Bonjour à tous.
Je suis nouveau sur ce forum. En fait je m'y suis inscrit après être tombé sur ce topic.
Avant de demandé quoi que ce soit, je vais commencer par mon histoire, ça présentera un peu le contexte:
Alors allons-y:
J'ai grandi dans un très petit village de Lorraine. J'y étais le "petit intello", un peu mis à l'écart car pour les autres je ne pouvais évidemment pas comprendre ce qui était cool. Cependant je n'étais pas quelqu'un d'influençable, contrairement à mon grand frère. Lui était le contraire de moi, "le beau gosse" qui tombe toutes filles.
Arrivé au collège l'année où mon frère en était partit, j'étais toujours ce petit intello, mais protégé par les anciens amis de mon frère qui y étaient toujours. J'ai donc fini par trainé avec eux.
C'est à cette époque que j'ai commencé à voler quelques cigarettes à ma tante qui était fumeuse. J'ai commencé à devenir un peu plus rebelle pour casser l'image d'intello que j'avais, puis à fumer quelques joints très occasionnellement.
Puis j'apprends que l'on va déménager en Vendée, à Chantonnay. Je vois cela au départ comme un drame.
Mais rapidement une fois là-bas, j'y vois l'opportunité d'être enfin quelqu'un d'autre.
Je ne prête plus attention à mes cours et fini par redoubler ma 3ème.
C'est pendant cette seconde 3ème que je rencontre un ami dont les parents cultivent. La drogue devient donc quotidienne.
Je suis un adolescent heureux, bien que pas très populaire avec les filles avec qui je reste un peu timide, je fais enfin parti d'un groupe.
Malheureusement cela ne dure pas, je déménage en Bretagne. Au fond de moi je déprime, j'ai du mal à m'intégrer, ma scolarité reste un échec. Je n'arrive à m'entendre qu'avec ceux qui comme moi se droguent.
J'en viens à fantasmer d'être un junkie (je n'ai jamais vraiment compris le pourquoi cependant).
J'arrête mes études en fin de 1ère et trouve un boulot en usine. Les poches pleines d'argent je commence à toucher aux drogues durs occasionnellement.
Puis j'ai le permis, ayant grandi avec la musique techno puis le hardcore/hardteck je fais rapidement de la teuf. Je prends du lsd, de l'extasie, de la cocaïne et de l'héroïne. Ma préférée étant cette dernière.
Je finis par arrêter les exitants après une soirée où j'ai vraiment cru mourir (j'en parle un peu ici:
http://www.psychonaut.com/salon-annonces-generales/34255-google-page-rankingesentations-378.html#)
Je passe deux ans à prendre de l'héro régulièrement mais pas quotidiennement. Puis un beau jour, les manques apparaissent...
Cela devient donc quotidien, j'y dépense presque tous mes salaires mais pas encore mes économies.
En avril/mai 2009, cela devient incontrôlable, toutes mes économies y passent ainsi que le salaire (soit un peu plus de 5500€
. Je commence donc un traitement Subutex à 8mg.
Je consomme toujours, mon traitement servant à comblé les périodes où l'argent manque. Cela dure 3-4 ans pendant lesquels je me coupe petit à petit du monde. L'héroïne devient de moins en moins présente, je commence à réfléchir à une autre vie.
Depuis environ deux ans, je me contente de mon traitement, même si je n'arrive pas à le prendre en sublingual. J'arrive à le diminuer à 6mg pendant un temps, puis revient finalement à 8mg.
Aujourd'hui je n'ai plus aucune vie sociale hormis mon travail. Je suis du genre à avoir une énorme volonté, mais qui s'use assez vite. J'ai donc commencé à envisager à arrêter brutalement, mais connaissant le manque, la peur de le revivre m'en empêchait.
Je commence donc à faire quelques recherches, puis tombe sur ce topic. Quelle révélation !!! Il est donc possible d'arrêter brutalement sans pour autant subir le manque à pleine dose.
J'ai donc pris rendez vous hier avec mon médecin pour en parler, elle ne sait pas trop comment m'encadrer n'étant pas très au point sur l'addictologie. Elle appel donc le centre d'addictologie pour me prendre rendez vous avec eux le 17 mars, la secrétaire qu'elle a au téléphone lui déconseille l'arrêt brutal...
Je vais donc aller les voir le 17 en espérant qu'il m'aide comme je l'entends. Si cela n'est pas le cas, mon médecin m'a demandé de venir la revoir sachant qu'elle profitera de ce temps pour se renseigner au mieux de son côté.
Voilà en gros où j'en suis.
Qu'en pensez-vous? La méthode «Grivois» reste elle envisageable même au double de sa consommation?
Avez-vous des conseils pour moi? Sachant que mon anniversaire est le 21 et que je suis bien décidé à ne plus prendre de Subutex avant cette date.