ne pense pas qu'ils voulaient me faire mal, ils en avaient juste après mon produit, mais comme j'en avais besoin moi aussi, je ne me suis pas laissé faire, et dans l'action, je me suis pris un coup de couteau sous les cotes.
Section d'une artère, avec le sang qui giclait, à chaque pulsation, à un mètre devant (excusez le coté gore).
Le pire de l'histoire, c'est ce qu'ils m'ont fait subir aux urgences.(enfin je dis ça, c'est surtout comme ça que je l'ai vécu à l'époque).
Comme je savais que je pourrai me fournir de l'héro le soir, et que je commençais à être en manque, il était hors de question qu'ils me gardent à l’hôpital (ceci, pour souligner le degré d'irrationalité d'un toxico), je pissais le sang, (il devait plus m'en rester beaucoup à force ;o) LoL), mais je n'en avais rien à foutre, tout ce qui me préoccupait, c'était que j'allais être de plus en plus malade, et que je savais ou trouver de l'héro à l'extérieur.
Ils étaient fou à l'hosto, je voulais me barrer en l’état, et eux ils essayaient de me convaincre que j'allais mourir (pour dire vraiment le degré d'incohérence absolu de l'esprit d'un mec accro [ enfin incohérent par rapport à la façon de voir d'un individu « normale », car en fait dans mon vécu de tox, j’étais très cohérent, j'étais accro, je commençais à être en manque, une seule alternative se présentait à moi , quelque qu'en soit la manifestation, - il fallait que je trouve de l'héro pour ne plus être en manque, point ] c'est affligeant, triste et grave quand même, je suis tiraillé entre l'envie de rire et de pleurer, rire de moi d'un rire de soulagement, d' être libéré de cela, et de pleurer en retenant des larmes lourdes et chaudes, en pensant à ce que subissent tout ceux qui sont encore d'en cette enfer) ).
Finalement pour accepter de rester en observation jusqu'au matin, j'ai réussi à négocier, qu'ils me fournissent en morphine sous perfu, après un entretien avec un anesthésiste, seul habilité à prendre ce genre de décision.
Bien sur, ils ne m'ont assuré qu'une dose vraiment minime, alors que j'étais bien accro à une dose assez importante. J'ai passé une nuit éprouvante, à moitié en manque, avec cette douleur constante dans le ventre.
Le matin quand le chirurgien et venu me donner les résultats de l’échographie, il m'annonce qu'il faut m’opérer en urgence, car j'ai fait une hémorragie interne et que je risque une péritonite, (ce qui explique la douleur pendant toute la nuit).
Rassuré par le fait qu'il m'assurent ma conso, et en plus à l’œil ;o) (je le souligne, par ce que ce qui est vraiment fou, c'est que c'est cela qui m'a motivé pour rester, aussi inconcevable que cela puisse paraître pour un individu « normal »), j'accepte le diagnostic du chirurgien, et me voilà partit pour la salle d'opération.
C'est ici que le cauchemar commence vraiment.
Sortant de l'inconscience totale de l'anesthésie, c'est une violente douleurs qui me réveille, mais je suis dans un coltar profond, mon esprit n'a pas encore émergé, j'ai mal, je ne suis pas encore capable de situer ou car je n'ai pas encore une conscience définie de mon corps ni même de ou je suis suis ni pourquoi, seulement une sensation de douleur intense.
Et la, dans ce contexte quand même particulier du réveil d'une opération après une agression avec un coup de couteau, la première pensé qui émerge dans mon esprit embrumé par l'anesthésie (je l'exprime pour que l'on puisse entrevoir à quelle degré et niveau cela est inscrit profondément dans l'esprit d'un toxico à l'héro et je suppose à n 'importe qu'elles autres opiacés, ou produits addictifs),
- « Héroïne, héroïne, il me faut de l'héroïne,donnez moi de l’héroïne, au secours, s'ils vous plaît, j'ai besoin d’héroïne ».
Voilà ce que hurlais en boucle,ma pensée, dans mon esprit, dans une conscience dans le noir absolu, on je ne structurais même pas encore une image cohérente de mon propre corps, ni même de qui j'étais.
Je m'en souviens encore clairement, j'étais dans les limbes, il n'y avait rien, ni personne dans le champs totalement noir de ma conscience et ma pensée hurlé dans mon esprit que l'on me donne par pitié de l’héroïne. ( bon ceci dit on s'en remet, hein ;o) LoL).
Mais vraiment le pire, ou j'avais vraiment envie de les traiter à tous de gros enc..és, c'est que quand je fut suffisamment réveillé et capable de pouvoir m'exprimer en étant entendu dans le monde extérieur, je demande à la personne qui était la que l'on me donne ma dose, et la, en un instant j'ai vu l'enfer s'ouvrir devant moi,
celle ci me répond,:

  • « Ben non, ça va pas être possible, il va falloir que vous en profitiez pour décrocher ».

A les ordures, j'étais cloué sur un lit d’hôpital, le ventre ouvert avec une entaille de 25 cm en transversale du nombril, avec des agrafes tout le long, impossible de bouger tellement cela me faisait mal, et eux ils m'obligent à me sevrer dans ces conditions, sans me laisser aucune autre alternative. Je ne pouvais plus me barrer, je ne pouvais même pas me redresser tellement j'avais mal.
Voilà j'ai vécu mon sevrage le plus atroce de mon périple de toxico, forcé contre l'insu de mon plein gré ;o), dans la souffrance des suites de l'opération amplifié par le manque, sur un lit d’hôpital pendant une semaine .
Tout ça, pour un putain de misérable kepa d’héroïne à 45 euros, que j'ai pas voulut lâcher, pour ne pas être en manque, l'ironie du sort.
Marqué à vie dans mes entrailles, pour une malheureuse dose à 300F, (45 euros).
Je n'ai jamais revu le couple, j’espère pour eux qu'ils ont pu se sortir, sans trop de dégas, de cette vie d'enfer.


Bon, je m'excuse d'avoir flooder cela dans la section « ce que j'aime le plus »
j'étais partis pour deux lignes et le démon qui était enfouit depuis 30 ans, s'est libéré au grand jour , en plein soleil je dirais, avec les 36 degrés de cette après midi super chaude ;o),
mais en fait ce que j'aime le plus,
c'est que j'en suis finalement sortit, beaucoup plus fort, et que je n'en veux pas à ces deux Junkies, même si la cicatrice qui me balafre le ventre, me tiraille parfois, quand je fais certaines postures de yoga, pour respirer Zen, et m'épanouir à l'harmonie de la vie.

Edit :
si cela est trop lourd pour ce topic, on peut peut être le déplacer dans "Les Vétérans de l'héro"
(d'ailleurs, même si on ne le déplace pas, je pense que je le transposerai, vers ce topic qui est certainement plus approprié ;o) ).
 
​Today, je me suis levée en aillant une salle humeur, comme un idée cacher dans ma tète, une inseption. Je m'habille pour le travaille j'y-vais et la dans mon hale d'entrée je voie mon voisin qui paraissait si "normal" allonger dans la cage d'escalier entrain de commater, par pitié je l'est remonter chez lui a l'étage du dessus, et la Bouarf, il était 5 ou 6 dans le même état a même le sol chez le mec, avec une dizaines d'insuline prête et pleine sur la table basse du salon, c'était aussi dur pour moi de les voir comme ca, que de voir toutes cette drogue a ma porter, même si j'ai totalement arrêter, l'inseption était bien la, aller pourquoi pas un petit fix vite fait. Mais j'en est rien fait.
 
Bien joué mec. :|
 
tetrobecks a dit:
​Today, je me suis levée en aillant une salle humeur, comme un idée cacher dans ma tète, une inseption. Je m'habille pour le travaille j'y-vais et la dans mon hale d'entrée je voie mon voisin qui paraissait si "normal" allonger dans la cage d'escalier entrain de commater, par pitié je l'est remonter chez lui a l'étage du dessus, et la Bouarf, il était 5 ou 6 dans le même état a même le sol chez le mec, avec une dizaines d'insuline prête et pleine sur la table basse du salon, c'était aussi dur pour moi de les voir comme ca, que de voir toutes cette drogue a ma porter, même si j'ai totalement arrêter, l'inseption était bien la, aller pourquoi pas un petit fix vite fait. Mais j'en est rien fait.

C'est cool mon bon Tetro,
la prochaine étape, il n'y a même plus la possibilité que tu te poses la question et le seul réflexe, c'est direct à la poubelle les shooteuses ;o)
 
Bonjour à tous,

Voilà je suis aussi une vétérante de l'héro. J'en ai pris pendant deux ans en plus de la fume, de la coc et du speed. Bref deux années d'enfer où je faisais aussi de l'anoréxie. Les drogues m'aidaient à maigrir et au bout de quelque temps j'étais devennue un squelette ambulant. Je ne pensais qu'à me défoncer, c'était devenu le centre de mes préocupations. J'ai connu le pire pour arriver à m'en fournir. J'allais aussi voir des généralistes pour me faire prescrire des benzo (xanax, lexomil, valium...) et du subutex. Je buvais aussi beaucoup d'alcool.. J'étais étudiante à l'époque et je n'allais plus beaucoup en cours. J'ai malgré tout obtenu mon diplôme mais l'année suivante fut pire encore. Je n'étais entourée que de tox comme moi, les autres, je les perdais. J'avais coupé les ponts avec ma famille...
Puis je suis partie en hollande où en plus j'ai consommé énormément de weed, d'hallucinogènes et je doublais mes doses de rabla.
Je ne faisais rien de mes journées à part me défoncer avec mon copain de l'époque. Puis le pire arriva, je fis une psychose hardcore.
Je me retrouva en hp avec camisole chimique. Je suis restée cinq mois. A ma sortie j'étais sevrée puis je suis allée en post-cure dans un endroit super cool à la campagne. J'ai appris plein de choses sur les drogues et l'alcool; mais deux mois plus tard je retombais dedans en plus du subutex.
Ne pouvant plus le supporter je suis allée dans un CSAPA, Centre de soin d'accompagnement et de prévention en addictologie. J'ai rencontré un éduc spé, une infirmière et une addictologue. En plus je voyais (et vois toujours) une psychologue et un psychiatre vraiment bien.
j'ai un lourd traitement antidépresseurs, neuroleptiques, tranxène, somnifères, subutex. Mais on diminu les doses progressivement.
Je ne prends presque plus de drogues, hors mis de la kétamine de temps en temps, parfois du speed, de la c et du MDMA mais ça reste très occasionnel. Et l'héro c'est définitivement finit depuis 10 mois. Parfois ça me manque, j'y pense encore souvent et j'en rêve encore souvent. Mais je me dis plus jamais. J'ai envie de vivre!
Voilà mon expérience.

Peace
 
Gamida président !!! Ca mériterait de reprendre tous les points de tes posts pour les résumer parceque là t'as vraiment tout dit !

J'adore surtout ta façon de démystifier les effets de l'héro. Effectivement rien à voir avec la MD, le LSD ou autres, c'est un effet plus physique je dirai, du côté des sensations pas des émotions... A la limite une légère euphorie et un détachement de ce qui t'embête, te stresses... D'un point de vue proprement psychonautique ça n'a aucun intérêt, tu ne voyage absolument pas.W. Burrough, beatnik légendaire, et junkie notoire disait de l'héro que c'est la drogue la plus bête du monde : en 10 ans de came, il n'a pas écrit une ligne ! Clairement l'intérêt de l'héro c'est plus de "se détendre" en langage usager ou de "gérer ses angoisses et son mal être" en langage psy et pour ça il y a plein d'autres produits tout aussi efficace et moins addictif.

Autre chose de très important c'est que l'héro se vend généralement au gramme et qu'un gramme pour un nouveau consommateur naïf aux opiacés (naïf ca veut dire qui n'a pas développé de tolérance) c'est vraiment beaucoup... Tu l'achètes, tu tapes deux ou trois petites traces le soir, tu t'endors, le lendemain déçu par le peu d'effet que tu as senti tu retentes l'expérience, le surlendemain en rentrant chez toi tu t'en refais une petite parceque les effets sont sympas et que t'as besoin de te détendre et ainsi de suite. Au rythme de quelques petites traces par jour un gramme te fais largement une semaine, suffisamment pour que ton corps commence à réclamer le produit. Donc voilà n'oubliez pas : acheter un gramme ce n'est pas expérimenter c'est commencer.

Dernière chose, sur la brown et la blanche, c'est tout con en fait : la marron c'est la forme base, la blanche le chlorydrate. Comme pour la coke, la forme base n'est pas soluble dans l'eau donc pour la shooter tu ajoutes un acide pour la faire passer sous forme de chlorydrate. C'est le contraire de l'opération de basage qui permet de passer de la coke (soluble mais non fumable) à la forme base (non soluble mais fumable) en ajoutant une base. Après la marron est souvent moins forte que la blanche mais ce n'est pas une question de molécule c'est juste qu'elle est plus coupée (pas toujours d'ailleurs)...

Allez bon courage à ceux qui essayent ou ont arrêté et encore bravo à tous pour ce topic, il est vraiment super.

PS :
Gamida j'attends avec impatience que tu te lances sur les amphés !
 
Salut à tous...

Je poste ici parce que j'ai besoin de parler de quelque chose mais je m'attends pas à ce qu'on m'apporte la solution miracle :/ de bons conseils seraient vraiment bienvenus et remerciés par contre...

Mon amie a été dépendante à la H pendant pas mal de temps, et a eu un enfant très jeune avec un mec qui la battait. Le mec a fini en prison, et elle a arreté la H sans traitement ni rien, poussée par la peur de perdre la garde de sa fille.
Ca a été très dur mais elle en est sortie y a 9 mois. Le problème c'est que depuis, elle a l'impression d'avoir une vie de merde. Son nouveau copain lui apporte une certaine stabilité mais il est incapable de l'aider émotionellement.
Ses parents lui mènent la vie dure sans comprendre ce qu'elle a traversé. Elle a perdu presque tout ses amis (sauf deux en réalité) en arrêtant la came. Elle s'est réfugiée dans le cannabis pour pouvoir s'évader un peu et se calmer, mais depuis une semaine elle craque. Aujourd'hui elle a failli retomber dedans, j'ai réussi de justesse à l'empecher d'aller en acheter... Elle est totalement consciente des dangers, des risques, mais c'est une pulsion liée à sa détresse.
J'ai peur pour elle, j'habite pas dans la meme ville qu'elle et je peux meme pas lui dire de venir chez moi parce qu'elle doit garder sa fille et tout.
Je lui ai demandé d'aller au médecin qu'elle se fasse prescrire des antidep et des anxio (chose que je ne fais jamais, mais là y a urgence...) sauf qu'elle refuse tout traitement.
Est ce que quelqu'un aurait une idée de comment je pourrai la convaincre, ou même s'il y a une autre "solution" ?
Faut qu'elle tienne, elle commencera dans quelques mois une formation, passera son permis, etc etc et sa vie pourra enfin se relancer, a condition qu'elle ne re-tombe pas dedans...

Merci d'avance même pour le plus petit conseil :/
 
Je suis sûr qu'ici quelqu'un accepterait de donner son numéro de téléphone en MP. Ou alors il doit exister un numéro de téléphone d'assistance du genre. Elle a besoin de l'aide de quelqu'un qui a vécu ce qu'elle vit.
 
Et pourquoi pas un psyché ? Mais ça peut être dangereux vu le passif. Mais bien assisté ça peut mener à quelque chose de constructif (champis).

Il me semble que le baclofène et le phenibut aide à se sevrer de l'alcool. En extrapolant, et vu que l'alcool agit méchamment sur les récepteurs de la douleur à haute dose (comme l'H), pourquoi ne pas essayer pour ne pas y penser ?
D'expérience, les fois où j'ai pris du Phenibut, je n'étais pas du tout attiré par l'alcool et si je prenais un verre je ne le finissais pas. Je ne suis pas alcoolique mais c'est plutôt efficace. Sûrement du fait que ça détend les muscles profondément, comme le ferait l'H ou l'alcool.

Le phenibut est vendu comme nootrope, ça pourrait passer si tu lui proposes.

Je sais que c'est plus compliqué que ça, mais qui sait ?! Quelle merde, courage ! Je ne sais jamais comment prendre ces sujets, tellement difficile. Trop d'empathie peut être.

Vos témoignages sont criants de vérité et poignants, dur.
 
Merci deja pour ces conseils...

C'est vrai qu'elle connait personne qu'est sorti de la came alors ca aide pas. Je vais peut etre lui conseiller d'aller s'inscrire sur un forum d'entraide ou quelque chose comme ca, parler avec des personnes confrontées au meme probleme la fera peut etre se sentir un peu mieux...

L'idée du psyché est bonne, je pense. Elle est bien dans sa peau quand elle quitte son appart et sa vie de tout les jours pour un week end chez les potes, par exemple. Ce serai un bon setting pour une dose modérée, j'ai toujours eu un état d'esprit archi positif apres un bon trip aux psychés donc ca pourrait peut etre l'aider aussi... tant qu'on soigne le set & setting quoi. Le LSD serait trop fort non ? Sachant qu'elle est deja sur-sensible à la MD, un seul para et elle a eu une groooosse amnésie de la soirée.

Par contre pour l'alcool elle y touche pas, juste le cannabis. Les médicaments que tu cite pourraient peut etre avoir un effet vis à vis des symptomes de manque de la H, tu pense? Ca pourrait aider.

Elle vient de tester les anxiolytiques pendant une crise de nerf et ca lui a fait du bien. J'espere qu'elle va reconsidérer l'offre de son médecin du coup, ca l'aiderai a se reprendre... :s
 
Wuuvgan a dit:
Merci deja pour ces conseils...

Je vais peut etre lui conseiller d'aller s'inscrire sur un forum d'entraide ou quelque chose comme ca, parler avec des personnes confrontées au meme probleme la fera peut etre se sentir un peu mieux...

C'est ce que je pensais aussi... Par contre pour les psychés franchement je pense que le résultat est trop aléatoire pour lui conseiller. Si l'idée venait d'elle je te dirai de l'accompagner mais lui conseiller c'est une grosse responsabilité : si elle fait un bad, un vrai, du genre qui laisse des sales traces, ca risque d'encore plus la fragiliser...
 
Wuuvgan a dit:
Merci deja pour ces conseils...

C'est vrai qu'elle connait personne qu'est sorti de la came alors ca aide pas. Je vais peut etre lui conseiller d'aller s'inscrire sur un forum d'entraide ou quelque chose comme ca, parler avec des personnes confrontées au meme probleme la fera peut etre se sentir un peu mieux...

L'idée du psyché est bonne, je pense. Elle est bien dans sa peau quand elle quitte son appart et sa vie de tout les jours pour un week end chez les potes, par exemple. Ce serai un bon setting pour une dose modérée, j'ai toujours eu un état d'esprit archi positif apres un bon trip aux psychés donc ca pourrait peut etre l'aider aussi... tant qu'on soigne le set & setting quoi. Le LSD serait trop fort non ? Sachant qu'elle est deja sur-sensible à la MD, un seul para et elle a eu une groooosse amnésie de la soirée.

Par contre pour l'alcool elle y touche pas, juste le cannabis. Les médicaments que tu cite pourraient peut etre avoir un effet vis à vis des symptomes de manque de la H, tu pense? Ca pourrait aider.

Elle vient de tester les anxiolytiques pendant une crise de nerf et ca lui a fait du bien. J'espere qu'elle va reconsidérer l'offre de son médecin du coup, ca l'aiderai a se reprendre... :s


Bonsoir Wuuvgan,
comme l'a suggéré Sludje,
je veux bien lui donner mon tel, si elle veux en parler.
Tu peux me contacter en mp si tu veux.
Elle est dans quelle région ? si on est dans le même secteur, on peut même se rencontrer, si elle veut ;o)

Pour l'action d'un médicament sur l'effet du manque, je vois pas l'intérêt si elle est sevrée depuis 9 mois, le syndromes physique de manque c'est maxi 10 jours, après au pire c'est du craving, et ça c'est relatif à pourquoi et dans quelle état d'esprit tu arrêtes.
Personnellement, quand j'ai arrêté, la force et la sincérité de ma décision de stopper, a fait que je n'ai eu aucun craving, si tu décides quelque chose par toi même sans contrainte seulement pour ton propre bien, ton mental ne te met pas de pression.
Je veux dire qu'il y a une cohérence dans le mental, si il prend la décision de stopper un produit, il ne te prend pas la tête après en te demandant d'en reprendre, si c'est le cas c'est que la décision est arbitraire et cache une non envie de stopper latente.
Arrêter l'héro ( ou n'importe quel produit) c'est un choix dans ta vie, tu n'est pas obligé de le faire, mais pour que cela marche il faut que se soit sincère au fond de toi, que tu es compris que le bonheur est ailleurs, autrement si c'est une simple privation que tu t'imposes (pour toutes autres raisons , en apparences valables, style, pression des amis, de la famille, du social, peur pour ta santés ou tout autres du genre, non vraiment librement consentie) en croyant te frustrer de ton bonheur (le produit que tu consommes) , c'est à + ou moins court terme voué à l'échec et de toute les façon se sera une véritable torture pour l'esprit.

@ Tecnopolus, je te remercie pour ton appréciation ;o) je suis touché.

Pour les Amphés,
un jour comme ça, ça va me prendre et je vais me laisser aller.
C'est une période difficile et complexe, ça à été plus que physique et existentielle, cela a touché les profondeurs de la folie et de la schizophrénie paranoïaque.
Mais je sais qu'un jour je vais le re sortir, parce que quand je vois la légèreté avec laquelle tout ces "jeunes drogués" que j'affectionne, parlent et consomment de la Mdma et autres dérivés des amphés, ça m'explose l'intérieur de la poitrine, quand je projette ce qui peut les attendre sur du très long terme.
J'ai commencé à en prendre occasionnellement vers 18 ans, ça a patienté plus de 10ans avant de commencer à m'emporter au fond du gouffre de l'horreur et de la folie.
 
@Wuuvgan : comme Gamida dit, le manque physique ne dure que 10 jours, le reste est mental. Et j'avais raté la ligne qui disait que ça faisait 9 mois de sevrage déjà donc la solution baclofène/phenibut n'est pas forcément adaptée. Néanmoins, le phenibut m'a calmé et restauré sur une semaine, de bonnes nuits et une humeur moins explosive. Ça pourrait aider quand même quelque part. C'est un sujet que je ne maîtrise pas, j'essayais de donner mon point de vue personnel sur le sujet.

Technoplus a raison, un psyché est trop dangereux ou autrement il faut bien cibler le prod et l'accompagnateur (un psy ?).

Il n'y a pas qu'une solution possible non plus. Mais il est clair que si la décision cache "une non envie de stopper cachée" (tu as fait fort Gamida, là), ça ne marchera pas, c'est indéniable.
Plus jeune, j'ai quand même eu ma phase de Bupré (Temg**ic), volée dans les armoires à pharmacie autour de moi. Au début c'était ponctuel et rare puis en voyant à quel point j'en avais besoin après en avoir abusé progressivement sur 2 semaines, j'ai vite compris que je ne partais pas dans la bonne direction et j'ai jeté tout ce qu'il me restait dans les toilettes. L'envie de stopper était profonde, ça a marché. J'ai morflé 5/6 jours : insomnies, douleurs articulaires surtout aux genoux (dur), suées, dépression ... c'était pas facile mais je m'accrochais au rétablissement, je suis bien content d'être sorti d'un début de cercle infernal. Dans la même période, je cotoyais des héroinomanes à la rue, qui se battaient désespéremment pour deux cachetons de sub. Je les voyais pour le cannabis seulement, pas autre chose, mais j'ai déjà squatté un peu avec eux, pendant ma phase suicidaire (hmm... j'en dirais pas plus, un jour peut être). Mais je ne voulais pas leur ressembler, je crois que c'est ça qui m'a fait réfléchir, en partie.

J'espère que mon post précédent ne sera pas inutile et pourra aider d'autres personnes, je trouve la piste des "décontractants profonds" plutôt bonne et safe. Enfin, ça peut valoir le coup d'essayer.
 
@ Gamida : Ce serait possible de savoir quelles catégories d'amphés tu prenais à l'époque si ça te dérange pas de l'évoquer ? (pour que je comprenne un peu mieux tes propos).
 
mistyklov a dit:
L'héro c'est carrément différent comme effet. Déjà, pour moi l'Héro c'est pas un truc où tu vas faire la teuf etc....(je parle de part mon expérience bien sûr, peut être différent pour d'autres...) [.....]
Avec l'héro c'est plutôt la sensation d'être anestésié physiquement et psychologiquement, tu es bien parce que tu ne ressents plus rien, donc plus de soucie dans la tête (puisque tu n'y penses plus) tu es juste "trop bien" comme je passais mon temps à le répéter! Mais sérieux, ça na rien à voir! l'héro se rapprocherait plus d'un antidépresseur limite somnifère, c'est un état de plénitude entrecoupé de course aux toilettes pour vomir d'une force! façon tuyau de pompier!
Bref c'est limite comparer les extrêmes!

J'apprécie que tu reconnaisses la subjectivité de ta première déclaration (sur les effets de la MD sur toi, vs ceux de l'héro), mais je tempère quand même la seconde partie sur la rabla : c'est vraiment une question de dosage et de ce que la personne cherche en dosant. Oui, au début tu tapes ce qu'on te donne (ça semble vachement dangereux dit comme ça mais l'avantage c'est que j'ai rarement vu un héroïnomane offrir une trace assez grosse pour être fatale... la radinerie sauve les "noobs" !), et c'est trop, tu piques du nez, tu vomis joyeusement etc, mais après si tu décides de te lancer sur cette pente bien savonneuse, tu choisis ton camp (aucune connotation de mépris ou d'agressivité entre les-dits "camps", hein) : y a ceux qui veulent garder cet état où tu ne penses plus et où rien ne te fais mal sur le coup, d'autres qui prennent ça pour finir un week-end aux amphètes, coke, etc, et puis ceux que ça booste (j'ai beau pas en avoir rencontré je suis sûre que je suis pas la seule, euh, que j'étais pas la seule), pas le même boost qu'un stim mais définitivement une envie de faire des trucs, et notamment sortir et causer avec du monde...
Je pense qu'il n'y a même pas lieu de comparer ces deux drogues, le contexte est différent, la perception des autres est différente, les effets sont différents et la dépendance est différente.

Hum, bon, je venais pas pour ça en fait, j'essayais juste de trouver qui parlait de "diriger" une amie vers les psychés pour qu'elle s'éloigne de l'héro (si j'ai bien compris) ! J'appuie ceux qui mette en garde contre cette tentative, non pas que je ne crois pas que certains ont su utiliser les psychédéliques pour une désintox (ou un "ralentissement"), mais je pense sincèrement il y a aussi des gens qui ont besoin/envie d'être dépendants (ben oui une addiction ça occupe, ça "remplit", mal mais d'une certaine façon ça remplit) et qui pourront utiliser les psychés comme ça aussi. Ce sera peut-être moins dommageable sur le plan corporel, mais quelqu'un de fragile nourrissant ce genre de douleur risque, à mes yeux, de vraiment mal tourner avec les psychés (comme avec n'importe quoi d'autre, mais peut-être avec des dégats encore pire psychologiquement, parce que tu te retrouves confronté à tout ce que tu ignores d'habitude !).
Cela étant, comme j'ai pas trouvé le post, et que de toute façon je ne connais pas la copine concernée, je suis évidemment pas en mesure de dire si ça serait son cas ou pas ! Faut voir ce que tu perçois de son rapport aux prods, j'ai évoqué ce que je pense être une forme d'addiction très spécifique et rare vraiment au cas où ça collerait pile à la situation, pas pour alarmer...
Hum, bref, je re-laisse la parole à ceux qui ont tout suivi, eux !
 
Bh* a dit:
@ Gamida : Ce serait possible de savoir quelles catégories d'amphés tu prenais à l'époque si ça te dérange pas de l'évoquer ? (pour que je comprenne un peu mieux tes propos).

Dans la période de mes 18 ans, l'accès aux amphés passez obligatoirement par les anorexigènes pharmaceutiques (du moins pour ma part et tout les gens que je connaissais), le premier dont je me souvienne, c'était l'Adipartrole (je ne suis pas sur de l'orthographe), qui à été assez rapidement remplacé par le Fringanor.
Le principe actif était, de mémoire, au moins pour le Fringanor, du chlorhydrate d'amphépramone, dosé environ à 10 ou 15 mg par gélule.
La prise récréative était environ entre 4 et 10 gélules.
C'est moi qui créé mes propres ordonnances.
Une consommation assez soutenue, sur une période d'environ un peu plus de 1 an,
m'a progressivement construit une structure mentale de type schyzo parano, assez sévère, dont il m'a fallu plusieurs mois, pour réussir à la déstructuré et revenir dans le réel, et d'y retrouver mon équilibre.
C'était aux alentours de fin 1977, 1978, début 1979.

Ensuite seconde période aux amphés, cette fois, milieux 1986, ce même chlorhydrate d'amphépramone, disponible en pharmacie, et qui sert toujours à la préparation de la plupart des anorexigènes de l'époque, mais sur prescriptions médicales « légales» cette fois, pendant plus de six ans sans interruption, 24 h sur 24, 365 jours sur 365 .
avec un dosage de 1000mg par jour en moyenne, mon mode de consommation a "évolué", je sort de 4 ans de shoot à l'héro, donc IV oblige.
J'allais tout les mois chercher à la pharmacie la pochette métallisé des 30g de cristaux purs (des fois plus) de chlorhydrate, que je dosais, totalement pur, moi même dans mes shoots, allant de 150 à 500 mg par shoot, et pouvant monter jusqu'à 900mg en un seul shoot (de la pure démence).


SuperVixen a dit:
Oui, au début tu tapes ce qu'on te donne (ça semble vachement dangereux dit comme ça mais l'avantage c'est que j'ai rarement vu un héroïnomane offrir une trace assez grosse pour être fatale... la radinerie sauve les "noobs" !)

Juste une anecdote, sur la générosité de certains héroïnomane d’en-tant ;o)

Au début ou je commençais à me shooter, je m'envoyais par shoot la moitié d'un kepa de blanche à 15e, ce même kepa était l'équivalent d'un shoot standard (environ 50 a 80 mg), d'un toxico lambda (enfin juste pour pas être malade, pour les pauvres quoi), donc je faisait des shoots d'environ 25, 40 mg)
Un jour mon « mentor » m’amène, dans le refuge, à la campagne, d'un pot à lui, un Junkie, the Junkie, qui venait de rentrer d'Inde, pas tout seule mais avec une petite cargaison de Brown, de qualité qui décoiffe, dans son sac à dos.
Heureux de revoir mon ami et de lui faire goûter son prod, il sort les cuillères, le couteau, le citron et les shooteuses.
« Je vais vous faire tourner, vous allez voir, c'est d'la bonne » nous dit il avec sa grosse voix cassé , limite caricatural (de laquelle on s'est tapé des centaines de trip éclate de rire avec mon ami, ça m'éclate encore en l'entendant dans ma tête)
et la, il ouvre un gros képa d'un gramme de Brown, prend le couteau et remplit généreusement chaque cuillère avec l'équivalent d'un bon quart peser soit 250 mg d'un Brown pas coupé (de quoi faire pour moi, vu la qualité du produit, environ plus de 10 shoot à me déboîter la tête).

Mon ami voyant cela, lui dit que je débute et que c'est trop dosé pour moi, (heureusement pour moi il est conscient et responsable), il estime également le dosage trop élevé pour lui, et le diminue des deux tiers, alors qu'il vide presque la cuillère pour moi, sous le regard effaré de notre gros junkie, qui s’envoie sans sourciller le plein contenu de sa cuillère.
Moi, après mon « petit » shoot, j'ai tout juste eu le temps d'aller m’allonger dans l'herbe après avoir largement vomi tout ce que j'avais dans l'estomac, en entendant de loin, la grosse voix du Junkie dire à mon ami :
« c'est une petite nature ton pot »
J'ai pas pu me décoller de l'herbe sur laquelle j'étais étendu pendant plusieurs heures, complètement comateux, mon pot venais me voire de temps en temps pour s'enquérir de mon état.
Voilà comment on passe à deux doigt de l'overdose, contre l'insu de son plein gré, généreusement et avec bienveillance, offerte par un héroïnomane en provenance direct, d'un pays ou les Junkies ne prennent pas des doses de « fillettes ».
voilà je suis toujours là pour raconter l’anecdote,
avec une pensée de Lumière pour mes deux amis, qui sont morts tout les deux depuis longtemps.

EDIT:
correction du terme Amphépramone par l'orthographe exact Amfépramone
ainsi que des infos sur la formule chimique :
Identification de la substance
L’amfépramone, ou 2-(diéthylamino)propiophénone (CAS N[SUP]o[/SUP] 90-84-6 pour la base, 134-80-5 pour le chlorhydrate)
 
Gamida a dit:
Dans la période de mes 18 ans, l'accès aux amphés passez obligatoirement par les anorexigènes pharmaceutiques (du moins pour ma part et tout les gens que je connaissais), le premier dont je me souvienne, c'était l'Adipartrole (je ne suis pas sur de l'orthographe), qui à été assez rapidement remplacé par le Fringanor.
Le principe actif était, de mémoire, au moins pour le Fringanor, du chlorhydrate d'amphépramone, dosé environ à 10 ou 15 mg par gélule.
La prise récréative était environ entre 4 et 10 gélules.
C'est moi qui créé mes propres ordonnances.
Une consommation assez soutenue, sur une période d'environ un peu plus de 1 an,
m'a progressivement construit une structure mentale de type schyzo parano, assez sévère, dont il m'a fallu plusieurs mois, pour réussir à la déstructuré et revenir dans le réel, et d'y retrouver mon équilibre.
C'était aux alentours de fin 1977, 1978, début 1979.

Ensuite seconde période aux amphés, cette fois, milieux 1986, ce même chlorhydrate d'amphépramone, disponible en pharmacie, et qui sert toujours à la préparation de la plupart des anorexigènes de l'époque, mais sur prescriptions médicales « légales» cette fois, pendant plus de six ans sans interruption, 24 h sur 24, 365 jours sur 365 .
avec un dosage de 1000mg par jour en moyenne, mon mode de consommation a "évolué", je sort de 4 ans de shoot à l'héro, donc IV oblige.
J'allais tout les mois chercher à la pharmacie la pochette métallisé des 30g de cristaux purs (des fois plus) de chlorhydrate, que je dosais, totalement pur, moi même dans mes shoots, allant de 150 à 500 mg par shoot, et pouvant monter jusqu'à 900mg en un seul shoot (de la pure démence).

Merci beaucoup Gamida de partager ton expérience. Je ne savais pas du tout qu'il était auparavant possible d'obtenir des doses si importantes d'amphet via un généraliste. J'avais entendu parlé de médocs du genre Maxiton (dans les livres de François Nourissier notamment) mais jamais de cristaux purs délivrés en pharmacie.
 
Bh* a dit:
Merci beaucoup Gamida de partager ton expérience. Je ne savais pas du tout qu'il était auparavant possible d'obtenir des doses si importantes d'amphet via un généraliste. J'avais entendu parlé de médocs du genre Maxiton (dans les livres de François Nourissier notamment) mais jamais de cristaux purs délivrés en pharmacie.

En réalité, c'est de la pur science fiction, à part moi je ne connais personne qui ait pu se procurer ce genre de produit pur même à l'époque (à part le milieu des pharmaciens).
C'est Totalement illégal.
Mais bon La pharmacienne était super cool, elle savait que je me shooté avec et plutôt que de me tuer les veines avec des exipients de merde, au début elle me préparait mes gélules avec les cristaux purs, et au bout d'un certain temps, la force de l'habitude et l'intimité de la relation, elle commandait le produit et me donnait directement la pochette en métal plastifié de 30 gr de chlorydrate pur, et je me dosé directement mes shoots.

Tu disais dans ton précédent post :
"(pour que je comprenne un peu mieux tes propos)."

Alors, finalement, es tu plus éclairé ? ;o)

EDIT:
Une précision supplémentaire sur l'amphé que je prenais
Identification de la substance
L’amfépramone, ou 2-(diéthylamino)propiophénone (CAS N[SUP]o[/SUP] 90-84-6 pour la base, 134-80-5 pour le chlorhydrate)
 
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