Haha trop fort de citer une définition quand même, j'en attendais pas mieux de ta part
Encore une fois, tu as lu et compris ce que tu voulais bien.
En tout cas, cette définition ne prends pas en compte que l'utopie puisse être vécue, en même temps on sait bien qui écrit les définitions depuis des lustres et surtout on en donne le sens que l'on veut bien et c'est libre de toute interprétation subjective.
Moi dans "utopie", je prends la racine du mot, "qui n'est en aucun lieu". Quelque chose qui n'est en aucun lieu ne signifie pas qu'il n'est pas. Ce qui n'est pas n'a ni mot ni définition puisqu'il n'est pas. Cela veut dire que cette chose est invisible pour le communément accepté, mais si on le définit c'est que cela existe.
Lorsque je parle d'utopie, je suis loin du rêve pour le rêve, je n'aspire pas à une société meilleure pour tous même si l'idée est tentante, ni à un meilleur système politique, ni à "tout beau tout rose avec des arc-en-ciels et des licornes", mais j'aspire à vivre mon propre rêve, ce que je fais d'ailleurs. Vivre son propre rêve, c'est casser le fantasme et l'idéal, casser l'idée d'utopie; vivre son rêve c'est être ce qu'on est, hors de tout modèle, c'est l'être naturel; vivre son rêve, c'est ancrer celui-ci dans la réalité, c'est en fait uniquement se rendre compte que le rêve et ce qui est communément et bêtement appelé "la réalité" sont les mêmes choses et sont indissociables. Le monde "normal", c'est toutes les dimensions, ou alors aucune. Ce n'est pas juste la société, ou juste l'utopie, ou juste le rêve, ou juste la communauté hippie, juste la science, juste la spiritualité, juste la terre ou juste le ciel, juste soi, ou juste les autres, non. Le monde "normal", la réalité, c'est tout ça à la fois.
Donc l'utopie existe, et pas uniquement dans les rêves. "Qui n'est en aucun lieu", qui est donc partout, tout le temps.
Ceux qui croient que la réalité, c'est la société, le travail, la copine, l'appart' et qui dissocient cela de l'imagination, de la création, du rêve, sont divisés entre deux mondes et vivent dans un cocon bien confortable. C'est le lot de la grande majorité des gens, mais c'est leur choix.
Cela fait quelques temps que j'ai abandonné l'idée de pouvoir changer les choses et les gens. En abandonnant cette illusion, étrangement, les choses se sont mises à changer parce que oui, j'étais dans le rêve en pensant que je pouvais changer les choses, en ayant cette volonté là, cet idéal. Maintenant je m'en fous, je vis ce que je vis, je fais ce que j'aime, je vais là où je vais, et partout où je passe ou reste je change les choses sans le vouloir, sans y prêter attention, rien qu'en étant ce que je suis.
Laura, je sais que tu cherches à me titiller (mais tu ne m'embête pas vraiment, c'est pas pour ça que je dis ce que je pense, je l'aurais fais malgré tout), tu as tes raisons de penser comme tu le fais et d'agir comme tu le fais, mais la réalité est bien plus large et infinie que ce que tu peux le penser
je pense d'ailleurs que tu as fais l'expérience de cela mais tu n'as pas su ou voulu rentrer dedans entièrement; tu n'y a vu que la chimère et tu as probablement pensé que ce n'était que chimère, alors tu as rebroussé chemin et tu t'es contenté de ce qu'on t'as proposé. C'est un choix que je respecte entièrement, mais ce n'est pas parce que tu as fais ce choix que tu dois mépriser ceux des autres, en leur donnant des leçons de morale ;-) à moins que tu en aies besoin pour te convaincre toi-même de ce choix, j'en sais rien... et je m'en fous !