Allez ça fait longtemps que j'ai pas raconté ma vie.
Perso j'ai toujours été intrigué et passionné par les états altérés de conscience. Je sais pas si ça vient d'un film, d'un dessin animé ou je sais pas quoi mais les drogues m'ont toujours fasciné, le peyotl en particulier, je sais pas pourquoi.
Du coup dès qu'un produit susceptible d'altérer ma perception des choses se présentait à moi je le prenais avec plaisir, sans me poser de question, je crois vraiment être un tox dans l'âme.
Comme pratiquement tout le monde mon premier contact avec la drogue a été l'alcool au collège. En banlieue parisienne à pars le centre commercial et boire de la despe dans les squares en fumant des clopes y'avait pas grand chose à foutre, je préférais quand même passer mes journées devant CSS comme un bon gros nolife, c'était une addiction plus saine.
Je suis vraiment rentré dans le "monde de la drogue" quand j'ai j'ai atterri dans un collège ultra bourgeois en plein Paris. Sans parler du dépaysement total, la drogue y était bien plus présente et les gens étaient bien plus décomplexés par rapport à ça. C'est donc vers 14 ans que j'ai découvert le cannabis, ça a été le coup de foudre immédiat et j'ai vite compris après une expérience plutôt traumatisante en soirée que le cannabis et l'alcool ne faisait pas bon ménage, donc j'ai laissé tombé l'alcool et je suis devenu une caricature du fumeur de joint, le genre à fumer toute la journée avec les camé du coin 7j/7 (et les camés vivaient dans le genre d'appart de 300m² que tu vois que dans les films, c'était le paradis à l'époque pour moi

) et à se retourner encore plus la tête à chaque soirée, tout en testant 2/3 autres trucs au passage style popper, salvia et à peu près toutes les conneries qu'on pouvait acheter facilement sur le net à l'époque. Bref si tu tenais à ta scolarité il valait mieux pas trop trainer avec moi.
C'est aussi à cette période que j'ai découvert psychonaut, PA (enfin asud ou je sais plus quoi à l'époque) et surtout erowid où je passais des heures à baver devant toutes ces drogues dont j'avais jamais entendu parler, je découvrais une nouvelle dimension, mais j'avais malheureusement aucun contact pour avoir des psychédéliques (qui étaient pour moi les drogues ultimes) donc je me contentais des TR.
Vers 16 ans un ami un peu plus âgé me fait découvrir la codéine, la belle vie avec les fils de riche était finie, retour chez les prolos et c'était pas la meilleur période de ma vie, ça finira donc en traitement au subutex à 18 ans à cause de la codéine, et par la découverte des benzo, joie et bonheur.
Après 2 ans où je me contentait du sub et de ma consommation énorme de beuh agrémentée de benzos malgrès une vie à peu près stable je me suis rendu compte à quel point c'était pathétique et handicapant d'être prisonnier d'une drogue et je suis donc partie un petit moment à la campagne pour un sevrage bien sympathique. Je pense que le passage par la case subutex m'a bien servi de leçon, ça m'a permis de comprendre que j'avais un petit problème d'addiction et pas qu'avec la drogue, j'ai aussi pris conscience que certaines de mes passions comme le skate ou le graffiti tenaient plus de l'addiction voir de l'obsession qu'autre chose, bref j'ai un grain quoi, mais au moins je le sais et ça aide.
Une fois le sevrage passé je sais pas pourquoi j'ai acheté une box pour faire pousser des champi, vu mon entourage de l'époque j'allais attendre longtemps avant de pouvoir tester avec quelqu'un donc je me suis lancé tout seul, en me disant que cette petite pause à la campagne était le moment idéal. C'est donc là que je me suis lancé dans les psychédéliques "classiques" en en abusant bien comme il faut pendant 1 ou 2 ans.
C'est au bout de ces 2 ans que je me suis inscrit sur quelques site de tox dont psychonaut pour parler un peu de mes expériences, vu que j'étais plutôt solo dans mon délire psychédélique IRL. C'est à peu près au même moment que j'ai commencé à prendre des RC et à me passionner pour ça. Du coup aujourd'hui je suis toujours en phase d'expérimentation, en essayant de pas trop mal finir.
J'ai sais pas quoi tirer de tout ça mais c'est sympa ces petites rétrospectives, pratiquement personne n'a la même histoire mais on est tous là aujourd'hui, c'est presque beau
