Je ne suis pas du tout un spécialiste de ce genre de chose, mais en dehors des deux démons qui font sa spécificité : l'accoutumance, l'addiction et le manque horrible qui en découle, je ne pense pas que ce soit un produit très toxique organiquement.
(ensuite c'est tout relatif, je parle de toxicité destructive dans le temps, par ce que en terme de toxicité « létale » une dose très faible est suffisante pour être mortelle, mais c'est plus par le fait de bloquer une fonction vitale (la respiration), dont la conséquence entraîne la mort si on ne fait rien pour contrer cette effet, que par une véritable destruction cellulaire d'un organe.
La morphine sa petite sœur, juste avant elle, ne présente pas une grosse toxicité organique, de ce que j'ai pu en lire sur des textes médicaux sur le net, parlant de son utilisation en mode clinique en tant qu'antalgique sur des douleurs rebelles à un autre traitement.
Autrement j'avais vu un tableau relatant la toxicité de la plupart des drogues d'un point de vu comparatif et se référant d'une part à l'addiction et d'autre part à la toxicité organique.
L’héroïne était quand m^me en tête dans les deux cas.
Voici le lien de ce tableaux
File:Rational scale to assess the harm of drugs (mean physical harm and mean dependence) fr.svg - Wikimedia Commons
que j'ai trouvai sur wiki ( c'est le troisième tableaux)
Classification des psychotropes
Si je me réfère à mon expérience, je ne pense pas avoir vraiment subit de séquelles organiques à la suite de ma période héroïne.
Le pire dans l'utilisation de ce produit et le moyen de le consommer, personnellement je l'utilisais en IV, et je pense que c'est ce moyen qui est le pire en terme de destruction physique.
Le système circulatoire veineux que tu fous en l'air, à force de te faire des trous et surrement aussi l'action du produit directement sur le tissu des veines et de loin le pire.
25 ans après mon dernier shoot, mes veines des circuits superficielles sont toujours complètement sclérosé.
Hier soir encore j'avais un super douleur sur le devant du bras, tout autour d'une des zones ou je me shootais et ou il me reste un gros trous cicatriciel d'un cm de diamètre qui me creuse la peau sur un bon demi millimètre de profondeur.
En passant le doigt dessus là, la douleurs et quand m^me encore assez marqué.
Voila, je ne sais pas si mon point de vue est très fiable sur ce sujet, comme je l'ai dis je ne suis pas du tout un spécialiste ;o) .
Je ne pense pas qu'il puisse être ici question de "fierté", je dirais peut être de "bon sens".
Tu as bien fait de te protéger si tu n'avais plus la "carrure" pour pouvoir l'aider, avant de t'être fait détruire plus en avant ;o).
J'espère et je pense que ton ami s'en sortira quand ce sera le moment pour lui d'en avoir envie.