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Vétérans de l'héro

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Gamida
  • Date de début Date de début
kukulkan a dit:
Je me souviens encore aujourd'hui de mes prescriptions : tranxène 50 et rohipnol 2mg, un des somnifères les plus puissants. Et je me souviens de la 1ère nuit, je me suis enfilé 3 ou 4 comprimés de rohipnol (là où en principe, un seul suffit à endormir un boeuf) et j'ai à peine dormi quelques heures, mais quel bonheur déjà !

C'était en octobre 1987 je crois. Il y a bientôt 30 ans. Je n'ai jamais retouché à une ligne de dope depuis, et ne le ferai plus jamais.

Ah, ah, un connaisseur, tranxéne 50 (les petits cachou rose, j'adorais la couleur LoL), et rohipnol, c'était le classique toxico à l'époque (ils nous prenaient vraiment pour des glands LoL, un tranxéne 50 et un rohipnol, quand tu en consommes déjà une demi boite de chaque en plus de ta came, juste pour tenir le coup au quotidien, c'était consternant.
Je suppose que tu as eu droit au comprimé de viscéralgine, pour couper la douleurs sois disant .
C'tait l'bon temps (non, je déconne ;o) ).

super man, un an et demi après moi, j'ai décroché en avril 1986.
Voila un nouveau vétéran, merci pour ton intervention, et ton intention envers les mecs qui sont dedans ;o).

Une question comme ça par curiosité, (pas malsaine hein ;o) ), sur les trente ans, tu as été confronté à devoir refouler le désir d'en prendre, ou cela est définitivement sortie de ta tête depuis que tu es sevré, jusqu'à même, que tu es carrément oublier ou du moins mis en stand by totale cette période de ta vie ?

En tout les cas, je suis heureux pour toi man, et j'espère comme toi que ton témoignage puisse avoir comme je le souhaite également pour le mien, l'impact d'aider ou mieux d'empêcher que des jeunes (ou moins jeunes) ne tombent dans cet enfer sans pitié, duquel tu ne sors (si tu en as la chance, m^me si ce n'est pas une simple question de chance pour en sortir) jamais indemne.

bienvenue ici ;o).

kukulkan a dit:
Une bonne semaine, voire 10 jours, sans dormir, sans manger, à transpirer, avoir des crampes, chialer, avoir chaud puis grelotter l'instant d'après, vomir sang et tripes, bref tout ce qu'on peut imaginer.

non, non, justement, je ne pense pas que l'on puisse imaginer, il n'y a rien qui y ressemble et qui puisse servir de point de comparaison.

@Tumbleweed:
voila, j'ai envoyé tout à l'heure, un sms à mon amies (un peu tard à 23h je le concède ;o) Lol) pour lui demander prudemment si elle dormait, ben je suppose que oui, car elle ne m'a pas encore répondu.
Dés que j'ai pu discuter avec elle, je te contact en mp, j'ai vu que tu avais le cota voulu.
Autrement, je vais te rassurer encore une fois, j'ai repensé à ta situation et en me remémorant le récit de mon amis et celui de ces amis, tous ayant décroché de la métha, il ressortait de leurs récit, que la technique qu'ils avaient employé leur avaient permis de décrocher sans m^me s'en rendre compte (c'était pas des toxicos de la veille mais plutôt des toxicos endurcis de longue date).
Donc garde confiance ;o).
Le tout est de ne pas faire n'importe quoi, n'importe comment.
Je t'envoie une petite dose de courage (faut juste que tu la dézippes, ça m'a permis d'en mettre un peu plus en la compressant ;o) LoL ).
 
Gamida a dit:
Je t'envoie une petite dose de courage (faut juste que tu la dézippes, ça m'a permis d'en mettre un peu plus en la compressant ;o) LoL ).

Ahah trop joli ! Merci beaucoup Gamida :heart:

Et au fait, un énorme, que dis-je, un gigantesque bravo à toi et à tout ceux qu'ont décroché de la dope... Sur le forum et ailleurs ! Vous avez toute mon admiration...
 
J'arrive comme une fleur juste pour dire que tout vos posts sont vraiment intéressants et passionnants.. Tout mon respect à ceux qui ont décrochés et tout mon courage pour ceux le veulent :)
 
Bonjour Gamida. Désolé, je te réponds tardivement mais je n'ai pas toujours beaucoup le temps de passer sur le forum et j'ai passé l'âge d'être un geek :lol:

Gamida a dit:
Je suppose que tu as eu droit au comprimé de viscéralgine, pour couper la douleurs sois disant .

Non, ça ne me dit rien. J'ai eu peu de suivi à l'époque : arrêt à l'arrache, aide de mon généraliste (un peu après coup), et puis c'est tout. Tranxène et Rohipnol m'ont bien aidé (et whisky aussi, chuuuuuut), j'étais un peu zombie avec tout ça mais ça a permis au temps de passer, de couper les ponts avec mes dealers, etc. La viscéralgine, je connais juste le nom, mais ça ne me rappelle rien.

Gamida a dit:
super man, un an et demi après moi, j'ai décroché en avril 1986.

Cool. C'est vrai que ça fait plaisir de rencontrer d'autres personnes qui sont passé par là et qui en sont sortie (je ne connais pas les proportions, tiens, mais j'en ai vu pas mal ne pas s'en sortir). J'ai un ancien pote qui a arrêté à peu près au même moment que moi, puis lui il est rentré dans la police, nul n'est parfait :lol:

Gamida a dit:
Une question comme ça par curiosité, (pas malsaine hein ;o) ), sur les trente ans, tu as été confronté à devoir refouler le désir d'en prendre, ou cela est définitivement sortie de ta tête depuis que tu es sevré, jusqu'à même, que tu es carrément oublier ou du moins mis en stand by totale cette période de ta vie ?

Pas de souci pour te répondre. Je n'ai jamais été tenté d'en reprendre. Je sais trop ce que ça donne et j'ai pas envie de retomber dedans. Enfin ce que ça donne à terme ( parce qu'au début, faudrait pas le dire, mais pourtant y a pas, c'est loin d'être dégueu ). Même plus envie de fumer un joint, parce que ça me parait tellement bof à côté. En fait, depuis longtemps je me dis que si jamais un jour je devais remettre mon nez là dedans, ça serait en pleine connaissance de cause des conséquences (genre maladie incurable, truc dans ce genre). Mais pour le moment c'est pas le cas et j'ai plutôt envie de vivre ! :yawinkle:

Pour tout te dire, je n'y pense quasiment plus, en tout cas pas pour en prendre, aucune envie. Juste des souvenirs de temps en temps, je ne peux pas oublier par où je suis passé, c'est quand même tout un pan de ma vie (presque 20% de mon existence, c'est pas rien).

Au passage, l'arrêt de l'alcool c'est pas évident non plus. Je dirais (mais ça n'est qu'un avis subjectif), sans doute plus facile physiquement (5 à 10 jours d'état de manque, mais supportable), en revanche pas facile psychologiquement et avec un gros inconvénient : on en trouve partout et c'est socialement bien accepté (et presque mal vu de ne pas picoler un peu).

Juste, j'aimerais bien trouver un truc assez festif, qui donne de bonnes sensations sans complètement te déchirer la tronche (j'ai une compagne pas trop pour, des gosses, je bosse, donc mollo quoi), sans (trop) d'accoutumance ni de dépendance, genre que je pourrais prendre 3 ou 4 fois dans l'année avec un bon petit fond musical par exemple, un truc "propre" (pas de seringue au mini, si possible même qui se fume pas). Je ne vous demande pas de conseil hein (j'ai bien lu la charte), c'est juste pour expliquer ma quête. J'avais bien aimé le LSD en Allemagne il y a 30 ans de ça, clean (un buvard et hop), des effets wow, mais ça décalque un peu fort quand même (disons que je ne me vois pas comme ça avec ma compagne à côté) :lol:
 
C'est bien hors-charte (ou du moins hors de l'éthique du forum) de conseiller quelques substances ou alors j'ai mal compris la question ^^ Apparemment par mp c'est possible donc attend d'avoir 20 posts

Mais je peut néanmoins t'affirmer qu'il existe à mon sens plusieurs substances qui pourraient te convenir. Fouille les autres forums :yawinkle:
 
Oui, pas de souci, comme j'ai dit, j'ai le temps ;)
 
Coucou Tumbleweed, voila comme je te l'avais proposé, je me suis un peu renseigné pour toi et je te répond directement ici et non pas en MP. C'était surtout la réponse concernant l'usage d'opi dans ton sevrage que je voulais privatiser et finalement je pense que le contenus de cette réponse est beaucoup plus judicieuse pour toi concernant ton sevrage et peut être que publique cela pourra être utile à d'autres personnes, j'ose l'espérer ;o). De toute façons, tu as toi m^me accès au Mp, si tu veux me contacter ;o). Tu connais peut être déjà, mais c'est l'info la plus judicieuse, complète et fiable que j'ai trouvé et qui confirme ce que j'en avais entendu dire et que je voulais développer, car dans le cas présent mon expérience ne t'est pas d'un grand secours, vue que je n'ai jamais pris de "substitutifs",d'une part, mais surtout, par ce qu'il semble que les protocoles de sevrage pour la méthadone ne soit pas du tout les m^me qu'avec l'héroïne, durée, tout ça. Voici donc un lien vers une page d'asud que m'a gentiment communiqué Zora. Décrocher de la méthadone | ASUD Bien que toute les infos aient leur place, la partie vraiment intéressante (je dirais m^me "salvatrice" ;o), pour toi se trouve dans le chapitre (près ce que à la fin ) Baisser la méthadone et décrocher de en douceur (près ce que à la fin ), dans les trois méthodes proposés : méthode 1 méthode 2 à la chinoise méthode Goering . (je ne les décomposent pas ici, cela est parfaitement fait sur la page du lien d'"asud". Je ne sais pas si il y a des " rivalités" entre le forum et ce site particuliers, ni m^me si on à le droit de siter celui ci, ici auquel cas un "Gentil Modo" me le dira et je me plierai à la règle en faisant du copier coller, mais je ne pense pas être en effraction, de plus c'est pour le bien générale dans la RDR, ce qui est le but de ce forum). la méthode 2 à la chinoise, est la méthode à laquelle je fais allusion dans mon précédent post, et que les amis de mon amie (dont je parlais), ont expérimenté avec bonheur, mis à part que c'était en Thaïlande et qu'ils appelaient ça la méthode « Thaïlandaise », mais au final, c'est exactement le même protocole (de plus nous n'allons pas créer d'incidents diplomatiques sur la paternité de la technique, on s'en tape, merci aux deux influences, qui sont sûrement totalement authentiques je suppose ;o). C'est à mon avis, les deux techniques qui se rapprochent le plus, (celle qui suit, la méthode Goering qui est similaire), de ce que tu cherches et auquel chaque personne dépendante ne peux que rêver Un sevrage en douceur et surtout sans le gros syndromes de manque, qui rebute la plupart des toxico dépendants, ce pourquoi on les comprend sans problème, sans leur jeter la pierre. C'est de mon point de vue les deux techniques les plus sages est les plus fiables, si bien sur , tu as à la base la motivation et la sincérité sans lesquels toute tentatives sont voués à l'échec, mais ça, tu en es conscient et tu es déjà dans la bonne optique ;o). Il y a un aspect très important à prendre en compte, qui semble couler de sources mais, pas temps que cela finalement quand on entend et constate ce rebut et cette résurgence d'angoisses, par des gens qui ont pourtant déjà fait un super parcours dans leur sevrage, de pallier à 100mg en décroissant par pallier de 5 voir 10 mg sans trop se plaindre et qui subitement à partir du pallier 25 mg, comme toi si je me souviens, commence à paniquer sur la suite des «festivités» à venir. Ce petit calcul suggéré dans l’info du lien d' « asud » est particulièrement à prendre en comptes à partir de cette barre fatidique de 25 mg. Lorsque vous passez de 50 à 45 mg vous baissez de 5mg, soit 10%, mais lorsque vous passez de 25 à 20 mg, vous baissez d’environ 20 %. (Cinq mg enlevés de 25mg = 20% en moins), ce qui pour l’organisme est plus éprouvant. Votre corps ne réagit pas en terme de milligrammes mais de proportions.
Par exemple, passer de 10 mg à 5 mg, c’est-à-dire réduire de moitié, ce peut être très dur. (C’est un peu comme si vous passiez de 50 à 25 mg d’un coup.)
Donc si vous voulez arrêter en douceur, ce qui est vivement conseillé, ne baissez jamais de plus de 10% à la fois, donc en terme de proportions et non pas de milligrammes. Voila, c'est un aspect extrêmement important, me semble t'il, dont il faut tenir compte et qui est source de grosses erreurs sur le déroulement "en douceur" du protocole de sevrage et qui est à l'origine, j'en suis près ce que sur, de cette fameuse angoisse sur la barre de 25 mg à 20 mg, qui finalement de ce point de vue, n'as plus de raison d'être, car étant le simple fait d'une erreur d'apréciation entre "pourcentage" et "poids reél, ici en milligrammes". C'est donc à partir d'ici que les trois méthodes proposés et notamment « la chinoise » et celle de « Goering » trouve toute leur place et leur utilités pour faire de son sevrage, non pas une luttes d'endurance contre la souffrance (laquelle n'est pas du tout garante comme on à voulut nous le faire croire à une époque ou nous en avons payé les frais, des anciens comme Kukulkan, moi m^me et bien d'autres) mais bien plutôt une croisière tranquille qui en est tout autant méritoire et à mon sens garante d'un plus grand nombre de réussites, dans le fait d'avoir envie de s'y lancer, sans déjà baisser les bras, à cause de la réputation « sulfureuse » que "tu vas en chier comme un damné", au sens réel du terme et non pas juste comme une métaphore. @Kukulkan, je te répondrais dans un autre post, quand j'aurai rechargé ma petite batterie, et pour ne pas que ma réponse se perde dans celle ci qui est toute orientée à Tumbleweed mais également à tout les gens qui sont devant le m^me « dilemme » du passage des ces fameux derniers 25 mg de méthadone et qui finalement n'as aucune raison d'être si ce n'est cette fameuse erreur de calcul, en espérant qu'ils puissent y trouver une réponse qui leur permette de trouver un petit espoir face à leur angoisse, finalement injustifié. C'est ce que je leur souhaite sincèrement :pai:

EDIT:
c'est bizarre, il semble que ma police ne soit pas comme celle des autres post, enfin ce n'est pas bien grave ;o)
 
Salut Gamida,

Déjà merci beaucoup pour le temps passé à me répondre et à faire des recherches, j'en suis sincèrement touché ! Et merci à Zora pour le lien ! Ensuite je dois dire que ton post me rassure et me donne un peu plus de baume au coeur... il est vrai que j'appréhende un peu les 20 derniers mg malgré que le début se soit franchement beaucoup mieux passé que ce à quoi je m'attendais, mais aussi parce que le "Tu vas en chier comme un damné, bonne chance" c'est un peu en gros ce que m'ont dit les seules personnes avec qui j'ai parlé de mon sevrage... donc ça fait du bien d'entendre que non, d'autres chemins sont possibles...

Par contre la méthode chinoise (ou thaïlandaise je savais pas) je l'avais trouvée en farfouillant sur le net et j'en avais parlé à mon médecin, à mon addictologue et à mon pharmacien mais ils n'avaient pas voulu entrer en matière. Notamment parce que mon protocole de sevrage implique que je passe tout les jours chercher ma dose à la pharmacie et il n'était pas question (d'un point de vue législatif, rien à voir avec la confiance qu'ils me portent m'ont-ils dits... :?) de me donner une dose hebdomadaire sans suivi...
Dommage, elle me semblait pleines de promesse en effet...

Je pense que leur protocole doit s'approcher de la méthode 1 faudra que j'pose la question... mais comme jusqu'à présent la baisse est effectuée tout les deux mois environs, ça veut dire que je réalise tout juste que mon sevrage va s'étaler sur encore presque trois ans... :Oo:

Touchez pas à l'héroïne les gens, vraiment !!!!

Merci encore Gamida, je me dis que ces 10g d'opium resteront probablement là où ils sont jusqu'à ce que j'ai un jour la sagesse d'esprit de les jeter... (mais ce n'est pas le cas pour l'instant je dois bien l'avouer mais je veux pas vous saouler avec mes conflits intérieurs qui n'intéressent que moi...)

Et pour finir oui Gamida effectivement la police est différente sur ton dernier post... :yawinkle:
 
A mon avis le vrai danger c'est d'aimer ça...

Dans mon cas au début j'ai cru gérer ma conso pendant 4 ans puis vient un jour une merde (dans mon cas une rupture très difficile puis un accident de voiture -héroïne, piqué du nez au volant, sorti d'autoroute à 140-)... A ce moment là tu trouves du réconfort dans la dope et c'est fini... Y a plus rien d'autre qui compte... Et après vient le manque... inénarrable... vomissement, dhiarrées, courbatures, insomnie, chaud/froid permanent, yeux et nez qui coulent, crise d'éternuements, crampes, impatiences et spasmes dans tout le corps et j'en passe... Et pour décrocher : à sec 7 jours au moins de symptômes précités sans manger ni dormir une minute... moi j'ai pas tenu plus... Et la méthadone...: j'ai pas retouché à l'héroïne depuis 2008, et je viens de comprendre que je serai probablement pas sevré de la métha avant 2017 si tout va bien...

Donc oui si il y a un conseil que je donnerai à quelqu'un qui veut tester l'héro, c'est de passer son chemin... :yawinkle:
 
@Tumbleweed :
Milles bravos pour tes premiers pas dans ta démarche de sevrage ! Je t'envoie, très sincèrement, tout plein de courage et les bisous qui vont avec.
Tu es passé de 60mg à 25mg donc tu as déjà fait un bon bout de chemin : chapeau bas mec !

Décroche à la chinoise ou la thaï ou exotique : (comme l'a écrit mon ami Gamida , on se contrefiche de la paternité de la technique) :
La plupart des psytrucs et addictomachins (j'en connais plein et je me permets de me moquer gentiment de leurs statuts) n'aiment pas les protocoles qui sortent un peu des entiers battus ; dans notre société, le docteur ( celui qui sait tout) doit dire aux patients (celui qui attend ) comment et avec quoi il faut faire. P***** de pouvoir médical ! (c'était mon coup de gueule du jour).

Si j'ai bien compris, tu es en délivrance quotidienne mais en théorie, à un moment, ils devraient te passer en délivrance hebdo, non ? si je te parle de "bas seuil" et de "haut seuil" est-ce que ça évoque quelque chose pour toi ? comment fonctionne le centre qui te suit ?

Il peut y avoir des palliers difficiles à passer, pour certains ce sont les 20 ou 10 ou 5 derniers mg, c'est très variable d'une personne à l'autre ; et puis, il a des gens pour qui "ça passe" tout seul. De plus, il y a toujours des "aménagements" possible. N'écoute pas ceux qui te disent que "tu vas en chier", personne ne sait comment tu vas réagir mais ce qui est certain c'est que les pensées positives et la foi/la confiance en toi y sont pour beaucoup (la méthode Coué c'est pas du pipo). Garde le cap tranquillement mais avec détermination.

Je vais suivre ce thread avec attention et suivre ton évolution. Si besoin, n'hésite pas à me contacter par MP.
 
blanka a dit:
Ah bon c'est si dangereux que sa ?

Coucou blanka,
ta question est sincère ?
Ce que j'espère, ou alors c'est un gag de mauvais gout, de très mauvais gout m^me je dirais compte tenues de ce que les gens qui en parlent ici, racontent des souffrances qu'ils traversent de façons uniformes.
Ne vois pas d'agression à ton encontre dans mes propos, juste je réagis viscéralement ;o).

Autrement pour te répondre :
-oui, c'est m^me extrêmement dangereux, non pas en termes de toxicité organique, même si ce n'est pas à négliger, mais surtout en contrepartie collatérales :
-la dépendance physique avec le syndrome de manque(dont la souffrance est au delà de ce que l'on peut imaginer) et psychique qui est très présente au point d'occulter tout les autres aspect de ta vie, affective, sociale, spirituel (quand tu souffres comme un damné, la seule priorité reste, les moyens de mettre une sourdine à cette souffrance, au dépend de tout autres intérêt).
Ce qui entraine généralement, une vie ou au minimum un passage de ta vie de foutu en l'air.

Si tu veux plus de précision et de réponse à ta question, je te suggère de lire les posts et témoignages des personnes qui se sont donnés la peine de parler de leurs expérience dans cet univers infernale, tu pourras le constater, c'est édifiant :pai:

@Tumbleweed,
comme te le précise Zora, nous restons à l'écoute sur ce post, et si tu veux développer, en Mp, c'est avec plaisirs.
Il faut que j'approfondisse cet histoire de protocole qui ne te délivre que ta dose et qui refuse d'entendre une autre alternative.
Sur le coup, ça me sidère et me file de l'urticaire.
Il doit bien y avoir une solution pour t'éviter 3 ans supplémentaire de sevrage, alors que les techniques qui sont décrites par "asud", du point ou tu en es, ne semble pas dépasser les deux mois.
Faut que je comprenne là ;o).
 
Gamida a dit:
Coucou blanka,
ta question est sincère ?
Ce que j'espère, ou alors c'est un gag de mauvais gout, de très mauvais gout m^me je dirais compte tenues de ce que les gens qui en parlent ici, racontent des souffrances qu'ils traversent de façons uniformes.
Ne vois pas d'agression à ton encontre dans mes propos, juste je réagis viscéralement ;o).

Autrement pour te répondre :
-oui, c'est m^me extrêmement dangereux, non pas en termes de toxicité organique, même si ce n'est pas à négliger, mais surtout en contrepartie collatérales :
-la dépendance physique avec le syndrome de manque(dont la souffrance est au delà de ce que l'on peut imaginer) et psychique qui est très présente au point d'occulter tout les autres aspect de ta vie, affective, sociale, spirituel (quand tu souffres comme un damné, la seule priorité reste, les moyens de mettre une sourdine à cette souffrance, au dépend de tout autres intérêt).
Ce qui entraine généralement, une vie ou au minimum un passage de ta vie de foutu en l'air.

Si tu veux plus de précision et de réponse à ta question, je te suggère de lire les posts et témoignages des personnes qui se sont donnés la peine de parler de leurs expérience dans cet univers infernale, tu pourras le constater, c'est édifiant :pai:

@Tumbleweed,
comme te le précise Zora, nous restons à l'écoute sur ce post, et si tu veux développer, en Mp, c'est avec plaisirs.
Il faut que j'approfondisse cet histoire de protocole qui ne te délivre que ta dose et qui refuse d'entendre une autre alternative.
Sur le coup, ça me sidère et me file de l'urticaire.
Il doit bien y avoir une solution pour t'éviter 3 ans supplémentaire de sevrage, alors que les techniques qui sont décrites par "asud", du point ou tu en es, ne semble pas dépasser les deux mois.
Faut que je comprenne là ;o).

J'ai surtout du mal a croire que personne arrive a la maitriser ??sauf erreur de ma part
 
@Blanka : Moi non plus, je ne comprends pas...
Tu es étonnée de constater que personne n'arrive à maîtriser l'héro, c'est ça ?
Est-ce que tu en consommes ou est-ce que tu en as consommé ? Si ma question est trop indiscrète, t'as le droit à un joker :yawinkle: je m'interroge à la vue de ton avatar.
 
Zora a dit:
@Blanka : Moi non plus, je ne comprends pas...
Tu es étonnée de constater que personne n'arrive à maîtriser l'héro, c'est ça ?
Est-ce que tu en consommes ou est-ce que tu en as consommé ? Si ma question est trop indiscrète, t'as le droit à un joker :yawinkle: je m'interroge à la vue de ton avatar.

Je prend mon joker :yawinkle: j'ai pas envie de divulger sa sur ce forum surtout en public
 
@ Blanka : ok, no soucy, je l'entends très bien.

D'après mes connaissances et mon expérience : l'héro c'est dangereux et c'est très difficile à maîtriser. Ce n'est pas un avis, c'est une affirmation, un fait. L'héroïne porte bien son nom, si tu joues un peu trop avec elle, elle a très grandes chances d'avoir le dessus.
 
Le truc c'est que tout le monde (ou presque) maîtrise sa consommation, que ça soit pendant un temps très court (quelques jours semaines) ou très long (plusieurs années).
Le problème c'est qu'à un moment donné tu perds le contrôle, que ça soit à cause d'une rupture difficile, perte d'un proche ou n'importe quoi.

Après il existe peut-être quelques énergumènes ayant réussi à jouer avec le feu toute leur vie sans se brûler, mais malheureusement ces personnes (chanceuses) ne sont que de rares exceptions en aucun cas représentatives de la réalité.
 
Bonjour Zora...

Zora a dit:
Milles bravos pour tes premiers pas dans ta démarche de sevrage ! Je t'envoie, très sincèrement, tout plein de courage et les bisous qui vont avec.
Tu es passé de 60mg à 25mg donc tu as déjà fait un bon bout de chemin : chapeau bas mec !

Merci infiniment... Voilà qui me va droit au coeur... vraiment !

Zora a dit:
Décroche à la chinoise ou la thaï ou exotique : (comme l'a écrit mon ami Gamida , on se contrefiche de la paternité de la technique) :
La plupart des psytrucs et addictomachins (j'en connais plein et je me permets de me moquer gentiment de leurs statuts) n'aiment pas les protocoles qui sortent un peu des entiers battus ; dans notre société, le docteur ( celui qui sait tout) doit dire aux patients (celui qui attend ) comment et avec quoi il faut faire. P***** de pouvoir médical ! (c'était mon coup de gueule du jour).

M'en parle pas !! J'crois que je suis tombé sur le toubib le plus borné de ma ville... mais je restais parce qu'il était pas chiant : à part quelques dépistages urines les 3 premiers mois tous positifs au THC dont un aux amphétamines sur lesquels il a fermé les yeux dans son rapport, il me faisait relativement confiance et ne m'a jamais fliqué, ce que je redoutais pas mal... Je voulais arrêter l'héro oui mais pas qu'on empiète sur ma vie privée... Toutefois j'ai appris récemment qu'il partait à la retraite, j'ai retrouvé un autre médecin dans l'urgence mais je ne l'ai encore pas vu en consultation... j'ose espérer qu'il sera un peu plus ouvert !
Quand à mon "addictologue", elle est charmante et très gentille mais je viens de m'apercevoir en relisant sa carte de visite qu'elle n'en a pas le titre... Elle est "intervenante en addiction"... J'habite une petite ville suisse de moins de 20'000 âmes, et en guise de centre d'addictologie il s'agit surtout d'une petite structure d'aide au personnes confrontées à des problèmes d'addiction par laquelle on est forcé de passer lorsqu'on demande un traitement méthadone dans mon canton... ça s'appelle "Addiction Valais" et ils ont un site -franchement pas sexy - facilement trouvable si par hasard ça t'intéresse...


Zora a dit:
Si j'ai bien compris, tu es en délivrance quotidienne mais en théorie, à un moment, ils devraient te passer en délivrance hebdo, non ? si je te parle de "bas seuil" et de "haut seuil" est-ce que ça évoque quelque chose pour toi ? comment fonctionne le centre qui te suit ?

Alors ça c'est LE gros bug à mon avis... Quand je consommais encore de la dope, j'avais pas mal de fréquentations qui était sous méthadone dans la même ville - mais pas dans la même pharmacie que celle où je vais actuellement- et ils avaient leurs doses hebdomadaire... alors que les gars n'étaient pas du tout fiables, ils tapaient encore de la brune et revendaient leur métha... Et quelques années plus tard, je demande un traitement et on me le prescrit par dose journalière depuis maintenant 6 ans (maximum 3 jours pour un week-end et seulement 7 jours de prescriptions à l'avance occasionnellement en cas de vacances et uniquement sur avis positif du médecin et de l'intervenante en addiction... Donc je te laisse imaginer la contrainte : vacances de dernières minutes difficilement envisageable et partir plus d'une semaine est simplement exclu...)
Donc voilà différence de traitement inexpliquable... Peut-être la loi qui a durcit ou alors c'est au bon vouloir de la pharmacie qui délivre la méthadone je ne sais pas... C'est une question que je poserai...

Alors par contre bas seuil si je ne m'abuse ça doit être la dose "fatidique" chez certaines personnes au-delà de laquelle ils ne parviennent plus à descendre sans en ressentir un inconfort permanent... Et le haut seuil par extension je dirai le contraire mais j'ai un peu plus de peine à comprendre là !? Comment fonctionne le centre en gros je t'ai répondu haut-dessus, je sais pas t'en dire plus...

Zora a dit:
Il peut y avoir des palliers difficiles à passer, pour certains ce sont les 20 ou 10 ou 5 derniers mg, c'est très variable d'une personne à l'autre ; et puis, il a des gens pour qui "ça passe" tout seul. De plus, il y a toujours des "aménagements" possible. N'écoute pas ceux qui te disent que "tu vas en chier", personne ne sait comment tu vas réagir mais ce qui est certain c'est que les pensées positives et la foi/la confiance en toi y sont pour beaucoup (la méthode Coué c'est pas du pipo). Garde le cap tranquillement mais avec détermination.

Quand je vois comment sont plutôt bien passés les 35 premiers mg et après avoir pris note de vos précieux encouragements et conseils, à toi et à Gamida, je me dis que ça ne sert à rien de me faire du mouron et de prendre le risque de somatiser... Qui vivra verra...

Zora a dit:
Je vais suivre ce thread avec attention et suivre ton évolution. Si besoin, n'hésite pas à me contacter par MP.

C'est trop gentil... :heart: Merci beaucoup de m'avoir lu et répondu et vu que ça intéresse quelqu'un je reviendrai donc régulièrement donner de mes nouvelles (au moins après chaque baisse, promis!)

J'ai longtemps hésité avant de venir m'étaler sur ce thread, mais ça fait du bien de pouvoir parler avec des gens sensés, ouverts d'esprit et à l'écoute... Vous êtes adorables sur ce forum, et c'est vraiment pas un compliment que j'ai pas l'habitude de lâcher à tort et à travers...

@Gamida

C'est clair que quand je lis les différents protocoles je me dis qu'il doit avoir moyen d'aller plus vite, mais comme mon médecin pensait au début que je n'y arriverai pas, et que mon intervenante en addiction me répéte constamment qu'aller trop vite c'est prendre le risque de rechuter ils ont étés hyper précautionneux sur le coup je pense... A moi d'essayer de les convaincre, peut-être avec l'aide de mon nouveau doc...
Sinon je sais pas si tu as lu les réponse que j'ai données à Zora mais il y a peut-être des infos qui t'intéresse et ma dernière réponse t'est tout autant destinée...

A bientôt mes amis et merci pour tout !
 
@Tumbleweed,

je pense que c'est la meilleure chose à faire, profiter de l'opportunité du changement de médecin.
Au pire, consultes en plusieurs (si tu as le choix dans ta petite ville) soumet leur ton point de vue et choisis celui qui joue le jeux.
Prend soin de toi et donne de tes nouvelles (si tu le sens bien sur) :pai:

je me permet de décortiquer le travail ici et de reproduire les méthodes préconisaient sur le site "asud" dont j'avais donné le lien plus haut, puisqu'il semble que l'on puisse le faire, à condition de faire une citation, sachant tout de m^me, que c'est une info qu'il est bon de diffuser plutôt que de la laisser pourrir dans un "tiroir virtuel", enfin, c'est mon point de vue.

le site "asud" (que je remercie au passage) a dit:
Baisser la Méthadone et décrocher en douceur

Une fois que vous avez trouvé votre vitesse de croisière, c’est-à-dire votre dosage de confort, restez-y et occuper vous de mettre de l’ordre dans votre vie. NE CHERCHEZ PAS A BAISSER TROP VITE. La méthadone correctement dosée permet à votre cerveau et système nerveux de retrouver un véritable nouvel équilibre, préservez-le. Quand vous vous sentirez prêt, et uniquement à ce moment, (parlez-en avec un thérapeute de confiance), baissez doucement. En principe, par paliers de 5 mg, jusqu’à 30-40 mg, ça ne pose pas de problème. Ensuite, il faut être pragmatique et faire un petit calcul.

Lorsque vous passez de 50 à 45 mg vous baissez de 5mg, soit 10%, mais lorsque vous passez de 25 à 20 mg, vous baissez d’environ 20 %. (Cinq mg enlevés de 25mg = 20% en moins), ce qui pour l’organisme est plus éprouvant. Votre corps ne réagit pas en terme de milligrammes mais de proportions.
Par exemple, passer de 10 mg à 5 mg, c’est-à-dire réduire de moitié, ce peut être très dur. (C’est un peu comme si vous passiez de 50 à 25 mg d’un coup.)​
Donc si vous voulez arrêter en douceur, ce qui est vivement conseillé, ne baissez jamais de plus de 10% à la fois. Voici comment procéder:
Méthode 1


Sur 10 semaines avec des flacons de 5, 10 ou 20 mg. Ces flacons contenant la même dilution, c’est facile de doser.

Pour cela, servez-vous d’une seringue à insuline graduée, en sachant que 1mg de cette méthadone = 30 unités (U), c’est-à-dire moins d’un cc.
De 20mg à 10 mg, baissez de 2 mg = 60 U.
De 10mg à 0 mg, baissez de 1 mg = 30 U.
10% par semaine semblent être un bon rythme, à vous de l’adapter. Et souvenez-vous : Qui va piano, va sano.
Méthode 2 (A la chinoise)

Sur 10 semaines avec des flacons de 60 mg. Pour ceux qui préfèrent les méthodes exotiques, il existe une autre et très ancienne méthode. « La décroche à la chinoise « . C’est ainsi qu’on arrêtait l’opium chez les fils du ciel.
Admettons toujours, que vous avez réussi à baisser jusqu’à 20 mg/jour.

  • Il vous faut 15 flacons de 60 mg (15ml) de méthadone, soit 900 mg.
  • 1 bouteille vide
  • 1 préparation bien sucrée de sirop d’orange (genre Teisseire)
  • Une seringue ou un doseur de 5 cc ou 5 ml
Versez les 15 flacons de métha tous dans la bouteille, ensuite, le premier jour, avec la seringue, dosez 5 ml, soit 20 mg, buvez le contenu de la seringue remplacez la quantité bue, soit 5 ml, par la même quantité de sirop. (Versez le dans la bouteille contenant la métha).
Faites de même chaque jour. Prenez 5 ml dans la bouteille de métha (chaque fois un peu plus diluée) et remplacez par la même quantité de sirop.
Au bout de 10 semaines ce ne sera plus que du sirop et vous aurez décro sans rien sentir.
Il est recommandé de garder la préparation au frigo , sinon le mélange peut devenir un peu acide.
Bien sûr pour que ces méthodes réussissent il faut être déterminé. Si vous reprenez de l’héro pendant, vous risquez de devoir recommencer à zéro.
Ces méthodes personnalisables ont été pratiquées avec succès par des milliers de gens, surtout en Asie.
En France, jusqu’à présent, ceux qui voulaient arrêter la métha et n’arrivaient pas à baisser, n’avaient souvent pas d’autre choix qu’un sevrage en hôpital avec du Catapressan, des benzodiazépines et autres douceurs préconisées par les psy français.
La « méthode chinoise » est une adaptation du procédé utilisé par les colons français accrochés à l’opium jusque dans les années 50. Ils pratiquaient ainsi avec un tonnelet de Laudanum ou de sirop opiacé. Chaque fois qu’ils en buvaient un verre, ils reversaient l’équivalent du verre d’un liquide quelconque dans le tonnelet. A raison de trois fois par jour, au bout de six semaines, la quantité d’opium ingérée ne subsistait plus qu’à l’état de trace infinitésimale, comme en homéopathie. Souvent « la décroche » se faisait sur le bateau qui les ramenait d’Indochine à Toulon. Le voyage durait 6 semaines. Juste ce qu’il fallait pour arriver sevré en douceur en France.
Goering

On peut également se servir de la méthadone pour décrocher en douceur (et sans douleur) de l’héroïne, selon le même principe, mais plus rapidement (3 à 6 semaines). Après près de 30 ans d’usage massif d’héroïne, de morphine et de dihydrocodéine, le Reichsmaréchal SS Goering, dans sa prison de Londres, a été sevré progressivement à la morphine, sans aucun problème en 6 semaines. Le premier jour de la 7e semaine il en réclamait encore, affirmant qu’il était en manque. A ce moment les médecins lui ont avoué qu’ils ne lui administraient plus que de l’eau depuis une semaine. Celle-ci était un placebo efficace.
La méthadone marche mieux parce qu’elle n’est pas associée au plaisir ni à la seringue.

Je donne une nouvelle fois le lien, pour ceux qui veulent lire l'article entier, qui est fort intéressant et emplis d'espoir et de bonne humeur.
L'info ne date pas d'hier, ce n'est pas une nouveauté, l'article remonte à décembre 1998. mais personne ou peu de gens semblent être au courant.

Décrocher de la méthadone | ASUD

Avec toute ma reconnaissance à la personne qui la écrit ;o).

 
En France, chaque centre et chaque médecin à son protocole donc on trouve tous les cas de figure. La plupart du temps, je trouve les protocoles trop rigides dans le sens où c'est le sujet demandeur de soins et de substitution qui doit se plier au protocole alors que perso, je pense que c'est le protocole qui devrait s'adapter au sujet. Je ne dis pas non plus qu'il faut faire de la prise en charge "freestyle", je pense que le cadre est important (voire très important) mais qu'il faut savoir adapter en fonction des situations et des individus.

Tumbleweed a dit:
quelques dépistages urines les 3 premiers mois tous positifs au THC dont un aux amphétamines sur lesquels il a fermé les yeux dans son rapport, il me faisait relativement confiance et ne m'a jamais fliqué, ce que je redoutais pas mal... Je voulais arrêter l'héro oui mais pas qu'on empiète sur ma vie privée...

C'est typiquement le genre de truc qui m'énerve. A mon sens, quand quelqu'un est sous traitement de substitution, on ne devrait pas le contrôler pour autre chose que les opiacés, sauf dans le cadre d'un programme de soin clairement établi entre le médecin et le patient.
Je suis complètement d'accord avec toi sur la notion de respect de la vie privée.
J'espère que ton nouveau médecin sera au top dans l'exercice de son art et qu'il sera à ton écoute.


Tumbleweed a dit:
je demande un traitement et on me le prescrit par dose journalière depuis maintenant 6 ans

Je trouve ça lamentable !!

Je pense que ça n'a rien à voir avec la pharmacie. La délivrance de Méthadone (comme pour tous les autres médocs classés comme stupéfiants) se fait selon des règles strictes (ordonnances sécurisées, durée limitée, pas de renouvellement possible ect...) mais c'est le médecin qui décide si la délivrance doit être quotidienne ou hebdomadaire ou autre. La durée maximale de prescription de la Métha est de 14 jours maxi.

Notion de "bas seuil" et de "haut seuil" :
Schématiquement, voilà comment ça se passe dans le centre de ma région mais je le rappelle, chaque centre à sa façon de faire (ça me fait bien rire la notion d'égalité des soins en France, bref, je m'égare...)
Lors de l'induction de la Métha, le personne substituée bénéficie d'une délivrance quotidienne avec des contrôles urinaires réguliers + entretiens médicaux, infirmiers, éventuellement psycho, assistante sociale... Le "bas seuil" correspond à un cadre assez "serré".
Lorsque les contrôles urinaires sont négatifs, que la dose de métha n'est pas trop élevée (de 60/70mg /jour), que la personne substituée se sent prête et que l'équipe est ok, alors la personne substituée peut passer en "haut seuil", c'est à dire en délivrance hebdomadaire, ce qui correspond à un cadre plus souple.
Si une personne est suivie en haut seuil et qu'elle dérape, on ressert le cadre et la personne rebascule en suivi "bas seuil".
Dans les deux cas, la baisse ou l'augmentation de la dose et la durée des palliers de la métha se fait en accord entre la personne substituée et le médecin + équipe.

Lorsque la personne substituée est bien stabilisée, elle peut passer en "relais médecin de ville"- il s'agit de consultation avec un médecin généraliste habilité à prescrire la métha sur 15 jours, dans cette phase le cadre s'assouplit encore un peu plus (et là, il devient possible de faire une décroche selon un protocole personnel et exotique mais je sais que cela est très mal perçu par le monde médical et j'en reviens à mon histoire de pouvoir médical que j'ai évoqué un peu plus haut)

Quand quelqu'un débute un sevrage avec de la Métha, personne ne peut dire combien de temps le sevrage va durer parce que ça dépend d'une multitudes de paramètres.

J'espère avoir été assez claire dans mes propos, si ce n'est pas le cas, il faut me le dire pour que je précise.

Tumbleweed :
Quand tu verras ton médecin, essaye de négocier avec lui un cadre plus souple.
Ne te fais pas de "mourron" et ne somatise pas. Si jamais, à un moment, c'est trop difficile : MP !

Que la force soit avec toi (LOL)
Prend soin de toi et reviens nous donner des news.
 
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