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Changer le monde ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion hatsu
  • Date de début Date de début
ambulance a dit:
C'est bien sur de l'égoisme mais pas de l'egocentrisme : je ne suis pas le centre du monde mais je suis le centre de mon monde, et ce monde là est pourmoi celui qui existe le plus, qui concentre une énorme partie de ma réalité.
Voilà, ça résume exactement ma façon de voir les choses.
Bien sûr que je voudrais voir "changer le monde". Mais je ne crois pas que ce soit à ma portée (je ne saurais même pas par où commencer : entre les banques, les multinationales, la corruption, les partis fascisant, les mentalités réac', les religieux intégristes, les réflexes consuméristes et l'effet de serre, avouez que y a du boulot!) et en toute honnêteté je n'ai pas l'âme d'un martyr, d'une mère Théresa, ou d'un Don Quichotte ; aucune envie de consacrer ma vie entière à une lutte acharnée dans laquelle je me ferais vite fait broyer les os – c'est l'histoire bien connue du pot de terre contre le pot de fer. Très peu pour moi.
Ce qui est à ma portée, par contre, c'est de changer mon monde, de faire en sorte de mener une vie en adéquation avec mes idées et mes principes. Aiguiser mon regard sur la marche du monde pour apprendre à m'émanciper du système et de ses contraintes et résister à la tentation consumériste (fabriquer plutôt qu'acheter, réparer plutôt que jeter, recourir au troc plutôt qu'à l'argent, donner plutôt que vendre, privilégier le commerce équitable, l'agriculture durable et l'alimentation locale). Rester ouverte à l'autre et attentive à l'humain ; ne pas accorder trop d'importance aux choses futiles et matérielles. Ne pas tomber le panneau des politiciens qui disent savoir comment sortir de la crise alors que leur horizon ne va pas au-delà des prochaines élections ; et plus généralement se méfier de toute personne affirmant détenir LA solution pour un monde meilleur.

Mon avis est que cette civilisation malade de son capitalisme finira bien un jour d'agoniser ; et que de ses cendres pourra émerger quelque chose de plus humain, qui sait...?

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Vu l'an dernier sur une place indignée à Bruxelles :
"Mon optimisme est basé sur la certitude que cette civilisation va s'effondrer ; mon pessimisme sur tout ce qu'elle fait pour nous entraîner dans sa chute"

Personnellement, je n'ai aucune intention de sombrer avec elle.
 
Brassens à nouveau :

"C'était l'oncle Martin, c'était l'oncle Gaston,
L'un aimait les Tommi's, l'autre aimait les Teutons.
Chacun, pour ses amis, tous les deux ils sont morts.
Moi, qui n'aimais personne, eh bien! je vis encore."

Et puis, c'est encore un peu pareil : un jour le capitalisme s'effondrera, car tout finit par s'effondrer, par une quelconque révolution. Des gens mourront et meurent déjà pour cela. Puis un nouveau système arrivera. On l'aimera, on ne l'aimera pas, mais finalement ce sera toujours le même soleil sur notre tête, les mêmes vagues dans l'océan, et puis quelques siècles après, quelques désirs après, une autre idée apparaîtra, et ainsi de suite...

Voici pourquoi je suis égoiste : je pense à me changer moi, sans changer ce monde.
Voici pourquoi je ne suis pas égocentrique : je ne mets pas toute ma force (car comme disait Brel, on a tous une force extraordinaire) à changer un univers selon mes idées, qui entraîneront dans tous les cas leur lot de bonheurs (peut-être) et de malheurs - à coup sur.
 
Mon avis est que cette civilisation malade de son capitalisme finira bien un jour d'agoniser ; et que de ses cendres pourra émerger quelque chose de plus humain, qui sait...?

Oui, je partage cette pensée. Peut-être que l'Après sera pire, peut-être sera-t-il meilleur, il nous faudra nous en saisir en tout cas, tout du moins essayer. Est-ce qu'on aura la solidarité pour le faire lorsque tout s'écroulera ? Je l'espère.

Pour le reste, je suis en partie d'accord, même si je dois avoir un côté Don Quichotte bas de gamme quelque part en moi qui me pousse parfois à discourir un peu vainement sur les manières et les pistes qui pourraient nous permettre de faire un monde meilleur. J'ai la certitude qu'on améliorera pas celui-là, l'espoir, encore une fois, réside dans celui qui viendra. Quand au travail qu'il me reste à accomplir pour me changer moi-même, il est plus que conséquent.

"Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde: je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres: ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas; il les touche et ne les sent point; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie." (Tocqueville)

C'est là que l'égoïsme doit trouver une limite, à mon sens. Après, le juste milieu entre "idéaliste à moitié fou dangereux" et "égoïste à moitié nihiliste" est ardu. Parfois, je me dis "et putain de merde pourquoi tu te prends la tête avec ce genre de trucs sérieusement ? t'y changeras rien, continuer à essayer d'étudier ça te donnera pas un job qui te plaît et une vie tranquille, va bosser dans la pub tu devrais pouvoir t'en tirer et puis faut bien vivre, à défaut de voir le monde changer tu seras peut-être plus heureux. A l'échelle de la planète ce sera la même chose".

Le souci avec les textes, les analyses comme on peut en faire quelques esquisses sur ce topic, c'est qu'ils ont un côté "fini" qui ne l'est pas. Ecrire une phrase, un paragraphe, c'est un peu figer la pensée à un moment T, je n'arrive jamais à nuancer comme je le voudrait, à préciser certains points, limite il faudrait écrire des pages et des pages, ça me prends le chou. L'autre possibilité est -dans mon cas- la musique, où je peux dire les mêmes choses, mais sans cette "réalité figée" des mots (que je n'arrive pas suffisamment à dompter pour que le résultat me satisfasse). Ma vérité, (ma perception de la Vérité, où ma situation sur le chemin que j'ai emprunté et dont je pense qu'il peut tendre à s'en rapprocher dans une certaine mesure) est alors exprimée (ce qui me tiens à coeur, on peut pas tout refouler) sans rien imposer, puisque relativisée par la perception de ceux qui l'écoutent qui peuvent y projeter leurs propres espoirs, leur propre cheminement, etc... L'Art (un bien grand mot, certes) comme vecteur de changement et surtout comme manière de se chercher soi-même tout en "changeant le monde", à son échelle, par la beauté, est aussi une piste. Puisque plus éloigné de la rationnalité qui nous a conduit où nous sommes, dénué de tout idéalisme politique forcené pouvant mener au pire, n'étant pas plus que ce qu'il est sans être non plus que du vent. Hum, je suis en train de m'égarer un peu.

La difficulté au final, c'est de se situer par rapport à tout ça. C'est sans doute là que j'ai encore beaucoup à faire.

EDIT :
Et puis, c'est encore un peu pareil : un jour le capitalisme s'effondrera, car tout finit par s'effondrer, par une quelconque révolution. Des gens mourront et meurent déjà pour cela. Puis un nouveau système arrivera. On l'aimera, on ne l'aimera pas, mais finalement ce sera toujours le même soleil sur notre tête, les mêmes vagues dans l'océan, et puis quelques siècles après, quelques désirs après, une autre idée apparaîtra, et ainsi de suite...

C'est marrant, je suis à la fois d'accord et pas d'accord avec tes posts.. Là, le soleil, les vagues, les siècles, ça me parle. L'été, quand je regarde les étoiles, j'ai ce même sentiment. Cela relativise beaucoup de choses. Certaines se sont éteintes il y a des millions d'années mais sont tellement éloignées que leur lumière nous arrive encore aujourd'hui. L'immensité et la beauté de l'Univers me fascinent et rendent absurdes la simple expression "changer le monde". Pourtant, j'y reviens. Quelque part, je dois être un peu schizophrène
 
Changer le monde, qui peut le faire ? Qui l'a fait déjà ?
L'histoire a créé des personnages historiques qui semblent l'avoir fait, mais en négligent les faits et la réalitée. Un homme seul ne fait rien. Un grand homme historique suit une vague événementiel et s'en sert, puis se l'attribut, ensuite l'histoire valide le tout. Donc ne cherchons pas de "sauveur" ... il est répartit en chacun de nous.

Alors oui, La meilleure chose à changer c'est nous-mêmes et la perception que l'on a de notre monde. Comprendre qu'il y a malheureusement le monde de l'homme et le monde réel. Le monde de l'homme s'épanouit dans beaucoup trop d'illusions. Le monde réel lui, nous porte, nous nourris et finalement nous recycle, ça c'est du concret et l'homme n'y change rien.
Le changement se fera de grès ou de force et le monde de l'homme s'harmonisera au monde réel, il en dépend de la survie de l'espèce.
Le monde de l'homme peut facilement s'écrouler, le monde réel n'en restera pas moins bien présent. C'est entre ces deux visions du monde que l'on doit savoir se situer et agir pour un changement vers un équilibre.
 
C'est sûr que la quête et la construction d'un monde meilleur ce serait absolument fantastique !
Mais quand regarde dehors et que je vois tout ce qui me fait "mal" aux yeux, à mon empathie. J'en finis par me dire qu'on a beau être embarqué sur la même planète, on est définitivement pas du même monde.

Merci à beaucoup dans ce thread pour leur réaction qui me redonne du goût dans l'humain au sens large.
 
Voici ce qui fait que parfois l'on peut être d'accord avec moi sans l'être vraiment, comme le disait quelqu'un au dessus.

Parce que c'est précisément cette idée : "C'est sûr que la quête et la construction d'un monde meilleur ce serait absolument fantastique !" qui me froisse un peu. Ce que je trouve absolument fantastique, c'est le gnothi seauto. En tout cas, plus que fabriquer un monde à force de sacrifices, et qui n'entraînera que d'autres sacrifices. Les choses changent lorsqu'on se change, mais l'on ne peut changer personne soi-même.

Enfin ! Je me répète.
 
ambulance a dit:
Voici ce qui fait que parfois l'on peut être d'accord avec moi sans l'être vraiment, comme le disait quelqu'un au dessus.

Parce que c'est précisément cette idée : "C'est sûr que la quête et la construction d'un monde meilleur ce serait absolument fantastique !" qui me froisse un peu. Ce que je trouve absolument fantastique, c'est le gnothi seauto. En tout cas, plus que fabriquer un monde à force de sacrifices, et qui n'entraînera que d'autres sacrifices. Les choses changent lorsqu'on se change, mais l'on ne peut changer personne soi-même.

Enfin ! Je me répète.

Je suis d'accord avec toi, ce que j'ai voulu dire par quête et construction d'un monde meilleur: C'est de notre monde intérieur, je me rend compte que ce n'était pas très clair (je ne suis pas encore bien habitué à discuter sur un forum et à exprimer totalement mes pensées).
Et je plussois à l'idée que: change toi et les choses changeront.
 
Djox a dit:
Ouai, et comme l'a dit Gandhi, "Sois le changement que tu veux voir dans le monde." .
Gandhi, est un excellent exemple d'une personne qui a propagé son idéologie et provoqué la mort de millier de personne ... Je ne pense pas qu'on puisse s'en servir comme exemple de la réussite du changement, mais bon je ne le juge pas sur sa citation, mais ses résultats qui sont humaines catastrophiques et pourquoi, parce qu'il a voulu modeler le monde à son ambition.
 
cedJohns a dit:
parce qu'il a voulu modeler le monde à son ambition.

Tu peux expliquer s'il-te-plaît ? En fait j'ai du mal à voir de quoi tu parles (mais je manque terriblement de culture générale)
 
J'arrive en retard de 20 posts, mais je répond quand même. Ça sert a rien de pester sur les autres, change toi personnellement, c'est la seule manière viable de changer le monde. J'ai tendance a croire que plus une personne trouve les autres stupides par X ou Y comportements, et qu'elle se plaint, plus cette personne est mal intérieurement et cherche des causes extérieures a sa détresse psychologique personnelle.

Tu parles d'un monde qui tourne pas rond, de bobos et d'égoïstes, et ba je vais te dire déjà arrête la dope et on en reparle! Tu verra plus les choses de cet angle, peut être que tu sera toujours critique, mais tu pourra avoir de l'empathie, et te dire que finalement tu vois juste les comportements inconscients des autres, mais que toi aussi tu as ton lot de comportements inconscients. Et le bobo et l'égoïste te paraitra plus si étranger! Observe attentivement que l'intensité de ton regard critique envers autrui change celons ce que t'as gobbé dans les dernières semaines.

Ça peut paraître un peu hardu que je te dise ça comme ça, mais je préciserai que je me sent visé le premier par mes paroles! Donc ne le prend pas mal surtout! Des bibis-jord' ;-)

EDIT: Arf j'arrive comme un cheveux sur la soupe en fait, je répète^^ Bref je suis 100% d'ac avec le Perché :-)

Et gandhi c'étais un sociopathe masochiste c'est bien connu :-D
 
Il faut changer le monde en créant des grosses prisons pour mettre tous les cons dedans et ils feraient 70h de travail forcé dedans.
Et je serais le chef de la terre et je passerais mes journées a jouer a mortal kombat en fumant des pets.
 
...et à se branler.

EDIT de bij': Et a se branler sur mortal combat en fumant des pets. C'est ça que tu voulais insinuer?)

Edit SF : Bien sur se branler sur Mortel combat c'est... Mortel !
 
J'ai pas tout lu (juste les premiers posts)
Ok, il faut pouvoir penser à se transformer nous-même, à nous rendre compte qu'on a internalisé les dérives de notre société.

MAIS. le changement deviendra réellement agréable, synergique, si la société change avec nous, dans un élan commun - tout du moins notre société, celle à laquelle nous avons accés, l'ensemble des personnes avec qui nous avons un liens direct - mais aussi indirect via le système politique et productif.

C'est pour celà que je ne peux pas concevoir le changement personel sans qu'il fasse partie d'un mécanisme à plus grande échelle

N'oubliez pas que la politique - au sens large, pas la politique de l'Etat, des parti politiques formalisés - c'est le concept qui rassemble tout les mécanisme de prises de décisions. Que sans vous, sans votre politique, les décisions seront quand meme prise, de manière autoritaire ou tout du moins dans la continuité de ce qui se fait maintenant (c'est à dire, nous entrainant dans la merde). Pour être cohérent, il intégrer la politique d'une manière ou d'une autre à notre idéal de société.

N'oubliez pas que les acquis - luxueux et moins luxueux - ne sont pas des acquis, il faut lutter en permanence contre leur erosion. L'Espagne a croulé plus vite que son ombre (45-55% de chomage chez les jeunes); les nécésités basiques entraine un changement forcé, de par l'instinct de survie de l'homme. Mais est-il necessaire d'attendre d'être dans la merde jusqu'au cou pour se bouger? (apparament oui un peu ... )

J'ai developpé ces pistes dans ce topic : http://www.psychonaut.com/salon-ann...-du-capitalisme-ceci-nest-pas-une-utopie.html

Depuis, pas mal de choses ont encore évolué, et je ferais une actualisation (sans doute en novembre, quand j'aurai fini mon projet final d'unif, portant précisemment sur la coopérative intégrale a Valence).

Je voudrais préciser qu'ici à Valencia, un ensemble de gens commencent à vivre "ensemble", dans une communauté soudée et solidaire. Et que ce changement accompagne chacun dans sa propre transformation personelle. Et que de par ses racines saines et naturelles (la confiance, l'amour) il n'est pas nécessaire d'être capable de conceptualiser l'ensemble du procesus, d'être capable d'exprimer l'ensemble de la critique contre la société, pour pouvoir en profiter et faire partie de cette transition!

N'oubliez pas que les idées individuelles n'existent que pour vous, mais que les idées partagées se mettent à vivre comme véritable moteur de changement (surtout si elles sont dirigée vers l'action, et donc aussi vers le modèle productif). Seul, on ne peut effictivement pas faire grand chose.

N'oubliez pas que le changement est immanent et imprevisible, et qu'il faut l'accepter comme tel (mais que la direction qu'on lui donne dépend des organes de décisions, formelles ou informelles; ce n'est pas "aléatoire" pour autant). On se moquait quand je soulignais l'importance du mouvement des Indignés, de l'Espoir qu'ils créent - il fallait y croire. "ils ne change rien concretement! Ils sont juste la sur la place a faire du bruit! "
Maintenant, ses graines germes, et des milliers d'initiatives surgissent en Espagne (et j'ai l'espoir qu'elles forment un tout synergique)! Parce que c'est par le coeur qu'a pu surgir la force. J'avais les larmes aux yeux sur la place 15M; en une semaine, une mini société ephémère basée sur le partage, sans utiliser l'Euro, a pu se constituer; les repas était distribué gratuitement, sur base de l'apport de chacun. Qui aurait cru ca possible, si vite, si instinctivement?

Soyez attentif aux opportunités, aux initiatives pour changer les choses; et si vous vous sentez prés, lancez qqchose avec tous les contacts suceptible d'initier ce mouvement (une foi en route, plus trop besoin d'un attirail d'arguments. Le simple de voir que c'est possible, que l'anticapitalisme ce n'est jamais qu'un retour a des relations agréable, a une harmonie et une simplicité salvatrice, est suffisant pour que les gens nous appuient. Mais la transition est longue et il faut rester a tout moment pragmatique, pour ne pas oublier que c'est un travail d'au moins une génération, la notre!)

J'ai fait très court. Je repasserai...
 
light-my-fire a dit:
Il faut changer le monde en créant des grosses prisons pour mettre tous les cons dedans et ils feraient 70h de travail forcé dedans.
Et je serais le chef de la terre et je passerais mes journées a jouer a mortal kombat en fumant des pets.


Et à manger des tacos. Jamais oublier les tacos.
 
Le simple de voir que c'est possible, que l'anticapitalisme ce n'est jamais qu'un retour a des relations agréable, a une harmonie et une simplicité salvatrice,

Tu as de très belles idées quetzal, mais j'ai une question pour toi. Si un jour ta vie est en jeu et il faut que tu te rende en hélicoptère dans l'hôpital le plus proche pour pas claquer violemment, va tu rester avec ta communauté de hippie a fumer des oinjes? (ton humoristique hein)

Faire "contre" le mouvement tout en faisant "avec", c'est brasser du vent selon moi.
 
L'helicoptère appartient au capitalisme, est un bien exclusif du sytème actuel? Je comprend pas. Tu veux dire qu'on a pas les moyens pour avoir un helicoptère? Ou qu'on y a pas droit aux soins de santé, parce qu'on veut faire tourner les choses autrement? On est pas des bons travailleurs, on ne participe pas à l'effort national pour financer l'helicoptère? C'est sur que les 50% de jeune sans opportunité et sans travail, ils participent! haha


Bha oui, pour commencer, après un an, on en est plutot a se soucier de pouvoir manger a notre faim (oui, ca devient une priorité, et non le capitalisme ne nous garanti pas de sécurité sur ce point a long terme; et les grandes famines sont généralement liées a des guerres et des situation politique plus qu'à l'avancement des technologies agricoles ou les aléas climatiques).
Mais en parralèle à l'agriculture, d'autres moyens de productions sont recyclés ou créé pour tourner plus en harmonie avec l'ensemble de la société (et non pas polarisé autour de la productivit退€€€€€).

ce qu'on propose, c'est juste une autre manière de s'organiser. pas un rejet de la technologie.

Je sais que tu rigole, mais il faudrait arreter de clasher le stereotype pejoratif du hippie. Je veux dire, vous etes qui pour critiquer un ensemble de gens rejeté du système de force, qui cherchent a s'en sortir sans tuer les autres, de manière autonome
 
Quetzal a dit:
Je sais que tu rigole, mais il faudrait arreter de clasher le stereotype pejoratif du hippie. Je veux dire, vous etes qui pour critiquer un ensemble de gens rejeté du système de force, qui cherchent a s'en sortir sans tuer les autres, de manière autonome

J'en ai rêvé, plus jeune, avec de amis, mais le temps a fait que nos chemins se sont divisés avant qu'il ne se passe quoi que se soit, c'est toujours une idée séduisante, je trouve, mais finalement je fais différemment.

J'ai donc créé ma communauté a moi tout seul, un peu comme Renaud et sa bande de jeunes^^, et puis j'ai croisé ma femme qui a voulu rentré dans ma communauté, et on est bien. Comme on a voulu perpétrer la communauté on a eu des enfants, ça va ils sont cools ils relèveront le flambeau.

Et comme il faut bien manger, bin j'ai monté ma boite, dans les énergies propres, car je suis un peu inquiet pour la planète, avec des règles qui collent à mes principes, en gros j'ai créé une deuxième communauté qui permet de faire vivre la première tout en respectant mon étique, et puis j'ai croisé un type super qui a voulu partager l'aventure, du coup on est deux associés, et comme on a voulu étendre la bonne parole, bin on embauché des jeunes cools, ça va , ça se passe nickel, le matin je vais bosser sans trainer des pieds et c'est bien.

La façon dont les autres s'organisent me ferait chier si j'en étais esclave, mais il se trouve que je vis en parallèle aux autres, dans mon propre système sans rejeter ceux qui s'y intéresseraient, mon monde meilleur je me le suis fait, changer les autres c'est pas mon objectif, j'y crois pas vraiement, et j'ai pas envie de m'épuiser. S’épuiser c'est perdre sa force physique et morale, le meilleur moyen de mal vivre, et moi je veux vivre bien, donc je ne m'occupe pas d'eux, ne juge personne, même si des fois certains ne se gênent pas pour me juger, c'est pas grave, ils ne sont pas du même monde, ils ne sont surement pas méchants, simplement qu'ils ne comprennent pas, qu'ils ont peur ou qu'ils me reprochent ce que eux n'osent pas s'autoriser.


La seule chose qui m'attriste dans la société des gens "normaux", c'est qu'ils sont entrain de s’asphyxier en bousillant la planète, et que cette part matérielle qu'ils ne respectent pas, je suis bien obligé de la partager. J’espère pas changer la société, j’espère juste qu'un jour la nature se fera entendre et que l'homme se souciera d'elle.
 
Quetzal a dit:
J'ai pas tout lu (juste les premiers posts)
Ok, il faut pouvoir penser à se transformer nous-même, à nous rendre compte qu'on a internalisé les dérives de notre société.

MAIS. le changement deviendra réellement agréable, synergique, si la société change avec nous, dans un élan commun - tout du moins notre société, celle à laquelle nous avons accés, l'ensemble des personnes avec qui nous avons un liens direct - mais aussi indirect via le système politique et productif.

C'est pour celà que je ne peux pas concevoir le changement personel sans qu'il fasse partie d'un mécanisme à plus grande échelle

N'oubliez pas que la politique - au sens large, pas la politique de l'Etat, des parti politiques formalisés - c'est le concept qui rassemble tout les mécanisme de prises de décisions. Que sans vous, sans votre politique, les décisions seront quand meme prise, de manière autoritaire ou tout du moins dans la continuité de ce qui se fait maintenant (c'est à dire, nous entrainant dans la merde). Pour être cohérent, il intégrer la politique d'une manière ou d'une autre à notre idéal de société.

N'oubliez pas que les acquis - luxueux et moins luxueux - ne sont pas des acquis, il faut lutter en permanence contre leur erosion. L'Espagne a croulé plus vite que son ombre (45-55% de chomage chez les jeunes); les nécésités basiques entraine un changement forcé, de par l'instinct de survie de l'homme. Mais est-il necessaire d'attendre d'être dans la merde jusqu'au cou pour se bouger? (apparament oui un peu ... )

J'ai developpé ces pistes dans ce topic : http://www.psychonaut.com/salon-ann...-du-capitalisme-ceci-nest-pas-une-utopie.html

Depuis, pas mal de choses ont encore évolué, et je ferais une actualisation (sans doute en novembre, quand j'aurai fini mon projet final d'unif, portant précisemment sur la coopérative intégrale a Valence).

Je voudrais préciser qu'ici à Valencia, un ensemble de gens commencent à vivre "ensemble", dans une communauté soudée et solidaire. Et que ce changement accompagne chacun dans sa propre transformation personelle. Et que de par ses racines saines et naturelles (la confiance, l'amour) il n'est pas nécessaire d'être capable de conceptualiser l'ensemble du procesus, d'être capable d'exprimer l'ensemble de la critique contre la société, pour pouvoir en profiter et faire partie de cette transition!

N'oubliez pas que les idées individuelles n'existent que pour vous, mais que les idées partagées se mettent à vivre comme véritable moteur de changement (surtout si elles sont dirigée vers l'action, et donc aussi vers le modèle productif). Seul, on ne peut effictivement pas faire grand chose.

N'oubliez pas que le changement est immanent et imprevisible, et qu'il faut l'accepter comme tel (mais que la direction qu'on lui donne dépend des organes de décisions, formelles ou informelles; ce n'est pas "aléatoire" pour autant). On se moquait quand je soulignais l'importance du mouvement des Indignés, de l'Espoir qu'ils créent - il fallait y croire. "ils ne change rien concretement! Ils sont juste la sur la place a faire du bruit! "
Maintenant, ses graines germes, et des milliers d'initiatives surgissent en Espagne (et j'ai l'espoir qu'elles forment un tout synergique)! Parce que c'est par le coeur qu'a pu surgir la force. J'avais les larmes aux yeux sur la place 15M; en une semaine, une mini société ephémère basée sur le partage, sans utiliser l'Euro, a pu se constituer; les repas était distribué gratuitement, sur base de l'apport de chacun. Qui aurait cru ca possible, si vite, si instinctivement?

Soyez attentif aux opportunités, aux initiatives pour changer les choses; et si vous vous sentez prés, lancez qqchose avec tous les contacts suceptible d'initier ce mouvement (une foi en route, plus trop besoin d'un attirail d'arguments. Le simple de voir que c'est possible, que l'anticapitalisme ce n'est jamais qu'un retour a des relations agréable, a une harmonie et une simplicité salvatrice, est suffisant pour que les gens nous appuient. Mais la transition est longue et il faut rester a tout moment pragmatique, pour ne pas oublier que c'est un travail d'au moins une génération, la notre!)

J'ai fait très court. Je repasserai...
Quetzal,

je n'oublie rien de tout ce que tu rappelles ou tu suggères.

Seulement, je ne suis pas vraiment d'accord avec toi. Et ce pour plusieurs points.

Tu dis :

"C'est pour celà que je ne peux pas concevoir le changement personel sans qu'il fasse partie d'un mécanisme à plus grande échelle"

Je sais que tu sais et que tu n'oublies pas le poids de cette tâche : se changer soi-même.
Je comprends ton avis, mais je ne partage pas. Il me semble en effet bien prétentieux (je ne m'attaque pas à toi, hein <3) et vaniteux de tenter de changer les choses à grande échelle.

On ne fait que transformer ce que l'on veut changer. La transformation s'opère selon des intérêts personnels, ou bien plus larges et plus étendus. Mais tant qu'on ne se connaît pas vraiment (y arrive-t'on un jour ?), tant qu'on ne rejette pas essentiellement ce qu'on était pour être ce qu'on est, alors que peut-on espérer pour les autres ?
N'est pas vaniteux de dicter à autrui quel doit être son bonheur, quelles doivent être ses jouissances, alors qu'on n'est pas même certain des nôtres ?

La liberté, c'est - entre autre chose bien sur - de faire soi-même ses choix. Je ne veux en aucun cas que quelqu'un d'autre me disent comment être heureux. Comment pour sauver les autres et la société (c'est à dire comment libérer Carmona, comment conquérir l'Italie, comment sortir du capitalisme...) je dois donner ma personne. Comment pour la grande cause, le grand soir, la révolution, je dois aller me battre avec les bataillons rangés par deux.

Mourir pour les idées...d'accord, mais de mort lente.

C'est un peu ça.

Tu dis :

"N'oubliez pas que les idées individuelles n'existent que pour vous"

En effet ! c'est vrai. Mais qu'est ce qui existe vraiment pour moi en dehors de moi ? Bien entendu, il y a des gens autour, il y a un monde, des mers, des nuages et de la neige... Mais qu'on se batte ensemble ou qu'on ne se batte pas ensemble, qu'on fasse la révolution ou qu'on l'ignore, à la fin, ne se retrouve-t'on pas seul ?

Tu dis :

"Seul, on ne peut effictivement pas faire grand chose."

Si chacun, seul, se révolutionne soi-même, s'ouvre à ce qui n'est pas prouvé, respire beaucoup d'air, alors je pense que les choses avanceront dans ce que l'on pourrait éventuellement appeller le "bon" sens. Je ne pense pas que la masse a plus de pouvoir. Je pense qu'il y a toujours des dominants et des dominés, et les injustices qu'on veut écraser ne feront que laisser place à de nouvelles injustices...

Bien entendu que sur le moment vous (mettez ce que vous voulez dans ce "vous") pensez bien faire. "Mort au tyran !" "Vive la République !"... Tant de bonnes idées. Tant de morts, tant de sang... Et les gens sont encore les mêmes.

Tu dis :

"N'oubliez pas que le changement est immanent et imprevisible, et qu'il faut l'accepter comme tel (mais que la direction qu'on lui donne dépend des organes de décisions, formelles ou informelles; ce n'est pas "aléatoire" pour autant). On se moquait quand je soulignais l'importance du mouvement des Indignés, de l'Espoir qu'ils créent - il fallait y croire."

Voilà ce qui me fait peur - relativement - avec tout cela. Ton système est le bon. Votre changement va arriver, et finalement il faudra s'y plier ou bien se briser contre. Et moi, qui ne demande rien à personne ? Qui n'est pas rebelle à toute société, mais qui la regarde sans vraiment y prendre place, ou puis-je aller ? Y a t'il un endroit pour ceux qui n'ont pas de camps ?

On m'attend donc je dois abréger ici. Mais je continuerais avec plaisir la discussion.

Peace :)
 
Quetzal a dit:
L'helicoptère appartient au capitalisme, est un bien exclusif du sytème actuel? Je comprend pas. Tu veux dire qu'on a pas les moyens pour avoir un helicoptère? Ou qu'on y a pas droit aux soins de santé, parce qu'on veut faire tourner les choses autrement? On est pas des bons travailleurs, on ne participe pas à l'effort national pour financer l'helicoptère? C'est sur que les 50% de jeune sans opportunité et sans travail, ils participent! haha

Désolé je me suis mal exprimé, et en plus je casse du sucre gratos sur ces pauvres hippies héhé. Nan en fait ce que je déplore c'est que tu rejette le capitalisme, ce mode de fonctionnement a eut des bons comme des mauvais cotés, et vouloir s'y opposer radicalement ça me paraît juste pas réalisable. Mais apparemment j'avais mal compris ton raisonnement puisque tu ne rejette pas la technologie. Cela dit si ta solution pour tous nous sauver c'est de faire pousser des tomates dans son jardin en petites communautés, je te répond que c'est de moins en moins réaliste à l'heure actuelle ou la population augmente et augmente. Peut être que pour toi c'est possible, mais va dire ça a un type qu'habite a Taiwan... La production de masse, je sais pas si on peut y couper. On peut surement faire ça moins salement, et pas que pour le fric, etc etc...
 
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