Stylo 2.0
Holofractale de l'hypervérité
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C'est vrai que le DXM fonctionne différemment du reste. Sous psyché, c'est plus facile de contempler tout ce qui se passe, beau ou moche, ainsi que le décrit Brendan. Les dissos, je trouve, ont un manque d'émotions qui rendent une pirouette mentale nécessaire pour apprécier l'expérience.
Et puis, la loving kindness c'est une stratégie parmi d'autres, y'a pas que celle-là dont je me sert.
@ Délimuscle : ton idée de paradoxe ultime me parle énormément. La manière que j'ai de le comprendre, c'est que l'acceptation est à la fois passive et active. On est passif parce qu'il n'y a rien à faire, mais il faut prendre une décision pour s'y mettre, donc être actif...
comme tu dis :
C'est tout le paradoxe (edit : en fait je ne suis pas d'accord sur cette quote ! Je tombe sur le contraire plus bas). C'est ça qui fait que les grands discours spirituels sont toujours paradoxaux. "Ce qui est en haut est en bas", "aimez vos ennemis", et ainsi de suite. Tout plein de paradoxes.
L'impression fondamentale que j'ai, c'est qu'à partir du moment où j'écris un essai sur la loving kindness, en essayant que ce soit cohérent, forcément il contiendra des erreurs. Parce que rien ne peut être cohérent, au fond. Et si j'écris un discours paradoxal, personne n'y comprendra rien, même pas moi.
Bien sûr, au final il n'y a rien à faire, juste à observer le flot de pensées, d'idées, sans jugement ni rien.
Mais si je pars dans cette idée, je me retrouve (dans mon vécu) à être inactif, à boucler salement dans mes pensées, et à m'en vouloir, à culpabiliser, à être pas bien. Donc, il y a quelque chose à faire.
Alors je pars dans cette optique active de loving kindness, et j'y met du mien, et d'un coup BAM BAM BAM ça marche et tout se met à couler, et je deviens un observateur neutre et l'énergie est équilibrée comme l'écrit Brendan. Donc, tout va bien, il n'y a rien à faire.
Donc, il y a quelque chose à faire, mais il n'y a rien à faire.
Dans tes termes, Délimuscle, c'est peut-être : "Vouloir lâcher prise, c'est ne pas lâcher prise. Lâcher prise, c'est ne rien vouloir.". Qu'en dis-tu ?
Et bien moi je dis qu'il y a un chemin pour se faufiler dans le paradoxe. Et la loving kindness c'est bien aller mettre sa volonté au service de l'amour (pas du lâcher-prise, mais de l'amour). Aimer, c'est être actif, et dès qu'on aime, on est aimé en retour, et là on n'a rien à faire, on peut être passif. Le paradoxe est là.
Jésus a dit un truc qui m'inspire à propos du paradoxe : "Entrez par la porte étroite". Pour moi ça veut dire : "Faites un effort pour aller là où c'est le plus difficile d'aller, pour voir ensuite qu'il n'y a rien à faire". Dans le même genre, un proverbe thibétain dis : "Si deux chemins se présentent à toi, choisis le plus difficile."
Et puis, la loving kindness c'est une stratégie parmi d'autres, y'a pas que celle-là dont je me sert.
@ Délimuscle : ton idée de paradoxe ultime me parle énormément. La manière que j'ai de le comprendre, c'est que l'acceptation est à la fois passive et active. On est passif parce qu'il n'y a rien à faire, mais il faut prendre une décision pour s'y mettre, donc être actif...
comme tu dis :
En l'occurence une volonté d'aimer, mais l'amour ne peut je pense pas venir d'une volonté.
C'est tout le paradoxe (edit : en fait je ne suis pas d'accord sur cette quote ! Je tombe sur le contraire plus bas). C'est ça qui fait que les grands discours spirituels sont toujours paradoxaux. "Ce qui est en haut est en bas", "aimez vos ennemis", et ainsi de suite. Tout plein de paradoxes.
L'impression fondamentale que j'ai, c'est qu'à partir du moment où j'écris un essai sur la loving kindness, en essayant que ce soit cohérent, forcément il contiendra des erreurs. Parce que rien ne peut être cohérent, au fond. Et si j'écris un discours paradoxal, personne n'y comprendra rien, même pas moi.
Bien sûr, au final il n'y a rien à faire, juste à observer le flot de pensées, d'idées, sans jugement ni rien.
Mais si je pars dans cette idée, je me retrouve (dans mon vécu) à être inactif, à boucler salement dans mes pensées, et à m'en vouloir, à culpabiliser, à être pas bien. Donc, il y a quelque chose à faire.
Alors je pars dans cette optique active de loving kindness, et j'y met du mien, et d'un coup BAM BAM BAM ça marche et tout se met à couler, et je deviens un observateur neutre et l'énergie est équilibrée comme l'écrit Brendan. Donc, tout va bien, il n'y a rien à faire.
Donc, il y a quelque chose à faire, mais il n'y a rien à faire.
Dans tes termes, Délimuscle, c'est peut-être : "Vouloir lâcher prise, c'est ne pas lâcher prise. Lâcher prise, c'est ne rien vouloir.". Qu'en dis-tu ?
Et bien moi je dis qu'il y a un chemin pour se faufiler dans le paradoxe. Et la loving kindness c'est bien aller mettre sa volonté au service de l'amour (pas du lâcher-prise, mais de l'amour). Aimer, c'est être actif, et dès qu'on aime, on est aimé en retour, et là on n'a rien à faire, on peut être passif. Le paradoxe est là.
Jésus a dit un truc qui m'inspire à propos du paradoxe : "Entrez par la porte étroite". Pour moi ça veut dire : "Faites un effort pour aller là où c'est le plus difficile d'aller, pour voir ensuite qu'il n'y a rien à faire". Dans le même genre, un proverbe thibétain dis : "Si deux chemins se présentent à toi, choisis le plus difficile."