D'accord docteur, mais je prends déjà du seroplex qui est un AD !! Et oui pourtant le psy est bel et bien au courant vu qu'il avait une lettre de mon médecin traitant qui lui stipulait ce que je prenais comme traitement, et en + avant de faire l'ordonnance il m'a bien demandé : "Vous prenez du seroplex??" OUI ! Et il me prescrit un autre AD !!
J'ai pris ces deux AD, mais je ne crois pas que c'était en même temps à l'époque, sauf, qu'ici, en Belgique, le Seroplex s'appelle "Sipralexa" et le Laroxyl = "Redomex".
Oui, ça fait bizarre mais on a sans doute dû me prescrire quasi tout les AD qui existent :roll:
Si le psychiatre te prescrit deux AD en même temps je pense qu'il a ses raisons, en effet, tu semble ressentir une certaine sédation avec le Laroxyl, ça me le faisait aussi, alors que le Seroplex aura plus tendance à te "booster" (ça me le faisait à moi en tout cas...).
J'ajouterais que dans ma longue expérience de médication, il ne fût pas rare qu'on me prescrive plusieurs AD en même temps (exemple : Venlafaxine 2 fois 150mg en une prise le matin, donc 300mg et Remergon (mirtazapine) le soir, que je prends encore maintenant, plus pour m'aider à dormir que pour l'effet antidépresseur) et même plusieurs neuroleptiques (Abilify (aripiprazole) 10mg pour diminuer le craving ( = achat puis consommation (évidemment) compulsive de came) + Seroquel (quétiapine (fumarate)) 2 fois 300mg par jour en 2 prises pour me calmer, bien que celui-là me rendait encore plus "dans la lune" et "cassé" que je ne le suis d'habitude) et ce ne sont là que 2 exemples, j'ai eu affaire à de nombreux mélanges de ce type.
Je pense que c'est pour leurs effets différents/complémentaires que les psychiatres les prescrivent en même temps même si je suis content d'être débarrassé de la plupart de ces médocs...
J'en viens donc à :
Sinon il m'a dit que le meilleur moyen était l'hospitalisation pendant 2 semaines (pour tout arrêter sauf la méthadone).
Là je suis d'accord avec lui sur le principe mais les sevrages de ce type j'en ai fait beaucoup, en particulier dans une unité spécialisée en toxicomanie ici à Bruxelles (l'unité 73 à l'hôpital Brugmann pour ceux qui connaissent), et ils ont leurs limites, oui, si tu fais ça sérieusement ça aide mais dans certains hôpitaux non seulement il y a beaucoup de consommation (les gens viennent se sevrer et ils se cament encore plus que d'habitude, sans doute qu'ils veulent juste profiter du gîte et du couvert... :roll: ), pourtant dans cette unité 73 on est 7 patients maximum et il y a des tests d'urine régulièrement, tu dois pisser devant l'infirmière et en te mettant de côté pour qu'elle voit ta queue, pour éviter les "manipulations urinaires à but plus ou moins honnête", je te laisse imaginer le stress, j'ai déjà du mal quand je sais que je dois absolument pisser pour telle heure mais alors là... enfin, après 2-3 séjours je m'y suis fait... bref je digresse, malgré toutes ces barrières, je suis tombé sur un gars qui passait son temps à fumer sa coke dans sa chambre...puis comme on est parti le même jour, direction le dealeur pour qu'il m'initie à la C basée (je la sniffais "juste" à l'époque)...
Tout ça pour dire que tu dois avoir vraiment une volonté de fer pour entreprendre ce genre de sevrage et qu'il porte ses fruits et surtout avoir un suivi béton dès ta sortie (moi le dernier et seul sevrage qui a été efficace, c'est celui dont j'ai déjà parlé, celui où j'ai même arrêté la méthadone, car il fût suivi d'une post-cure et que je voulais
vraiment décrocher, pas comme les fois précédentes où j'en avais juste marre de ma vie merdique de tox à l'extérieur/chez moi et que je voulais faire un break...nourri, logé, blanchi (j'ai une médiation de dettes en ce moment et je dois, rien qu'à Brugmann, des thunes jusqu'en 2017).
Donc sevrage oui mais où? quand? comment? et dans quelles conditions?
Certains hôpitaux sont juste des sortes d'hôtels remboursés par la sécu et d'autres sont plus sérieux,je ne connais pas les hostos en France mais ça doit être exactement pareil; la 73 est pour moi le plus sérieux moyen de décrocher ici à Bruxelles (il y a vraiment pire, genre Sanatia où t'as des mecs qui boivent et laissent leurs canettes dans l'ascenseur, fument leurs spliffs de beuh (je précise parce que ça pue encore + que le tosh) carrément dans le fumoir et le staff en a rien à carrer) mais cf. plus haut => es-tu sûr d'être motivé au moins à 80% (c'est déjà énorme) pour résister aux tentations, non seulement de conso mais aussi d'auto-médication genre cacher des médocs qu'on te donne pour les prendre plus tard ou faire rentrer les tiens... je sais je parais un peu spartiate dans ma vision du sevrage mais si tu commence à mentir à l'équipe (ça on s'en branle à la limite) tu vas commencer à te mentir à toi-même.
Sinon je suis content que tu aies le moral et que ça se passe bien avec ta meuf, c'est vraiment important de se sentir soutenu... 8)
Courage mec, tu tiens le bon bout, reste à réfléchir sérieusement pour la suite :wink:
Sinon moi de mon côté ça peut aller, sauf qu'aujourd'hui j'ai eu une petite rechute à la codéine, j'ai
subi ce qu'on appelle une médiation pénale, pour deux plants de canna même pas en fleur et
rien du tout comme substance consommable, j'ai eu le choix entre 90 heures de travail d'intérêt général + 6 mois de thérapie ou alors le parquet avec jugement et éventuellement casier à la clé accompagné d'amende voir de prison qui sait? J'exagère à peine vu que le médiateur à qui j'ai eu affaire m'a dit que c'est pour faire un exemple, que c'est pas
OK de cultiver car ça mène inévitablement au deal... Et là je sors du Palais de Justice en rage et je vois une pharmacie, bah, là sirop codéine direct histoire de dire : je vous emmerde, c'est légal, ça peut me re-foutre dans la merde, c'est une drogue dure, je suis trop con de réagir comme ça, je sais, la seule "victime" de cette réaction c'est moi, pour eux je pourrais aussi bien crever, tant que c'est dans un cadre légal...mais quand on est un tox comme moi on trouve toujours des excuses pour se tartiner...
C'est pas pour me "victimiser" que je raconte ça mais pour démontrer que malgré mes leçons de morale très théoriques je suis faible, si faible...
Là je suis plus stoned mais ça me démange partout, saloperie de codéine... :evil: puis j'ai de nouveau piqué des médocs à mes grands-parents (tramadol, stilnoct, bromazepam, flunitrazepam)...sous codéine je fais nimp...
Puis j'ai une nouvelle généraliste qui me fout mon clonazepam et mon remergon en délivrance journalière, sont trop cons ces gens, soit disant pour pas que je me suicide, bah ouais, 30 clonazepam 2mg et je suis raide mort, clairement, pouffiasse...
Désolé pour ce récit de ma vie pathétique en mode hargneux mais j'ai pas de bol en ce moment.
Peace quand même, Third_Eye.