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psychonautisme, RDR, récréation et réalité

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion or@nge
  • Date de début Date de début
T'es carrément pas à l'ouest.

Franchement, mon raisonnement quand je prode (quand j'en ai un), c'est (on va dire avec un bon carton bien dosé) :

Avant :

1 - J'ai franchement envie de me retourner la gueule
2 - Qu'est-ce que ça va être marrant

Ensuite, pendant :

3 - Oh putain je suis complètement chéper
4 - Hé mais en fait ma vie c'est CA ?! Whoa je comprends mieux
5 - Oh putain
6 - MAIS C'EST CA LA VIE, C'EST CA !!!

Après :

7 - ......
8 - café
9 - ... Bon. Waw. D'accord. Ben allez, on y va.

***retour au quotidien***

Caricatural et simplifié, hein. (SANS BLAGUE) Mais autant j'y vais toujours avec une envie de fuir, de me retourner la gueule (clairement, de saisir l'opportunité d'un changement de point de vue, de repos pour l'inconscient qui sera moins sclérosé et pourra s'exprimer un peu plus librement), autant pendant j'ai réellement l'occasion d'examiner des choses selon un angle que je n'ai pas sobre, ou en tout cas que je n'ai pas quand je suis la tête dans le guidon. Je suis tout le temps la tête dans le guidon. S'pour ça que j'avais commencé ma thérapie. La thérapie ça aide, sur le long terme. Les prods, ça me permet de m'aider, sur le court terme. C'est vraiment un pont vers l'exutoire, l'extra-ordinaire, le rire, et encore une fois : le primitif. Je n'en prends pas spécialement pour y chercher une quelconque aide, j'avance sans ; juste un side effect.

Après, dépendemment du contexte, c'est soit "oh, merde" soit "oh, merde mais putain whoaaaa la baffe !"

Genre au Hadra, c'était exceptionnel ; et c'est là que je vais marteler de bien faire son s&s. Parce qu'autant c'était immense, autant ça a dépendu (oui oui dépendu) pas mal des évènements et des rencontres. Si j'avais pas rencontré la p'tite masseuse, s'il s'était pas passé ça, ça, et ça, je serais sûrement revenu comme je reviens d'une soirée "average" : pas plus avancé à la sortie qu'à l'entrée. Donc bon. C'est quand même pas mal random.

Mais, après tout, c'est ça, le sel de la vie ! La substantifique moelle, la cerise sur le gâteau, oui mes amis, le petit Jésus sur la grosse Marie, le petit Grégory dominical, l'hameçon sur la canne à perche, la panne de gaz à Dachau le jour de Noël, c'est CA ! OUI ! C'EST LA VIE !! LE HASARD ! OUI !!!
 
J'avoue qu'au départ de ce thread, je ne m'attendais pas à ce type de réponses, enfin si , mais pas que, je m'attendais a voir plus de divergences.....

Ais-je trop orienté ma question? Et de ce fait les pro-psychonautes se taisent ils? Ou simplement n'existent ils que dans la mauvaise foi et en sont ils conscients?

Ceci a au moins le mérite de dire franchement la réalité des choses. Ce qui me fait peur quand je vois des jeunots débarquer,c'est qu'ils se disent "boaa c'est cool! si je fais du psychaunotisme, je serais bien vu ici, la drogue pour s'amuser , c'est pas bien, mais si c'est pour l'introspection, c'est moins grave".


Dans une communauté il y a toujours des suiveurs qui adoptent le discours bien pensant majoritaire et qui en se rangeant bénéficie d'une identité doublée d'une excuse qui alimente le mensonge. C'est en gros, le risque de leur apporter un certain confort qui ne les aide pas sur le long terme.
 
Le psychonautisme n'a jamais été en opposition au récréatif, ce sont deux choses différentes avec chacun leur contraire peut-être, mais récréatif n'est certainement pas celui de psychonautique. Je pense que tous ceux qui sont ici depuis un moment savent que c'est une mauvaise question de se demander lequel est le mieux puisque les deux sont cools.
 
La psychonautique est elle plus louable que l'usage récréatif ?
-non, sauf peut-être avec certaines drogues puissantes et dangereuses, qui risquent d'apporter plus d'inconvénients que d'avantages pour une personne qui veut en faire un usage purement récréatif, alors qu'il y a des trucs moins dangereux et des fois plus agréables pour s'amuser.
La psychonautique est elle plus safe ?
-non, je pense qu'elle peut être parfois plus dangereuse et parfois moins.
La drogue-refuge est elle le mal ?
-Le mal me semble être une question de goûts et de point de vue, alors ni oui et ni non, je ne sais pas. Je ne pense pas qu'une chose soit entièrement bien ou mal, même si notre perception se focalise souvent plus sur l'un des deux aspects.
L'introspection est elle un mensonge ?
-Parfois, mais en principe on se retrouve face à nos mensonges et à ce que l'on ne veut pas voir. Même si on peut l'oublier, si on ne le note pas pendant et après le trip, ou que l'on préfère continuer à se mentir et en payer le prix.

L'usage récréatif est il plus safe (socialement et psychologiquement) ?
-Socialement peut-être, car il oblige moins à dépasser certaines limites même si des fois on ne choisit pas. Alors que l'intérêt du psychonautisme (selon moi), me semble être entre autres de les dépasser et de comprendre leurs origines, pour s'en libérer et pouvoir les manipuler en cas de besoin, ce qui risque de faire sortir l'usager de la "norme". Si on ne fait que voyager et faire du tourisme psychonautique pour voir des images divertissantes et étonnantes, sans être prêts à les comprendre et à accepter un changement, cela me fait plutôt penser à du psychonautisme récréatif ; alors que l'autre ne sera pas forcement agréable, je vois ça plus comme un travail parfois éprouvant qu'une distraction. Faire face à ses peurs, ses démons et ce que l'on a pas voulu voir, ne me semble pas toujours récréatif et agréable, sur le coup.
Bon après, comme un usage à but récréatif peut mener à quelque chose de plus psychonautique, je ne pense pas qu'il y est une réelle limite entre les deux. Quand j'ai eu mon premier trip psychonautique avec une substance qui a changé radicalement la direction de ma vie, je ne l'ai pas fait exprès, je voulais seulement voir ce que ça faisait et ne savais pas encore que ça pouvait être aussi efficace.


Psychologiquement, les deux peuvent causer un drame, mais je pense qu'une personne habituée au psychonautisme flippera parfois moins avec un gros bad ou une perche durable, qu'une personne qui voulait juste s'amuser quelques heures et revenir à la normale après, en pensant ne pas prendre trop de risques. Car elle pourrait voir cette complication, comme une épreuve sur son chemin initiatique et l'accepter plus facilement pour travailler avec, au lieu de la rejeter et d'en avoir peur.
Donc, pour une personne qui recherche principalement le côté récréatif avec des psychédéliques sans vouloir le reste, je pense qu'il y a légèrement plus de risques.

C'est peut-être pour cela que je ne trouve pas qu'une dose relativement forte de 2C-P soit hardcore, même si les visions sont par moments assez violentes, au lieu de bloquer dessus et de la nourir, je la regarde et passe à une autre.
Parmi toutes les personnes que j'ai rencontrées qui faisaient usage des psychédéliques uniquement dans un but récréatif, il y en a peu qui continuent d'en prendre. Ils pensent que le risque et les inconvénients ne valent pas le coup, sur le long terme.

Pour ma part, j'aime les deux. Un pour prendre du plaisir immédiat et un pour travailler sans forcément le rechercher.
 
Ah mais on se prête au jeu, elle est intéressante cette discussion (pas que je n'en doutasse auparavant, c'te verbe) !

Plus loin que l'un et l'autre peuvent aller main dans la main, je trouve que l'un a besoin de l'autre et vice-versa (ce sont encore des points de vue très personnels qui s'appliquent dans ma vision des choses ; je suis très heureux de me faire rembarrer) :

- Le récréatif a besoin de psychonautisme :
Pour donner un peu de profondeur à l'amusement. Lui donner cette gravité qui amène une sorte de retenue vers l'excès dangereux.
Accepter une dimension psychonautique à l'expérience c'est reconnaître que la substance a un effet qui ne s'arrête pas quand le trip redescend. C'est accepter que ces expériences ouvrent des portes de réflexion, sur soit-même et l’extérieur, à court-terme et long-terme.
Pour moi le psychonautisme intègre aussi un respect pour soit et pour les substances. Les deux sont importants, avec en priorité le respect pour soit. C'est un respect qui, sans s'opposer au récréatif, est salvateur car il permet d'éviter les expériences dangereuses et qui finissent par prendre plus qu'apporter.

- Le psychonautisme a besoin du récréatif :
Comme dit Raoul pour l'aspect social déjà. Qu'on le veuille ou non, nous vivons dans une société. Une société qui plus est qui ne s'est pas (encore ?) ouvert au psychonautisme. Partir trop loin sans amarre sur la voie du psychonautisme c'est se détacher de cette société et prendre le risque de se perdre seul dans sa tête. Oui, "seul", parce que même si d'autres personnes prennent la voie du psychonautisme, l'expérience est tellement personnelle que je ne suis pas sûr que le partage d'expérience et de connaissance puisse bien se faire passé un certain point.
Le psychonautisme est-ce que ce n'est pas aussi faire profiter de son expérience et ses connaissances aux autres (quand bien même les moyens sont gardés sous silence) ? Et dans ce cas je pense qu'il est à peu près raisonnable d'affirmer qu'un échange ne peut se faire qu'entre deux parties qui ont un minimum en commun (une langue commune, une volonté d'écouter l'autre, une capacité intellectuelle propre à comprendre le raisonnement adverse, etc.). Hors, si le psychonautisme me porte si loin que je perds cette aire commune avec le reste de la société, alors malgré toute ma bonne volonté je suis la cause de rupture de dialogue.
On pourrait aussi rejeter ce dialogue mais nous sommes sur un forum donc j'ai tendance à supposer que tout le monde ici s'accorde sur les bienfaits de l'échange. Un ermite ne vient pas ici que je sache.

Bref, tout ça pour dire que je pense que le psychonautisme a besoin d'une amarre.
Mais une amarre qui n'apporte qu'une barrière ce n'est pas une bonne amarre, parce que moi-même ai finalement envie de m'en débarrasser. Un amarre restrictive n'est qu'une invitation à la dépasser.
Une bonne amarre (en tout cas pour moi) est une amarre que j'embrasse et qui joint l'utile à l'agréable, pour manier l'expression terre-à-terre. Le récréatif constitue cette amarre pour moi. Parce qu'il apporte de la légèreté et qu'il me garde à terre avec le sourire.
Le récréatif m'empêche d'aller dans la fractale la mine sérieuse et à la recherche de la moindre interprétation/révélation.

Je ne suis pas croyant. Je crois en la science et à ce qui est tangible. Pourtant sous Salvia j'ai vu Dieu dans une révélation divine d'une rare intensité. Pour autant je n'ai pas envie de faire porter à cette expérience une signification forte. Je repense à cette expérience avec beaucoup de sérénité en me demandant ce qui dans mon cerveau peut générer un tel concept (le concept de croyance est une énigme passionante je trouve). Je crois profondément que cette expérience n'a pas à être interprétée parce qu'elle n'a pas d'autre signification que mon cerveau est partie en missile psychédélique sur cette idée.

Cela me permet de rebondir sur une chose que je crois importante :
Une expérience psychédélique ne devrait pas commencer par une volonté de confirmer ou approfondir une croyance. Nous connaissons la puissance de l'auto-persuasion. Se lancer une dose de cheval de mescaline avec pour volonté de trouver Dieu a de bonnes chances de réussir. Mais, à mon avis, pas dans le sens de la réussite de l'expérience ; dans le sens où le cerveau a réussi à se faire trouver Dieu. Avec l'aide de la mescaline, il s'est lui-même concocté sa petite soupe, l'a bue, et se plait à penser que quelqu'un d'autre lui a préparée.

Quand bien même une expérience est à volonté psychonautique, je pense qu'il est important de partir avec un esprit ouvert et pas décidé à avoir telle ou telle révélation. C'est un ticket pour la déception ou le mirage. Ça ne veut pas dire qu'aucune révélation ne peut avoir lieu. Je pense juste que le cerveau, sous ces substances, a les moyens de créer lui-même des pseudo-révélations.



Ceci reprend probablement beaucoup de ce qui a déjà été dit. Que chacun prenne le crédit qui lui est dû (Raoul je pense entre autres).

Pour répondre de manière succinte aux questions initiales :

La psychonautique est elle plus louable que l'usage récréatif?
J'y ai répondu et ma réponse est non. "Louable" est en plus assez subjectif comme terme et chacun voit louable à sa porte.
Je pense qu'il est important de savoir intégrer les deux.

La psychonautique est elle plus safe?
Oui et non. Physiquement surement grâce à une connaissance généralement plus poussée des produits (on ne se lance pas dans une séance psychonautique sans s'être cultivé sur la substance et son aspect culturel j'imagine). Même si beaucoup d'utilisateurs récréatifs sont très safes, il ne faut pas nier qu'il y en a peut-être encore plus qui ne le sont vraiment pas.
Psychologiquement je pense que le psychonautisme est plus dangereux si il n'est pas bien fait. Il peut amener à l'isolement notamment. Même si c'est la "vérité" que ressent profondément le psychonaut, il ne pourra le faire accepter à la société et se retrouvera seul. Il existe surement des gens qui vivent ainsi, mais je pense que la très grande majorité d'entre nous, si ce n'est tout le monde, a besoin des relations humaines et sociales. Ceci demande une base culturelle commune que le psychonautisme, si pris trop loin, peu altérer.

La drogue-refuge est elle le mal?
"Mal" est un concept difficile à définir.
La prise sans arrière pensée, sans travail sur soit, est à proscrire je pense, parce qu'elle ne fait que masquer un problème et lui laisse plus de temps pour se développer.
Une prise avec volonté de faire avancer les choses peut être bénéfique. Ceci étant je ne conseillerais jamais l'expérience seul car je pense que l'on connait rarement assez les substances et la psychologie pour accomplir ce travail en solitaire. Mais je pense que c'est possible. Cela dépend aussi du malaise.

La formulation "refuge" laisse penser que l'on se cache. Dans ce cas je pense que la prise de substances n'est pas indiquée.

L'introspection est elle un mensonge?
Je ne pense pas, du moment que l'on est près à reconnaître que l'on a pu se mentir à soit-même.

L'usage récréatif est il plus safe?(socialement et psychologiquement)
Oui mais s'il est accompagné d'un vrai respect pour soit-même (que ce soit psychologiquement et physiquement). Avec un zeste de psychédélisme je vous prie pour profiter totalement de l'expérience et ajouter un peu de gravité salvatrice.
 
Super avis DasFrog !
bien construit et cohérent, on voit de la maturité la dedans ^^

Comme dit Raoul pour l'aspect social déjà. Qu'on le veuille ou non, nous vivons dans une société. Une société qui plus est qui ne s'est pas (encore ?) ouvert au psychonautisme. Partir trop loin sans amarre sur la voie du psychonautisme c'est se détacher de cette société et prendre le risque de se perdre seul dans sa tête. Oui, "seul", parce que même si d'autres personnes prennent la voie du psychonautisme, l'expérience est tellement personnelle que je ne suis pas sûr que le partage d'expérience et de connaissance puisse bien se faire passé un certain point.
Le psychonautisme est-ce que ce n'est pas aussi faire profiter de son expérience et ses connaissances aux autres (quand bien même les moyens sont gardés sous silence) ? Et dans ce cas je pense qu'il est à peu près raisonnable d'affirmer qu'un échange ne peut se faire qu'entre deux parties qui ont un minimum en commun (une langue commune, une volonté d'écouter l'autre, une capacité intellectuelle propre à comprendre le raisonnement adverse, etc.). Hors, si le psychonautisme me porte si loin que je perds cette aire commune avec le reste de la société, alors malgré toute ma bonne volonté je suis la cause de rupture de dialogue.

Juste sur ce point, je nuancerai quand meme. Le psychonautisme (ou certains types de psychonautisme) partage bcp de points communs avec l'introspection sobre, avec la meditation, avec la philosophie, avec tout travail sur la cosmovision; c'est donc également une porte pour rentrer dans les débats de la société, et pas pour en sortir!
J'ajouterai, que selon le milieu social, la prise de psychotropes est sans doute une pratique qui nous intègre bcp plus dans ses aspects psychonautiques que dans ses aspects récréatifs!
En tout cas ,c'est clairement mon cas! Pour donner un exemple concret, je peux discuter de choses très introspectives, symboliques, a partir de mes expériences psyché, avec une musicienne qui n'a jamais pris de psychés, mais fait un travail similaire a partir de la musique, du chant et de son travail psychologique.

Et puis, si ils nous projettent parfois trop loin de certaines "visions" du monde, ils nous rapprochent éventuellement d'autres visions (présentes sur d'autres continent ou d'autres milieu sociaux); si tout celà est voulu, fait de manière responsable, c'est un outil de repositionnement sur l'échiquier des idéologies, des cosmovisions, des paradigmes ^^ (les psychés ont sans doute jouer un petit role dans ma comprehension de la vision du monde au Guatemala, justement en ouvrant des portes)
 
DasFrog a dit:
Il peut amener à l'isolement notamment. Même si c'est la "vérité" que ressent profondément le psychonaut, il ne pourra le faire accepter à la société et se retrouvera seul. Il existe surement des gens qui vivent ainsi, mais je pense que la très grande majorité d'entre nous, si ce n'est tout le monde, a besoin des relations humaines et sociales. Ceci demande une base culturelle commune que le psychonautisme, si pris trop loin, peu altérer.







Tout à fait. Dans ton post, tu as dit à peu près ce que je voulais dire sans y arriver, bravo et merci !
Pour ce qui est du partage d'expériences, je pense qu'un croyant, ou une personne qui a vue des aliens ou autre chose de bizarre a un peu la même difficulté ; ce serait peut-être plus facile pour elle de le raconter en faisant une histoire de science-fiction, ou une hypothèse sans rien affirmer, ou alors d'en parler plus ouvertement avec ceux que cela ne dérangera pas. Ceci-dit, ça n'empêche pas de parler de choses plus terre-à-terre, il y a tant de choses intéressantes et plus simples, à propos des drogues ou du reste.

Sinon, pour ce qui est de la difficulté à le faire accepter à la société, si on n'est pas le messie on n'a pas obligatoirement besoin que le monde entier approuve pour se rassurer.
Il y a par exemple des Satanistes qui ont une vision particulière de la vie et de la réalité, proche de celle de psychonautes ou chamans sur certains points même si c'est différent, qui sont très sociables et mondains. Ils évitent juste parfois de parler de leurs pratiques étranges à tout le monde, surtout qu'ils n'ont souvent pas trop le droit.
Je n'ai peut-être pas pris le bon exemple pour faire comprendre ce que je voulais dire, mais c'est celui qui m'est venu en premier à l'esprit. Je ne suis pas en train de dire que je partage leurs croyances, c'est juste un exemple au hasard. J'aurai pu prendre celui de psychonautes célèbres comme Peter Carroll ou Aleister Crowley, pour dire que l'on peut avoir des convictions un peu hors normes sans devenir obligatoirement un hermite, mais je ne sais pas si tout le monde les connait.

Et pour "Dieu" tu fais bien d'en parler, ce n'est pas parce que j'ai déjà eu le sentiment d'être en contact avec alors que je n'y croyais pas et que je ne l'ai pas consciemment voulu, que je crois à 100 % que c'était le gars qui a créé tout l'univers. En tant que créature servile et inconsciente, j'imagine que cela pourrait aussi être de l'auto-hypnose, une entité qui m'hypnotise, un égrégore, un truc qui fait partie de ce que certains appellent l'inconscient collectif, ou pourquoi pas une machine qui envoie des ondes tant qu'on y est.
Que ce soit "Dieu" ou autre chose, n'est pas ce qui m'intéresse le plus même si faire la différence pourrait être utile. Ce que je trouve intéressant, c'est ce que l'on peut faire avec cet effet, comme avec l'effet d'une drogue, ou avec un outil. Je vois cela plus comme un outil ou un véhicule utilitaire, que comme une "vérité", même si je me trompe. Je vois la vie un peu comme jeu, si je trouve un truc je regarde ce que je peux faire avec et en apprendre, quant à savoir si c'est réel ou pas, je ne sais pas si on sait vraiment ce qu'est exactement la "réalité", en dehors de ce que l'on perçoit avec nos sens et des appareils. Par contre, l'effet me semble à peu près aussi réel et utilisable que celui d'une drogue et d'un sentiment .

Etant donné que je ne vois pas cela comme une vérité meilleure qu'une autre, pas besoin de la faire accepter. C'est comme pour la politique, si une personne a une croyance ou une conviction différente de la mienne, sur l'utilité d'un parti plutôt qu'un autre, je ne vais pas lui dire que j'ai raison et qu'elle a tort parce que je ne suis pas d'accord avec elle. Je vais l'écouter, et éventuellement lui donner mon avis si j'en ai un et que ça ne tourne pas au dialogue de sourds et après on peut se trouver d'autres sujets ou activités à partager sans rentrer obligatoirement en conflit et chercher à imposer son avis, parce que l'on n'est pas d'accord sur tout. Difficile d'être d'accord sur tout même sans faire de psychonautisme, mais on peut quand même se trouver des points communs parfois, même si on n'est pas perché sur la même branche.
On aura juste une vue peut-être différente, mais c'est tant mieux. Comme ça si on peint un tableau qui représente le paysage, il sera différent et on pourra peut-être ouvrir une galerie d'art, ou se taper sur la gueule pour décider de celui qui représente le mieux la réalité.

En revanche, tu as bien raison à propos du risque d'isolement, j'ai connu cela à une époque après mes premiers trips à l'acide. Cela m'a permis entre autres de voir la différence entre un ami et un collègue.:)
On a moins de collègues quand on ne leur sert à rien et qu'on leur renvoie un reflet qui ne leur convient pas. Pour les amis c'est un peu différent, car il y a un sentiment en plus.
 
or@nge a dit:
Ais-je trop orienté ma question? Et de ce fait les pro-psychonautes se taisent ils? Ou simplement n'existent ils que dans la mauvaise foi et en sont ils conscients?

Je pense surtout qu'il faut juste arrêter de croire que tout le monde se cache derrière une excuse.

Je suis sûrement pas hyper présent sur le forum, mais j'ai presque jamais vu de personne nier aimer prendre (disons plutôt profiter) des prods :P
 
Y a pas de mauvaise foi là-dedans, la plupart des avis précédents tournent autour de l'idée d'équilibre entre le côté psychonautisme et récréatif, qu'est-ce qui est impossible là-dedans pour qu'on en déduise une mauvaise foi, je me le demande.
 
Tout à fait, je pense que certains abusent un peu sur ce mythe du "psychonaute" qui cache sa passion des drogues derrière ce principe qui lui parait plus éthique. Il y a assez peu de personnes ici qui ne sont pas prêtes à dire clairement qu'elles prennent des drogues parce qu'elles adorent ça.
 
Plus je vous lis plus je me dis que ce post devrait être lu par tout nouvel arrivant, merci pour vos réponses, vous êtes en train de m'expliquer ce qu'est un psychaunote, et j'aime ça^^

merci a vous tous^^

(ceci dit y'a encore pas mal de piliers qui se taisent, ou se cachent^^).
 
Et puis on peut adorer faire quelque chose de sérieux et profond hein, c'est pas impossible :) . Un bon chercheur aime sa recherche, prend même son pied à bosser son truc.

Qu'on ne me dise pas que Shulgin n'aime pas les psychés, ni qu'il ne fait pas un boulot sérieux...

EDIT : Se cacher derrière le "psychonautisme" pour justifier la prise de psychés, alors que c'est pour le plaisir aussi, c'est pour moi d'abord un mensonge à soit-même. C'est dommage.
 
Un vrai Psychonaut n'est pas toxicomane, mais expérimentateur ...
 
Haha, je ne sais pas si c'est ce que tu sous-entends mais je n'avais absolument pas capté le "indissociables" qui fait référence à la dissociation... Ze souis zun zénie inconzient de sa zéniatitude ! :wasted:
 
J'imagine que certains posaient un regard critique sur Shulgin le toxico ^^
 
En même temps, ça peut se comprendre. Quand on te demande ce que tu fais dans la vie et quelles sont tes passions, ça fait mieux de dire que tu es un psychonaute, au lieu d'un sale hippie, drogué et un rebut de la société.
Psychonaute c'est mieux, ça fait scientifique comme truc, un genre d'astronaute quoi ; alors que hippie ou drogué ça craint un peu quand même, ça fait pas sérieux comme gars. En plus il parait que se droguer c'est mal.
Chaman aussi c'est pas mal, ou herboriste. En ce qui me concerne, je ne suis évidemment pas un hippie, plutôt un herboriste peut-être, qui goûte ses plantes uniquement pour contrôler la qualité et choisir les meilleurs morceaux pour faire du psychonautisme, jamais
par plaisir, voyons !:)
Ou alors, éventuellement un herboriste hippie qui fait du psychonautisme, faut voir.
 
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