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Prévention sur les Benzo

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Donny226
  • Date de début Date de début
Sinon,c'est arrivé à quel stade qui a risque de dépendance ? Et,que représente la dépendance (physique/mental) au benzo ?
 
Jeune__Peyotl a dit:
Sinon,c'est arrivé à quel stade qui a risque de dépendance ?
J'ai pas compris.
 
Il faut arriver à quel stade pour qu'il y ai un risque de dépendance ? /googlepsychonaut-trad/
 
5tr4t0 a dit:
Jeune__Peyotl a dit:
Sinon,c'est arrivé à quel stade qui a risque de dépendance ?
J'ai pas compris.

Euh, :oops: ,tu aurais pu me faire un smyle Stradius. :)
Réitère donc,
C'est à quelle niveau,rythme de prise (heure,journée,semaine,mois) qu'on risque une dépendance ? et que représente cette dépendance au niveau physique comme mental ?

[pré-EDIT],bien vu Sœurette . :partyman: (*tchine* en ta santé ! )
 
J'ai un avis très tranché mais je dirai qu'a partir du moment où tu prends un cachet tous les jours t'es dépendant. Les benzos c'est de la super merde de compétition.

Par exemple un simple xanax 0.25 tous les jours pendant un mois et t'auras une petite surprise en arrêtant. Pour le xanax, je n'ai rencontré que des nenettes qui étaient à 1mg par jour minimum et qui n'avaient surtout pas l'intention d'arrêter, et je ne pense pas qu'elles l'ait fait.

Perso la seule fois où j'ai pris ces trucs sérieusement, c'était juste une boite de lexomil à une barrete par jour puis je suis passé au myolastan direct pour une contracture et en quelques jours j'ai grave pété les plombs. Le toubib ne savait pas si j'étais en manque de lexomil ou si je réagissais mal au myolastan. (j'en ai pourtant repris quelques temps après en picolant un peu pour jouer et j'étais tout stone normal)

J'ai tout arrêté et j'ai passé 4 jours comme une merde dont les premières 48h le souffle coupé par l'angoisse. Je venais de perdre un boulot et ma copine et bien qu'avant les cachets je m'en foutais, là j'étais en pleine parano. Avec les doses minimales.

Si t'en prends tous les jours t'es dépendant. Quitte à suivre un traitement, autant prendre un isrs et arrêter de se défoncer.
 
Tout les jours,0.25 d'Alpra,le soir,dépendant avec risque d'être encore plus mal que avant d'avoir commencé par besoin.Ah merde.
Parlons même pas des mélanges alors....fait chié,je pense être tombé dans une spiral sans même m'en être rendu compte.
Alors que autant,je sais mettre les opiacés (++ addictif ) de coté très facilement.
Il me faut du taf,une gonzesse,je sais pas quoi !

Je déconne. :mrgreen:

Merci Quant.
 
JP : :D le voilà ton smiley, brigand!
 
Jeune__Peyotl a dit:
Tout les jours,0.25 d'Alpra,le soir,dépendant avec risque d'être encore plus mal que avant d'avoir commencé par besoin.Ah merde.
Parlons même pas des mélanges alors....fait chié,je pense être tombé dans une spiral sans même m'en être rendu compte.
Alors que autant,je sais mettre les opiacés (++ addictif ) de coté très facilement.
Il me faut du taf,une gonzesse,je sais pas quoi !

Je déconne. :mrgreen:

Merci Quant.

Dépendance psychologique, ton petit Xanax 0,50/jour pendant 2/3mois ne va pas te faire trop trop morfler en général ("juste" des insomnies, crises d'angoisses, suées, gorge nouée, etc... Ce qui est déjà plutôt pas mal tu me diras). Par contre, arrivé à mon stade (malheureux), c'est si je coupe net le traitement je finis cash à l'hosto, réveillé par les pompier (la dernière fois c'était drôle je venais pour une autorisation de découvert à la banque et j'ai tapé ma crise de sevrage dans le bureau de la conseillère... Heureusement j'avais déjà signé les papiers :mrgreen: ) et ensuite je met 4 jours à pouvoir marcher à nouveau convenablement. (c'est fun de voir comment on peut se sentir quand on a 87 ans et qu'on est rongé de partout et qu'on met 10min à se lever du lit pour aller pisser un bol)

Et là, tu te dit, oh bah merde alors, si j'avais su... :axe:

Mais bon c'est mon cas, ne généralisons pas. SURTOUT il faut se faire suivre lors de l'arrêt (très progressif ! pas comme un con comme moi qui a parfois des illuminations, la dernière c'était "grâce" à la K, j'ai TOUT arrêté d'un coup le lendemain et ça m'a mené à cette petite anecdote au dessus)

Bref... Be careful...

L'addiction aux opiacés me fait presque rire par rapport à celle aux benzos ! Alors que l'addiction aux opiacés c'est aussi foutrement hardcore...
 
StrangeDays a dit:
Dépendance psychologique, ton petit Xanax 0,50/jour pendant 2/3mois ne va pas te faire trop trop morfler en général ("juste" des insomnies, crises d'angoisses, suées, gorge nouée, etc... Ce qui est déjà plutôt pas mal tu me diras). Par contre, arrivé à mon stade (malheureux), c'est si je coupe net le traitement je finis cash à l'hosto, réveillé par les pompier (la dernière fois c'était drôle je venais pour une autorisation de découvert à la banque et j'ai tapé ma crise de sevrage dans le bureau de la conseillère... Heureusement j'avais déjà signé les papiers :mrgreen: ) et ensuite je met 4 jours à pouvoir marcher à nouveau convenablement. (c'est fun de voir comment on peut se sentir quand on a 87 ans et qu'on est rongé de partout et qu'on met 10min à se lever du lit pour aller pisser un bol)


Je suis pas à chaud à pondre un truc mais je te remercie StrangeDays pour ton témoignages. :wink:
 
Ca me rappel des souvenirs merdiques quand j'avais été bien addict aux benzos en tout genres !
ça me faisait pareil le matin quand je me levais (quand le dernier benzo du soir précédent ne faisait plus effet), j'avais l'impression d'avoir 85 ans, mes jambes me faisaient vraiment très très mal, j'arrivais pas à tenir debout tellement je dégustais ! Il me fallait aussi 2 bonnes minutes pour sortir de mon lit, le temps que je trouve quelque chose à quoi m'agripper pour pouvoir me lever !! C'est pas très beau à voir d'ailleurs car c'est assez pitoyable de devoir ramper dans sa piaule pour trouver un truc à quoi s'accrocher pour se lever, même mon grand père de 87 ans a plus la pêche pour se lever le matin comparé à moi en période benzo addict!
je dis peut-être une connerie mais cet effet "mal aux jambes, plus de force dans les jambes", je pense que ça vient de l'effet myorelaxant, et quand t'es bien addict depuis un moment et que tes muscles sont relaxés par des benzos 24h/24h, et bien quand les benzos n'agissent plus trop et qu'il est l'heure de se lever c'est la misère car les muscles "se réveillent" et crient au scandale !
Et comme dis strange days je crois aussi que c'est limite pire que les opiacés comme symptôme de manque.
 
La dépendance physique aux benzo (pharmacologique), donc le risque de sevrage est bien plus importante et longue dans le temps qu'avec les opiacés...Pour les addictologues et leurs patients,ce sont les sevrages les plus compliqués à mener...
A ma connaissance, on ne meurt pas d'un sevrage en opiacé, alors qu'on peut mourir d'un sevrage en benzo, ou d'un délirium tremens qui est la forme très proche du sevrage à l'alcool, que l'on traite...avec des benzo!!!
 
Les risques encourus pendant les sevrages alcoolique, aux benzos et aux opiacés ne sont certes pas les mêmes, mais je ne pense pas qu'on puisse dire qu'une dépendance psychique à tel produit est plus forte qu'une dépendance à un autre produit. Ça dépend bien évidemment des personnes, des doses, des raisons qui ont poussé à la consommation.
Concernant les opiacés, il est quand même de renommée mondiale que la dépendance physique est très élevée, et je ne pense pas qu'elle puisse être minimisée de quelque façon que ce soit.
 
Loin de moi l'idée de minimiser quoique ce soit...
Je ne parlais que de dépendance "physique", terme "commun" qui correspond pour moi à la dépendance "pharmacologique", c'est à dire les phénomènes biologiques au niveau cellulaire d'expression plus ou moins importantes de récepteurs aux molécules en question; ce sont ces phénomènes qui entrainent des réactions physiques de sevrage...
Il est un fait établi cliniquement que les risques de sevrages aux bzd sont plus prolongés dans le temps (c'est encore possible plusieurs semaines après l'arrêt) que ceux des opiacés...
Les risques en eux même de ces réactions de sevrages sont plus importants pour l'alcool et les bzd (crise convulsive/état de mal épileptique/décès) qu'avec les opiacés (essentiellement des signes digestifs et des douleurs, certes insupportables)...

MAIS effectivement là on ne parle que du côté physique et pas du tout du côté psychologique...
Ne me faites pas dire que je trouve la consommation d'opiacés moins dangereuse que celle de l'alcool ou des bzd...non non non!!!
 
Cha(s)do a dit:
... dépendance "pharmacologique", c'est à dire les phénomènes biologiques au niveau cellulaire d'expression plus ou moins importantes de récepteurs aux molécules en question; ce sont ces phénomènes qui entrainent des réactions physiques de sevrage......

Ts ts ts. Pas uniquement cellulaire, mais aussi systémique.

Et non, les réactions physiques de sevrage ne sont pas dues uniquement (vois parfois pas du tout) à ces phénomènes. La somatisation est très fréquente dans les cas des sevrages.
 
C'est sûr que le manque aux opiacés est assez douloureux et insupportable, mais on ne risque pas d'avaler sa langue en pleine crise d'épilepsie ou de convulsions, et le "gros" manque des benzos se manifeste par des genres de crises d'épilepsie (le cerveau est momentanément plus ou moins épileptique, juste le temps du sevrage, c'est ce qu'ils m'ont dit le jour où j'ai finit à l'hosto parce que je me cassais la gueule toutes les 30 secondes à causes des convulsions, j'me suis pèté la gueule gravement dans les escaliers plusieurs fois, entrain de descendre tranquillement et d'un coup c'est le "coup d'jus" énorme, la grosse tremblote qui fait se casser la gueule !! Pour anecdote ma frangine pensait que j'étais possédé par un démon tellement mes convulsions étaient violentes !! :shock: ).

Bref pas joli le manque des benzos, et l'autre jour je tombe sur un reportage où une meuf de 45 balais était sous lexomil depuis ses 5 ans, selon elle c'est impossible qu'elle arrête !! Faut en vouloir quand t'es médecin de prescrire du bromazepam à long terme à un gamin qui est même pas encore à l'école primaire !
 
Saankan a dit:
Et non, les réactions physiques de sevrage ne sont pas dues uniquement (vois parfois pas du tout) à ces phénomènes. La somatisation est très fréquente dans les cas des sevrages.

Évidemment que que le coté psychosomatique est important...Mais c'est pas ça qui abaisse le seuil épileptogène...
 
Cha(s)do a dit:
Saankan a dit:
Et non, les réactions physiques de sevrage ne sont pas dues uniquement (vois parfois pas du tout) à ces phénomènes. La somatisation est très fréquente dans les cas des sevrages.

Évidemment que que le coté psychosomatique est important...Mais c'est pas ça qui abaisse le seuil épileptogène...

Certes. Mais les réactions de sevrage ne sont pas dues à la baisse du seuil epileptogène. En fait, la baisse du seuil epileptogène, dans le cas des benzos, est UNE des manifestations du sevrage.

Pour le reste, oui, le manque de benzo abaisse ce seuil, de même que la prise de tous les neuroleptiques et le sevrage en barbituriques d'ailleurs. Il faut savoir que de nombreux facteurs abaissent le seuil epileptogène, qui dépend de la personne, l'insomnie, la prise d'alcool etc. Et les prods ou leur sevrage ne vont pas provoquer une crise (bon, sauf en surdosage franc de prod abaissant le seuil...), ils vont simplement abaisser ce seuil, il faut quand même un stimulus déclencheur pour la crise (bon parfois si t'as un seuil bas, que t'es en sevrage, le seuil est tellement bas que n'importe quoi fait office de stimulus...).

Concernant les benzo, ceux à courte demi-vie, et à défixation rapide du récepteur GABA provoquent plus de symptomes de sevrage, mais pas franchement plus de DT ou d'epilepsie.

Bon, pour répondre un peu en vrac au topic, j'ai pas franchement envie de me lancer dans un cours de physiopathologie du sevrage, mais globalement les mécanismes sont comme suit:

1) Dereglement du circuit de la dopamine qui devient produit-dépendant, par activation anormale et répétée des circuits dopaminergique et mésocorticolimbique. Deux cas de figure: Soit de manière directe : baisse de la recapture de la dopamine (cocaïne, amphétamine); Soit de manière indirecte: action sur des neurones modulateurs du circuit de récompense ( par des agonistes de récepteurs spécifiques - Opioïdes, Cannabinoïdes, Cholinergiques, GABAergiques, Transporteurs de la dopamine de la sérotonine de la noradrénaline... - ou par des interaction avec la transmission neuronale - Alcool)

2) Renforcement positif ou négatif:
Renforcement positif, la prise de prod induit un effet agréable => induit sa répétition
Renforcement négatif, la prise de prod soulage une sensation désagréable => induit sa répétition
A cause de ces renforcements, on a des stimulations anormales non régulée qui prennent la place des stimulations normales.

3) Conditionnement (J'vais pas m'étendre dessus), je signale juste les associations, le conditionnement pavlovien prise-effet, le rôle des circuits mémoire, etc.

Ces trois points expliquent l'addiction. Et ils fonctionnent avec tout (Tabac, alcool, héro, benzo, jeu, chocolat...).

Le point 1 est responsable de la dépendance physique, les 2 et 3 de la dépendance psy, même si ces notions sont un peu controversées.

Lors d'un syndrome de sevrage, tu peux avoir tout un tas de manifestations qui dépendent de la voie qu'empruntait l'objet du sevrage.

Pour les benzo, puisque c'est le sujet, une conférence de consensus a reconnu que les mécanismes moléculaires et cellulaires du syndrome de sevrage aux benzodiazépines et aux opiacés etaient complexes et faisaient intervenir au minimum la transmission NMDA excitatrice et la production d'opioïdes endogènes.

Donc en gros, tu te retrouves avec un arret brusque de secretion des opioides endogènes (donc équivalent à un sevrage aux opiacés), mais en plus, avec cette transmission NMDA excitatrice, qui nous donne cet abaissement du seuil epileptogène. C'est ça qui fait que le sevrage aux benzo est plus dur à vivre qu'un sevrage aux opis.


Bon, et la j'en ai marre et j'ai pas envie de détailler plus.

Si vous voulez en savoir un peu plus sur le sevrage, ya un bon papier ici: http://www.descreamed-nord.fr/page11/pa ... mation.pdf
 
Bon là,j'ai tapé +/- 8mg d'oxy sur la journée + alcool.Une petite sieste,un re-re-petit-sniff et 10mg de 2C-E qui à mal tournée et donc ,j'ai du enchainé 200mg de xanax (enfin .050 x4 ,je sais pas trop là ) avec +/- 40cl de whisky .Et là pas envie de dormir.M'as question est,est-ce que je peut me refaire un snif d'oxy (un petit quoi) ?
Et,on fête son permis avec tout ses amis non ?
:arrow: je déconne :mrgreen:,bonne-nuit-sans-cachets,c'est la meilleur.
 
Cool les explications Saankan, thx !

Mais je me demandais... Ok le sevrage au benzo et plus hard que celui aux opis. Mais le plaisir ressentie avec les opis est plus fort que celui avec les benzos donc malgré que physiologiquement ceux ci soit plus dur à sevrer, la volonté nécessaire au 'patient' doit être moindre pour eux que pour les opis, nan ?
 
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