Stylo 2.0
Holofractale de l'hypervérité
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J'ai bien aimé le royaume des chats, surtout l'aspect 'immersion', comme dans Chihiro, ou l'histoire sans fin. Et les chats sont complètement lunatiques, comme dans la réalité !
Je viens de regarder Avalon hier. Ce film japonais tourné en Pologne pour tout un tas de raison financières et pratiques. Une image que j'ai beaucoup aimé parce que la photographie est hyper bien :
En amont, le scénario est japonais, en aval, la post-prod est japonaise (effets spéciaux, montage, musique), mais entre les deux tout est polonais : le casting, les acteurs, le tournage, etc.
J'ai trouvé le début du film perturbant, vu sa lenteur et son propos radicalement différent. Et puis, je me suis laissé bercé par cette narration en forme de bande dessinée. En effet, c'est lent mais c'est hyper bien filmé, et je dirais surtout, hyper bien photographié. Des clairs obscurs très cool, des cadrages qui ont du sens, avec cette douce impression d'être tombé sur un film cyber-punk d'europe de l'est, on dirait du Enki Bilal mis en film. Je rajoute que le film m'a fait pensé à un certain cinéma russe en noir et blanc que j'avais pu voir sur TPS par moment. Un cinéma où on prend le temps de dessiner l'image, où la caméra est un être silencieux qui suit les personnages sans les juger, un cinéma où on s'est posé les grandes questions avant de faire les choses.
L'aspect japonais du film que j'ai le moins kiffé, c'est la musique très Final Fantasy. Je considère que la rencontre entre les Japonais et l'orchestre symphonique n'est pas un évènement heureux. Un ami à moi m'a dit que l'orchestre est employé comme un synthétiseur, c'est vrai et c'est pas mon kif. Lors de la scène très belle de l'orchestre qui joue dans une salle de concert, tout est magnifique, mais MON DIEU on n'entend pas la soliste ! Qu'est-ce que c'est que ce mixage !
Bref c'était mon coup de gueule.
Le plus important après l'image et la musique, c'est bien sûr l'histoire, qui sert moins à raconter quelque chose de concret qu'à dessiner un univers et à nous faire réfléchir dessus. Ce deuxième objectif est très bien atteint. L'histoire est hyper simple : des marginaux jouent à un jeu de réalité virtuelle très prenant, mais qui a fabriqué ce jeu ? Quel est ce niveau secret ? Pourquoi certains restent-ils scotchés et sont bloqués dans le jeu ? Etc. Le film entier pose des questions, et il prend le temps de les poser. L'auteur du film est aussi celui de Ghost in the Shell, on le sent et on en profite. (on aurait bien aimé avoir la doubleuse de Sigourney Weaver comme dans GITS d'ailleurs).
Bref regardez ce film.
edit : Une image de plus pour montrer le genre de cadrage et de lumière que j'ai aimé.
Je viens de regarder Avalon hier. Ce film japonais tourné en Pologne pour tout un tas de raison financières et pratiques. Une image que j'ai beaucoup aimé parce que la photographie est hyper bien :
En amont, le scénario est japonais, en aval, la post-prod est japonaise (effets spéciaux, montage, musique), mais entre les deux tout est polonais : le casting, les acteurs, le tournage, etc.
J'ai trouvé le début du film perturbant, vu sa lenteur et son propos radicalement différent. Et puis, je me suis laissé bercé par cette narration en forme de bande dessinée. En effet, c'est lent mais c'est hyper bien filmé, et je dirais surtout, hyper bien photographié. Des clairs obscurs très cool, des cadrages qui ont du sens, avec cette douce impression d'être tombé sur un film cyber-punk d'europe de l'est, on dirait du Enki Bilal mis en film. Je rajoute que le film m'a fait pensé à un certain cinéma russe en noir et blanc que j'avais pu voir sur TPS par moment. Un cinéma où on prend le temps de dessiner l'image, où la caméra est un être silencieux qui suit les personnages sans les juger, un cinéma où on s'est posé les grandes questions avant de faire les choses.
L'aspect japonais du film que j'ai le moins kiffé, c'est la musique très Final Fantasy. Je considère que la rencontre entre les Japonais et l'orchestre symphonique n'est pas un évènement heureux. Un ami à moi m'a dit que l'orchestre est employé comme un synthétiseur, c'est vrai et c'est pas mon kif. Lors de la scène très belle de l'orchestre qui joue dans une salle de concert, tout est magnifique, mais MON DIEU on n'entend pas la soliste ! Qu'est-ce que c'est que ce mixage !
Bref c'était mon coup de gueule.
Le plus important après l'image et la musique, c'est bien sûr l'histoire, qui sert moins à raconter quelque chose de concret qu'à dessiner un univers et à nous faire réfléchir dessus. Ce deuxième objectif est très bien atteint. L'histoire est hyper simple : des marginaux jouent à un jeu de réalité virtuelle très prenant, mais qui a fabriqué ce jeu ? Quel est ce niveau secret ? Pourquoi certains restent-ils scotchés et sont bloqués dans le jeu ? Etc. Le film entier pose des questions, et il prend le temps de les poser. L'auteur du film est aussi celui de Ghost in the Shell, on le sent et on en profite. (on aurait bien aimé avoir la doubleuse de Sigourney Weaver comme dans GITS d'ailleurs).
Bref regardez ce film.
edit : Une image de plus pour montrer le genre de cadrage et de lumière que j'ai aimé.
