Lotre a dit:
Pas tout lu mais clairement Lee-O, tu me fait marrer à te poser en porte drapeau de
Lee-O a dit:
la nature des hommes et des femmes
Mdrrr.. Autant j'aime bien ta description de l'intériorité et de l'extériorité, autant baser tes arguments là-dessus pour parler de livres de SVT et vouloir à tous prix que rien ne bouge... Et penser détenir la seule vision qui colle à ce que Mère Nature a voulu. T'es un ouf ^^
Merci de ta réponse vite fait en passant,
Lotre. ;> Ce qui est encore plus
"marrant", si on va par là, c'est la qualification de
"porte-drapeau" renvoyée à un débatteur en forum qui exprime ses vues comme les autres participants.
Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire de reprocher à un débatteur de penser qu'il "détient la seule vision qui colle à ce que Mère Nature a voulu" ? J'expose mes vues, je les sous-tend par pas mal d'arguments, je défends mon point de vue... c'est quoi, le truc ? il y a une limite au nombre et à la densité des arguments qu'un participant peut proposer ainsi qu'au niveau de conviction avec lesquels il les expose ? On est dans un forum "paralympique", il faut respecter les handicaps des participants, s'interdire d'avoir plus de conviction et d'arguments qu'eux ? ;->
Pique à part, c'est d'ailleurs bien une limite à l'intérêt de ma participation ici, qui est subjectivement en baisse, puisque je mouline tout un tas d'arguments plutôt bien formés et qu'en écho, j'ai beaucoup de commentaires 'ad hominem' de niveau récriminations de cour de récré.
Ces livres de SVT, comme d'autres champs des institutions publiques, sont
des enjeux qui ont été investis ces dernières années, dans le débat public heurté, d'un poids stratégique particulier
dans le contexte du sur-militantisme LGBT, Féminisme, etc. qui pompe bien trop d'air du débat public depuis bien trop longtemps avec des méthodes lobbyistes à l'Américaine, qui insultent l'esprit de la République. On a tout de même failli avoir en 2015-2016 l'inclusion au programme de l'École primaire de différents livres tel que
"Papa porte une robe", conçus pour conditionner abusivement de jeunes esprits à l'idée qu'il serait bon que chacun puisse choisir son orientation sexuelle voire son sexe.
Nous ne pouvons absolument pas nous permettre que
"rien ne bouge", et c'est une caricature réductrice largement infondée que tu fais en me prêtant ce souhait, mais il y a des évolutions que certains, dont je suis, jugent dangereuses pour la société en général.
Cela dit, merci de ton appréciation sur mes propos un peu lyriques et certainement passionnés sur
le caractère plus en extériorité du mâle et plus en intériorité de la femme. Dans le même style, une belle citation d'
Auguste Comte :
"L'homme est tourné vers l'extérieur, il est en charge de la loi naturelle. La femme est tournée vers l'intérieur, elle est en charge de la forme humaine."
Puisque "ça va mieux en le disant" : il ne s'agit pas pour moi de prôner un retour régressif à un statu quo ante, mais d'assurer
la mémoire indispensable, pour rester en humanité (
pour ne pas nous "dénaturer"), de la différence sexuelle et
de la différence des façons d'être au monde à quoi elle correspond, qui est source de richesse pour tous. De ne pas "jeter le bébé" de cette différence avec "l'eau du bain" des usages sociétaux normalement voués à évoluer.
oOo
Mr Sandman a dit:
Ouais mais tu hiérarchises des problèmes qui n'ont rien à voir en terme de mise en œuvre pour les résoudre et qui sont par nature très différent.
Lutter pour imposer l'étude du clito, c'est un problème plus superficiel certes, mais aussi beaucoup plus facile à rendre concret. Tout en s'inscrivant quand même dans une démarche d'émancipation des femmes.
Trickster hiérarchise en fait les problèmes de façon pertinente :
le niveau politique, de "gestion de la Cité", de rassemblement a minima d'un peuple autour de lois, d'un socle de culture commune, de symboles, d'institutions, etc.
est à penser bien entendu comme de niveau
d'importance supérieure à des questions "locales", d'intérêt individuel ou de groupe. Le fait que des citoyens de la République semblent désormais incapables de le comprendre témoigne bien de la déliquescence du sens et de la culture politiques, qui ne pourrait qu'être funeste pour le plus grand nombre si elle se poursuivait.
[PS : Et poser arbitrairement que telle ou telle mesure locale est incontestablement une démarche "d'émancipation", sans être capable de la replacer dans une vision politique globale pour la justifier de façon convaincante ne tient pas à la critique.]
oOo
Tridimensionnel a dit:
Tu mérites exactement le reproche que les féministes "grossières" que tu dénonces font aux hommes comme toi: tu n'as pas l'humilité de base de reconnaître que tu n'es pas le premier concerné par ce problème, que ce n'est pas toi qui subis ce contre quoi on se bat, que tu n'en as qu'une connaissance superficielle
Ce raisonnement-là est dangereusement vicié à la base : il pose que
seules les femmes peuvent parler des femmes, seuls les Noirs des Noirs, etc. Il s'oppose donc frontalement à l'universalité de la condition humaine et à l'empathie humaine qui est au fondement du faire-société en général, ainsi qu'à la construction politique de la République moderne, qui porte haut les valeurs de cette universalité et du progrès pour le plus grand nombre. En tendance, et s'il n'y avait pas des forces pour s'y opposer,
cela aboutirait à un apartheid total de chaque sous-communauté humaine, c'est assez aberrant. Tu ne le perçois pas du tout ?
Tridimensionnel a dit:
Tu veux être utile? Tais-toi et écoute. Je sais, c'est dur. Mais t'as rien à m'apprendre à ce sujet, alors garde tes jugements pour toi.
C'est marrant --
à la limite c'est sympa d'attester un de mes arguments --, tu attestes que rien n'a changé en 40 ans de ce
radicalisme robespierrien dont je disais l'autre jour :
<< Tu ne peux faire que te repentir -- c'était en gros le message --, ne parle même pas quand je te mets en accusation pour tes fautes, tu en as perdu le droit moral. >>
oOo
Trickster a dit:
les femmes ont toujours eu une place très importante dans l'histoire de l'Homme, de toute époque et dans chaque région du monde il y a eu des femmes très importantes.
la vie des femmes n'avaient rien à voir avec ce qu'essaye de nous faire croire la propagande féministe de ces derniers temps
Ben voilà. Le Christianisme a même installé
Marie comme figure éminente, génitrice de Vie, admirable en tous points. Les choses ont évolué depuis et la figure-modèle doit être modernisée dans l'expression, mais il n'y a pas lieu de le faire pour
l'essence symbolique très noblement féminine qu'elle véhicule et qui fait partie de ces symboles cardinaux qui nous réunissent.
Et puis la femme et les femmes, c'est toujours parmi ce qui a fait courir le plus les hommes, qui a inspiré diverses et innombrables oeuvres d'art, de par un ressort masculin que le génial cartooniste américain
Tex Avery a illustré mieux que personnes, avec ses loups dont la machoire tombe jusqu'au sol et les yeux s'exorbitent jusqu'à toucher l'objet de leur désir lorsque passe "une créature du sexe". ;> Et il y a toujours eu de l'équilibre des forces, chacun les siennes, et des femmes nombreuses qui tenaient la baguette à la maison, sans non plus en faire une cause de conflit frontal urbi et orbi comme les dérives actuelles nous y amènent.
Mais l'époque est à chouiner de façon victimiste, parce que le dernier demi-siècle, avec l'explosion exponentielle des discours commerciaux et publicitaires et, parallèlement, des comportements individualistes, communautaristes, fondamentalement apolitiques, en fait
une stratégie particulière payante à court terme.
En réalité,
à la Renaissance s'est installé la notion "d'amour courtois" qui marquait le début de la fin, en tendance, de l'usage inquestionné et immodéré de sa force physique supérieure par l'homme dans les choses du sexe. S'est installé alors le devoir, pour l'homme, de "faire la cour", et d'obtenir l'assentiment de la belle désirée. Tout à fait en cohérence avec le processus civilisateur global. Prétendre aujourd'hui gommer tous progrès dans ces champs et peindre une caricature extrêmement primaire et elle-même violente de la nature du mâle est immoral et condamnable.
Trickster a dit:
J'ai bien compris la nuance "tout les hommes ne sont pas des violeurs MAIS sont encouragés à l'être sans le savoir" mais tu te rends compte à quel point c'est insultant pour les hommes ? C'est de la misandrie à l'état pur, une fois de plus si je sortais un truc pareil à propos des femmes je me ferais lapider sur place.
Et désolé de te l'apprendre mais oui certaines filles aiment bien qu'on les surprenne on qu'on leur face un peu de rentre dedans (sans mauvais jeu de mot)
Ce jeu de mots vient naturellement, Trickster, et il est évidemment bon. Ce n'est pas pour rien, du point de vue de la formation des mots et expressions, que le langage a produit
"rentre-dedans". Voici ce que précise le Grand Robert :
rentre-dedans [cour.] n. m.
ÉTYM. 1925; de rentrer dedans, par métaphore « et, si l'on ose dire, anticipation » (Cellard et Rey).
Fam. Attitude de séduction insistante, indiscrète. Surtout dans la loc. : faire du rentre-dedans à (qqn, une femme). Elle lui a fait un rentre-dedans pas possible
CQFD, et le commentaire des linguistes Cellard et Rey est extrêmement savoureux (
"...par anticipation" !
)
Ce qui pose problème, à notre époque qui questionne tout et qui ne se sent rassurée que par le gros binaire manichéen, c'est que
dans le rapport homme-femme, il y a en effet cette "danse" de la séduction qui est souvent une "valse-hésitation".
"Tu veux ou tu veux pas ?" est la grande question classique de l'homme à la femme dans ce champ, et elle est souvent difficilement décidable.
Une mesure de
transgression a donc toujours fait partie du "package". Le mâle fonctionne fondamentalement comme ça, dans le transgressif, dans
la prise de risques là où la prudence pourrait paraître plus tranquillement conservatrice.
Le mâle est naturellement prédateur (
il voit, il veut, il prend). C'est à apprécier, évidemment, en considérant toutes les conséquences de cette nature, positives comme négatives. Sans transgression et prédation, aucun progrès possible, on se contente de préserver ce qu'on a.
La prétention assortie de très peu d'esprit à ce que ces choses naturellement floues du rapport homme-femme soient totalement éclaircies et qu'on puisse quasiment "la mettre en équation" ou en loi entièrement définissable d'avance n'ont pas grand sens et ne déboucheront jamais sur du sociétal stable. Ça s'apparente à vouloir que ce qui relève le plus fondamentalement des affects humains puisse être mis en contrat, bien carré, sans mystère, on sait à l'avance tout ce qui peut se passer ou ne pas se passer, etc. Impossible et dévoyé.