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La lyre du romantisme fanatique extrémiste

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Quand une certaine faction militante M.L.F. use de ses atouts pour la Cause.
Remarquer les spécimens machiste, capitaliste, colonialiste, militariste et populiste qui redoutent vraiment la confrontation ah ah... Les visages sont timorés...

BD témoin de 1980: avec le joint...
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le Dawamesk: dans un fond d'eau bouillante avec un corps gras, on décharge en décoction les têtes de chanvre de leur résine psychotrope afin de la garder. Il s'agit d'une recette arabe pleine d'expérience dès lors que le beurre fondu s'accapare du principe actif de la résine du cannabis. Il s'agit de chimie avant terme étayant une expérience de la tradition...

On agrémente la pâte afin de la rendre plus gastronomique: sucre, aromates, oléagineux... Elle présente une couleur verte. Baudelaire la nomme "confiture verte". (nota: justement, le kif de haut standard se révèle sous forme de poudre couleur vert pomme, presque un peu fluo)

un extrait de "Les_paradis_artificiels" de Charles Baudelaire
La plus usitée de ces confitures , le dawamesk , est un mélange d'extrait gras , de sucre et de divers aromates , tels que vanille , cannelle , pistaches , amandes , musc . Quelquefois même on y ajoute un peu de cantharide , dans un but qui n'a rien de commun avec les résultats ordinaires du haschisch . Sous cette forme nouvelle , le haschisch n'a rien de désagréable , et on peut le prendre à la dose de 15 , 20 et 30 grammes

La procédure de décoction va son train à Paris au temps de Baudelaire. Les salons de l'avant-garde psychonautique ne sont pas embrumés par des colonnes de fumée montant depuis des pipes, des shishas ou des hookas.

Baudelaire aborde le monde de la drogue à 22 ans (1843) par le biais d'un camarade de lycée. En effet, Louis Ménard attribue le grenier de son domicile à la chimie. Là-haut, il élabore le dawamesk. Baudelaire y goûtera, à l'instar d'autres personnalités en ce lieu d'attraction où s'officie une alchimie abordant l'exploration psycho-somatique...

La même année (1843 donc...) Baudelaire emménage dans une maison cossue qui a déjà 200 ans d'âge à cette époque (et l’hôtel Pimodan existe encore !!). Il loue un appartement situé sous les combles. Au luxueux 1er étage, chez un artiste (peintre Boissard) se dérouleront des sessions dites "fantasia". Baudekaire fait la connaissance de Mme Sabatier, une participante assimilée aux habitudes familières de cette société marginale. Le Dr. Joseph Moreau supervisait le sanctuaire psychonautique et administrait à chacun(e) les portions de dawamesk précisément définies pour la dégustation. Le "club des hashishins" perdura une demie décennie...

un créneau du panoramique ambiant, comme une vue de l'esprit.
Cadre de ouf pour le club des haschischins..

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on trouve aussi des refuges intimes en ce sanctuaire
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Tolérance faisant, Baudelaire passe à la vitesse supérieure si on peut dire. Il goûte au laudanum en 1847 et s'attache ainsi une propension pour l'opium régulièrement et définitivement affectée à son existence en 1850. Il consomme l'opium chez lui en aparté avec une concubine africaine de la Saint-Domingue. Sur ce même temps Baudelaire adresse des lettres anonymes à Mme Sabatier. Ces écrits flattent de poésie la muse estimée.

Ce n'est que en 1857 que la cour amoureuse de Baudelaire pour Apolonie Sabatier aboutit vraiment. On peut s'interroger sur la nature de cette relation. Apolonie a certainement été un objet de rêve, mais... cela fait dix ans que Baudelaire est passé à l'opium, cette substance donnant corps aux images.

Charles Baudelaire blindé en High c'est bien... mais il s'agit d'un junkie en free ride, sans dossier médical, avec du chemin parcouru...

C'était un type épouvantable et "camé" du soir au matin.
Le matin, il prenait l'équivalent d'une barrette de shit en décoction dans son thé. Moi je bois ça, je dors pendant trois semaines (...) Après il est passé à l'opium. À cause de la syphilis son médecin lui avait prescrit sept gouttes d'opium liquide par jour, à la fin, il en prenait 1.600 par jour ! [Jean Teulé]


"Femme piquée par un serpent", un marbre de 1847 par Auguste Clésinger, matérialise un épisode parisien dédié à la drogue (musée d'Orsay). Il s'agit du corps d'Apolonie, modèle et figure de proue des ateliers artistiques. Le serpent enroulé sur le poignet de la femme fait référence au narcotique, mais il pose une énigme. Cet indice ne mène pas à une révélation absolue. Si la posture évoque un transport de l'extrême, il n'y a pas de partenaire. Celui-ci ne peut être que psychotrope, mais on ne donne pas la recette du produit. S'agit-il de damawesk agrémenté d'un soupçon de cantharide officinale, ou d'opium et de café oriental à gogo (très fort)... En l'état actuel cet article se limite encore à la méditation.

On évoque vaguement quelque chose... En faut-il plus quand la communication est éthérée?
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On évoque beaucoup... Le message transmis ne suffira jamais à porter toute l'information.
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en conclusion: Les sens amenés en regain d'intensité entraînent l'extase. La drogue procure une jouissance absolue, entière en une complicité entre Apolonie et Charles... La relation sexuelle est futuriste, forte, car on la ressent comme les êtres aux facultés développées...

L'expérience est différente que le coup de bite.

Pour définir empiriquement cette relation on pourrait dire que Apolonie et Charles sont des Set érotiques mutuels indispensables à développer un état supérieur. Ils se sont approchés et sentis. Ils se sont flattés... Ils ont pris le même vaisseau du voyage qui les a soustrait de la bestialité. La Belle a été honorée et a trouvé une parfaite intégralité. Sans intromission !! C'est ce qui censure les œuvres associées à la drogue.

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un extrait de "Les_paradis_artificiels" de Charles Baudelaire
A Constantinople , en Algérie et même en France , quelques personnes fument du haschisch mêlé avec du tabac; mais alors les phénomènes en question ne se produisent que sous une forme très-modérée et, pour ainsi dire, paresseuse.

explication: Si la trique prend encore plus de présence par l'effet aphrodisiaque de certains produits à leur tau de concentration fort, on a moins de mouvements à faire pour atteindre l'ultime. La tension se suffit à elle même pour trouver des niveaux infinis de satisfaction. C'est une vibration.
 
Dernière édition:

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La pratique paysanne a toujours résidé en une récupération des grains de résine au travers d'un tamis pour les séparer de la plante. On obtient une poudre: le kif.
Ensuite on pressa ce kif pour l’agglomérer en des portions compactes plus modernes que l'on pourra partitionner, peser etc... Un gramme de cette matière suffit à la consommation pour les effets psychotropes. Ajoutons donc une 1ère notion à notre tableau.

==> + - 1 gramme de résine de cannabis (plus le tabac) à fumer en cigarette

Lors de la lecture de "Les Paradis Artificiels" (C. Baudelaire) on arrive sur la recette du damawesk, avec la précision notifiée des doses à ingérer. On mentionne une palette de quantité "15, 20 et 30 grammes".

==> entre 15 et 30 grammes pour le damawesk (mais il y a du miel et d'autres ingrédients aussi. C'est une fantaisie)

Puis plus loin dans l’œuvre écrite on trouve une autre recette bien plus professionnelle en matière d'élaboration et avec des dosages plus sérieux qui rappellent bien la drogue d'un Monde sans limite (du meilleur et du pire). En effet on parle là d'une palette comprise entre 5 et 15 centigrammes pour les doses à ingérer.

==> entre 0,05 et 0,15 grammes pour ce qui se désignerait, en une spécialité contiguë, comme "la cuvée du patron"

Par ces chiffres ténus on retrouve en réalité une mesure de l'infinité naturelle et existentielle. On aborde une marge cruciale de la sphère initiée ramenée à la commune mesure du domaine récréatif. Grave. On en fera l'établissement d'une expérience archivée parce que on perçoit qu'il y a là un des rouages de l'Histoire humaine. Il me semble, en lisant la recette ci-après, retrouver l'imprévu des chemins vagues...


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un extrait de "Les_paradis_artificiels" de Charles Baudelaire

Pour obtenir cette résine , on réduit la plante sèche en poudre grossière , et on la lave plusieurs fois avec de l'alcool que l'on distille ensuite pour le retirer en partie; on fait évaporer jusqu'à consistance d'extrait ; on traite cet extrait par l'eau , qui dissout les matières gommeuses étrangères , et la résine reste alors à l'état de pureté . Ce produit est mou d'une couleur verte foncée, et possède à un haut degré l'odeur caractéristique du haschisch.

Baudelaire décrit là un shit hyper concentré obtenu par des moyens plus sophistiqués que la méthode paysanne basique.

La barrette de ce cannabis, plus lisse, plus dense, induit aux effets rares en finalité.
Réf perso ==> le dealer hollandais en dira le moins possible, même pour un produit différent bien que le prix le soit d'autant plus. Et il se vend en plus petites portions que d'habitude. C'était vers la fin... Sur le moment on peut croire que le coût s'associe aux circonstance politiques de restriction. Mais non.

J'imagine que l'élaboration décrite par Baudelaire prend la Sativa Indica comme ingrédient, mais en fait après réflexion, elle se désigne aussi tout à fait pour de la Sativa Sativa plus spécifique et qui fournit moins de résine bien qu'elle soit rare comme l'or. Cette matière en petite quantité a plus d'emprise qu'une masse de plomb. Après cette métaphore on voit tout à fait la Sativa Sativa en barrettes "tirage limité".

Pour finir, si les infimes 5 ou 15 centigrammes de Baudelaire (à base d'Indica) ou le produit à base de Sativa procurent leur High, c'est plutôt comme l'uranium nucléaire que de l'or...
 
Dernière édition:
Tu voulais du like tu as du like. ^^
De toute façon rien que pour l'hommage a Wolinski c'était mérité.
 
y'avais pas que du miel et du cannabis,y'avais aussi du "piopium" dans la recette!.   je consseille la lecture de theophile gautier, "le club des hashishins", des tr de fou, c'est à se pisser dessus de rire.  :-D

bien le bonjour à daucus carrotta :coool:
 
PSYCHOCRACK a dit:
y'avais pas que du miel et du cannabis,y'avais aussi du "piopium" dans la recette!.  XXX
XXX XXX

c'est une déduction que tu fais ou tu as une piste tangible?
Je crois aussi que l'opium est entré en ligne de compte dans les fantasias mais je n'ai pas trouvé d'indice concret dans les textes du 19me s.

"piopium" c'est ton invention ou tu as vu ça ?
 
non, j'ais une preuve tangible mais c'était lue dans un livre de jean pierre galland je crois.
 
PSYCHOCRACK a dit:
XXX XXX
les aventure naré par théophile sont hilarante.
XXX

j'ai commencé par le lire puis comme j'avais l'impression de retrouver une banalité blasée de mes trips avec rien de nouveau alors j'ai arrêté... C'est comme si je l'avais lu jusqu'à la fin. Ca ne m'empêche pas d'aller piocher encore des infos dans ce texte quand il faut...
 
Oui, à la limite on peut imaginer ceci provenir du 19me s...
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<copy Wikipedia>
Fidus, pseudonyme de Hugo Höppener, né le 8 octobre 1868 à Lübeck et mort le 23 février 1948 à Woltersdorf, est un peintre, illustrateur et écrivain allemand. Inspiré par le Jugendstil et le mouvement völkisch, il est élève de Karl Wilhelm Diefenbach et partisan de la Lebensreform

Pour une manifestation picturale en provenance des 19 / 20me s. on peut pourtant remarquer une initiative très New Age. On voit des hippies sains, en bonne santé en un idéal psycho absolument avant-gardiste... Les hommes portent très souvent les longs cheveux, sont bien bâtis et vigoureux... Pourtant cet art subit une mauvaise agréation du IIIme Reich. Par exemple en 1943 H Höppener réalise une peinture du furher alors que celui-ci la censurera. Mais l'artiste prendra sa revanche plus tard en peignant les portraits de Lénine et de Staline ah ah. Fidus a eu droit au vrai accomplissement du je-m'en-foutisme apolitique.

ici sur cette 2me image ça fait genre seventies...
si le Monde était honnête, le New Age aurait pris le relais en 1980

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vitamine C ?? Trip Sunshine ?? Mais non. Pourtant on rêve
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trop psychédélique, pas assez politique
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il devait bien y avoir des champignons hallucinogènes dans les environs...
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... mais à 1ère vue, je n'ai pourtant rien trouvé sur la drogue avec Fidus
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Hitler peint par un hippie de circonstance
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Si Hitler avait agréé le portrait, Fidus aurait été plus embêté après la guerre.
 
Dernière édition:
une cover Underground bien décadente des sixties pour tenir compagnie à Hitler. Oui c'est à ça que ça sert en fait... C'est clair?

pour tenir compagnie à Hitler ah ah...
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(il y a déjà deux covers de ce magazine quelque pages plus tôt)
 
Dernière édition:
Ehhhh mais je suis absolument fan de l'esthétique de Ooh! haha

Je trouve rien à ce sujet sur le net je dois pas avoir les bons mots clefs tu sais où je pourrais en apprendre plus?
Je dois avouer que la tete de NAZI gache un peu les autres images, tout gris là en plus .

Ça avait l'air sacrément lourd quand meme de se la mettre au Vin à l'Opium et pis de manger suffisamment de Hash pour décrire des démons danser au plafond ...

Dans leur style de dandy décadants haha

Comme le sujet me passionne, je me permet d'y ajouter mon grain de sel si ça ne te dérange pas (sinon tu peux bien sur me demander du suppr le message si tu considères que c du flood inutile )

Les_Paradis_artificiels / Le_Poème_du_haschisch

Le Hash :

Mais le lendemain ! le terrible lendemain ! tous les organes relâchés, fatigués, les nerfs détendus, les titillantes envies de pleurer, l’impossibilité de s’appliquer à un travail suivi, vous enseignent cruellement que vous avez joué un jeu défendu. La hideuse nature, dépouillée de son illumination de la veille, ressemble aux mélancoliques débris d’une fête. La volonté surtout est attaquée, de toutes les facultés la plus précieuse. On dit, et c’est presque vrai, que cette substance ne cause aucun mal physique, aucun mal grave, du moins. Mais peut-on affirmer qu’un homme incapable d’action, et propre seulement aux rêves, se porterait vraiment bien, quand même tous ses membres seraient en bon état ?

L'Opium :

Mais pourquoi, lui dira-t-on, ne pas vous être affranchi des horreurs de l’opium, soit en l’abandonnant, soit en diminuant les doses ? Il a fait de longs et douloureux efforts pour réduire la quantité ; mais ceux qui furent témoins de ces lamentables batailles, de ces agonies successives, furent les premiers à le supplier d’y renoncer.

Pourquoi n’avoir pas diminué la dose d’une goutte par jour, ou n’en avoir pas atténué la puissance par une addition d’eau ? Il a calculé qu’il lui aurait fallu plusieurs années pour obtenir par ce moyen une victoire incertaine. D’ailleurs tous les amateurs d’opium savent qu’avant de parvenir à un certain degré on peut toujours réduire la dose sans difficulté, et même avec plaisir, mais que, cette dose une fois dépassée, toute déduction cause des douleurs intenses. Mais pourquoi ne pas consentir à un abattement momentané, de quelques jours ? Il n’y a pas d’abattement ; ce n’est pas en cela que consiste la douleur.

La diminution de l’opium augmente, au contraire, la vitalité ; le pouls est meilleur ; la santé se perfectionne ; mais il en résulte une effroyable irritation de l’estomac, accompagnée de sueurs abondantes et d’une sensation de malaise général, qui naît du manque d’équilibre entre l’énergie physique et la santé de l’esprit. En effet, il est facile de comprendre que le corps, la partie terrestre de l’homme, que l’opium avait victorieusement pacifiée et réduite à une parfaite soumission, veuille reprendre ses droits, pendant que l’empire de l’esprit, qui jusqu’alors avait été uniquement favorisé, se trouve diminué d’autant.

C’est un équilibre rompu qui veut se rétablir, et ne peut plus se rétablir sans crise. Même en ne tenant pas compte de l’irritation de l’estomac et des transpirations excessives, il est facile de se figurer l’angoisse d’un homme nerveux, dont la vitalité serait régulièrement réveillée, et l’esprit inquiet et inactif. Dans cette terrible situation, le malade généralement considère le mal comme préférable à la guérison, et donne tête baissée dans sa destinée.


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La nonchalance jouissive et morbide des poppies...
 
Dernière édition par un modérateur:
Acacia a dit:
Ehhhh mais je suis absolument fan de l'esthétique de Ooh! haha Je trouve rien à ce sujet sur le net je dois pas avoir les bons mots clefs tu sais où je pourrais en apprendre plus?
XXX XXX XXX XXX XXX

oui le design caractéristique et intéressant est populaire (c'est sa première inspiration) avec une paillardise empruntée à cette phase facile de la Révolution où tout le monde est d'accord...

Les deux autres cover (klkes pages avant...) sont comme celle-ci sans afficher de saphisme pck tout est bon... Je n'ai pas encore trouvé de 4me cover.

Pour la question: on libérera les archives et les choses viendront un jour sur wikipedia & C° lorsque la polémique sera suffisamment lointaine pour lever certaines interdictions sur des questions sociologiques (et politiques). La cover Underground ci-dessus se situe klke part dans la Guerre Froide.

Donc pour le moment il y a encore black out.
reste à savoir si le tabou posé n'est que la coquille vide d'une ancienne consigne de censure ou si elle est vraiment active.
 
Dernière édition:
Schtroumpf à lunettes: "Je sais apprécier l'humour et l'ironie mais tu vas parfois trop loin.
Ce portrait d'hitler par un membre du NSDAP sous prétexte que c'est de l'art, etc, mêlé avec des "likes" sollicités est pour moi une provocation excessive envers certaines personnes sollicitées.".
 
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