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Loving Kindness : aimez vos hallus

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Stylo 2.0
  • Date de début Date de début
Il y a malentendu à partir du moment ou croyants et incroyants ne peuvent que difficilement parler de la même chose quand ils disent "religion". Stylo, Gamida et Castles parlent respectivement de "source", de "tradition ancienne", de "chemin authentique", bref d'une chose censée transcender les processus historiques au sein desquels elle se déploie et grâce auxquels elle arrive jusqu'à nous. Sous les pavés, l'Âtman ! Mais en attendant, pour que le message arrive jusqu'à nous, il faut bien qu'une autorité le véhicule. Il y a sans doute au fond de l'Ukraine un vieux schizo mangeur de racines que ses délires ont mené à une forme de connaissance du divin, mais sans un Constantin ou un Saint Louis, sans la primauté d'une invention capitale au service de son message (la Bible de Gutenberg !), sans prosélytisme armé, sans copulation avec le pouvoir et l'argent, personne n'entendra jamais son enseignement pourtant peut-être essentiel au-delà des limites de son village.

:prayer: :prayer: :prayer:
 
Larry_Golade a dit:
Ah, c'est presque sans rapport mais je peux pas m'empêcher de citer ce passage de Cioran trollant un peu Bouddha, c'est dans le Précis de décomposition :
Cioran a dit:
Bouddha lui-même, supérieur à tous les sages, ne fut qu’un fat à l’échelle divine. Il découvrit la mort, sa mort, et, blessé, renonça à tout, et imposa son renoncement aux autres.
 


Il est très facile mais totalement stérile, de plaquer un regard erroné, voir calomnieux, sur un grand nom connu, pour justifier ses propres vues, quand on ne sais pas de quoi on parle ou pire que l'on est persuadé du contraire en se référant à des idées reçus et des « on dit » .

Depuis plus de trente ans que je m'intéresse à l'essence de la pensée bouddhique, je n'ai jamais rencontré, que ce soit dans le Hinayana, ou le Mahayana, même sous son aspect Vajrayana de la tradition Tibétaine, qui en sont les courants de pensées fondamentaux, rien qui ne contienne cette notion de renoncement qui est me semble t'il, plus de couleur de tradition judéo chrétienne, bien que je ne sois pas du tout un spécialiste de cette dernière (ni de la tradition Bouddhique d'ailleurs, je reste humblement à ma place ;o) ).

Ce qui éventuellement, pourrait le plus porter à confusion sur cette notion, dans une pensée qui préconise la voix du milieu, c'est le non attachement, qui est d'une intention tout autre et n'a rien à voir avec le renoncement.
Lequel d'ailleurs n'est imposé d'aucune façon, mais juste proposé, parmi un grand nombre d'autre technique, comme un des moyens de parvenir à l'éveil de sa propre nature.
 
Faut bien qu'ils bouffent, ces pauvres vers, bordel.
 
Je me souviens de ce bouquin que j'ai chopé à la maison bouddhiste de Berlin, un certain Mahasatipathhana sutta (Mahasatipatthana Sutta: Section on Nine Stages of Corpses) qui dit, en clair : si tu vois un corps mort, dis-toi que le tien aura le même sort un jour. Si tu vois un corps en décomposition, dis-toi que le tien sera pareil. Si tu vois des os blanchir au soleil, même délire.

Je vois pas ça comme quelque chose de spécifique au bouddhisme, on a ça dans la bible : "C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière." (Genèse, chapitre 3, verset 19).

Gamida faut pas te vexer quand Larry fait des citations. C'est un intellectuel aigri, nous on est des mystiques cramés, faut faire la part des choses.
 
Larry_Golade a dit:
sans un Constantin ou un Saint Louis, sans la primauté d'une invention capitale au service de son message (la Bible de Gutenberg !), sans prosélytisme armé, sans copulation avec le pouvoir et l'argent, personne n'entendra jamais son enseignement pourtant peut-être essentiel au-delà des limites de son village.
Pour Constantin ou Saint Louis, je clame mon ignorance.
- Par contre un message oral se transmet très bien tant qu'il est pris à cœur, l'écrit est utile (et m'a apporté beaucoup, c'est sûr !) mais pas essentiel.
- Le prosélytisme armé n'a jamais amené le cœur du message spirituel authentique.
- La copulation avec le pouvoir et l'argent a plutôt amené des problèmes et n'a pas empêché des traditions contemplative lumineuse de vivre dans l'ombre (ermites, communauté en retrait,...)

Ce n'est pas l'aspect superficiel et répandu qui compte, même si ça peut constituer une porte d'entrée.
L'important c'est la démarche, l'implication et rien ne sert de "répandre la bonne parole" si personne ne l'entend.
Celui qui aspire à aller au fond des choses et qui s'en donne les moyens trouvera sûrement les moyens appropriés de pénétrer le cœur de la réalité.

Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe.

Sinon la voie spirituelle ne transcende pas le processus historique, son aboutissement peut-être (je ne spéculerais pas là dessus). Perso je suis juste en chemin, ce qui me fait simplement du bien ^^



L'attachement c'est mettre du poids, une importance capitale, vitale à certaines pensées, émotions,...
Comme si notre vie en dépendait (réussir un examen, être bien vu dans son entourage, séduire une fille,...)
Ce poids apporte forcément de la lourdeur inutile.
On peut aussi parler de lien, contrainte : je dois faire ceci, c'est très important que je vive cela.

Souffrances liées à l'attachement par exemple :
- je veux tellement faire bonne impression avec cette fille que ça me bloque, je dis et fais des trucs à côté de la plaque, du coup ça me bloque encore plus,...
- Je suis avec cette fille qui me plaît trop et qui veut faire ça et ça dans la vie, ça ne me correspond pas trop mais je la suis parce que "je tiens trop à elle" du coup j'en souffre et au final elle aussi
- Ma relation avec cette fille est merveilleuse, tout roule mais un accident arrive, elle meurt et je passe le reste de ma vie anéanti à cause de cette perte que je n'accepte pas.

Le non attachement c'est ne pas en rajouter des tonnes, être en contact avec la situation telle qu'elle est plutôt que de vouloir la contraindre à ce qu'on souhaiterais.
Ce n'est pas une distance indifférente, au contraire on est en plein dedans car on n'est pas ailleurs.
Par exemple si ma compagne parfaite meure, j'en ressens une intense souffrance, c'est inévitable, je vis pleinement cet état sans refus , je meurs à mon ancienne vie, ce qui me laisse l'occasion de renaître.


Le renoncement dans son sens profond est bénéfique : c'est juste voir nos habitudes douloureuses et y renoncer parce que ça fait mal.
C'est une attitude de santé.
Après il y a un renoncement extérieur qui est un outil pour se mettre à l'abri des déconvenues éventuelles : je suis complètement possédés par mes relations de couples depuis des années, j'en souffre énormément alors je décide de mettre de la distance, de prononcer des vœux de célibats.
Ou encore je suis conscient du caractère douloureux de mon attachement et je vais m'éloigner des sources d'attachement pour le résoudre/dissoudre dans un contexte propice.

Mais le renoncement dans le sens de se priver de quelque chose pour suivre une idée à laquelle on adhère sans intégrer sa signification...
C'est juste se faire violence pour de mauvaises raisons et je ne crois pas que les livres saints ou les saints eux même aient poussé à aller dans ce sens.

Le Bouddha "imposa son renoncement" c'est hallucinant de lire ça. Je n'ai jamais lu que le Bouddha avait imposé quoi que ce soit.
Mais bon je peux me tromper et au final who really knows ?
En tous cas ça ne cadre pas du tout avec tout ce que j'ai pu lire, étudier, écouter et pratiquer ^^
Peut-être que mon ressenti ne colle pas avec l'idée qu'a voulu faire passer l'auteur... M'bref, ce n'est pas le principoil je pense.
 
Je n'ai pas étudié le Bouddhisme, mais n'ai pas l'impression que le Bouddha ait cherché à imposer sa vérité en demandant de le croire sur parole. Il me semble qu'il donne plutôt des idées, qui peuvent servir d'outils à ceux qui ont envie de s'en servir et voir le résultat en expérimentant plutôt qu'en croyant aveuglément. Mais peut-être que je me trompe.

« Doutez de tout et surtout de ce que je vais vous dire »

de Bouddha
 
Raøul a dit:

« Doutez de tout et surtout de ce que je vais vous dire »
de Bouddha

Dans le genre:

un maître zen du IXème siècle (Lin-Tsi) à dit: "Si vous rencontrez le Bouddha, tuez le Bouddha !"

"Adeptes, voulez-vous voir les choses conformément au Dharma ? Gardez-vous seulement de vous laisser égarer par les autres. Tout ce que vous rencontrez au-dehors, comme au-dedans de vous-mêmes, tuez-le. Si vous rencontrez le Bouddha, tuez le Bouddha ! Si vous rencontrez un Maître, tuez le Maître ! .... C'est là le moyen de vous délivrer, d'échapper à l'esclavage; c'est là l'évasion, c'est la l'indépendance.
De ces adeptes qui de toutes parts viennent à moi pour que je leur apprenne la Voie, il n'en est pas un qui soit indépendant, tous sont tombés dans le piège illusoire tendu par les anciens. Moi, le moine des montagnes, je ne possède aucun Dharma à transmettre aux hommes; je ne fais que traiter la maladie et dénouer les liens.
Je vous le dis : il n'y a pas de Bouddhas, il n'y a pas de Dharma, point de discipline à cultiver, point de fruit à en attendre. Que cherchez-vous donc auprès d'autrui ? Aveugles, qu'est-ce qui vous manque donc ? C'est vous-mêmes qui ne différez en rien du Bouddha et des patriarches !Mais vous n'avez pas confiance, et vous allez chercher au-dehors."

http://sangharime.com/forums/post7493.html
http://www.onelittleangel.com/sagesse/citations/lin_tsi.asp
 
Larry_Golade a dit:
Castles : merci pour ces précisions. Formulé comme ça je ne peux pas ne pas être d’accord, et c’est peut-être là le problème : si c’est évident, qu’est-ce que ça nous apporte ?
Il y a un fossé entre la compréhension intellectuelle et l'intégration dans la vie.
Le non-attachement, faisant tomber la croyance aveugle en nos schémas mentaux, apporte légèreté, lucidité et appréciation complète de ce qui est vécu.
Bref c'est intéressant d'en parler mais ça claque sa mère de le vivre !


Le Bouddha a réalisé ce qu'il y a quand tous les voiles qu'on surimpose habituellement à la réalité tombent.
Il ne possède absolument rien ^^
Je ne crois pas qu'il pensait posséder des vérités mais qu'il les voyait simplement.
Si tu expliques ce que tu vois à un aveugle ce n'est pas spécialement prétentieux ;)


Sinon les mystiques n'ont pas grand choses à voir avec la politique et les sous je pense...
Pas besoin de les écarter, tout ça est secondaire pour eux (me semble-t'il) : des parures et des outils superficiels (mais outiles ^^), tout au plus.

Ah et pour finir essayer d'accorder conceptuellement les religions est sûrement peine perdue, c'est sûr.
Mais ça n'empêche pas que, peut-être, en pratiquant correctement la tradition qui nous convient on arrive à la même expérience.
L'image est pas terrible mais pour aller à Paris je peux prendre ma caisse, le train, l'avion, faire du co-voiturage, du stop, y aller en vélo, à pied ou en transport fluvial...
Les conseils pour que le voyage se passe bien seront plutôt différents et peuvent être contradictoires pourtant au final il n'y a pas de contradiction.

Bref les voies spirituelles sont faites pour être pratiquées et pas seulement pour être étudiées intellectuellement (même si ça peut être très bon de le faire).
Tu peux lire des trucs sur la prière et te dire "moué mais ceci, et pis tu vois cela aussi,...", les vertus se découvrent dans la pratique et il faut croquer la pomme pour sentir le goût qu'elle a.
Ensuite les allers-retours entre étude, pratique et expérience permettent de se rendre compte par soi-même.
 
Mais oui il y a une arnaque : court-circuiter l'auto-illusion, faire tomber le seul masque auquel on tient et qu'on croit réel.

Sinon on peut retourner le truc : l'arnaque c'est de fonctionner en mode Moi VS le monde alors qu'il n'y a que l'expérience.
Les séparations (intérieur/extérieur, bien/mal, beau/laid,...) viennent dans un second temps, c'est un processus qui créer les apparences du monde, mais croire les apparences sont vraiment réelles et s'y attacher...
BIM ça fait mal alors qu'il n'y a aucune raison fondamentale de souffrir.
C'est une blague cosmique, pas forcément drôle selon où on se place.
 
CastlesMadeOfSand a dit:
C'est une blague cosmique, pas forcément drôle selon où on se place.

+1. Je ne sais pas si les dieux existent, mais si c'est le cas, il y en a au moins un qui a un sacré sens de l'humour.
 
Le dogme de la trinité chrétienne ne peut pas s’accorder avec le Dieu unique et jaloux du judaïsme et de l’islam. Et la vacuité bouddhique me semble en contradiction profonde avec les trois monothéismes évoqués à l’instant et le concept de la Création qui leur est commun. Après, dans les faits, on peut toujours s’arranger et rafistoler les doctrines [...]

Dieu commence là où la pensée s'arrête, mon pote. La trinité, la vacuité, tout ça c'est des concepts. Y'a qu'à se dire que Dieu, la Source, et la Licorne qui chie des arc-en-ciels se trouvent derrière ces contradictions entre doctrines. À partir du moment où l'on fait ça, où l'on admet l'inadmissible, paf ça marche. Les moines chrétiens et bouddhistes s'entendent très bien.

la Loving Kindness, ça ne peut marcher que si on y croit. Personnellement je trouve une telle notion contraire à mes valeurs (l'amour, ça se mérite*), alors elle m'est inaccessible quand bien même sur le plan intellectuel je la comprends aisément

BAM t'as tout dit, mec.

By the way je kiffe cette conversation, et je tiens à remercier tous les participants pour animer un si joli débat. :heart:
 
HFT:

Les dieux changent le beurre en vaseline
Et les prophètes jouent Dracula
S'il vous reste un fond d'margarine
J'en aurai besoin pour ma coda

............................
............................

Manipulez-vous dans la haine
Et dépecez-vous dans la joie
Le crapaud qui gueulait je t'aime
A fini planté sur une croix

:finger::finger::finger:
 
Larry_Golade a dit:
J'aimerais bien que tu développes cette idée de non-attachement, j'avoue ne pas vraiment voir la différence fondamentale avec le renoncement...
Et bien il semble que Castles est fait cela très bien, juste, le non attachement n'implique absolument pas le renoncement, ce ne sont pas choses qui sont l'obstacle, il n'est donc pas nécessaire d'y renoncer, mais plutôt l'hatitude de dépendance, d'identification que l'on développe, qui préconise le "non attachement".

Stylo 2.0 a dit:
Je me souviens de ce bouquin que j'ai chopé à la maison bouddhiste de Berlin, un certain Mahasatipathhana sutta (Mahasatipatthana Sutta: Section on Nine Stages of Corpses)

Gamida faut pas te vexer quand Larry fait des citations. C'est un intellectuel aigri, nous on est des mystiques cramés, faut faire la part des choses.

"Mahasatipathhana sutta" tu m'étonneras toujours Stylo ;o).
C'est très gentil de me réconforter, mais il n'y a pas de blém, je ne me suis nullement sentit vexer, je reconnais même, avoir mal utilisé le terme "calomnieux" (j'suis pas un intello, faut m'excuser ;o) ), surtout de la part de ce bon Larry que je kiff avec ses interventions "cailloux dans la mare" généralement assez pertinentes et surtout, je ne doute pas un instant, de notre respect mutuel.
D'ailleurs, ce n'était pas à lui que je m'adressais mais à ce cher Cioran, son "idole" (d'après ce qu'il dit).

Larry_Golade a dit:
D’où mon cynisme : pour moi le message spirituel authentique supposé commun à toute voie, c’est un concept libéral/new ageux. Le dogme de la trinité chrétienne ne
Larry_Golade a dit:
peut pas s’accorder avec le Dieu unique et jaloux du judaïsme et de l’islam. Et la vacuité bouddhique me semble en contradiction profonde avec les trois monothéismes évoqués à l’instant et le concept de la Création qui leur est commun.

Personnellement, je n'ai jamais compris de quelle message spirituel commun il s'agit, les notions de "dieux", "création, créateur" ni même de donner une définition de la réalité, n'ont de cours dans la pensée bouddhique qui est essentiellement pragmatique et dont la seule saveur est la libération des causes de la souffrance de l'existence, dans l'éveil de la véritable nature de son propre esprit, donnant accès au véritable bonheur, inconditionné, d'être.

Tout les enseignements et les techniques qui en émanent, ne pointant que vers cette seule direction.
Toutes les notions conceptuelles, intellectuelles, mystiques ésotérique et consort, étant du domaine, de ce que le bouddha appelait « la forêt d'opinion », domaine duquel, il conseillait, pour éviter de perdre son temps , de se tenir vivement à l'écart, dans l'optique de la réalisation de l'éveil.

Larry_Golade a dit:
mais comme tu le fais remarquer Castles, les mystiques on les fout au monastère, là où ils ne dérangent pas ce qui fait tourner la terre : la politique et les sous (et le cul).

Personnes ne met personnes nul part, les personnes qui aspirent à la retraite spirituel le font de par leur propre choix, loin de l'illusion" et des perturbations de la réalité mondaine, ce qui est totalement leur droit.

Larry_Golade a dit:
Il n’y a donc aucune volonté de calomnier l’Eveillé sous son arbre. Enfin, si, peut-être, si on considère qu’il y a calomnie à partir du moment où, ne tenant rien pour sacré, il envisage le Bouddha comme un homme normal, c’est à dire quelqu’un dont les motivations ne sont pas belles et pures. Pour autant, il reste admiratif devant l’implacable machine de destruction des illusions. Cioran a passé sa vie à être fasciné par les saints, Gautama n’y fait pas exception. Après, qu’il ait “imposé son renoncement” n’est pas à prendre au pied de la lettre, ce n’est pas un dictateur. Mais enfin, il pensait tout même posséder quatre nobles vérités, si c’est pas un peu prétentieux... Et l’entreprise a plutôt bien marché, avec 350 millions de fidèles estimés ( source : Major Religions Ranked by Size ).
Castles : merci pour ces précisions. Formulé comme ça je ne peux pas ne pas être d’accord, et c’est peut-être là le problème : si c’est évident, qu’est-ce que ça nous apporte ?
Pour la calomnie, je me suis expliqué et excusé plus haut ;o).
Pour ce qui est de "posséder quatre nobles vérités, si c’est pas un peu prétentieux...", Shakyamuni à simplement exposé le constat qui lui est apparu comme étant le seul véritable posant un problème dans le fait "d'exister", du moins, dans le fait de faire l'expérience de la vie, pour un être vivant, en l’occurrence ici, pour nous autres, les êtres humains, ce qui est appelé sous le nom des :
Quatre Nobles Vérités.
La première/
La souffrance inhérente à la vie.(naissance, vieillesse, maladie, séparation de ce que l'on aime, contact avec ce que l'on aime pas et la mort),commune à tout les être vivant quel qu'ils soient.
La seconde :
la souffrance n'est pas le fruit du hasard ou de l'opération du saint esprit, mais elle a un causes.
La cause de cette souffrance est le désir, l'avidité, l'attachement, les passions, les émotions négatives perturbatrices (colère, jalousie, etc,,,) et l'ignorance.
La troisième :
Il découvrit la possibilité de se libérer de la souffrance, qui est la cessation (le nirvana/l'extinction) du désir, de l'avidité, de l'attachement, des passions, des émotions négatives perturbatrices et de l'ignorance.
Ces trois premières étant généralement commune à toutes les traditions religieuses.
Et la quatrième, qui fait la spécificité de la pensée bouddhique ainsi que toute la différence, la séparant des autres religion étant que Siddhartha, qui deviendra le futur Bouddha Shakamuni, l'être éveillé, à réalisé et accompli sa libération de la souffrance, l'Eveil de son esprit, sans aucune aide extérieur à lui m^me, en ne s'appuyant sur aucun dieux ou divinités, mais seulement par la sincérité, la force et la profondeur de sa motivation de son intention de sa concentration et de sa méditation.
Il découvrit la voie qui mène à la cessation de la souffrance.
De plus, comme l'intention sous jacente à son cheminement spirituel en vu d'obtenir la libération, était motivé par ce que la cessation de sa souffrance entraîne la cessation de la souffrance de tout les être vivants sans discrimination d'aucune nature,
il passa les plus de 40 ans du reste de sa vie, à partager avec ses semblables les moyen de réaliser l'éveil, sous la formes de ce que l'on nome, le Noble Octuple Sentier.
Lequel est transmis par la pratique, depuis 2500 ans par tout les êtres vivant qui partage cette vision et qui désirent atteindre l'éveil de leur propre esprit , en l'état de Bouddha, dans le bonheur de faire l'expérience d'exister, dans la cessation de le souffrance, le Nirvana, pour eux m^me et pour tous les êtres vivant de tout les mondes, de tous les temps, de toutes les directions.

Personnellement (mais c'est vrais que ma vue n'est plus ce qu'elle était;o) ), je ne vois pas trop, ce qu'il y a de possession et encore moins d'orgueil prétentieux, la dedans

CastlesMadeOfSand a dit:
Bref les voies spirituelles sont faites pour être pratiquées et pas seulement pour être étudiées intellectuellement (même si ça peut être très bon de le faire).

C'est bien connu, l'étude sans la pratique est inutille, la pratique sans l'étude est dangeureuse.

Larry_Golade a dit:
Mais il faut d'abord croire que Paris existe... Au-delà de la boutade, on en revient au thème initial après quelques détours : la
Larry_Golade a dit:
Loving Kindness, ça ne peut marcher que si on y croit. Personnellement je trouve une telle notion contraire à mes valeurs (l'amour, ça se mérite*), alors elle m'est inaccessible quand bien même sur le plan intellectuel je la comprends aisément. C'est pour ça que je disais qu'on ne peut pas se comprendre : nous parlons de quelque chose que vous pratiquez et qui s'accorde avec une expérience. Pascal disait "Vous voulez avoir la foi ? Mettez-vous à genoux". Ce conseil est immonde parce qu'il a sans doute quelque chose de vrai, c'est du béhaviorisme avant l'heure. De mon côté, j'ai l'impression qu'on veut m'arnaquer, alors sans foi, pas de génuflexion. Sans preuve de mon erreur, pas de Loving Kindness. Il me reste l'étude... et le blasphème  :twisted:.
* sauf à la limite dans le cas des mioches, mais le processus semble plus biologique/animal qu'autre chose, et encore il connaît de nombreuses entorses, bref cette note ne va nulle part.

Allez mon grand, tkt, on t'aime, comme tu es, tu le mérites comme tout le monde, du simple fait que tu existes, l'amour, c'est seulement ce rayonnement spontané, pour tout les autres êtres vivant, qui émane de celui qui est affranchit de la souffrance (ponctuellement ou mieux définitivement ;o) ).

Je vous aime, même ceux que je n'aime pas ( enfin, bon, il n'y en a pas ;o) ), je vous kiff tous ;o)

Pfiouu, P'tain, je comprend rien aux histoires de police entre les différents traitement de texte

EDIT.
HA la la, t'as m^me pas le temps de finir de répondre à ce qui a été dis quand tu pionces, qu'il y en a encore qui ont dis des trucs  Hargggggggg  ;o) LoL
@Stylo
la vacuité n'as rien d 'un concept, c'est la nature de l'expérience que tu fais quand tu sorts de l'illusion de ta dualité, c'est pas des mots, c'est une expérience, après que tu considères ces mots comme un concept n'engage que toi ;o).
Tkt, je t'adore ;o)
 
Bon sinon, si vous avez du mal avec la sagesse, les demi-vérités et que vous êtes plutôt Discordien, vous pouvez en dernier recours faire appel au rituel de la saucisse, en attendant d'avoir une illumination :


RITUEL DE LA SAUCISSE


Le rituel de la saucisse est utilisé; par les discordiens depuis
des milliers d'années. Il est utile lorsqu'un souci ou un doute
apparaît dans l'esprit d'un PAPE polypatriarche fidèle serviteur
d'Eris. Le rituel de la saucisse doit etre pris trés au sérieux
(surtout du point de vue de la saucisse...). Le rituel se déroule
en 5 phases:


PHASE 1: Préparation
Allez chercher une saucisse dans le frigo (type Herta ou autre)
Dégagez une table et placez la saucisse au centre dans le sens de la longueur.


PHASE 2: Identification
Pensez trés fort à votre problème et dites à haute voix:
" TOUT CELA N'EST QUE SAUCISSE ! ";
"TOUT CELA N'EST RIEN QUE SAUCISSE ! "
Essayez de transformer mentalement votre problème en saucisse (demande un peu
d'entraînement)


PHASE 3: Accumulation d'énergie
Gesticulez en sautant autour de la table et répétez:
"SAUCISSE SAUCISSE SAUCISSE TU RETOURNERAS A ERIS";


PHASE 4: Action
Arrêtez vous en face de la saucisse, regardez la fixement, et lancez lui un
"Alors, saucisse, tu vas retourner à Eris?";
puis frappez un gros coup du plat de la main sur la saucisse en criant "YAK ! "


PHASE 5: Libération
Dites:
" Merci Eris d'avoir repris la saucisse ";
" HAIL ERIS ";
" ALL HAIL DISCORDIA ";
puis partez faire autre chose et oubliez cette histoire de saucisse...

Source : saucisse

Mais bon, c'est moins bien que la sagesse, car vous risquez de vous réincarner encore et peut-être même de finir en saucisse !
 
C'est sympa de passer, Ned, je trouvais justement que c'était suspect de voir le niveau voler si haut.

Tiens, tant qu'on y est, je suis étonné de pas voir Tissu, d'habitude il est rapide pour venir faire caca dans ce genre de discussions.

Le crapaud qui gueulait je t'aime
A fini planté sur une croix

RESURRECTION POWAAA ! :twisted:

Par contre l'histoire de la saucisse, là, je m'avoue épaté et franchement enthousiaste. Y'a pas de raison que ça puisse pas marcher.

Bref, désolé Gamida, ces dernières interventions m'ont distrait du bouddhisme. Au moment où ça fait pipi caca c'est plus trop la peine d'insister. On a réussi à discuter pendant 50 posts, c'est déjà très beau. La vacuité est-elle un concept ou une expérience ? Ben, c'est un concept tant que ce n'est pas une expérience. Une fois l'expérience faite, y'a même plus besoin de sortir le mot vacuité, n'est-ce pas ? Alors pourquoi on parle de vacuité ? Et ainsi de suite. Mais là j'ai plus trop envie d'en discuter, Gamida, j'ai bien compris tes points de vue et tout et tout.
 
Stylo 2.0 a dit:
Par contre l'histoire de la saucisse, là, je m'avoue épaté et franchement enthousiaste. Y'a pas de raison que ça puisse pas marcher.

C'est un peu le principe de la magie du chaos. William Burroughs et Timothy Leary étaient adeptes de cette forme de magie, mais il me semble que Timothy Leary s'est tourné vers des traditions plus proches de la sagesse à la fin de sa vie.

Petite citation d'un psychonaute Chaote :
C’est vrai qu’il est finalement nécessaire d’abandonner le mental lorsque l’on entre pleinement dans le Chaos, mais un psychocosme complet et équilibré s’y offre plus aisément.

Peter Carroll
 
La flemme de quoter, mais vous êtes plusieurs à avoir insisté sur le fait de mettre l'expérience devant la théorie, et je trouve ça très important.
Ça entre vraiment dans les conclusions dans mes dernières réflexions sur la spiritualité, visant notamment à faire le lien entre mes ressentis et les religions/spiritualités existantes.
Car en effet, je trouve que, sans vouloir faire une critique générale, "l'erreur" d'un grand nombre de religions est de trop intellectualiser, ce qui éloigne totalement de l'expérience, cette dernière étant à la base le but recherché.
Et le bouddhisme, sans vouloir le placer au-dessus des autres, est à mon sens plus proche de l'expérience avec un centrisme notamment sur la pratique de la méditation.
Après bien-sûr c'est intéressant d'analyser ces expériences, usons de notre capacité à nous questionner, capacité qui paradoxalement a peut-être elle-même un sens qui nous échappe mais bref... Mais bon voilà il y a un équilibre à avoir.

Personnellement, j'ai toujours eu un fort attachement au spirituel d'ordre sensationnel, sans n'avoir jamais pratiqué aucune religion.
Mais du coup, je tombe tout le temps dans l'impasse des mots et descriptions; en regardant toutes les religions et spiritualités, j'en trouve aucune qui me corresponds plus que les autres, et pourtant toutes peuvent me frapper en mon être par la simple perception de mots, concepts, images : je reconnais le même type de sensations.
Du coup il est évident que je mette l'expérience en premier plan, puisque c'est cette expérience de sensations qui me fait chercher des notions spirituelles pour tenter de décrire, et non l'inverse.
 
J'imagine que c'est un peu comme pour apprendre à marcher. Si on passe toute sa vie à réfléchir là-dessus, au lieu d'en faire l'expérience en prenant le risque de tomber, je ne sais pas si on y arrive plus facilement ou même si on y arrive tout court...
 
Stylo 2.0 a dit:
C'est sympa de passer, Ned, je trouvais justement que c'était suspect de voir le niveau voler si haut.

Citer HFT relève le niveau à mon sens, non le contraire, pour moi le plus grand poète junkie de tous les temps.

Croire en autre chose que le divin, c'est croire en autre chose que la vérité inventée et prémâchée pour donner a ceux qui en ont besoin un sens à la vie.

C'est beaucoup plus compliqué d'accepter de n'être là pour rien, d'arriver à rester optimiste, d'avancer, d'éduquer selon ses propres préceptes, d'avoir sa propre morale, sans suivre les lignes directives imposées depuis des millénaires.

Les religions telles qu'elles ont été faites autrefois sont des outils de manipulation du peuple, je tiens à m'en affranchir.




Et puis comme je dis souvent et si tu y réfléchis, c'est hautement philosophique:

De toute façon, on s'en branle, si on est là c'est juste pour se faire plaise et s'marrer non?:P:P:P:P
 
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