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ChandlerBing a dit:Je vais plussoyer Schtroumpfette ( on perd pas les bonnes habitudes Voir la pièce jointe 8703 ) et je rajouterais même que l'anarchisme est une philosophie politico-économique qui de base considère l'homme comme ( très ) bon et c'est justement en ça qu'il est utopique. ( selon moi je précises )
Un sorte de modèle qui aurait pour but de faire en sorte que le bonheur ( et la liberté de la minorité ), ne soit pas un bien volé à la majorité Voir la pièce jointe 8706
C'est vraiment pas violent, si ?
Lee-O a dit:"L'idéal anarchiste" est un idéal hyper-individualiste qui se fout de l'organisation de la société, s'en lave les mains de façon inconsciente -- donc renie la politique, qui vise l'organisation de la société -- et finalement rejoint largement les positions des ultra-libéraux, qui souhaitent pareillement qu'il n'y ait pas d'Etat du tout face aux individus. Dans les deux cas, ce sont des positions irresponsables.
Lee-O a dit:Les idéologies fondées sur la proposition que l'Homme serait absolument bon (Rousseau et la suite) ou absolument mauvais (certaines idéologies de droite) sont artificielles et mènent à des idées fourvoyées.
SoK a dit:Absolument pas. L'organisation de la société est extrêmement importante, justement bien trop pour être laissée à l'Etat ou à toute autre institution faisant usage de la violence et de la coercition.
schtroumpfette a dit:Je plussoie SoK : [...] Mais de là à taxer d'irresponsabilité un idéal qui insiste au contraire sur la responsabilité individuelle de chacun - corollaire à la liberté de tous - tu y vas quand même fort, Lee-O. Quant au rapprochement que tu fais entre anarchisme et ultra-libéralisme, il est tout simplement fallacieux : tu omets de dire qu'un anarchiste ne se satisfera de sa liberté qu'à la condition que tous jouissent de la même. [...]
KétaMane a dit:Rousseau n'a jamais défendu l'idée que l'Homme serait absolument bon, au contraire, il défend l'idée que l'utopie ne peu rester qu'utopie (il rejoint là ton idée d'horizon qui est une ligne directrice inatteignable, un but fixé mais hors de porté) et que l'Homme connaitra toujours des conflits dû aux diverses façon de penser (impossible de savoir qui a raison si tenté soit-il qu'il y ait UNE façon de penser meilleure qu'une autre).
SoK a dit:Oh, bien sûr, loué soit l'Etat tout puissant qui nous a donné la vie, béni soit-il. D'ailleurs il n'est absolument pas constitué d'une caste de gens faisant jouer avant tout leur propres intérêts. Et d'ailleurs mettre des couleurs en invoquant des "réalités incontournables" va me donner raison.
La politique , ca serait le programme d'un parti; et l'approche de la politique, le système dans lequel se parti existe? fin je suis pas sur de comprendre la nuance que tu veux mettre en avant.Mais je ne pense pas que ce soit affaire de système politique mais d'approche de la politique. Une proposition politique célèbre du XXe siècle, qui en est comme une signature, c'est la conclusion des travaux de l'Allemand Carl Schmitt : "La base de la politique, c'est d'identifier son ennemi".
D'accord pour dire qu'il est difficile de se projeter dans le nouveau sur les fondements de l'ancien, mais attention, il y a 2 approches possibles : soit tu penses que l'avenir est tout de même (et a quasiment toujours été dans l'histoire connue) dans une continuité avec le présent (c'est mon cas), et alors on peut tout de même extrapoler un peu ; soit tu penses qu'un avenir humain peut être extrêmement différent de ce qui a précédé (c'est peut-être ton cas) et selon ce que j'ai observé, tu es plus dans la fiction que dans la réalité.
suite Qu'est-ce que la criticalité auto-organisée ? - Matière et Révolution en bas de pageLa théorie de l'auto-organisation critique est une théorie de la complexité
qui permet d'étudier les changements brutaux du comportement d'un système. Cette
théorie enseigne que certains systèmes, composés d'un nombre important
d'éléments en interaction dynamique, évoluent vers un état critique, sans
intervention extérieure et sans paramètre de contrôle. L'amplification d'une
petite fluctuation interne peut mener à un état critique et provoquer une
réaction en chaîne menant à une catastrophe (au sens de changement de
comportement d'un système).
Cette théorie est basée sur deux concepts clefs : l'auto organisation et la
criticalité. Le terme d'auto organisation désigne la capacité des éléments d'un
système à produire et maintenir une structure à l'échelle du système sans que
cette structure apparaisse au niveau des composantes (J.L. Deneubourg, 2002) et
sans qu'elle résulte de l'intervention d'un agent extérieur. Le préfixe auto
modifie le sens couramment accordé au terme d'organisation. L'auto organisation
est un processus d'organisation émergent (R-A. Thietart, 2000). Mais elle se
différencie de l'organisation en ce sens où l'organisation émergeante ne
provient pas de forces extérieures (même si le système reste ouvert sur son
environnement) mais de l'interaction de ses éléments. Si on applique ce concept
à l'étude des sociétés, cela signifie qu'en plus du principe régulateur, il n'y
a ni leader, ni centre organisateur, ni programmation au niveau individuel d'un
projet global. Ces phénomènes d'auto organisation s'observent par exemple aussi
bien dans les sociétés animales (organisation de fourmilière, de vols d'oiseaux)
que dans les sociétés humaines (applaudissement, panique collective, intention
de vote) ou les systèmes géographiques (les réseaux urbains). Dans les groupes
humains par exemple, et plus particulièrement dans le cas de l'émergence de la
propagation de rumeur ou de panique dans les foules (D. Provitolo, 2007), l'auto
organisation n'est pas le fruit d'une intention prédéterminée. Des agents ou des
entités en interaction, sans but commun préalablement défini, vont créer, sans
le savoir et par imitation, une forme particulière d'organisation. Ce qui
caractérise donc les systèmes auto organisés c'est l'émergence et le maintien
d'un ordre global sans qu'il y ait un chef d'orchestre. Cette auto organisation
signifie que l'on ne peut observer les mêmes propriétés aux niveaux micro et
macroscopiques
"Puisqu'on a toujours fait comme ça, c'est que c'est la seule et unique manière de faire, et que jamais il n'y en aura d'autre. Point final", c'est un argument tout de même très conservateur, pour ne pas dire rétrograde. D'autant que ce n'est pas tout à fait exact : des sociétés humaines qui fonctionnent de manière autonome et/ou autogérée, cela existe. L'exemple le plus criant est bien sûr Christiania, au Danemark, qui s'est auto-proclamée "ville libre" en 1971, et fonctionne encore ainsi aujourd'hui. Et on ne parle pas d'une petite dizaine mais d'un bon millier de "doux dingues" qui vivent ainsi depuis plus de quarante ans. Alors okay, on est loin des 7 milliards d'humains qu'il y a sur la planète...Mais dans le fond, faut-il absolument inclure tout ce monde dans un seul et même système globalisé, quand c'est justement ce caractère globalisé qui rend le système actuel tellement inhumain? Le pari que font les anarchistes de tous poils, c'est de tourner le dos à cette ambition de vouloir trouver LE système optimal qui conviendra à tous, puisque de toute façon quel que soit le système il fera toujours un certain nombre de mécontents ; pour former sur base volontaire et participative de plus petites communautés humaines auxquelles chacun est libre de s'associer ou non.Cette réalité incontournable qu'il faut une force pour assurer un droit est tout de même une vérité de base énoncée depuis des millénaires. Si tu la contestes, il va falloir beaucoup plus de 3 lignes un peu trop satisfaites d'elles-mêmes pour faire avancer ta cause.
(...)
Penser qu'une société humaine peut actuellement fonctionner sans coercition est objectivement un rêve de gentil dingue ; déjà à 10 qui essayent de s'organiser dans le consensus sans hiérarchie, ça commence à se chamailler sérieusement, alors tu penses, à 65 millions ou 7 milliards !!...