Tissu a dit:
Putain Sludge t'avais pas une femelle ?
ChapelierFou a dit:
se proteger de l'adultère ou de la branlette.
ChapelierFou a dit:
La branlette est un echec dans une vie conjugale ou même dans une vie de célibat, non ?
Wut ? Lire ce genre de phrases m'a fait penser qu'on n'avait certainement pas la même vision de la "branlette", que vous mettez en opposition avec une vie de couple épanouie et satisfaisante (et en association avec l'adultère, comme le font tant de gonzesses jalouses de youporn et de la main de leur mec).
ChapelierFou a dit:
Pour moi l'amour est sacré mais se borner à taper dans bobonne toute sa vie, à quémander un peu de sexe, à être frustré et à finir par se branler dans un vagin en plastique, ce n'est pas naturel.
Ah mais en fait on n'a non seulement pas la même vision de la branlette, ni la même vision du couple en fait, je crois.
Votre discours me fait un peu penser à celui que ressassent les personnes empreintes de valeurs plus ou moins chrétiennes/religieuses. Non pas que je considère leur valeurs comme moins valables que les miennes hein, mais disons que j'ai l'impression que ce sont des "valeurs pré-établies" qu'on applique parce que "c'est comme ça qu'on pense". Du coup lire ce genre de réflexions, sans véritable argumentation, me fait penser qu'elles peuvent être issues d'une sorte de consensus général plutôt que d'un véritable questionnement sur la façon dont sa sexualité puisse être la plus épanouissante possible. Du coup, comme c'est le genre de questionnements que j'apprécie particulièrement avoir, ça me donne envie de donner mon avis sur le sujet histoire de donner à chacun une raison de plus de se demander "et moi, qu'est-ce qui me correspond vraiment ?"
(Notez d'ailleurs que ça ne vous est pas particulièrement adressé Tissu et Chapelier, hein, c'est pas parce que ce sont vos propos qui m'ont fait réagir que vous faites partie des personnes qui n'ont jamais cherché à dépasser certains préjugés pour trouver une sexualité qui leur convienne. Z'avez l'air intelligents, je ne doute aucunement que votre avis sur la question soit complètement justifié)
J'aimerais bien que vous m'expliquiez en quoi se masturber est forcément le signe d'une vie sexuelle insatisfaisante, et réciproquement en quoi le fait de s'éclater au lit avec son/sa/ses partenaire(s) implique de ne plus avoir envie de se masturber.
Parce que pour moi, ce n'est absolument pas vrai. J'aime le sexe avec une autre personne bien sûr, mais j'aime aussi me masturber. Et selon le contexte, selon mes envies, selon la disposition de celui ou celle qui est dans mon lit, je ne vais pas avoir envie de la même chose. Les deux sont complémentaires, en fait. Pour imager un peu de façon adaptée au forum, opposer sexe et masturbation c'est un peu comme le fait de dire "quoi, tu prends des champis alors que tu as du lsd ? Mais voyons, le lsd c'est bien plus mieux..."
Je peux avoir envie de faire l'amour alors que l'objet de mon désir n'ait pas envie de satisfaire ma requête, c'est logique, on n'est pas réglés pareils. Inversement je peux avoir envie de dormir alors qu'un emmerdeur/une emmerdeuse crève d'envie de s'envoyer en l'air.
Dans un cas comme dans un autre, je trouve à la fois dommage d'être obsédée par ma frustration pendant des heures alors que le responsable de ma frustration dort depuis belle lurette et ne pourra pas me combler, et dommage aussi d'imposer à l'autre (ou me faire imposer) cette envie alors qu'il n'en profitera pas, se forcera ou fera semblant. Même si, bien sûr, se forcer un peu de temps en temps peu aussi se révéler carrément satisfaisant une fois les choses bien entamées x)
Du coup je me dis que dans ce cas la masturbation peut être un compromis intéressant pour les deux (ou plus) parties.
Surtout que dans beaucoup de couples (beaucoup, pas tous...) les mecs ont plus souvent envie de sexe que les gonzesses, et au delà de ces préjugés sexistes il existe souvent un déséquilibre entre les envies de chacun (que ce soit en terme de fréquence ou de "forme" de sexualité). Donc en fait si on suit votre logique, dans ce genre de cas on a le choix entre forcer l'autre (il parait que c'est interdit), rester frustré (donc c'est le signe d'une "mauvaise vie sexuelle", et c'est souvent source de ressentiment), ou "tromper" son partenaire avec sa main. C'est triste je trouve. C'est assez utopique de penser qu'il est possible de toujours être sexuellement en accord avec la personne d'en face et que son couple est un échec si ça n'est pas le cas.
Mais même en dehors de ça, je peux très bien avoir juste envie de me masturber, sans que mon plaisir ne dépende de personne, sans être regardée ou entendue, sans avoir l'impression de trahir l'autre lorsque mes pensées ne sont pas totalement focalisée sur ce moment divin de partage. Des fois j'ai juste envie d'un orgasme en deux minutes chrono en repensant à une pote superjoliemaistotalementhétéro, ou au regard que m'a lancé ce mec croisé à la boulangerie que je ne recroiserai jamais (et qui ne me plairait surement pas si je le connaissais, d'ailleurs).
Je peux avoir juste envie de ça, tout comme il peut nous arriver d'avoir envie de "tirer un coup vite fait" plutôt que de "faire longuement l'amour" avec son partenaire.
En plus, la masturbation a pas mal d'effet positif sur sa vie sexuelle je pense. Perso c'est ce qui m'a grandement fait comprendre comment contrôler certains mécanismes, quels endroits/mouvements sont plus efficaces que d'autres pour m'exciter, ... Mais au delà de cet aspect d'apprentissage "brut" disons, ça me sert aussi dans la continuité parce que ça me permet plus facilement d'identifier mes fantasmes, par exemple. Evidemment que ce n'est pas la seule source de ce genre d'apprentissages et qu'à deux on peut aussi trouver pleins de trucs cools, mais pas de la même manière je trouve. Quand je suis avec quelque'un je me pose autant la question de la façon dont les innovations vont être perçues et de ce "qu'on attend de moi" que de comment moi je le ressens ou ce dont moi j'aurais envie. C'est tout aussi enrichissant, mais c'est comme si un aspect de la chose, mes propres envies, était "bridé" par la présence d'une autre personne.
Bon, évidemment, quand la masturbation devient la source principale de plaisir, ça devient problématique. Peut-être que ça l'est pour Sludge, pour moi ou pour d'autres adeptes de la masturbation, peut-être pas. Toujours est-il que je trouve ça réducteur d'évaluer le niveau de satisfaction d'un couple au recours à la masturbation des personnes qui le compose, ou aux différentes formes que peut prendre la masturbation. Y a pas beaucoup de films porno qui me font vibrer, et si je me transformais subitement en mec je m'empresserais de tester les tenga egg et assimilés plutot que de me branler devant un film, pour autant je comprends que ça puisse être super plaisant pour d'autres. Pareil pour les gonzesses, certaines ne sont pas attirées par autre chose que leurs doigts, d'autres préfèrent les ustensiles et expérimentations divers. En quoi est-ce que notre attirance pour certaines formes de masturbation serait le signe d'une plus ou moins "bonne" vie sexuelle ?
(je viens de voir que tu avais posté Chapelier, du coup il est à noter que tout mon blabla a été écrit avant la lecture de tes éventuelles précisions)
, le sexe comme tout autre drogue est sujet à addiction, et l'addiction au sexe (qui touchent 10% de la population tout de même) est une vrai maladie.
