Bon bah j'vais poser ma pierre à l'édifice même si ça fait un bout de temps que le topic est mort. Je trouve certains commentaires plus que globalisant : 18 ans --> Avorton.
Ok, alors à 30 ans, t'es quoi ? Une momie ?
Sérieusement, bien sûr que les psychédéliques sont neurotoxiques et spécialement à cette âge là. Mais outre cet aspect, l'usage de psychédélique à l'adolescence (et non pas la pré-adolescence) peut être "utile" dans certains cas. Je m'explique.
J'ai actuellement 18 ans, lycéen, avorton. Mes premières prises de produits hallucinogènes remontent à mes 16 ans.
A l'époque, il est évident que ma toute première prise avait un but STRICTEMENT récréatif. En rave party de plus, le cadre pas idéal du tout. Bref, rapidement, j'ai compris les aspects positifs de ces produits. Et au lieu de les utiliser à but récréatif en free party ou autre, j'ai commencé avec une bande d'ami du même âge, à ingérer du LSD dans un endroit calme (la plupart du temps la maison des parents d'un d'entre nous) et avec des gens de confiance. C'est comme ça, que j'ai appris à appréhender le produit, savoir le gérer, switcher les mauvaises pensées. Prendre un recul que je n'aurai jamais pu atteindre sans hallucinogène.
Dans ces soirées, nous restions là, assis à une table, à discuter de tout ce qui nous passé par là tête pendant des heures et des heures. Refaire le monde, parler d'art, de sociologie (à 16 ans, c'est sur que ça vole pas haut, mais c'est un premier pas vers la compréhension et l'adaptation du milieu qui nous entoure). Bien sûr que j'étais certainement mal renseigné sur les produits que je prenais à l'époque. Mais honnêtement je ne regrette rien. Pourquoi ?
Simplement parce que je ne serai pas la personne que je suis aujourd'hui. Les psychédéliques m'ont permis de prendre un recul nécessaire pour appréhender ma vie, mes échecs, etc....Aujourd'hui, sauf exceptions, je peux plus facilement arborer un raisonnement calme et réfléchi, que de céder à mes passions lorsqu'un évènement se produit.
Ensuite, prendre un hallucinogène tôt permet (dans certains cas) de déceler une personnalité trop "fragile" pour ce genre de produit. Ainsi, si l'utilisateur est raisonnable, il aura apprit très tôt à savoir dire non aux psychédéliques.
Bref, mon message n'est pas : PRENDS UN CARTON DANS TA GUEULE A 12 ANS C'EST TROP COOL !
Ce que je veux dire, c'est que, outre l'aspect neurotoxique (oui j'ai compris, mon cerveau n'est pas encore totalement formé) le fait de prendre un hallucinogène ne dépend pas de l'âge, mais plutôt de la maturité. Lorsque que l'utilisateur commence à essayer de "comprendre" le produit, et de savoir guider sa "perche", l'âge n'a pas d'importance.
Enfin, je dis ça car aujourd'hui, après de fantastiques "voyages" et pourtant aucun bad trip, j'hésite de plus en plus à en reprendre. Même si aucune de mes prises s'est mal passées, j'ai déjà vu cette "barrière", celle où l'on est à la frontière du réel et du fictif. Et à partir de ce moment là, qu'on soit mûr, vieux, jeune, fort d'esprit ou pas, le LSD prend entièrement possession de notre corps et de notre esprit, plus aucun moyen de lutter. L'acide, quand on croit le gérer, c'est à ce moment là qu'on se prend une grosse claque dans la gueule et je ne veux pas arriver à ça. Si je n'avais pas expérimenté cela tôt, je ne serai certainement jamais arrivé à ce raisonnement.
Voilà, vous pouvez vous défouler sur moi les papys junkies