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Vétérans de l'héro

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Gamida
  • Date de début Date de début
Sludge a dit:
Voilà, un topic dédié.

Merci Sludge
Je suppose que c'est toi qui à créé le topic, bien vu pour le nom.
 
tartopom a dit:
Y'a-t'il des raisons qui vous ont poussés à commencer et/ou continuer l'héro ?
Généralement c'est "comme ça", en voulant tester une première fois, se dire qu'on y retouche plus parce qu'on sait que c'est mauvais, puis finalement se laisser tenter par une deuxième, etc. ?


Pour ma part, je vendais un tas de Coc et un tas d'hero je consommais environ 4g de coc par jours, et environ 2-3g en hero, c'était tellement facile je payais pas mes consommation vue que j'étais mon propre dealer ( j'en parle sur un forum publique car j'ai faillit être condamné pour ça ). aux début je ne consommais que de la coca(environ 2 ans) l'hero me faisais peur, mais a un moment j'en avais mare d'être tellement perché a la coc que je ne pouvais pas dormir tout les soir,donc je me suis mit a utiliser l'hero pour me faire redescendre et me calmer quand j'étais trop speed ceci dit en passant, je consomme toujours aléatoirement de la coc mais seulement a usage récréative ( sa fait genre 4 mois que j'en est pas prit ) car même après plusieurs années de consommation abusive, je n'est jamais eu aucun manque avec la coc .. Mais c'était aussi l'additivité aux geste du shoot, je trouvais sa tellement cool que c'est ca qui me faisais prendre et encore prendre, çà c°était avant que se soit mon corps qui demande du produits et toujours plus de produit.


Perso pour ma part, comme certaine personne le save ici, j'ai une grosse résistance aux prod, a la dépendance des drogue, a tout, une trop grosse résistance qui a fait que pendant 1 mois j'ai pue me shooté tout les 3 jours sans ressentir de manque rien, je me disait "c'est trop génial je suis quelqu'un de diffèrent l'additivité de l'hero sur moi ne me fait rien" et aux bout d'un mois et environ 1 semaine j'ai commencer a noter que j'en avais besoin de plus en plus fréquemment pour calmer mes nerf, être plus zen, moins stressé, et c'est a partir de la que j'ai été débandant, quand je raconte ca je me fait souvent taper sur les doigt par d'ex toxico, et des toxico qui arrive pas a décrocher car eux aux bout d'une semaine et demis il était trop tard, ils me disent : "mais tu a eu 1 mois de recule pour te rendre compte que tu fessais de la merde et arrêter, mais tu n'a pas arrêté".

C'est vrais que je n'est pas arrêté, c'est vrais que les première trace son bien mais sa bouche vite le nez don tu passe au shoot et moi c'est ca qui ma mit dedans, j'adorais me shooter, je sait pas d'où sort cette adoration, mais j'adorais ca. jusqu'au moment ou tu regarde tes cuisse elle son plaine d'equimose et que tu te rende conte que tu de détruit littéralement.


tartopom a dit:
Question encore plus déplacée (désolé j'y vais fort) : Dans le cadre d'une prise unique car quantité unique et plus aucun accès à une quelconque source, est-il possible de "se remettre" correctement au niveau des deux dépendances (psy et phy) ? Ou est-on marqué "au fer rouge" à vie ?
(ça va vous paraître peu vraisemblable, mais cette question n'est pas pour moi)


Tout dépend de quelle Hero tu prend, de la pureté du produit, de la quantité.
Il y a de l'hero marron, la merde la plus fréquente en France qui est extra coupé, et il y a la blanche celle qui est a la limite du pur dont un mauvais dosage peut provoquer l'overdose.


Avec de la marron j'ai vue des gens tomber acro aux bout de 4-5 jours, mais avec de la blanche j'ai déjà vue une pauvre nana devenir dépendante en une soirée/nuit, a chaque fois que je passai devant elle, elle tapais un raille, le lendemain midi elle était déjà entrain d'appeler tout le monde pour en re demander.


C'est vraiment aléatoire en fonction des personne, et de la qualité de la cam.
J'espère que cette question n'est pas pour toi, juste le fait de se posé cette question devrais te donner l'envie de te prendre, car si tu te pose cette question avec tout se que tu a lue sur nos dépendance a nous ( nous les VÉTÉRANS ) ( dit avec humour et dérision )
c'est que tu a un pète au casque.


Voila la Bande annonce d'un film de 1981, Moi, Christiane F., 13ans, droguée, prostituée malgré moi.
Regarde se film, et tu va voir comment la vie de quelqu'un bascule en un rien de temps a cause de la dépendance.

Moi, Christiane F., 13ans, droguée, prostituée - YouTube


Gamida a dit:
j'ai précisé :
- pour l’héroïne par ce que comme tu as évoqué le crack, je crois que avec cette « Supra merde », de mémoire (je n'en ai jamais consommer [pour le coup, c'est moi qui suis béni]) tu n'as même pas l'option " peut être bien que oui, peut être bien que non" c'est direct accro au premier coup, mais bon à confirmé si il y a des spécialistes.

Moi se qui a fait que je n'est jamais toucher au crack c'est que sa se fume, et j'aime pas les drogue qui se fume. Pourtant j'en est vue des pote s'envoyé des cailloux de crack mais sa ne ma jamais attiré .
 
J'espère que cette question n'est pas pour toi, juste le fait de se posé cette question devrais te donner l'envie de te prendre, car si tu te pose cette question avec tout se que tu a lue sur nos dépendance a nous ( nous les VÉTÉRANS )
c'est que tu a un pète au casque.

Le genre de phrase qui donne envie d'être con et de relever le défi.

Si l'héro fait tomber si facilement c'est aussi car elle fascine, car on entend des trucs genre "tant que t'es pas passé par là tu peux pas savoir ce que c'est le vrai plaisir, la vraie douleur" etc.

Bref le mode Vétéran VS noob de la life n'est à mon avis pas indiqué pour dissuader quelqu'un de l'essayer un jour. Mais je ne blâme pas ce thread qui dans l'ensemble est très bien, merci pour votre partage, j'vous assure que ça peut aider et aide déjà des gens.
 
Un topic très intéressant, merci pour vos témoignages, criant de vérité (et de RdR) ! :thumbsup:

Pas mieux que Tetrobecks, les drogues qui se fument, autres que les psychés, j'évite ... 50m² de "surface sanguine" instantanément desservie par une molécule, ça "pique" quand cette dernière est addictive (stims, hero, crack). Je mets ça au même niveau que l'IV.
 
Lotre a dit:
Le genre de phrase qui donne envie d'être con et de relever le défi.

Si l'héro fait tomber si facilement c'est aussi car elle fascine, car on entend des trucs genre "tant que t'es pas passé par là tu peux pas savoir ce que c'est le vrai plaisir, la vraie douleur" etc.

Bref le mode Vétéran VS noob de la life n'est à mon avis pas indiqué pour dissuader quelqu'un de l'essayer un jour. Mais je ne blâme pas ce thread qui dans l'ensemble est très bien, merci pour votre partage, j'vous assure que ça peut aider et aide déjà des gens.

J'ai Edit c’était dit avec humour et dérision, a ne pas prendre aux sérieux.

sinon depuit pas desyntox maison, j'ai aider pas mal de pote qui etais dans la méme merde, j'ai désintoxiqué 4 ami(e)s a ma façons, j'ai simplement passer 2 semaine chez eux pour les aider a faire le plus dur et depuis les 4 n'en non jamais reprit tellement qu'il en on chiez. Et ca , j'en suis fiert, d'avoir mit ma douleur, mon vécue aux service de ceux qui en on eu besoin.

Acidbuzz a dit:
Un topic très intéressant, merci pour vos témoignages, criant de vérité (et de RdR) ! :thumbsup:

Pas mieux que Tetrobecks, les drogues qui se fument, autres que les psychés, j'évite ... 50m² de "surface sanguine" instantanément desservie par une molécule, ça "pique" quand cette dernière est addictive (stims, hero, crack). Je mets ça au même niveau que l'IV.

Oui mais méme le cannabis j'en consomme pas car ca se fume, sauf dans un thé ou space cake, sauf la clope et encore par moment ca me donne envie de gerbé, tout se qui se fume me rend malade. Quand je voie que sur certain forum pose des questions du genre, " Le 2CP si je le fume ca fonctionne ?" sa me rend fous, j'en est limite des nausées juste a lire les poste de se genre, voire quelqu'un fummer de l'hero me donne aussi la gerbe, une sorte de dégoût.
 
Hah je savais bien que ça ferait des vagues mon post.

Mais au moins j'en sais un peu plus.

@ tetrobecks : le film dont tu me parles, j'ai lu le livre :) j'ai lu aussi Flash de Charles Duchaussois, et l'herbe bleue. Et puis d'autres mais je me souviens plus le nom (je lis plus trop en ce moment mais j'ai eu une longue période où je bouffais des livres, des fois jusqu'à 3 en même temps)

@ lotre : J'suis pas con à ce point, ni un noob de la life s'opposant aux vétérans. J'ai eu accès à plein de choses étant jeune (dès 15 ans), mais j'ai toujours eu l'intelligence de ne rien prendre, même pas de la weed. Maintenant que je suis plus mature, je sais ce que je fais et où je vais, je contrôle mes prises de psychés et il n'est pas question qu'une dépendance inutile vienne me pourrir la vie :)
C'est vrai que l'héro ça a un côté fascinant, "légendaire" à la limite, mais les risques pris sont trop élevés à mon goût. Même si je sais que faire l'effort de volonté de ne jamais en reprendre est à ma portée.
 
Je ne dis pas que tu es con, je parlais pour moi en fait, avec mon esprit de contradiction et tout... en fait je suis en train de freiner des quatre fers pour espacer mes prises de codo, et en lisant le post ça m'a carrément donné envie de bouffer la plaquette. Bizarre la dépendance hein. D'ailleurs désolé Tetro si je t'ai paru un peu agressif, c'est juste ma connerie qui s'exprime. D'ailleurs c'est en grande partie grâce à vos témoignages que je me calme. J'ai une prédisposition élevée à la dépendance psychologique. Mais rien que de le dire je me conforte dans cet état. Bref, des bisous ;]
 
Lotre a dit:
Le genre de phrase qui donne envie d'être con et de relever le défi.

Si l'héro fait tomber si facilement c'est aussi car elle fascine, car on entend des trucs genre "tant que t'es pas passé par là tu peux pas savoir ce que c'est le vrai plaisir, la vraie douleur"

Fascination vraiment injustifier, car il n'y a vraiment rien dans l'héro qui soit à la hauteur de sa réputation, à part la merde dans laquelle elle t'enfonce.
Pour ce qui est du vrai plaisir, alors là c'est vraiment un mythe totalement gratuit, un état discutable de bien être ok, mais les personnes qui prétendent que c'est meilleure qu'un orgasme, devraient apprendre à découvrir le potentiel de leurs capacités sexuelles à la jouissance.
Même pour la douleur, c'est vrai que ce n'est pas une partie de plaisir, mais j'ai enduré des douleurs à coté desquelles le manque et ses joyeusetés, font pale figure.


Lotre a dit:
Bref le mode Vétéran VS noob de la life

Tu peux me traduire, je suis carrement plus branché moi ?

Lotre a dit:
j'vous assure que ça peut aider et aide déjà des gens.
J'espére que tu vas carrement te libérer de la codo, tu vas voir on respire vraiment mieux aprés :-P
 
D'accord avec toi sur ce point,

Le ratio effet/déchance est plutot mauvais.

sans compter la gerbe, mmmmm...
 
Ouroboros a dit:
D'accord avec toi sur ce point,

Le ratio effet/déchance est plutot mauvais.

sans compter la gerbe, mmmmm...

en gros pour l'effet,
tu alternes entre gerber et gober en piquant du nez, en fait tu pionces à 1/5 éveillé.
Au moins quand tu dors naturellement, quand tu te réveilles tu es normalement en forme, pas besoin de te taper un sevrage infernal pour reprendre ta route tranquille.
Non vraiment, j'aimerais entendre un mec sincère et lucide qui me dise que l'héro, c'est la chose la plus extraordinaire qu'il est expérimenté dans sa vie, et qu'en dehors de ça tout est du flan.

En réalité il ni a que quand tu es complètement bouffé par le produit que tu peux croire que tu aimes ça, c'est qu'en fait tu es tellement mal à cause du manque que quand l'action du produit te ramène dans une sensation supportable, dans ton état normal finalement, celui que vivent la plupart des gens , mais sans produit, tu identifies cela, avec ton système de référence complètement déphasé, comme étant le bonheur absolu.

Maintenant avec du recul, je peux facilement me remémorer la sensation du produit, et sincèrement, il y a vraiment pas photo avec la qualité de mon état naturel, et je n'éprouve aucune aspiration à ressentir cette sensation de mort vivant.

Alors vraiment, le mythe et la légende de l'héro, c'est bon que pour les dealer.


A l'attention de Mystilov
http://www.psychonaut.com/salon-ann...nscrits-aka-pourquoi-jai-pas-les-pms-ffs.html
 
Excellents témoignages, qu'on devrait faire lire dans les écoles plutôt que toutes les campagnes de terreur qui mènent finalement à la fascination. Interdisez quelques chose à une personne, et il fera tout pour dépasser cette limite imposée...

Choisir ce chemin c'est s'embarquer dans un passage truffé d’embûches, où seule la chance épargnera les gens ayant succombé à la tentation. Et c'est jamais terrible de compter sur la chance seulement, en particulier quand tu y joues ta vie...
 
Mr Crusta a dit:
Excellents témoignages, qu'on devrait faire lire dans les écoles plutôt que toutes les campagnes de terreur qui mènent finalement à la fascination. Interdisez quelques chose à une personne, et il fera tout pour dépasser cette limite imposée...

Choisir ce chemin c'est s'embarquer dans un passage truffé d’embûches, où seule la chance épargnera les gens ayant succombé à la tentation. Et c'est jamais terrible de compter sur la chance seulement, en particulier quand tu y joues ta vie...

Je sait pas si c'est de la chance qu'il faut pour s'en sortir, je ne dirais pas ca, car a partir du moment ou l'idée t'a traverser la tête, qu'un amis te propose quelque chose, la chance t'as déjà quitté de puit bien longtemps une fois que t'es dedans c'est toi qui crée ta propre chance de t'en sortir grâce a ton mental.
 
tetrobecks a dit:
Je sait pas si c'est de la chance qu'il faut pour s'en sortir, je ne dirais pas ca, car a partir du moment ou l'idée t'a traverser la tête, qu'un amis te propose quelque chose, la chance t'as déjà quitté de puit bien longtemps une fois que t'es dedans c'est toi qui crée ta propre chance de t'en sortir grâce a ton mental.

La chance de ne pas connaître le fournisseur, la chance de voir les gens tomber autour de toi et de te galérer à aller chercher leur métha aux 4 coins de la ville en les voyant chialer (même si c'est purement égoïste), la chance d'avoir déménagé au bon moment, la chance de tomber sur des threads comme ça... C'est plutôt de ce genre de chance dont je parlais. Après c'est sur qu'une fois que t'es dedans, ce n'est plus de chance dont tu as besoin, mais je ne pourrais pas apporter d'eau au moulin, ayant justement eu de la chance avant.

Bon courage à ceux qui essayent de s'en sortir et même aux autres à vrai dire.
 
je ne sais pas si on a le droit de faire ça sur un forum sans être modo (ils me corrigeront si j'usurpe mes droits), mais j'ai relevé un post écrit précédemment sur un topic sur lequel il n'as pas vraiment sa place, je me permet donc de le retranscrire ici, ou il me semble plus trouver sa place.

21/05/2012, 02h19 #94
Gamida
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Skilled Psychonaut Inscrit April 2012Messages110

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Envoyé par passemoilebedo
j 'ai appris a gérer depuis longtemps cette situation mais n'ai jamais vraiment arrété totalement tout. C'est l 'aspect récréatif que je n'arrive pas a gommer




Tu as bien mis le doigt dessus, c'est bien là le véritable problème : "l'aspect récréatif". Si tu le règles, il ni a plus d'addiction. Cela demande une remise en cause fondamental des notions de plaisir, de désir de satisfaction et de gestion du bien être dans le temps. Le besoin de « récréatif », manifeste, le vide supposé de l'instant présent, à combler par l'utilisation d'un expédient, qui finit par devenir la cause de ce besoin, par amplification de ce vide et qui détourne l'attention de la recherche de solutions réellement efficaces pour réaliser la plénitude . Objectivement il n'y a pas vraiment besoin de "récréatif" du moins dans le sens de le trouver avec un toxic quel qu'il soit. La nature de l'être étant fondamentalement bonne, positive et agréable, l'expérience de soi, se suffit à elle même pour apporter la satisfaction d'exister, en dehors de tout contexte extérieur . Il « suffit simplement » de trouver ou retrouver cette nature fondamentale de la laissé se manifester et d'en faire l 'expérience dans toute ça quiétude . Bon, tu peux me rétorquer que je me touche la nouille ( j'ai déjà lu cette expression plusieurs fois sur ce forum , je la trouve marrante ), et que tu ne m'as pas attendu, car avec ton expérience et ton recul, il ne suffit pas de 2 lignes 3 paragraphes pour surmonter et résoudre ce problème (et en plus que cela te conviens peut être comme ça). Si tu le fait tu as surement raison. Cependant, c'est pour cela que j'ai pris la peine de l'exprimer (j’espère de la façon la moins maladroite possible) c'est de cette façon que je me suis libéré de l'addiction dans son dernier retranchement, le besoins de « récréatif ». Ca fait 20 ans que je n'utilise plus de drogue, ni tabac, alcool, café, rien justement pouvant être susceptible d’altérer mon bien être spontané, naturel, que je cultive et entretient depuis ce temps . Et des fois en me remémorant, je me dis qu'il fallait vraiment être défoncé et avoir oublié ce que signifie « se sentir vraiment bien » pour pouvoir croire que jamais rien ne pourrait rivaliser en terme de « bonheur, satisfaction » avec l'effet d'un produit que l'on utilise (alors qu'il nous à subtilement et surement estompé et bouffé de l'intérieur au point de devenir indispensable (enfin c'est ce que l'on croit quand on est sous son influence)). Le bien être, c'est dans l'instant bien sur mais c'est surtout sa constance et sa continuité durable qui le définis et le valide.
 
Franchement, pour avoir consomme un peu mais sans etre jamais tombe dedans, j'ai trouve une tres grosse difference entre la blanche et la brown.....


La blanche, c'est vraiment tres bon, et a mon avis, n'importe qui doit tomber dedans a vitesse grand V. La brown, j'ai toujours trouve ca plutot degueu et ca me rendait limite malade....

C'est tres con a dire, mais ce qui m'a sauve a l'epoque je crois, c'est d'avoir en premier goute la blanche, et qu'après y'avait plus que de la brown et que j'aimais pas ca comparativement... Mais si j'avais eu de la blanche dispo, ou goute en premier la brown, je serais surement tombe accro...

Et bien sur, j'ai plein de potes qui sont tombes dedans, certains en sont mort directement ou indirectement, ceux qui s'en sont sortis sont marques a vie, et d'autres ne s'en sont toujours pas sorti et fixent depuis 15 ou 20 ans, juste pour ne pas etre malade et se sentir a peu pres normal....

C'est vraiment un triste produit... Bon courage aux veterans, il en faut...
 
Un élément qui faisait vraiment la différence fin des années 70 début des années 80 entre la blanche et le brown, c'était le mode préparatoire pour faire un shoot.


La blanche, direct du kepa dans la cuillère, filtrage à travers le petit coton (ce fameux «saloperie de coton », des périodes de manque, avec lequel tu te choppais une sorte de bactériémie , avec une réactivité du corps d'une violence extrême de type crise de tremblements phénoménales incontrôlables, à te faire éclater les dents, suivit de douleurs musculaires et ligamentaire, similaire à celles que l'on ressent quand on se plie en deux pour toucher la pointe de ses pieds ( enfin pour ceux qui ne sont pas souple) et que ça tire un max derrière les genoux pendant quelques secondes, mais là généralisé à tout les tendons du corps, plus intense et surtout pendant une durée pouvant aller jusqu'à une heure et plus non stop, atroce, au final, pour ne même pas t'enlever le manque. Putain de coton.) et directement dans le sang (avec l'envie de gerber légendaire) via la veine (une jolie veine bien souple au plis du coude au début, une veine ou plutôt ce qu'il en reste, complètement sclérosée, explosée, sur les pieds, ou sur le dessus de la main ou d'un doigts, après un certain temps).


Le brown, c'était toute une galère. Il fallait écraser les cristaux, les réduire en poudre, rajouter du jus de citron dans la cuillère, faire chauffer et filtrer avec le sus dit coton, pour éviter la fameuse poussière de l'angoisse (réaction immédiate de même nature que celle provoqué par le coton des périodes de disettes, bactériémie avec tremblement et toute la jubilation qui suit, avec comme alternative deux options possibles.
C'est la seule dose que tu as et tu agonises sans recourt jusqu'au bout, l'angoisse absolut.
Ou il te reste encore de quoi shooter, avec une chance de malade pour pas tout foutre en l'air avec la cuillère pendant que tu trembles comme un damné, et tu te fais le shoot. Libération instantané.)
C'est certain à ce moment là on peut croire que c'est ça, le bonheur.
C'est vraiment affligeant, on peut croire n'importe quoi quand on est camé.


Une autre différence majeure, c'est ce goût pharmaceutique d'alcool ou d'éther au fond de la bouche pendant le flash (j'utilise les termes d'époques, maintenant c'est le rusch je crois) avec la blanche, ce fameux goût qui me filer envie de gerber et dont j'avais horreur au début, et là , réellement, on peut constater les modifications profondes générées par l’héroïne et sa dépendance, cet horrible goût d'éther qui me rendais malade au début, c'est ce que j'ai fini par chercher et à désirer par dessus tout, prémisse du soulagement (de même nature que précédemment avec le shoot salvateur de l'après « poussière ») qui illustre on ne peut plus clairement, le paradoxe de l'effet pernicieux de l’héroïne, de réussir à faire considérer comme du pur bonheur,une sensation qui au préalable te donnais carrément envie de vomir.
On en tire les conclusions qui s'imposent, sur la notion de bien être et de bonheur dans la vision d'un camé à l'héro …
Maintenant le vrai bonheur, je le définirais plus, comme de pouvoir raconter tous cela, seulement comme un lointain, très lointain souvenir, révolu, d'une autre vie, même en en conservant la trace, profondément marqué sur mes veines.

Avec le brown, il restait un arrière goût de brûlé dans la bouche, peut être du au fait de l'avoir cramé dans la cuillère.
La dernière différence notoire, était ce dépôt marron, assez abondant au fond de la cuillère, avec le brown, peut être le témoins d'un degré de pureté pour le moins douteux, (mais cela n'est qu'une interprétation. L'avis des chimistes fera la différence.)
J'ai failli oublier, une différence de taille, le prix, 1200 F le G de Blanche contre 400 à 800 F celui de Brown.
Et le temps et les années passants, une difficulté grandissante à pouvoir trouver de la blanche.
(Je précise, je parle de ça pour le début des années 80 du siècle dernier ;o) LoL)
 
tartopom a dit:
Question encore plus déplacée (désolé j'y vais fort) : Dans le cadre d'une prise unique car quantité unique et plus aucun accès à une quelconque source, est-il possible de "se remettre" correctement au niveau des deux dépendances (psy et phy) ? Ou est-on marqué "au fer rouge" à vie ?

c'est exactement ça qui a fait que je ne me suis plus méfiée! a cause de ceux qui, lors de discours sur les "drogues", parents, flics....enfin bref tous ceux qui parlent des drogues sans les connaître, racontent des choses inexactes, et souvent en en rajoutant 3 tonnes!(on le vois avec leur discourt sur le cannabis même si je n'aime pas ça)
Ce sont ceux là qui font la fascination sur les nons usagers qui se rendent compte lors de leur première prise que le discours n'est pas exact! et du coup c'est tout le reste de leur prévention qui tombe à l'eau!
Je m'explique (lol) : J'ai pris de l'héro irrégulièrement 1 a 2 fois par an, lors de soirée sans être accro direct! et du coup je me suis dit : "ils racontent vraiment n'importe quoi sur l'héro!", et puis 10ans après, ayant un mec qui en vendait près de chez moi, j'en ai acheté plus régulièrement, j'en ai donc pris pendant quasi une semaine et c'est là que je suis tombée dedans.
si au lieu de ça, ils avaient expliqué que, oui on peut prendre de l'héro en soirée sans être accro (le corps qui n'est pas habitué va même se défendre en vomissant) ,mais que c'est la prise répétée et rapprochée qui amènent la dépendance! Et bien, si j'avais entendu ça, je me serai méfiée et je n'en aurai jamais consommé plusieurs soirée de suite! Le discours "accro à la première prise" ayant été invalidé par mes prises festives exceptionnelles, j'en ai occulté le reste du discours qui, lui, parlait de la dépendance qui était pour le coup totalement vrai!
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, je n'insite pas à l'usage festif de l'héro, surtout pas! lol mais perso, le fait que le discours sur l'héro était, pour une part, inexact m'a trompé. C'est pour cela que j'avais envie de le souligner. De toute façon, il est vraiment dommage que lors de ces rencontres, ce soit des personnes qui n'ont jamais rien pris qui explique à d'autres qu'il ne faut rien prendre! La prévention serait bcp plus efficace, d'après moi, si elle était faite par des ex consommateurs...

Enfin bref, on ne tombe pas accro avec un essai d'héro. Par contre, il faut être méfiant, pas de prise répétée! le corps s'habitue vite à la molécule, il prend l'habitude de ne plus la produire puisqu'on la lui fourni, mais ensuite lorsque l'on veut arrêter, le cerveau met un certain temps avant de comprendre qu'il doit la refabriquer lui-même et c'est le manque...

biz à tous,
Love
 
mistyklov a dit:
Ce sont ceux là qui font la fascination sur les nons usagers qui se rendent compte lors de leur première prise que le discours n'est pas exact! et du coup c'est tout le reste de leur prévention qui tombe à l'eau!

C'est exactement le mécanime qui m'a ammené a la drogue... A l'époque, même le chit était diabolisé. Après avoir fumé mon premier pet, je me suis dit "puisqu'on m'a menti la dessus, on m'a menti sur tout", et hop, c'était parti......
 
Mr Crusta a dit:
La chance de ne pas connaître le fournisseur

Croie moi quand tu veut quelque chose méme si tu connais aucun fournisseur tu fini toujours par trouver ...
 
tartopom a dit:
Y'a-t'il des raisons qui vous ont poussés à commencer et/ou continuer l'héro ?
Généralement c'est "comme ça", en voulant tester une première fois, se dire qu'on y retouche plus parce qu'on sait que c'est mauvais, puis finalement se laisser tenter par une deuxième, etc. ? (...) Dans le cadre d'une prise unique car quantité unique et plus aucun accès à une quelconque source, est-il possible de "se remettre" correctement au niveau des deux dépendances (psy et phy) ? Ou est-on marqué "au fer rouge" à vie ?

J'ai commencé l'héro parce que j'en avais l'occasion (ce qui contredit tetro quand il affirme :
"Croie moi quand tu veut quelque chose méme si tu connais aucun fournisseur tu fini toujours par trouver ..." boh, les gens ont souvent des avis différents sur ce point. Comme sur tant d'autres !), c'est à dire que j'en avais déjà pris deux-trois fois quelques années auparavant quoique, en dépit de mon coup de foudre personnel avec la bête, ça ne m'était pas venu à l'idée de faire perdurer les expériences... avant l'année dernière où j'ai vraiment commencé à en prendre souvent parce que des potes en prenaient et que je pouvais ainsi acheter par leur biais.
J'ai continué parce que j'en avais envie (je ne suis pas une "vétérante", moi, j'ai à peine un an d'addiction à la rabla au compteur)... moi, ça ne me faisait pas piquer du nez, ce n'était en tout cas pas du tout l'effet recherché : j'étais juste "moi en mieux", une moi qui arrivait à se motiver à bosser, à s'attaquer à des exercices qui me paraissaient incompréhensibles, donc à préparer les écrits des concours que j'espère maintenant réussir (les oraux ont été passés en début de cure de désintox, sous méthadone). J'avais pas passé un seul concours blanc sans être un peu défoncée, je suppose que j'avais vraiment associé "prendre une trace" et "me mettre au boulot"... Pi je trainais un fantasme -chelou, oui- de quand j'étais gamine,11-12-13 ans, je rêvais d'une vie "junkie"... Je me suis arrêtée avant finalement, j'ai pas attendu de "toucher le fond" pour me forcer à sortir de l'eau, ce qui a rendu la perspective de la décroche plus dure au début (j'avais pas "envie" mais juste "besoin" -financièrement- d'arrêter). Mais mes parents ont découvert mon addiction, et puis j'ai pensé à mon avenir professionnel (je veux travailler dans le paramédical...en addicto, idéalement...pas possible d'être des deux côtés de la barrière en même temps !), à mon couple, j'ai réalisé que j'avais vécu le début de la descente aux enfers que je rêvais de m'infliger mais qu'en fait ça suffisait, et que continuer plus loin aurait été un acte autodestructeur de trop dans ma vie.
Donc -désolée pour la disgression très (trop ?) personnelle ! Hem, j'arrête pas en ce moment !- pour finir, je pense qu'on peut toucher à l'héro de manière occasionnelle, mais que pour beaucoup, le risque d'aller plus loin est élevé... Et ça peut prendre du temps (entre ma première trace d'héro en soirée et le début de ma vraie addiction, après une micro-addiction à la codo qui n'est pas allée jusqu'au signes physiques de dépendance, il s'est écoulé, genre, SIX ANS !), donc prendre éventuellement par surprise (c'est le cas de gens que je connais, tout le monde n'a pas l'idée, euh, farfelue de "choisir" l'héroïnomanie)...

C'est une drogue que je ne pourrai jamais banaliser la prise, en tout cas, devant personne... Enfin, ça m'est arrivé malheureusement avant de tomber/me ruer moi-même dedans, mais désormais sans faire ma chieuse "j'ai arrêté depuis un mois, avec mes 45mg de métha je suis une prêtresse de la désintox hé ouaich alors écoute-moi et obéis" je mets les gens en garde vite fait (juste un "fais gaffe quand même, hein, rah"), et ceux qui commencent à se trouver dans une situation trop difficile et ne sont pas fermés à la discussion, je leur rappelle ce qu'ils peuvent faire, le nom du médecin qui les recevra bien pour "ça" -je n'ai pas eu comme mystiklove l'occasion de rencontrer des professionnels cons et butés, mais je vous crois sur parole quant à leur existence et accueils divers !- et les traitements dispos, ainsi que les éventuelles difficultés que certains éprouvent avec (la bupré plait pas à tout le monde, c'est sûr...mais ceux pour qui ça "suffit", tant mieux, les démarches sont bien moins contraignantes !)... Bref, je comprends ceux qui tapent, ceux qui tapent pas et ceux qui tapent plus, sans préférence éthico-morale-ou-autre pour un groupe particulier ! Juste, pour le groupe du milieu (les qui tapent pas), maintenant j'essaie de présenter mon exemple, parce qu'il est un peu "décalé" par rapport aux sus-nommés "vétérans", mais qu'à mon avis rappeler que les chemins qui mènent à l'héro c'est comme pour Rome, y en a plein et faut essayer de tous les éviter !

Sur ce, comme d'autres avant moi : merci aux gens qui se sont confiés, et pour celui à qui j'avais demandé "une histoire", c'est noté...

PI UN PS : je trouve que ce topic est une bonne idée, une sorte de micro-asud qui prend pas trop de place mais en offre quand même, et je me demandais si ce serait pas possible de l'ouvrir aux autres addictions aux "drogues dures" (kéta, amphètes, coke, crack)... je sais que c'est un peu délicat à définir mais du coup je trouve que ça rejette un peu des personnes qui pourraient avoir envie de parler de leur ex-addiction au speed/à la kéta, s'il y en a encore sur le forum actuel/à la coke et/ou au crack, et qui peuvent se dire "ah nan c'est que pour les camés, merde, y en a que pour eux ces enfoirés déjà ils ont des médocs !". Mauvaise blague à part, même si c'est tendu parce que les "nouveaux addicts" (aux RC) vont se sentir isolés, mais s'il y avait moyen de donner au topic une apparence un peu moins tournée vers l'héro uniquement, ce serait ptêtre bien, chais pas, modos, forumeurs, si vous avez un avis...Donnez-le à l'auteur du topic (ou moi pour pas l'embêter) en mp histoire de pas lui flooder son truc tout beau tout neuf.
 
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