Larry_Golade a dit:
Je suppose que la plupart des concernés ici ont vécu l'école comme un vrai calvaire ?
Pour moi ça a commencé dans les études post bac, avant je sentais qu'il y avait un truc chelou sans savoir ce que c'était mais ça restait contrôlable. Mais la vie d'étudiant avec tout ses changements, une vie sentimentale compliquée etc..ont exacerbé des traits de caractères déjà présents avant, et qui ont largement influencés mes études. Ce n'est pas une règle ou un passage obligé mais les surdoués ont généralement un parcours chaotique pendant la scolarité/étude (première "confrontation" sociale faisant apparaître la sensation de décalage typique et les premières difficultés d'intégration).
Laura Zerty a dit:
C'est la doctoresse qui t'a dis ça ? si oui elle vend très bien sa prestation :mrgreen:
Parce que pour moi je t'avoue qu'aller chercher son Qi ou une forme d'intelligence ça peut être une étape introspective, mais comme tu l'as dis les personnes concernées le savent en général qu'elles ont des aptitudes de surdoué, et de là à avoir une attestation du corps médical c'est pour se brosser l'égo quoi (ou se trouver des excuses pour ne pas encaisser la vie arf).
En fait je me demande en quoi ça change radicalement ta vie de savoir que tu es un surdoué vu que tu es déjà adulte ? c'est genre comme si tu découvrais le pourquoi de ton comment et ça te soulage de ouf ?
Ahah j'avoue qu'en me relisant ça fait un peu leçon bien apprise mais c'est juste ma façon de m'exprimer ^^'. On a pas parlé de ce genre d'émission avec la psy. J'y ai fait référence car tf1 en a diffusé une vendredi. Et j'ai toujours détesté tf1 et les chaînes du même genre (ils m'horripilent énormément ^^). Je reste très vigilant à ce que je pense, je me retourne les questions dans tous les sens. Au début j'étais très sceptique quand on m'en a parlé, je l'ai pas pris au sérieux avant qu'on m'y incite sérieusement.
Alors le test ne change rien en surface mais c'est à l'intérieur que se passe ma petite révolution. En fait deux fois dans ma vie j'ai eu des périodes assez hard au niveau émotionnel qui m'ont mis dans des états de dépression sévère. Je voyais que j'avais un caractère obsessionnelle sur les sujets/activités qui m'intéressaient (un effet de type "faire aux maximum partout", "en vouloir toujours plus") qui pouvait être dans certains cas utiles et dans d'autres destructeurs, en fonction de sur quoi je me focalise (dans les périodes relou c'est pas facilement contrôlable). Je sentais une sensibilité intense que j'avais énormément de mal à gérer. La première période noire a été résolu en changeant d'école d'ingé (c'était en en post bac du coup) et donc en quittant le milieu m'envoyant trop de harcèlement émotionnelle. Suite à ça jme suis fait une carapace pour essayer de camoufler ces particularités car j'en avais peur, j'avait pas confiance en elle bien qu'elles m'aient toujours fascinés d'une certaine manière, bref je prenais sur moi en essayant de les bâillonner.
Ça a fonctionné 1 an où j'étais au top (content d'aller mieux quoi) mais petit à petit le "potentiel" a commencé à se manifester, c'était plus fort que moi. Et c'est en automne dernier jusqu'à il y a peu que j'ai connu ma deuxième période chaotique qui a aboutit à apprendre que j'étais hpi. Et c'est simplement ça, le fait de savoir, de mettre un nom sur ce truc/cette sensation qui m'a toujours suivi. Le fait de pouvoir enfin avoir confiance en moi, de ne plus avoir peur de ces raisonnements et ces sensations intenses, c'est clairement une réconciliation avec moi même. Le fait de savoir que c'est un mode de fonctionnement connu et documenté, que je ne suis pas le seul, que je ne suis pas fou (je me posais réellement la question) de mettre un mot sur tout ça me permet enfin de l'assumer pleinement en toute confiance. Forcément ça bouleverse tout un schéma mental que j'avais de moi et je le ressent comme une renaissance (avant ça j'étais très pessimiste et ne voyais aucune tournure potentiellement positive dans ma vie et je commençais à m'enfermer sur moi).
Enfin bref voilà j'ai un peu raconter ma life mais c'était le seul moyen de faire passer le message je crois. C'est très récent tout ça pour moi et j'ai la sensation que je peux paraître prétentieux (que ça soit par ma façon d'écrire ou ce que je dis), j'espère que non car c'est pas du tout une fierté, chacun est comme il est. Et être hpi ne signifie pas être supérieur. J'en parle autant car ça me bouleverse ^^'.
Tu dis que les exam te stress Laura mais tkt si le WAIS t'interpelle sache qu'il y a peu d'épreuves chronométrées et que tu es prévenu quand c'est le cas. Et les différents tests composant le WAIS sont très variés.
En fait le potentiel des hpi se manifestera forcément, soit en bon, soit en mauvais. Apparemment 90% des hpi (sur un nombre estimé entre 1 et 1.2 millions parmi la population française) s'ignorent car une autre caractéristique des surdoués est d'avoir une mauvaise image d'eux même, pensant toujours être inférieur. Donc jamais ils iraient penser qu'ils ont peut être un "haut potentiel" et c'est dommage car ils le vivraient mieux pour ceux dont c'est le bordel. Et ce n'est que mon avis mais je pense que si un enfant n'ai pas en difficulté ça ne sert à rien de lui faire passer le bilan car petit ça pourrait surtout le perturbé (il y a pas mal de truc sur le sujet).
En tout cas, je suis content de pouvoir en parler sans appréhension sur le forum