Supervixen a dit:
Je trouve ça trop subjectif de cracher sur ces médicaments parce qu'on les utilise "mal". Ces trucs ne devraient être employés que sur une période courte, et pour accompagner (et surtout PERMETTRE, car l'angoisse est quelque chose de profondément paralysant) un travail sur soi, qu'il soit effectué seul ou avec un psy. Ils deviennent problématique lorsque ces conditions ne sont pas remplies.
On voit que tu as bien lu la notice toi :wink: Cette fameuse fameuse béquille chimique, oui elle permet d'être accompagné, le temps de faire un travail sur soi, OK, tout à fait d'accord... Mais essaye de mettre de côté tes bouquins et met toi en relation avec un thérapeute, sérieux. Un travail sur soi ce n'est pas planifié sur 8 semaines... Il faut parfois (voir souvent) des années pour arriver à quelque chose... Donc je penses que tu devrais prendre en compte ce paramètre... On reste chez soi à cause de l'angoisse, de la phobie extrème qui nous ronge le cerveau et on sort juste pour faire des courses et pour aller au cabinet du docteur Shmoulterpounz ?
En fait, j'ai remarqué (car je baigne dedans), que les personnes qui sont dans l'univers de la "santé" n'ont pas forcément le recule nécessaire pour vraiment comprendre et "ressentir" ce qu'une personne Angoissé (avec un grand A) voir torturé subit... Donc, oui, je suis d'accord, la plupart des gens peuvent s'en sortir seul, mais crois moi, quand on a gouté à ces saloperies d'anxio et que l'on est persuadé d'avancer avec ça, de pouvoir enfin exister... Et bien bizarrement le fait de pouvoir ENFIN entreprendre des choses sans les lacher au bout de 2 semaines, avoir une existence, une vie sociale, etc... Cela nous pousse à poursuivre le traitement, car l'horloge tourne, et quand on commence à jouir de choses qui peuvent paraître banales aux yeux de bon nombres de personnes mais qui, aux yeux d'un putain d'angoissé, sont carrément une épreuve, et bien ce traitement, bien qu'il soit totalement "aliénant" et qu'il nous pousse dans la spirale infernale de l'addiction (blablabla...), cela reste un choix, que ce soit le mal ou le bien, on se sent mieux, on arrive enfin à retrouver certaines sensations mises de côté pendant des années. Donc provisoirement, quelques mois, voir années... Pourquoi pas ?
Finalement, j'ai surement trouvé le déclic de vouloir m'en sortir, de casser cette routine anxyo/boulot/mojito/dodo, grace à cette étape. Parfois on a besoin d'aller vers ces choses là pour se souvenir du "bon vieux temps" quelques mois, et après on voit que cela nui à notre "équilibre" et on décide d'arrêter, ce qui nous rend surement plus fort... Et en suivant une thérapie à côté, évidement...
Bref, je connais suffisamment bien le problème, et je suis vraiment proche de tas de patients qui sont sous anxyo et autres médoc' foireux, mais pourquoi les médecins leurs renouvelle l'ordonnance ? Car je penses qu'ils ont le droit de "souffler" quelques temps avant de se reprendre en main.
Désolé pour le roman, mais j'avais ça sur le coeur, et je me dit que parfois certains doivent passer par là afin de retrouver quelque chose qui ressemble à une vie, tu considère que la majorité des personnes les utilisent "mal", mais en réalité, creuse un peu et tu verras que tout est plus ou moins calculé, inconsciemment ou pas, peut être simplement une envie de toucher autre chose que la cuvette des chiottes... Certains veulent monter un peu plus haut, quelques mois, voir années, histoire de se rassurer, de voir qu'ils peuvent être autre chose que cette ombre qui les suit et les hantes depuis des lustres... Il ne faut pas les juger hâtivement ni leur en vouloir, avec un poil de recul c'est compréhensible...
Voilà ça peut paraitre kikoolol comme texte mais bon, j'ai des amis et de la famille médecin qui prescrivent pendant des mois/années et qui pourtant ne sont vraiment, mais vraiment pas soudoyé par des lobbys pharmaceutiques, bien au contraire...