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Psychédéliques et jeune âge

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion DasFrog
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J'ai regardé une vidéo sur l'alcool hier et ça parlait du fait que boire de l'alcool avant 20-21 ans (la maturité des derniers trucs du cerveau) diminuait le potentiel cognitif et augmentait les risques de problèmes type dépression. Je trouve ça quand même dingue que sur ce sujet il y ait aussi peu d'information. Peut-être que ce sont des découvertes assez récentes. La dernière partie du cerveau à se finaliser concernerait la gestion des émotions, etc.

Je trouverais ça bien d'en parler ici pour les problèmes liés à l'usage de psychotropes avant la majorité (qui est relativement basse en France comparé à d'autres pays). Il vaut mieux ne pas boire d'alcool avant 21 ans et pourtant on commence à se mettre des grosses races à 16 ans...

Le nombre de dépressifs après je vous dis pas. Moi-même c'est assez compliqué à ce niveau là depuis 1 ans et ça fait assez longtemps que j'ai des périodes difficiles. Le monde est déjà assez raide pour pas se rajouter des handicaps. Bien sûr il y a plein d'autres facteurs. C'est juste un facteur de plus.

EDIT : je cherche des sources scientifiques à ce que j'ai entendu mais je trouve pas.
EDIT 2 : Ce truc a l'air bien : http://ipubli-inserm.inist.fr/bitstream/handle/10608/5966/?sequence=19
Une autre difficulté rencontrée par les jeunes binge drinkers est l’augmentation des affects négatifs, avec une mauvaise tolérance au stress, des états anxiodépressifs, et parfois l’apparition d’idées suicidaires : une symptomatologie qui s’installe durablement, particulièrement chez les adolescentes. Les jeunes binge drinkers devenus adultes souffrent de troubles de l’humeur, d’anxiété et de difficultés de régulation de leurs émotions (Falk et Hilton, 2008 ; Grant et coll., 2009). Les études chez l’animal appuient ces observations cliniques et montrent que des rats ayant subi une consommation d’alcool mimant le binge drinking à l’adolescence présentent une modification de leur production de corticotropinreleasing factor (CRF), un neuropeptide largement impliqué dans la régulation du stress et de l’anxiété, au sein de l’amygdale, une région centrale dans la régulation des émotions. Par ailleurs, chez des jeunes adultes (18-25 ans), il a été rapporté que le risque de suicide est augmenté chez les binge drinkers, en particulier chez les binge drinkers « solitaires » comparativement aux binge drinkers « sociaux » (Gonzalez, 2012). De plus, le lien entre binge drinking et idéation suicidaire serait bidirectionnel (Gonzalez et Hewell, 2012).
 
Je pense que les psychédéliques en dosage réduit, accompagnés par les adultes peuvent être profitables  pour un jeune. 
Uniquement les champis et le lsd. Parce que la ROA est saine est que les effets secondaires physiques sont presques inexistants, surtout à petit dosage. 

Ce qui pourrait être dangereux, c'est un ado qui est en recherche de sensations et qui agit sans connaissances préalables. 

Les psychédéliques pourraient permettre à l'enfant d'intégrer des notions spirituelles dès le plus jeune âge et de ne pas tomber dans l'obscurantisme du jugement, du bien et du mal. 
J'irais même jusqu'à dire qu'il n'y a pas d'âge pour découvrir, si on sait ce que l'on fait. 
Cet avis est personnel.
 
Sauf que cet avis ne prend pas en compte l'impact sur le développement neurologique :/ ce qui soulève des implications morales très très vastes et très très lourdes.
 
mohamed chirac a dit:
Les psychédéliques pourraient permettre à l'enfant d'intégrer des notions spirituelles dès le plus jeune âge et de ne pas tomber dans l'obscurantisme du jugement, du bien et du mal. 

Ha oui rien que ça  :-D

Le politique, la vie, la psychologie, les rapports sociaux sont bien plus complexes que ça. Tu ne peux pas réduire les bases morales des gens à de simples superstitions qui voleraient en éclats sous psychés.

Qui plus est, sans revenir sur le fait que les psychédéliques sont des catalyseurs de l'humeur et de la sensibilité (et pas de la pensée rationnelle, donc totalement imprévisibles) je pointerais le fait que tu peut très bien faire un trip qui ne contienne aucun évènements spirituels ou philosophiques.

Pour que ça survienne il faut le vouloir, avoir une certaine maturité d'esprit et même une maturité d'expérience avec les psychédéliques.
Je ne pense pas que les enfants possèdent le recul de comprendre les concepts que tu voudrais leur faire ingérer à travers les constructions abstraites que toi tu tire de tes expériences. Sans même parler des bad trips qui seraient ingérables et qui laisseraient de graves séquelles traumatiques.

L'enfance est un moment singulier de la vie d'un individu et faut pas trop déconner avec sinon le reste de sa vie sera à la mesure de la connerie.

Personnellement pour éviter aux enfants de tomber dans l'obscurantisme ou le manichéisme du bien et du mal j'ai une réponse toute faite, saine et qui fonctionne: la lecture.
 
Je plussoie la lecture
 
En soi, je sais pas... Mon enfant fera un peu ce qu'il peu, je lui apprendrait seulement les codes de la société, le reste il apprendra par lui même. Et si jamais il s'intéresse à la drogue, je serai là pour lui donner mon expérience.


Biquette a dit:
Sauf que cet avis ne prend pas en compte l'impact sur le développement neurologique :/ ce qui soulève des implications morales très très vastes et très très lourdes.

Je me demande si les psychédéliques ne pourraient pas aider à souder les connexions neuronales... C'est dommage qu'il y est peu d'étude à ce sujet. 
À ce que j'ai lu, si le produit est naturel, il n'est pas neurotoxique. En tout cas pas plus que ne l'est un café, voir moins ?
 
mohamed chirac a dit:
Je me demande si les psychédéliques ne pourraient pas aider à souder les connexions neuronales... C'est dommage qu'il y est peu d'étude à ce sujet. 
À ce que j'ai lu, si le produit est naturel, il n'est pas neurotoxique. En tout cas pas plus que ne l'est un café, voir moins ?

Si, il y a des études, principalement américaines et autour de la psilocybine. Quelques unes sur le LSD aussi et on parlera plus de REconnexion. 
Les chemins de pensée ne sont pas les mêmes, et ça ne soude pas mieux les chemins.

Quand à la neurotoxicité des produits naturels, je suis sûr que toi même t'en connais des plus dangereux que le café. Fais au moins l'effort de les chercher dans ta mémoire.

(beaucoup de poisons naturels sont psychotropes aussi, certaines plantes ont des effets sur les perceptions précisément car elles nous intoxiquent)
 
Oui bien sûr je me suis mal exprimé, la datura ou la feuille de coke sont assez toxiques. Justement en médecine on appelle les drogues " toxiques"

Mais pour la psylocibine, ou le lsd je me demande si ils sont toxiques pour l'organisme
 
prends mon avis pour une hypothèse de boomer SVP mais mûri par des années de réflexion (objections scientifiques étant acceptées): je crois que le LSD est toxique sur des zones cérébrales nettement ciblées par le produit au contraire de, disons, l'alcool par exemple qui touche plus d'organes en général.

Mais surtout cela dépend des dosages. Le LSD25 est le fruit de la recherche pour une reconstruction à l'origine donc tout dépend du dosage qui définit la toxicité ou les bienfaits.
 
Alors pour être plus précis, je pense qu'on peut avancer sans trop de crainte le fait que la neurotoxicité du Datura n'est pas comparable à celle des champis à psilocybine. Cependant là où ça devient dangereux (à mon sens) c'est quand on commence à croire que le dernier n'aura pas d'impacts négatifs. 

Il y a des études sur l'exposition des jeunes au cannabis, car c'est ce qui les touches le plus. Et de manière assez évidente il semblerait que ce soit pas idéal de consommer jeune, le développement du cerveau ne se fait pas exactement comme il devrait avec une exposition répétée. 
Finalement ça semble assez évident : au moment de développement et de croissance, on vient foutre dans la mécanique des molécules qui sont pas sensées s'y trouver. On dérègle un peu tout. 

Partant de là, il semble assez illogique de croire que ça ne sera pas le cas avec d'autres psychédéliques. Même si ils ne sont pas neurotoxiques comme de la coca ou du datura.

Bon ça c'est pour une exposition répétée. Après le ratio couts/bénéfices d'une exposition exceptionnelle, à savoir 'impacts sur le développement/ouverture spirituelle' c'est plus complexe. Mais encore faut il définir exceptionnel. Une fois par an ? Une fois dans sa vie ? Déjà les deux n'ont rien à voir. Et à quel âge ? 
Pareil l'ouverture spirituelle ça vient pas tout seul. Prendre des psychés juste pour tripper et voir des trucs marrants c'est possible aussi. La molécule en elle même n'est pas magique si je puis dire. Sans parler des risques de bad trip qui laissent des séquelles. 

Tout ça fait beaucoup de facteurs, mais au vue de ce qu'on sait, ça semble risqué comme pari. Pour en revenir au point de départ, je pense qu'il faut déjà démystifier l'impact possible d'une conso de psychédéliques : sans un set & setting 'spirituel' on peut ne pas aller loin niveau ouverture du troisième œil, donc pas sûr que les bénéfices soient là de base. 
L'autre approche de 'solidifier les connexions neuronales' n'a aucun sens je crois. Les drogues sont pas sensées être dans notre cerveau, et modifient certaines connexions (et encore toutes les drogues fonctionnent pas pareil) plutôt que de consolider celles déjà là.
 
Tjs issu de la méditation introspective (et sujet à discernement scientifique mais ici je peux m'exprimer  :-D  ) : La nutrition entre en compte pour le résultat de l'expérience  pck les noyaux reprennent leur équilibre cellulaire lors de la commutation du liquide cytosol retrouvant sa nature originale quand le produit se retire pour ne plus baigner cet environnement (cellulaire). Le potentiel des cellules à retrouver leur aplomb dépend de la ressource pathologique physiologique...


(détail associé: cette motion comme religion philosophique bannissant le lait par exemple, je la trouve mal avisée comme issue du caprice de la GRANDE délinquance de nuire aux quelques bons principes de base...)
 
La psilo a tendance à créer de nouvelles connexions entre les neurones mais ce n’est pas forcément pour le mieux. Ces connexions se font normalement spontanément lorsqu’on expérimente le monde. Elles suivent des « plans » correspondant à nos besoins et nos expériences. C’est l’apprentissage.
Si on met un psychédélique dans l’affaire, on risque de créer des chemins inadaptés au monde réel. On peut faire l'hypothèse que c’est pour ça que les gens qui prennent trop de psyché pendant trop longtemps finissent par devenir bizarres. Dans le cas des enfants qui sont en apprentissage permanent et dont le cerveau est extrêmement plastique, c’est évidemment un problème.

Une bonne métaphore ce sont les escaliers magiques à Poudlard : ils peuvent tout autant t’amener au bon endroit plus vite que tu n’espérais, que te faire perdre du temps ou carrément te paumer.
Ou alors, imagine que des routes poussent autour d’un village mais sans planification : certaines menant au village d’à côté certes mais d’autres finissant en cul de sac ou débouchant sur un précipice. Oui il y a des routes mais est-ce forcément bénéfique ?
 
@Tridimensionnel on parle d'enfants ayant subi une incidence pathologique au niveau psy ou de tous les enfants?? Quand les "chemins" sont effacés ou détruits, rompus, on en refait des nouveaux... Cela s'appelle une guérison mais J'espère que cela ne concerne pas tous les enfants. Que ceux qui ont besoin de soins. L'hôpital des enfants cela existe déjà pourtant...

Un traitement de masse des enfants cela s'appelle de la dogmatisation imposée...
 
Le LSD n'a pas, en l'état actuel des connaissances, d'impact neurotoxique. Il ne détruit pas les neurones mais au contraire favorise leur développement et l'apparition de nouvelles connexions.
Autant chez l'adulte ça ne pose pas vraiment de problèmes (sur un point de vue purement physiologique), autant chez la personne qui a un cerveau en développement (jusque ~25 ans) c'est évident que perturber la mécanique fine du cerveau en construction aura des conséquences qu'on ne comprend pas encore très bien, et que je préconiserais d'éviter (y compris par expérience personnelle).

[Je voulais poster ce message il y a 3h avant la réponse de Tridi]
 
"autant chez la personne qui a un cerveau en développement (jusque ~25 ans)"

What ? 25 ans ? C'est pas un peu tard quand même ? Pour moi c'est mercredi, 25 ans. Et je sais que mon cerveau, ça fait des années qu'il a stoppé son développement.
 
diaphane a dit:
What ? 25 ans ? C'est pas un peu tard quand même ? Pour moi c'est mercredi, 25 ans. Et je sais que mon cerveau, ça fait des années qu'il a stoppé son développement.

C’est une moyenne mais si, le cerveau continue bien de maturer jusqu’à 25 ans (et même un peu après), notamment en perfectionnant ses capacités d’inhibition des pulsions.
 
diaphane a dit:
Et je sais que mon cerveau, ça fait des années qu'il a stoppé son développement.

Je suis curieux, comment pensais-tu savoir une telle chose ?

Pour ne rien te cacher mon cerveau m'informe très peu de l'avancement de son développement.
 
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