Tridimensionnel
Cheval théorique
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Heu, what? C'est à Trickster que je répondais.
Bon bref, Trickster, j'essaye de faire ce travail sur moi, mais essaye de te mettre dans ma situation: chaque fois qu'arrive ce genre de chose, je me dis: "la prochaine fois, je lui fais sa fête!" et je passe un certain temps à me répéter comment je réagirai et comme je suis la plus forte, blablabla. Et puis, quand ça arrive, dans un contexte toujours différent bien sûr, nop. Et là, non seulement j'ai pas réussi à éviter ça, mais j'ai une nouvelle agression au compteur. D'année en année c'est comme si le mécanisme se renforçait au lieu de s'atténuer. On pourrait penser qu'avec l'expérience je deviendrais plus réactive mais je me sens juste de plus en plus démunie et effrayée, et ça me pousse à la méfiance voire la panique là où je pourrais simplement prendre mon pied.
Alors non, je n'ai pas envie de considérer que c'est ma faute, que je n'aurais qu'à être plus forte ou plus courageuse ou être plus maîtresse de moi. Dans l'histoire la victime c'est moi, c'est pas à moi de m'infliger encore plus de souffrances en culpabilisant et en me mortifiant, c'est à eux, les abrutis, de changer, et je préfère m'investir dans le combat féministe, qui lutte contre la mentalité de ces abrutis, que répéter encore et encore les mêmes schémas destructeurs. D'autant que je ne suis pas seule, mon problème est celui de millions de femmes, on est plus fortes en luttant ensemble qu'en croyant que nos soucis sont individuel et qu'on devrait les régler en privé.
Bon bref, Trickster, j'essaye de faire ce travail sur moi, mais essaye de te mettre dans ma situation: chaque fois qu'arrive ce genre de chose, je me dis: "la prochaine fois, je lui fais sa fête!" et je passe un certain temps à me répéter comment je réagirai et comme je suis la plus forte, blablabla. Et puis, quand ça arrive, dans un contexte toujours différent bien sûr, nop. Et là, non seulement j'ai pas réussi à éviter ça, mais j'ai une nouvelle agression au compteur. D'année en année c'est comme si le mécanisme se renforçait au lieu de s'atténuer. On pourrait penser qu'avec l'expérience je deviendrais plus réactive mais je me sens juste de plus en plus démunie et effrayée, et ça me pousse à la méfiance voire la panique là où je pourrais simplement prendre mon pied.
Alors non, je n'ai pas envie de considérer que c'est ma faute, que je n'aurais qu'à être plus forte ou plus courageuse ou être plus maîtresse de moi. Dans l'histoire la victime c'est moi, c'est pas à moi de m'infliger encore plus de souffrances en culpabilisant et en me mortifiant, c'est à eux, les abrutis, de changer, et je préfère m'investir dans le combat féministe, qui lutte contre la mentalité de ces abrutis, que répéter encore et encore les mêmes schémas destructeurs. D'autant que je ne suis pas seule, mon problème est celui de millions de femmes, on est plus fortes en luttant ensemble qu'en croyant que nos soucis sont individuel et qu'on devrait les régler en privé.