sulman a dit:
Bref,ça peut s'appliquer à nimporte quel sentiment:colère,tristesse etc..
Moi je pense pas, parce que la peur est un sentiment ou l'esprit se sent menacé.
Dès lors, il y a élaboration du refoulement pour se protéger de cette menace.
Les autres émotions me semblent différentes.
sulman a dit:
J'ai un parallèle à faire là-dessus. Limite HS mais non.
En fait,quand je ressens de la peur par exemple(je suis limite agoraphobe,ou je le suis,peut-être). Au lieu de me voiler la face et de faire genre "mais non,j'ai pas peur,j'suis fort blablabla..." ou même "j'ai peur mais je passe au-dessus de ça" (ce qui revient au même,on refoule);à la place je laisse cette peur m'envahir,je l'observe,j'essaie de la ressentir au mieux,j'essaie de mettre des mots dessus (parce-que souvent on prend peur sans trop savoir exactement pourquoi) et je la vis au maximum pendant quelques instants. Après ça,je la fais taire et je continue de faire ce que j'ai à faire.
J'applique ça depuis à peine 2 semaines. Je dois dire que pour l'instant,j'ai pas l'impression de me guérir.
Par contre,je vis déjà un peu mieux avec mes peurs(et elles sont nombreuses);je ne les vois plus comme des ennemies,elles font parties de moi depuis l'enfance,pour la plupart,et je sais que je me les suis construites pour me protéger,en quelque sorte. Mais dans une vie d'adulte,les peurs foutent le bordel plus qu'autre chose. C'est pas compatible. Il faut s'en séparer,se dire aurevoir.
D'ailleurs,les champotes sont pour moi un bon outil pour déjà identifier ces peurs. C'est important de les identifier,de connaître leur fonctionnement et leurs causes( le plus dur pour moi étant de trouver les causes... c'est presque mission impossible,pour l'instant). Pour guérir d'une maladie,il faut déjà qu'elle soit diagnostiquée,au risque de choisir le mauvais traitement. Ca demande de la recherche.
Sans vouloir discréditer l'idée que vous avez là-dessus, je dirais que c'est une pratique
dangereuse.
Perso j'ai vu ce qu'a a fait quand j'ai voulu phaser avec "ma peur": terreur traumatique pure/vision de la mort/pulsions suicidaires bref... et malgré tout ça aucune "réponse" ne m'est venue.
En fait en fin de compte je trouve ça normal: tu cherche à
combattre le refoulement, mais le refoulement est un principe naturel... donc ça revient à vouloir
te battre avec ton inconscient. Et là t'es sûr de perdre...
Mais l'idée de base est légitime: les "réponses" se trouvent à la base, la peur originelle. Mais
l'erreur est de penser qu'il faut
la revivre.
Il faut plutôt arriver à la prendre en compte dans l
'analyse introspective, prendre en compte l'importance de l'émotion en tant que cause primaire, mais en la
pensant uniquement, sans chercher à la vivre.
Ça nécessite bien-sûr un certain détachement émotionnel qui n'est pas forcément toujours accessible après...
Concernant les causes, il faut savoir que la plupart du temps quand l'angoisse est importante, l'esprit va chercher à
détourner les vraies causes.
Du coup on va penser qu'on stresse pour des conneries pas importantes du quotidien, alors que ces choses bien souvent n'ont aucune raison d'apporter une peur si grande.
La vraie source de l'angoisse est alors quelque chose de plus profond, de plus lointain; que la situation nous a rappelé inconsciemment.
Arriver à
reconnaître cette vraie source, permets de mieux prendre du recul en voyant que finalement la situation actuelle est quand même beaucoup moins stressante que la situation d'origine; cette
prise de conscience estompera totalement l'angoisse.
Quelque chose d'important est à prendre en compte:
quand on pense, on a notre propre voix de nos pensées conscientes, mais essayez de phaser là-dessus et de former des phrases complètes etc. vous verrez qu'à certains moments ces phrases seront coupées car avant même de finir la phrase,
une pensée en arrière-plan, non verbalisée, a déjà apporté la réponse.
Ces pensées en arrière-plan sont souvent des sources d'anxiété inutile.
En effet, dans les situations d'angoisse décrites, c'est elles qui vont "reconnaître" une situation angoissante passée dans le moment présent;
et vont faire élaborer par exemple ce genre de délire: "j'ai l'impression qu'ils m’envoient chier, ils me méprisent" (par leurs regards).
Le problème c'est que cette pensée est tellement "en arrière-plan" qu'elle va influer ensuite tout l'état d'esprit et les pensées à venir, et ça va devenir une
certitude.
On sera
certains que les personnes nous en veulent, de par cette "impression".
Et ensuite on va se conditionner à répéter ça à chaque fois qu'on est confronté à la situation.
Bref mais, comme on peux le voir, en réalité la pensée concernée est totalement
irrationnelle.
Ils ne s'agit que de regards, pourquoi il y aurais forcément mépris (enfin là c'est un exemple ça peut être plein d'autres situations).
Il faut arriver à prendre conscience de ces "impressions", les verbaliser, et prendre du recul en se rendant compte qu'elles sont irrationnelles.
Après, il faudra prendre l'habitude à chaque fois qu'on ressent une angoisse de même type, avec une impression qui nous apparaît subitement, de verbaliser le truc: et souvent on se rends compte que c'est inadapté, que cette impression n'a aucun sens par rapport à la situation.
Cette prise de conscience estompera immédiatement l'angoisse, vous pouvez me croire.
Désolé après c'est peut-être pas adapté à vos fonctionnements anxieux, mais je pense que ce "fonctionnement" est relativement fréquent.