Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

Vétérans de l'héro

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Gamida
  • Date de début Date de début
Ha ok, excuse moi Lotre, autant pour moi.
Faut dire que mes souvenirs dates, et en plus à l'époque le notion RDR , n'existait pas.
Des produis qui tournaient, la qualité était relativement constante, que ce soit pour une blanche ou une brune,
ou alors c'était plutôt à la baisse que le contraire.
Mais bon le produit s'acheter à un dealer, et il avait déjà été essayé avant d'être mis en vente.
Maintenant, tu parles de pochon, je ne sais pas comment on se fournit ce type de prod.
 
Celle que je vais toucher est de la blanche très pure de souce ultra sur

En fait pour l'hero , j'ai déjà tester quelque fois , c'est sympa de temps en temps , j'ai pas apprécier l'effet au point d'en prendre souvent surtout vu les risques encouru avec ce produit , en fait j'ai même pu entrevoir le risque en flirtant un peu trop avec l'année derrière , j'avais un petit pochon , elle était assez douce et pour ma part je me fais vraiment des mini - mini trace genre 2cm , juste pour un effet très subtil

Bref comme elle était pas trop forte et plutôt agréable , je me tapais quelque petites traces plusieurs soir de suite , genre après le boulot et je fais ça pendant une semaine , mais très léger genre comme pour un bedo .

Sauf qu'en faisant ça au moins 6 jours de suite , j'arrête le dimanche disons , et la je me sens trop mal , genre comme gripper , tout casser , avec des froids chaud toute la journée , j'ai vite compris que j'avais un peu trop jouer , donc là j'en aurai un demi gramme et je prendrai vraiment de temps en temps .

Je pense en effet que c'est une drogue vraiment dangereuse car on a l'air d'être ultra vite dépendant physiquement , ce qui fais toute la différence , heureusement je suis bien conscient des risques et sur - informé sur le produit , du coup je ne jouerai pas les foufous et ce sera expetionel .

Pour Gamida , ta réponse me va très bien , une mise en garde amical sur des risque , je le prendrai toujours bien , je connais la réputation de l'héroïne et tout les dommages qu'elle a fais dans les années 80 , c'est clair que c'est pas une drogue anodine , je la respecterai et éviterai d'enchaîner les prises
 
@fatlypoz,
bon je vois, que tu n'es pas un jeune fou ;o).
Reste extrêmement vigilant, car en plus d'être addictive physiquement, l'héroïne te transforme psychiquement à ton insu. Ce qui fait qu'au bout d'un certain temps de consommation, alors que c'est une évidence pour tout le monde qui te regarde, que tu es devenu un vraie Junkie, paradoxalement, il n'y a que toi qui ne t'en aperçois pas et surtout qui continu à penser que "tu gères", c'est vraiment caractéristique comme modification de la personnalité avec l'héroïne.
Je pense bien que tu n'en arrivera pas là, mais ne le prend pas pour de la rigolade.
Là tu as fais le pas dans un univers ou la plaisanterie n'as pas de place, c'est avec le risque potentiel du plongeon, dans une souffrance réelle, froide, très dure et longue que tu dois jongler là.
N'en doute jamais, c'est ce qui j'espère pour toi, si tu restes lucide, t'en protégera.
Cette première fois, il t'a fallu environ une semaine pour sentir les prémisses de ce qu'est le manque, plus tu t'avanceras dans ta consommation et plus le laps de temps avant ces symptômes sera cour et de plus en plus violent.
Si tu perçois que tu es allez jusqu'à cette limite, des premier "chaud froid", assume le, avec un peu de chance tu n'es pas encore très dépendant et ce sera relativement cour et pas très violent,(plus tu attendras et plus se sera dure et long), m^me et surtout, si il t'en reste, lâche le pied, pour une longue période, si tu es capable de tenir cette ligne de conduite RDR avec l'héro, tu as peut être une chance sur le long terme de ne pas devenir un Junkie .o)

Autrement après réflexion, c'est moi qui vais re contredire notre ami Lotre.
C'est un cliché de penser que la brune et plus ou moins bonne que la blanche.
Pour un produit qui peut tourner jusqu'aux alentours de 70%, 80% de pureté, blanche et brune confondu,
la claque que tu prendras sera de la m^me intensité et aussi dangereuse.
L'appellation Brune moins forte c'est du pur mythe .
Il a existé, maintenant, je ne sais pas, des brunes avoisinant les 70%, contre la Blanche Marseillaise de la french connection à l'époque, l'héroïne la plus pur à ma connaissance jamais obtenu qui devait tourner dans les 90% de pureté.

Mais m^me maintenant avec des poudres brunes ou blanches de 40 ou 50 % de pureté, ce qui est déjà énorme, tu restes avec des produits qui sont de véritable "bombes atomiques" comparativement à ce que tu peux trouver généralement dans la rue et qui tourne entre 4 et 10 %, que ce soit de la blanche ou de la brune.
Après pour avoir un comparaison entre de la blanche et de la brune, il ne faut comparer que ce qui est comparable.
Une blanche de la rue à 4% et de toute évidence 10 fois moins puissante qu'une bonne brune d'une autre origine moins coupé, à 40 %.
Donc il faut se méfier de ces appellations brune et blanche pour déterminer la puissance et la pureté d'une héroïne.
La seule chose à faire : obligatoirement la tester, et si les informations que tu as, prétendent que c'est un produit puissant, tu peux m^me commencer par diviser non pas par 4, mais par 10, pour voir et juger du rapport quantité effet, par rapport à ce que tu connais déjà.
Je dis par 10, par ce que j'ai failli me faire une OD en 1982 avec une brune arrivant directement d'Inde, par le pot d'un pot, alors que je tournais depuis pas très longtemps, sur la blanche de l'époque qui tourné dans ma ville, ce pot décide de nous faire gouter son produit production local ;o).
habitué en Inde à des dosage de ouf de son produit, il me remplie ma petite cuillère comme pour lui.
Heureusement pour moi que mon pot, était moins cartonné que lui, et surtout beaucoup plus conscient, il me prend la cuillère et divise d'une bonne dizaine de fois la quantité, que je m'envoie directement en iv.
Résultat de cette dose de Brune Indienne, divisé par 10, pour moi petit français accro à ma Blanche couleur local, je suis resté couché dans l'herbe en semi coma pendant un bon nombre d'heure, je ne serais dire combien, mais je me souvient de mon pot qui venais me voire entre deux vomis, pour voir si je tenais le choc.
 
Je n'ai pas autant d'expérience avec l’héroïne que bon nombre de personnes ici mais je suis prêt à affirmer que la brune est en théorie de la #3, soit la forme freebase.
La blanche est de la #4, soit la forme de sel.

Du coup la brune serait plus faite pour être fumée, où injectée (il faut rajouter un acide pour pouvoir la diluer dans l'eau, justement pour passer de la forme base libre à la forme de sel), mais pas pour être sniffée (elle n'est pas très soluble dans l'eau)
Alors que la blanche est plutôt faite pour être sniffée ou injectée (pas besoin de rajouter quelque chose dans l'eau) mais pas pour être fumée.

C'est pour ça que si tu sniffe de la blanche il faut réduire les dosages parce qu'elle sera mieux absorbée que la brune, mais dans les faits il vaut mieux faire cela pour chaque nouveau batch, que cela soit de la brune ou de la blanche.


Après en théorie la blanche est sensée être de meilleure qualité (plus raffinée), mais comme l'a souligné Gamida, les vendeurs jouent là dessus donc dans les faits la couleur n'aide en rien pour déterminer la qualité
 
Wow sacrée histoire Gamida! Ce geste de ton pote était salvateur, c'est pas passé loin de l'OD grave effectivement.
 
Ben oui, merci à mon pot.
C'était une bonne OD, un vrais coma profond, à la limite de l'OD mortelle.
Faut dire que, sur le trio, je suis le seul rescapé, c'est pas l'OD, mais le sida qui en a eu raison.
Une pensée de Paix pour mes deux pots ;o).

@Evilbrod.
Merci, j'ai appris quelque chose d'intéressant, sur lequel tu as surement raison.
En fait, je n'y connaissais rien en héroïne, juste le principal pour mon approche, c'est à dire, l'essentiel pour pouvoir me l'injecter (qui demande quand m^me une certaine connaissance basique, car un shoot, ça ne s'improvise et ça peu rapidement tourner au drame en une sorte de septicémie spectaculaire et extrêmement douloureuse, horrible).
C'est vais que je me souvient qu'il fallait mettre une goutte de citron et faire chauffer la cuillère pour préparer un shoot de brune.
Pour la blanche ce n'était pas nécessaire et puis il y avait ce gout pharmaceutique au fond de la gorge, très spéciale de la blanche, pas très agréable.
Je n'ai jamais sniffé, je n'ai jamais aimé ça, ce truc dégeu dans ton nez, qui après coule au fond de la gorge, comme quand tu es malade et que t'as la crève, Beurk, je n'ai jamais compris les sniffeurs ;o)
De toute les façons, il faut être totalement "ouf" pour toucher ce genre de produit, avec tout le respect et la bienveillance que j'ai pour ceux qui en consomment.
 
Bonsoir à tous, j'avais laissé un post pour demander des conseils sur un ami héroïnomane, bon aujourd'hui je n'ai plus aucun contact avec lui après une grosse dispute... je vous passe les détails mais j'ai perdu patience lorsqu'il m'a demandé pour la énième fois de l'argent alors qu'il m'en doit encore énormément... Bref, je ne désespère pas mais pour le moment certainement par fierté j'ai préférai prendre mes distances...

Mais ce soir, je venais surtout vers vous pour vous poser une question bien précise : Concrètement est ce que l'héroïne présente une toxicité avérée pour le corps???

Merci par avance de vos réponses ;)
 
Je ne suis pas du tout un spécialiste de ce genre de chose, mais en dehors des deux démons qui font sa spécificité : l'accoutumance, l'addiction et le manque horrible qui en découle, je ne pense pas que ce soit un produit très toxique organiquement.
(ensuite c'est tout relatif, je parle de toxicité destructive dans le temps, par ce que en terme de toxicité « létale » une dose très faible est suffisante pour être mortelle, mais c'est plus par le fait de bloquer une fonction vitale (la respiration), dont la conséquence entraîne la mort si on ne fait rien pour contrer cette effet, que par une véritable destruction cellulaire d'un organe.

La morphine sa petite sœur, juste avant elle, ne présente pas une grosse toxicité organique, de ce que j'ai pu en lire sur des textes médicaux sur le net, parlant de son utilisation en mode clinique en tant qu'antalgique sur des douleurs rebelles à un autre traitement.

Autrement j'avais vu un tableau relatant la toxicité de la plupart des drogues d'un point de vu comparatif et se référant d'une part à l'addiction et d'autre part à la toxicité organique.
L’héroïne était quand m^me en tête dans les deux cas.

Voici le lien de ce tableaux

File:Rational scale to assess the harm of drugs (mean physical harm and mean dependence) fr.svg - Wikimedia Commons

que j'ai trouvai sur wiki ( c'est le troisième tableaux)

Classification des psychotropes

Si je me réfère à mon expérience, je ne pense pas avoir vraiment subit de séquelles organiques à la suite de ma période héroïne.
Le pire dans l'utilisation de ce produit et le moyen de le consommer, personnellement je l'utilisais en IV, et je pense que c'est ce moyen qui est le pire en terme de destruction physique.
Le système circulatoire veineux que tu fous en l'air, à force de te faire des trous et surrement aussi l'action du produit directement sur le tissu des veines et de loin le pire.
25 ans après mon dernier shoot, mes veines des circuits superficielles sont toujours complètement sclérosé.
Hier soir encore j'avais un super douleur sur le devant du bras, tout autour d'une des zones ou je me shootais et ou il me reste un gros trous cicatriciel d'un cm de diamètre qui me creuse la peau sur un bon demi millimètre de profondeur.
En passant le doigt dessus là, la douleurs et quand m^me encore assez marqué.

Voila, je ne sais pas si mon point de vue est très fiable sur ce sujet, comme je l'ai dis je ne suis pas du tout un spécialiste ;o) .

Je ne pense pas qu'il puisse être ici question de "fierté", je dirais peut être de "bon sens".
Tu as bien fait de te protéger si tu n'avais plus la "carrure" pour pouvoir l'aider, avant de t'être fait détruire plus en avant ;o).
J'espère et je pense que ton ami s'en sortira quand ce sera le moment pour lui d'en avoir envie.
 
Oui les opiacés n'ont aucune toxicité par contre ils produisent des troubles hormonaux (taux de testostérone en vrac et autre). De plus l'héroïne de rue peut être coupée a plein de trucs qui peuvent être toxiques...
 
@Bibij,
puisque je vois que tu es passé liker ici, si tu repasses dans le coin, tu es certainement plus à m^me que moi de donner une réponse documenté et fiable sur ce point particulier ;o).
 
Merci infiniment pour ta réponse Gamida. Il est vrai que j'ai préféré prendre mes distances mais j'avoue que je me sens coupable, je sais qu'il ne voie plus que ses potes "de défonce"... J'espère du fond du cœur qu'un jour il aura ce fameux déclic et qu'il acceptera mon aide.

Je tiens à te remercier Gamida, oui merci pour ce temps que tu consacres à répondre aux messages des membres, j'ai lu énormément de sujet sur l'héro. et cela m'as permis d'avoir les réponses à toutes ces questions que je me posais...
 
Non, vraiment Lalionne, tu n'as aucune raison de te sentir coupable, le fait m^me que tu conserves en toi la possibilité de lui offrir ton aide si il à ce "fameux déclic", en est encore une preuve si il en fallait de plus.
Il y a un moment ou il faut avoir la lucidité de prendre conscience que l'on es pas la bonne personne au bon moment et cela surtout avec un toxicomane, avant de s'être fait soi m^me inutilement démolir.
Ce qui ne requiert aucune culpabilité, car les causes pouvant la justifier ne sont pas présentes.
La preuve en est, tu ne t'aies pas fermé, juste tu as pris la mesure de tes possibilités et de tes limites et il est très sage d'en tenir compte, aussi bien pour toi, que pour ton ami, ne serait ce que pour une éventuelle aide à venir, si les conditions de la vie le manifeste, une autre fois, mais sans obligation non plus.
Pour un toxicomane, ce qui est très important, c'est le soutient que tu pourras lui donner, le jours ou il en aura besoin, après qu'il est vraiment pris la décision de s'en sortir et qu'il est dans la phase de reconstruction.
C'est bien à ce moment là, d'avoir la chance de sentir la chaleur de quelqu'un pour qui on est important, comme on est.
Là, tu as certainement toutes les qualités pour lui fournir l'aide dont il aura surement besoin ;o).
Je te souhaite de bonne chose ;o).
A ton ami également, qui lui en a déjà beaucoup, même si il ne le sais pas consciemment.

Dans les réponses que tu as obtenues, tu as en eu d'autres que celle que j'ai donné, sur la toxicité organique de l'héroïne ?
 
Gamida a dit:
Il y a un moment ou il faut avoir la lucidité de prendre conscience que l'on es pas la bonne personne au bon moment et cela surtout avec un toxicomane, avant de s'être fait soi m^me inutilement démolir.

Tout à fait vrai ; dans ce genre de cas, en voulant aider, tu aggraves parfois les choses.
Je te souhaite bon courage, Lalionne. Mais comme le dit Gamida, n'oublie pas de te protéger. Ce genre de situation arrive à beaucoup plus de monde qu'on le pense ; c'est malheureux, mais ça fait partie du jeu, faut croire.
En espérant que ton ami saura se retrouver. J'espère que tu viendras nous annoncer une bonne nouvelle sur ce sujet, dans un futur pas trop lointain !
 
Merci pour vos réponses :+1:
Gamida, ta réponse à ma question sur la toxicité organique était la seule ;) J'ai rendez vous chez mon généraliste la semaine prochaine, je vais en profiter pour lui poser la question également ;)
 
Oui, c'est une bonne idée, donne nous son avis ensuite ;o) .
 
Bonjour à tous,

J'aurai une question à poser aux "vétérans", notamment à Gamida dont j'ai lu pas mal de post dans la section opiacés et dont les interventions m'ont toujours semblées pertinentes... Mais si d'autres veulent me donner leur avis, vous êtes bien entendus tous invités à me répondre... :yawinkle:

Alors j'explique brièvement mon parcours avec les opiacés, histoire de vous situer :
J'ai découvert l'héroïne en 2000, j'avais 18 ans et j'en suis tombé immédiatement amoureux. J'en ai consommé pendant quatre ans sans développer de dépendance physique (mais la dépendance psychique était déjà bien installée). Je la fumais et la sniffais, tout les week-ends et je me permettais un ou deux "extras" par semaine le soir après le travail en veillant à espacer mes prises en semaine d'un jour ou deux...

Jusqu'en 2004...

J'en ai pris plein la gueule pour une histoire d'amour... Je veux pas rentrer dans les détails mais les coups bas ont fusés de sa part (elle me reprochait entre autre ma consommation d'héroïne mais disparaissait des week-end entier pour aller se la mettre aux thaïes, pilons et freebase...:finger: ...et j'vous passe les détails, vraiment...)
Je l'ai super mal vécu, j'me sentais moins que rien... J'ai pensé vraiment au suicide pour la première fois de ma vie, mais j'ai choisi sa plus douce alternative : l'héroïne... /!\ PLAGIAT /!\ J'ai lu "l'héroïne est la plus douce alternative au suicide" quelque part sur le forum mais je n'ai pas retrouvé mes sources. Toutefois j'avais trouvé la formule si criante de vérité que je me suis permis de la réutiliser... Que son auteur veuille bien me pardonner... /!\ Fin d'alerte plagiat /!\

Je m'y suis donc jeté de plein pied et j'ai rapidement appris ce qu'était le manque physique... J'ai vécu pendant quatre ans "l'équation de la came" racontée par William Burroughs... Jusqu'à ce que je réalise ce que j'étais en train de devenir vraiment... J'en avais trop vu... Personne dans ma famille n'étant au courant de mon addiction, j'ai essayé de profiter d'une semaine de vacances pour tenter de décrocher à la dure... Peine perdue... J'ai passé la plus atroce semaine de ma vie, j'ai dormi tout le premier jour puis j'ai vu défiler 144 heures de douleur, sans pouvoir fermer l'oeil une minute pour avoir un peu de répit... et au matin du 7ème jour, me voyant toujours aussi mal en point et devant reprendre le travail le lendemain j'ai craqué... j'ai pris la voiture et je suis retourné m'acheter un minigrip de 5g...

Mais j'étais toujours décidé à décrocher et j'en ai donc parlé à mon médecin qui m'a orienté vers un centre d'addictologie. On m'a proposé un traitement en hospitalisation sur quelques semaines que j'ai dû refuser car je venais de trouver un nouveau job qui m'intéressait franchement et je me voyais mal leur demander un mois pour partir en sevrage... Il a donc été décidé que le plus judicieux dans mon cas serait de me mettre sous méthadone, à 60mg... C'était le 4 avril 2008...

Dès 2012 me sentant beaucoup mieux j'ai demandé à entamer un sevrage que mon toubib a refusé au début arguant que "c'était bien trop difficile et il valait mieux passer sa vie sous méthadone que de prendre le risque de rechuter"... Mais j'en avais marre de vivre dans une espèce de bulle anti-émotionnelle et je l'ai harcelé pour entamer un protocole de sevrage... Il a accepté début 2013 et on m'a baissé tout les 2 mois de 5mg jusqu'à aujourd'hui où je suis à 25 mg...

Jusqu'à présent les paliers de sevrage se sont merveilleusement bien passés... Quelques petites gênes pendant quelques jours du style mal au jambe, nez qui coule, frissons et difficulté à dormir mais rien d'insurmontable... Mais j'appréhende un peu les 20 derniers mg...

Voilà maintenant la question que je n'ose poser ni à mon toubib ni à ma charmante addictologue :

Il y a quelques mois est arrivé dans ma région une petite cargaison d'opium d'excellente qualité et je n'ai pas su résister à en acheter une dizaine de grammes tant c'est exceptionnel de trouver ce genre de denrée rare dans mon coin...:snakeman: Néanmoins je n'y ai pas touché et ils sont paisiblement stockés au fond d'un placard... J'aurai pas dû l'acheter mais je ne peux pas me résigner à le jeter (d'autant plus que ça vaut cher)...

Pourrais-je éventuellement l'utiliser comme aide au sevrage de méthadone en ingérant une petite boulette en cas d'éventuel coup dur, au maximum une fois lors de chaque baisse et en réduisant à chaque fois la dose ? (Je sais pas si j'me fais comprendre !?) Ou si de consommer cette opium même de manière raisonnée me rapellera irrémédiablement mon amour déraisonné, lui, des opiacés et risque plus de saboter mon sevrage qu'autre chose !?

Merci de m'avoir lu, désolé du pavé...
 
Tumbleweed a dit:
Bonjour à tous, J'aurai une question à poser aux "vétérans", notamment à Gamida Pourrais-je éventuellement l'utiliser comme aide au sevrage de méthadone en ingérant une petite boulette en cas d'éventuel coup dur, au maximum une fois lors de chaque baisse et en réduisant à chaque fois la dose ? (Je sais pas si j'me fais comprendre !?) Ou si de consommer cette opium même de manière raisonnée me rapellera irrémédiablement mon amour déraisonné, lui, des opiacés et risque plus de saboter mon sevrage qu'autre chose !? Merci de m'avoir lu, désolé du pavé...
Salut Tumbleweed ! déjà bravo pour le chemin parcouru et ta liberté en (grande) partie retrouvée vis-à-vis des opiacés ! Je sais que ta question s'adressait à Gamida, mais tes efforts m'ont rappelé les miens (dans une bien moindre mesure) ainsi que tes dilemmes présents, je te donne donc mon avis. Tu sembles déjà avoir ta réponse : taper de l'opium pour te sevrer de la méthadone semble très risqué, surtout qu'on prescrit cette dernière pour le sevrage aux opiacés, alors prendre de l'opium pour se sevrer de la méthadone, c'est un peu comme le chien qui se mord la queue à mon sens ! Et au vu des efforts que tu as fournis au fil de ces années, ne serait-il pas dommage de rentrer à nouveau dans le monde des opiacés ? Cet opium est une tentation, rien d'autre, ce n'est pas la porte de sortie... l'opium est assez vicieux, comme l'héro. Revends-le, ou encore mieux, balance-le. Au-delà de la perte financière, c'est ta vie qui importe; au final tu en ressortiras grandi et fier. Encore bravo et fais gaffe à toi ! PS: pense au kratom pour ton sevrage définitif à la méthadone, c'est de loin l'alternative la plus safe (en tout cas par rapport à l'opium)
 
Tumbleweed a dit:
Bonjour à tous,

J'aurai une question à poser aux "vétérans", notamment à Gamida dont j'ai lu pas mal de post dans la section opiacés et dont les interventions m'ont toujours semblées pertinentes... Mais si d'autres veulent me donner leur avis, vous êtes bien entendus tous invités à me répondre... :yawinkle:

Bonjour Tumbleweed,
tu me fais trop d'honneur, ah ah ;o).
Déjà c'est cool pour toi que tu sois dans cette dynamique, je te soutiens mentalement ;o).
Pour répondre de façon plus précise à ta question spécifique, j'aimerai en premier en discuter avec une amie à moi, ancienne junkie de l'époque comme moi, qui à maitrisé son addiction, mais un peu plus tardivement et qui connait bien les prods de substitutionx comme la meta et le subbu, contrairement à moi, vue qu'ils n'existaient pas encore quand, j'ai décroché.
D'autre part, je préférerais te répondre par Mp, quand tu pourras en recevoir.
Bon, n'appréhende pas trop le passage de tes 20 mg, si c'est fait dans la règle de l'art, tu dois pouvoir terminer ton sevrage jusqu'au bout, avec un minimum de gènes, voir pas de gènes du tout normalement.
Je contact mon amie (qui a aussi d'autres amis, anciens tox "graves" qui ont décroché de la méta "intelligemment" sans souffrance.
Tu vois, tout l'espoir est permis, garde cofiance donc ne commence pas à te pourrir l'esprit avec des angoisses qui n'ont pas lieux d'être.
Je te souhaite de bonne chose, conserve, cultive et prend soin de ta motiv, avec ta foi en toi même c'est ta seule et ton allier la plus précieuse.
 
Pas de problème au contraire Kronenberg, la question s'adressait notamment à Gamida mais j'suis pas élitiste merci de ta réponse... comme tu l'as dit je semble déjà avoir ma réponse effectivement mais volonté ne fait pas toujours ce que raison demande... C'est bien ce qui me fait peur... En tout cas merci de tes encouragements et je vais peut-être devoir reconsidérer cet opium non pas comme une porte de sortie mais comme une porte de retour en enfer... Merci encore, ton avis sera pris en compte... Mais je ne sais pas si tu as compris l'utilisation que je comptais faire de cet opium... Il ne s'agit pas de taper dans les 10g à disposition mais bien d'en prendre au maximum une fois à chaque palier dégressif (c'est à dire tout les deux mois environ) en cas de véritable besoin et d'en reprendre à chaque usage, si plusieurs usages il y a, une dose moins importante... Histoire d'avoir quelques heures de répit/sommeil si ça passe mal, afin que mon organisme se sèvre de la méthadone "en douceur" sans avoir le temps de s'habituer aux nombreux alcaloïdes addictifs de l'opium...

Mais je suis tout à fait conscient que c'est dangereux et que la frontière entre usage modéré et immodéré s'amenuise avec ce genre de produit, spécialement quand on est en manque, je suis entièrement d'accord avec toi, c'est pour ça que je vois plutôt cela comme un ultime recours...

Gamida, ma confiance est toute fondée (foncedée !? :lol:), la preuve : encore une réponse pleine de sagesse !! :grin: J'attendrai donc de recevoir ton MP en temps voulu... Merci de prendre du temps sur toi et tes amis pour me répondre...
 
J'ai un peu survolé, je relirai plus en détail plis tard, mais juste un petit témoignage supplémentaire, assez proche de celui de tetrobecks en 1ère page.

Comme dit dans ma présentation, 10 ans de drogues diverses à l'époque, dont 7 ans d'héro quasi exclusive (une ligne de coke de temps en temps). J'ai sans doute eu la chance, d'une part de me contenter de sniffer au lieu de me piquer, et d'autre part de réussir à conserver une certaine sociabilisation. Néanmoins, c'était dope quasi tous les jours, et 7 ans c'est long. J'ai vu pas mal de potes mourir et d'autres partir en tôle. Là aussi, j'ai toujours cru en ma bonne étoile qui m'a toujours protégé du pire.

Et puis un jour, après déjà quelques temps de ras le bol et la prise de conscience que j'étais bel et bien dépendant, je me suis décidé et lancé : plus de dope, enfermé chez moi, calfeutré dans ma chambre. Une bonne semaine, voire 10 jours, sans dormir, sans manger, à transpirer, avoir des crampes, chialer, avoir chaud puis grelotter l'instant d'après, vomir sang et tripes, bref tout ce qu'on peut imaginer. Et puis, au bout de cette première phase de désintox à la rude, direction mon médecin de famille à qui j'ai tout déballer. Il en était baba mais a bien réagi. Je me souviens encore aujourd'hui de mes prescriptions : tranxène 50 et rohipnol 2mg, un des somnifères les plus puissants. Et je me souviens de la 1ère nuit, je me suis enfilé 3 ou 4 comprimés de rohipnol (là où en principe, un seul suffit à endormir un boeuf) et j'ai à peine dormi quelques heures, mais quel bonheur déjà !

C'était en octobre 1987 je crois. Il y a bientôt 30 ans. Je n'ai jamais retouché à une ligne de dope depuis, et ne le ferai plus jamais.

Voilà, c'est juste un petit témoignage sans aucune prétention. En aucun cas je ne dis que c'est comme ça qu'il faut faire. Je vous cite mon expérience, c'est tout. Et surtout je voudrais vous assurer qu'il est possible de s'en sortir, aussi dur que ce soit. Si mon inscription sur ce forum ne devait servir qu'à faire germer une petite graine de ce genre dans le cerveau d'un seul toxico, alors j'en serais grandement comblé. De même qu'un mec connu, sans le savoir, est à l'origine d'un gros déclic chez moi et m'a peut-être sauvé la vie. J'ai longtemps voulu lui dire et lui écrire, et puis j'ai raté le coche comme cela arrive souvent dans la vie, il est décédé récemment. Dommage, paix à ton âme Cavanna. Je n'oublierai jamais la mort par OD de ta fille fille à 18 ans, le même âge que moi, dans les années 80, et ton coup de gueule en larmes à la télé qui m'a retourné les tripes. C'est sans doute en partie à toi que je dois la vie.
 
Retour
Haut