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Question sur les surdoués

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion lovefootball
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Dernière fois que j'ai passé un test de QI après un entretien pour un stage (lol), j'ai eu 106 comme score, j'avais trop le seum !
 
Phoenix a dit:
Ah la surdouance, tant de légendes urbaines. Tous ces gens qui se prétendent HP dans les bars, une bière à la main pour trouver un sujet de conversation et surtout un peu d'attention. Entre autres.
J'ai galéré toute ma vie avec ce terme, développement très précoce, ennui pathologique tout le temps et partout, sauts de classe, changements d'établissements, sentiment de différence, petit mouton noir aux multiples questions existentielles. Jamais compris tous ces gens qui regrettent "l'innocence de l'enfance", l'apparente naïveté que je n'ai jamais connue, mes neurones fonctionnaient déjà à plein régime à 2-3 ans. J'ai fait le test à 13 ans, 148, ça fait bien mal quand, jeune déprimée et profondément seule, on t'apprend qu'il y a une personne sur 1'000 qui fonctionne comme toi, mais dans un sens ça légitime certaines choses. Mon adolescence a été un enfer de mentalisation excessive, questionnements, auto-torture constante, et principalement sentiment fort de solitude et d'incompréhension. Quelques rencontres qui m'ont aidée à tenir, souvent avec des solitaires, des marginaux, des psychotiques, parfois des gens qui ont mal tourné ; toujours un décalage d'âge incompréhensible de l'extérieur, à 12 ans c'était des amis de 18, à 15, de 20, maintenant c'est la trentaine, quarantaine, voire cinquantaine parfois ^^. J'ai enchaîné dépression, phobie sociale, agoraphobie, j'ai tenu en passant constamment d'une nourriture intellectuelle à une autre, d'un projet à un autre. Jamais vraiment aboutis par ailleurs, à mes heures passées à apprendre le chinois à 7 ans, le lakota à 10, à passer de sport en sport, d'activités en activités... sans rien développer vraiment, au fond, peut-être par peur de l'échec, peur du regard des autres toujours viscérale, lassitude aussi, sentiment d'avoir fait le tour des choses dès lors que la façon d'atteindre un but x est vaguement cernée et entraperçue. J'ai tenu par mes passions aussi, essentiellement la lecture qui a été mon refuge depuis mes 3 ans jusqu'à aujourd'hui, l'écriture, même si mon perfectionnisme la rend stérile, la route plus tard, pour l'adrénaline, le défi, la performance. Toujours en avance, toujours décalée, toujours excessivement passionnée, toujours "trop".
J'ai galéré, immensément, quand j'ai vu mon développement émotionnel se construire peu à peu, plus ou moins correspondant à ma tranche d'âge, les choses se faire doucement, trop doucement pour mon intellect qui m'a poussé à faire certaines choses très vite, très tôt, à courir après des idéaux inatteignables, en manque d'une sérénité et stabilité intérieures que je ne commence qu'à effleurer aujourd'hui.
Je me suis épuisée dans d'innombrables projets, idéaux, frustration de l'épanchement intellectuel infini et de la maigre mise en pratique, j'ai achevé cette période par un investissement inhumain dans le travail nuit et jour pendant près d'un an pour faire taire le cycle incessant du mental qui ne s'arrête jamais.

Et puis aujourd'hui, j'en ai plus grand chose à faire. J'ai pu m'identifier beaucoup à ce terme, il y a quelques années, ce "HP" qui me colle à la peau. La différence reste, le fonctionnement demeure également, je me rappelle moi-même à ma condition quand je me pose des questions sur mes agissements ou quand le mental me bouffe trop, mais j'estime avoir trouvé un équilibre. A 12 ans, quelque chose d'autre est apparu que les rouages de mon intellect, une sensibilité que je ne fais qu'ouvrir encore et encore tant que je le peux depuis. Je porte à ce jour mon temps et mon intérêt sur d'autres choses, principalement mon développement personnel, émotionnel et intuitif, bien que la nourriture intellectuelle me soit toujours essentielle. Tout ça m'a valu, pour le côté positif, une profonde passion pour la différence, d'une part, et pour le soin et la thérapie de l'autre.

L'intelligence est un terme bien flou, tous oublient que HP c'est un fonctionnement bien plus qu'une performance intellectuelle, d'une maigre utilité bien souvent, quand l'individu ne parvient pas à le gérer et ne le considère comme une simple caractéristique parmi tant d'autres. J'ai rencontré des gens brillants par l'étendue de leurs connaissances, mais sans un brin de remise en question, de jugement, et des gens magnifiques de par leur intelligence émotionnelle. Et eux j'en ai pas grand chose à faire de connaître leur QI.

Peace et sorry pour le pavé, j'avais probablement besoin de faire un retour sur tout ça, et puis il semblerait que ce soit la journée des confessions sur Psychonaut aujourd'hui :D

Je me reconnais beaucoup dans certains passages. La différence réside dans les ressources que tu met à dispositions pour "sortir" de ses épreuves. Ça te file une maturité qui te fait grandir plus vite ou au contraire régresser.
Cette intelligence particulière te permet d'avoir beaucoup de recul sur toi. Trop peu être. Au final on fini souvent dans une bouillie analytique qui devient tout sauf lucide.

J'ai aussi survécu grâce à mes passions. Même si c'est difficile de matérialiser les projets comme tu le dis. Sûrement à cause du regards des autres, mais aussi surtout parce que j'étais éternellement insatisfait de ce que je produit. C'était trop imprécis, pas à la hauteur de ce que je voyais chez les autres. Du coup je finissais jamais les trucs que je commençais.

Et puis en murissant j'ai appris à me contenter du simple plaisir que je retire de tout ça. A décentrer mon ego, à arrêter de trop lier mon identité à la créativité. Parce que sinon ça me met une telle pression que je ne fout plus rien.

Et puis à force de passer d'un truc à l'autre sans s'arrêter sur rien on finit par acquérir une bonne richesse culturelle. Ça permet de pouvoir parler de tout avec les gens qui ont le même fonctionnement.
Et ça c'est une chance parce que ces moments la sont précieux.

Laura Zerty a dit:
Dernière fois que j'ai passé un test de QI après un entretien pour un stage

Sérieusement ? Ils t'y ont contraint ?
 
Mr Sandman a dit:
Et puis en murissant j'ai appris à me contenter du simple plaisir que je retire de tout ça. A décentrer mon ego, à arrêter de trop lier mon identité à la créativité. Parce que sinon ça me met une telle pression que je ne fout plus rien.

Tiens, j'y pense
tout le temps à ça, essayer de détacher mes créations et mon identitée. J'y arrive pas, c'est une vrai torture... tout ce que je fais me parrait tout le temps nul, pas à la hauteur de ce que je pourrai faire.... et pourtant au final, je fais le mieux que je peux faire ? et ça donne juste ça mon mieux ? ah ... que de frustrations.

J'espère en arriver ou tu es à ce sujet... vraiment.

Bien que ces derniers temps j'arrive a pondre des trucs presque correct en composition musicale. Ca reste timidement a moitié caché, mais j'en suis presque satisfait :D Mais j'ai peur de l'exposer et finir par ne plus apprécier ce que j'apprécie et trouver ça insuffisant (même si au fond, je sais déja que ça l'est)
 
Mr Sandman a dit:
Sérieusement ? Ils t'y ont contraint ?

Yep, chaque étudiant devait passer leur test de QI et si le résultat était en dessous de 100, t'avais peu de chance d'être pris...c'était une boite d'enf' qui payait deux gars au smic pour gérer une vingtaine de stagiaire, à qui il était demandé de toujours plus produire en bossant 39h...l'idéal pour rentrer dans le monde du travail et t'en dégouter (aussi on était fliqué comme ils regardaient les historiques web, et fallait dire le matin ce que t'allait faire, et le soir en partant dire ce que tu avais fais).. Avec bien sur le faux espoir d'être embauché ensuite, mais au final te faire proposer un nouveau stage de 6 mois...

Bref pour en revenir à l'intelligence, j'ai vu des individus qui n'avaient pas l'air très éveillés mais plutôt malin, scorer dans les 120 au test, et alors j'ai compris qu'il y avait ceux qui avaient l'intelligence adéquate et logique pour passer le test de QI en particulier, et ceux qui gravitaient dans d'autres contrées de l'esprit. On était un pôle graphique (genre les artistes et leur logique propre) et un pôle informatique (les programmeurs résonnant différemment), avec un certain gars qui était très intelligent (genre prépa et école d'ingé de ouf) en appréhendant la logique informatique, et l'aspect plus métaphysique des choses. En gros le gars nous prêchait sa morale biblique le midi, ce que je pouvais apprécier quand on engageait un débat, jusqu'au moment où il s'est mis à se servir de lois thermodynamiques disant que dans un moteur, si les ingrédients ne sont pas mixtes, alors l'échanges de chaleur produisant l'énergie de la vie s'éteint, pour me justifier qu'il fallait interdire le mariage homosexuel...

Là j'ai compris qu'être très intelligent n'empêchait d'être très con par ailleurs.
 
jusqu'au moment où il s'est mis à se servir de lois thermodynamiques disant que dans un moteur, si les ingrédients ne sont pas mixtes, alors l'échanges de chaleur produisant l'énergie de la vie s'éteint, pour me justifier qu'il fallait interdire le mariage homosexuel...

Hahaha pas mal ! :D
 
Ahah ouai le mec était abusé, il me dit ça et genre je commence à m'agacer en lui disant "t'es sérieux quand tu dis ça, genre répète pour voir ?", et ça au moment où le chef qui nous gérait rentre dans la pièce, en sachant que lui est gay lol. Là le gars il s'arrête de parler, bredouille un truc trop gêné et se barre arf... Une autre fois il a dit à une fille qu'il avait fait vœux d'abstinence et qu'il avait arrêté de se masturber, elle était choqué ahah :D
 
CookiezSlayer a dit:
Tiens, j'y pense
tout le temps à ça, essayer de détacher mes créations et mon identitée. J'y arrive pas, c'est une vrai torture... tout ce que je fais me parrait tout le temps nul, pas à la hauteur de ce que je pourrai faire.... et pourtant au final, je fais le mieux que je peux faire ? et ça donne juste ça mon mieux ? ah ... que de frustrations.

J'espère en arriver ou tu es à ce sujet... vraiment.

Pour arriver à ce résultat j'ai noté trois grandes étapes qui m'ont étés bénéfiques :

La première étape c'est de prendre pleinement conscience que TOUS les créateurs, même ceux que tu estime géniaux et bien meilleur que toi sont passés par cette phase.

La deuxième c'est de plonger réellement dans les œuvres que tu apprécie et de les comparer avec un maximum d'objectivité au tiennes. L'objectivité ça se travail. Et quand tu arrive à poser un regard serein et dénué d'ego sur les œuvres des autres ce que tu remarque c'est justement à quel point leur talent n'est pas si éloigné du tien. Le truc qu'ils on en plus c'est qu'ils travaillent à fond et longtemps car ils ont justement réussis à dépasser cette phase de dépréciation. Donc ils matérialisent leurs projets. Plus vite et avec plus de conviction car au lieu de prendre du temps à douter d'eux même, ils passent ce temps à bosser comme des dingues.

Et pour finir la troisième étape c'est de réapprendre à s'amuser. Créer c'est pas seulement un besoin d'expression, c'est également du plaisir. Faut savoir quand tu prend du plaisir à l'instant. La plupart des gens ne réalisent qu'ils s'éclataient que quand c'est terminé plutôt que d’apprécier pleinement l'instant. C'est dommage.

En espérant que ça t'aide un peu comme ça m'aide aussi. Je continue évidemment à douter et à avoir cette frustration. Mais c'est moins intense et ça bouffe de moins en moins mon processus créatif.

Laura Zerty a dit:
Yep, chaque étudiant devait passer leur test de QI et si le résultat était en dessous de 100, t'avais peu de chance d'être pris...c'était une boite d'enf' qui payait deux gars au smic pour gérer une vingtaine de stagiaire, à qui il était demandé de toujours plus produire en bossant 39h...l'idéal pour rentrer dans le monde du travail et t'en dégouter (aussi on était fliqué comme ils regardaient les historiques web, et fallait dire le matin ce que t'allait faire, et le soir en partant dire ce que tu avais fais).. Avec bien sur le faux espoir d'être embauché ensuite, mais au final te faire proposer un nouveau stage de 6 mois...

C'est malheureusement dans l'air du temps. Mais faut pas se laisser faire. J'espère que cette expérience t'auras appris à résister.
 
Merci pour ton partage d'expérience ;)

J'essaie justement, d'ailleurs j'y arrive de plus en plus et c'est cool :)

Mais ouais, pas facile d'avoir l'impression qu'on est capable de ien faire alors que les autres te disent que c'est bien. T'arrive pas a savoir si on te dit ça pour te faire plaisir, ou si c'est vrai
 
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Les réactions: sya
Ben je veux pas paraitre prétentieux mais generalement ça se voit.

L'hypocrite c'est celui qui écoute ton truc et qui hésite pendant quelques secondes car son cerveau va devoir faire un effort d'adaptation et choisir entre l'honneteté ou le mensonge. Generalement il te dit que c'est super cool sans jamais apporter plus de précision. Et si tu commence à lui presenter un défaut objectif, il te diras toujours que tu manque de confiance en toi, rapportant tout à toi et rien à ce que tu produis. C'est une maneuvre un peu manipulatrice pour ne pas être pris à mentir.

Et puis sérieux la plupart des gens sont vraiment de piètres acteurs. Ça se voit sur leur visage. C'est genre grillé direct.

Mais après faut pas que tu te dise que c'est parce qu'ils n'aiment pas ton travail. En vrai c'est parce qu'ils s'en foutent. Faut pas être vexé c'est la vie.

Mon conseil : Ne présenter son travail qu'a des gens qui font la même chose. Eux ils seront trop passioné pour te mentir et ils te donneronts des conseils vraiment utiles. Mais faut avoir l'ego bien accroché parce que ça claque. Mais c'est pour ton bien ^^

Putain et je suis encore à HS world.
bon tg sandman.
 
Salut tout le monde !

Pour répondre au sujet initial, je ne sais pas si le fait d'être surdoué change quelque chose part rapport à la consommation ou l'effet des drogues, mais pour ma part je pense un peu que oui, mais peut être pas directement.

En effet j'ai été détecté enfant précoce à l'âge de 8 ans par le docteur Bernard Perbet à Saint-Etienne, il s'est avéré que j'avais un très fort QI.

C'est aussi à cet âge que je me suis mis à fond dans la drogue, pas parce que j'étais "en avance" mais parce que ma vie m'était tellement insupportable.

J'avais déjà vécu quelques gros traumatismes, dont mon père qui me fracassait la gueule asses souvent.

Cela ne s'est pas arrangé à l'école, les autres voyaient ma différence, soit intellectuelle, soit mon mal être et dans les deux cas ils me le faisaient payer et même certains profs étaient violent avec moi.

Quand je voyais les gens, excusez moi, mais je ne voyais qu'une bande d’attardés incapable de vivre les uns avec les autres, en essayant tout le temps de tirer la couverture vers eux, je voyais l'humain individualiste et fourbe au possible et je n'avais de bons ressentis que pour les animaux.

Cette vision de la société et de la vie m'insupportait et je tentais de m'en extraire, j'ai aussi essayé à cet âge de me suicider à trois reprises, c'est aussi comme ça que j'ai découvert que les benzo ça ne tue pas, mais que ça défonce.

Je connaissais déjà la drogue depuis bien avant cet âge, mon père faisait pousser du cannabis et des pavots à opium, chez nous était entreposé de grosses quantités de shit, de beuh, des litres d'éther et aussi de l'opium, très vite je tapais dans les stocks...

Chez moi mes parents et leurs amis ne faisaient que s'enfumer la gueule, j'ai appris à rouler à 4-5 ans pour faire comme les grands.

Je pense aussi que le facteur environnemental a beaucoup joué sur ma consommation de drogue.

J'ai un peu toujours eu d'autant que je m'en souvienne, une fascination malsaine pour les drogues et le fait de s'entraîner vers la décadence.

J'ai toujours un peu cherché la merde pour d'une certaine façon m'amener vers le chemin de la mort et m'extraire de cette vie et en même temps j'étais très curieux, je voulais tout découvrir, tout tester, limite scientifiquement.

J'ai commencé par l'éther pour m'échapper de ma vie, jusqu'à mes 13 ans j'en prenais tous les jours, plusieurs fois par jours, j'étais totalement accroc, en plus des benzo que je prenais de temps en temps en grande quantité.

Puis à 13 ans mon père a commencé à m'initier à l'alcool, première cuite, premier coma éthylique, première petite amie qui comme moi a très vite sombré dans la drogue, moi je n'en avais pas trop conscience, j'ai commencé à boire très souvent pendant qu'elle commençait à fumer trop souvent, je la voyais changer et je n'aimais pas ça, mon expérience passé avec les drogues illégales mélangé au sentiment de la perdre peu à peu rongée par la fume, me donnait envie avec raison de ne plus jamais y toucher.

Mais comme elle me le disait, je n'étais pas mieux, je buvais excessivement et trop souvent, puis nous avons rompu et le temps passa.

J'ai fais par la suite une rencontre qui changea ma vie, un mec dealeur de taz, de speed et de shit, maigre comme un clou et qui me fît découvrir un peu cet univers de drogués, par les films surtout, las vegas parano.

Je ne comprenais pas le délire de la spiritualité et de la drogue, quel lien pouvait il exister entre les deux ?!

Pour moi qui avait baigné depuis mon enfance dans ces délires, ce n'était que ça, des délires de gros drogués.

Mais j'ai quand même été pris d'une fascination pour les psychédéliques et à 17 ans je me lance et j'achète mes premiers trips.

Ce fût un grand moment pour moi, d'extase et de communion avec moi même et la nature, la vie.

Un moment salvateur qui m'a sans doute empêché de sombrer trop vite dans la décadence.

J'ai alors entrepris une longue expérience de plusieurs années à la recherche d'un savoir délivré par nombre de substances/plantes, psychédéliques.

Puis les problèmes pour me fournir et les mauvaises fréquentations que je me suis fais par la suite, m'ont poussé à dévier des psychédéliques que je chérissais et que je prenais peu souvent.

J'ai alors commencé à me tourner vers les amphétamines sur toutes leurs formes, puis très vite les dissociatifs, les opiacés, les délirogènes et la coke, à en prendre tous les jours, jusqu'à multiplier les overdoses et me bousiller complètement la santé.

Après je rencontre ma Mélusine :heart: (Qui va très bien elle aussi à présent)

Elle m'a fait faire un choix, alors qu'elle était elle aussi à fond dans toutes les cames, soit je jetais ma drogue, soit elle me jetait.

J'ai donc pris mon petit sachet d'exta et de speed et l'ai jeté dans l'évier. (Désolé les poissons)

Depuis je suis retourné aux psychédéliques que je n'aurais jamais du quitter, j'ai arrêté le reste et même le cannabis, loin pour moi d'être une drogue douce.

Je pense que si je n'avais pas eu cette fascination intellectuelle pour les drogues et si je n'avais pas été aussi sensible, je ne me serais pas donné autant et à fond, pour oublier mon mal être et m'évader, j'étais un enfant très rêveur, la drogue m'a permit de continuer de rêver un moment, puis elle m'a ôté tous mes rêves, jusqu'à m'empêcher de me projeter plus loin que ma prochaine dose de peu importe ce que je tape, il me faut un truc.

Heureusement maintenant j'ai entrepris de changer cette vie, d'en être acteur et non plus spectateur, possédé par des substances qui régissaient mon quotidien.

Ma Mélusine y est bien évidement pour quelque chose, c'est la première personne qui soit sincère avec moi et qui me rend l'amour que je lui donne.

Avant le monde me faisait tellement vomir que je ne pensais qu'à me détruire et ce depuis la petite enfance.

Maintenant j'ai opéré un virage tellement violent, que les gens qui m'ont connu ne me reconnaissent même pas.

Je pense que le fait d'être précoce et donc hyper émotif, m'a aidé à opérer ce virage autant que ça m'a poussé droit dans les addictions comme un fou furieux.

Et que c'est aussi en parti ce pourquoi j'aime les psychédéliques, qui m'apportent une réflexion, une paix, un amour et une conscience qu'aucune autre substance ne m'a apporté.

Maintenant j'ai 29 ans, un procès au cul, mais des perspectives d'avenir dans le domaine que je souhaitais exercer et ça me donne de l'espoir malgré les galères de thune et de justice.

Et tout ça je sais que je le dois en parti à ma Mélusine :heart:
 
Je déterre un vieux sujet mais j'espérais vraiment trouver ce genre de sujet sur le forum et franchement : merci pour vos interventions et vos témoignages ! C’est un sujet très intéressant qui me touche personnellement.

Je déteste aussi le terme "surdoué" tellement daté et peu représentatif de cette particularité qu'on comprend un peu mieux ces dernières années mais sur laquelle il reste encore beaucoup de recherches à faire. Dans un livre que j'ai lu à ce sujet, une personne avait suggéré le terme "absurdoué" j'avais trouvé ça cool car effectivement il y a quelque chose d'absurde, de dissonant à cette condition. Mais il reste encore le terme surdoué dedans alors ça ne va pas. J'ai encore jamais trouvé le terme qui me convient alors j'utilise seulement l’acronyme HPI (pour « haut potentiel intellectuel ») parce que ça reste vague même si j’aime pas non plus sa signification qui renvoie encore à l’intellect, alors que le HPI c’est un fonctionnement différent, plus complexe peut-être mais certainement pas "meilleur". D'ailleurs on ne sait actuellement toujours pas définir l'intelligence sur le plan scientifique. Je trouve ça fou comme l'être humain peut être ultra avancé scientifiquement dans certains domaines externes et aussi nul à comprendre son propre fonctionnement. 

Bref. J’aimerais apporter mon témoignage aussi.

J’étais l’enfant modèle à l’école et une vraie chieuse à la maison : toujours dans l’opposition, la confrontation. J’avais besoin de comprendre le « pourquoi » des interdits, avec un sens de la justice exacerbé. Je faisais beaucoup d’insomnies aussi. Le contexte familial n’a jamais été très aidant avec un père toxique, violent et une mère distante (victime aussi). Puis après leur séparation, des années d’emmerdes familiales, de recours en justice, de violences physiques (parfois) et psychologiques (beaucoup).

A l’école j’avais du mal dans ma relation aux autres. J’ai toujours réussi à peu près à m’intégrer mais je me sentais comme un imposteur. Je jouais un rôle la plupart du temps et je me sentais très seule au fond. J’avais tendance à avoir des amis plus âgés, même parfois quand mes parents invitaient des amis je passait plus de temps avec les adultes qu’avec les enfants. Comme j’étais en avance sur le programme scolaire, mon instit’ se posait la question de me faire sauter une classe. C’est là que j’ai eu des séances avec un psychologue et que j’ai passé une série de tests, dont le WISC-IV (en gros le test de QI adapté aux enfants) et j’ai été diagnostiquée « enfant précoce » avec 135 de résultat au test de QI qui me mettait dans la case de « surdoué ». 

En gros ça m’a juste donné la possibilité de sauter une classe mais mes parents s’en foutaient un peu et donc je n’ai pas eu de suivi psychologique par la suite et je n’ai pas été dans une école spéciale. D’ailleurs je pense pas que ça aurait été vraiment utile pour l’école car je n’ai pas eu de problèmes au niveau scolaire. Je n’ai pas grandi en me disant « je suis surdouée » mais en me disant « je suis normale et je veux être acceptée des autres». Le test a été jeté et je n’ai jamais eu les détails des résultats, ce que je regrette aujourd’hui mais bon tant pis.

Arrivée à l’âge adulte, j’ai eu une relation amoureuse toxique dans laquelle j’ai involontairement coupé tous les ponts avec les quelques « amis » que j’avais. Je me suis sentie vraiment comme une merde : j’ai fait une dépression, des crises avec auto-mutilation. J’étais pas loin de la TS, tout ça sans que mon entourage s’en doute. J’ai vu un psychiatre qui m’a prescrit des benzo et des anti-dépresseurs. Les benzo me transformaient en zombie alors j’ai vite arrêté parce que ça me faisait sentir encore plus comme une merde. Les anti-dépresseurs, j’ai jamais eu l’impression qu’ils aient un effet quelconque. Entre temps j’avais aussi commencé la codéine mais j’ai vite arrêté aussi quand j’ai découvert le cannabis (assez tard en fait), que je n’ai jamais lâché depuis, même si c’est un peu une relation « love-hate » et que j’essaye de réduire pour que ça redevienne occasionnel.
On a voulu me diagnostiquer bipolaire mais pour moi c’était des conneries. En faisant des recherches, j’ai pensé que j’étais peut-être borderline, j’y ai cru même. Jusqu’à ce qu’un jour ma mère me reparle de ce diagnostic que j’ai eu enfant. Et là, j’ai trouvé pas mal de réponses à mes questions. Au début je ne voulais pas y croire et je rejetais ce diagnostic. Puis à force de recherches, de lectures et de discussions, j’ai fini par comprendre cette part de moi et l’accepter.

J’ai réussi à me mettre un coup de pied au cul et à mettre fin à cette relation toxique au bout de 3 ans. À chaque fois que je suis sortie de ma zone de confort (qui n’étais pas bien grande à l’époque) j’ai été récompensée par la vie. Petit à petit, j’ai réussi à exprimer ma vraie personnalité, quitte à ce qu’elle ne plaise pas, tant pis. Et c’est là que j’ai réussi à nouer des amitiés plus fortes (même si elles sont peu nombreuses). J’ai rencontré mon copain actuel avec qui je partage une complicité très forte.

Après mon master (école privée) j'ai voulu m'inscrire pour la première fois à la fac et entamer des études de psycho. Un parcours du combattant pour leur soumettre ma candidature pour qu'au final on m'envoie un mail automatique disant que ma candidature "n'ayant pas été déposée conformément à la législation et aux cadre et procédures applicables", avait été rejetée.
Bonjour la flexibilité du système...  :dodgy:

J’ai un gros soucis avec l’autorité et je déteste la rigidité, les process, la lenteur…
C’est d’ailleurs pour ça que j’ai eu plusieurs mauvaises expériences en entreprise, j’ai compris que le salariat n’était juste pas du tout fait pour moi. Être un esclave, une machine qui n’a pas le droit de montrer une émotion, qui bosse pour une élite de connards friqués, très peu pour moi (en même temps j’ai bossé dans l’immobilier lol, je sais pas à quoi je m’attendais). C’est comme ça que je le ressent en tout cas. Maintenant je bosse à mon compte, ça me convient bien mieux même si je sens que le domaine dans lequel je bosse commence déjà à me lasser alors que ça fait juste un an que j’ai fini les études.

Pour en revenir au sujet des drogues, je pense qu’une personne HPI aura peut-être plus tendance à tomber dedans de part sa curiosité naturelle. Perso depuis que j’ai découvert les psyché avec les champis j’ai vraiment envie de creuser le sujet. Il y a une forte proportion d’HPI qui connaissent d’autres troubles psychologiques qui peuvent aussi amener à consommer pour fuir la réalité (comme je l’ai fait dans ma période dépressive).

Après le fait d’être plus sensible aux drogues, je suis mitigée. Perso je suis très sensible au cannabis, d’ailleurs c’est la seule substance qui m’ait déjà donné des hallus (alors que je prends des champis qui sont réputés plus forts). J’étais ultra sensible aux benzo, j’avais la dose minimum et je me transformait une grosse larve, j’avais du mal à parler. Pour l’alcool par contre je tiens étonnamment bien ! Et pour les champis je monte pas spécialement plus rapidement que mes camarades de trip, d’ailleurs j’ai beaucoup moins de visuels, c’est plus des trips introspectifs. Mon mec à côté est souvent plus perché pour la même dose et ses trips durent plus longtemps.

En gros, ne pas sous-estimer l’importance d’un diagnostic. Pour certains ça sert à rien mais pour d’autres ça peut être le déclic qui va changer leur vision d’eux-même et les aider à aller mieux, comme ce fus le cas pour moi. Le piège étant de ne pas s’enfermer dans ce diagnostic. Pour moi, c’est une clé de lecture utile à l’introspection mais qui ne fait pas tout.

Je suis complètement en accord avec ce que disait Hiro à propos des soi-disant "zèbres" qui passent leur vie sur des forums entre eux à s'auto-suc*r pour flatter leur égo, s'enferment dans une case qui les isole et qui préfèrent justifier tous leurs problèmes par « je suis trop intelligent pour être heureux ». J'ai voulu participer à ces forums mais j'ai vite déchanté en voyant le nombre de péteux fermés d'esprit et antipathiques au possible ! Au final j’ai un peu de peine pour eux.

Chacun a sa vision de ce qui fait la valeur d’une personne. Pour moi c’est l’empathie et l’ouverture d’esprit qui priment.

Hero a dit:
Du coup, il faut soit se battre pour changer la société soit changer de mode de vie pour être en paix avec soi même voire travailler sur les deux fronts.

Ouaip, c'est pas simple.

Je te cite parce que je n’aurai pas dit mieux. 

Bordel le pavé que j’ai écrit sans m’en rendre compte !  :D  Bravo à ceux qui auront le courage de le lire
 
J'ai beaucoup de mal avec toutes ces caractéristiques qu'on accole à la douance, j'ai du mal à comprendre pourquoi une personne avec un haut Q.I. devrait être plus empathe que la moyenne ou avoir des comportements d'opposition... (d'ailleurs ces items ne sont pas du tout évalués dans le test qui permet de définir une personne comme HQI).

J'ai l'impression qu'on confond plusieurs choses qui sont distinctes mais qui, lorsqu'elles se croisent, font un cocktail détonnant qu'il est normal de remarquer. Et de ce qui se remarque on fait une norme.


Le QI c'est une chose, la personnalité qui le porte est une autre. Forcément, un enfant colérique et un enfant colérique + très intelligent ça ne se remarque pas pareil (le second sera deux fois plus chiant, j'imagine). Pour autant, on ne peut pas dire que la colère est une caractéristique des enfants intelligents. Vous voyez ce que je veux dire ?
Il y a pleeein de commordidités en lien avec le HQI (si l'on peut parler de morbidité hein, j'ai pas d'autre terme déso). C'est courant d'être HQI et aspi, ou HQI et TDA, ou HQI et bipolaire (voir les trois, quatre, cinq à la fois yeah). Mais il y a des personnes HQI et calmes/concentrées/douées en société etc.

Typiquement, la personne HQI et hypersensible pour moi c'est une xNFx (cf. le MBTI). Ensuite y'a des HQI plutôt typés INTP ou ENTJ et là iels n'auront pas du tout les mêmes caractéristiques, on les dira plutôt froids/logiciens/psychopathes/autistes etc... mais la composante "surdoué" sera quand même là.

Je ne dis pas ça pour invalider ton témoignage Psybellule  ;)  mais disons que pour moi, ce que tu décris c'est moins une manifestation de douance qu'une manifestation de ta personnalité à toi + la douance qui te permet d'exprimer cette personnalité de façon plus... heu... efficace que la moyenne.

Rien à voir mais je voudrais souligner le message de Sandman, plus haut, que je trouve incroyablement juste :
La première étape c'est de prendre pleinement conscience que TOUS les créateurs, même ceux que tu estime géniaux et bien meilleur que toi sont passés par cette phase.

La deuxième c'est de plonger réellement dans les œuvres que tu apprécie et de les comparer avec un maximum d'objectivité au tiennes. L'objectivité ça se travail. Et quand tu arrive à poser un regard serein et dénué d'ego sur les œuvres des autres ce que tu remarque c'est justement à quel point leur talent n'est pas si éloigné du tien. Le truc qu'ils on en plus c'est qu'ils travaillent à fond et longtemps car ils ont justement réussis à dépasser cette phase de dépréciation. Donc ils matérialisent leurs projets. Plus vite et avec plus de conviction car au lieu de prendre du temps à douter d'eux même, ils passent ce temps à bosser comme des dingues.

Et pour finir la troisième étape c'est de réapprendre à s'amuser. Créer c'est pas seulement un besoin d'expression, c'est également du plaisir. Faut savoir quand tu prend du plaisir à l'instant. La plupart des gens ne réalisent qu'ils s'éclataient que quand c'est terminé plutôt que d’apprécier pleinement l'instant. C'est dommage.
 
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