Xochipilli94
Holofractale de l'hypervérité
- Inscrit
- 20/8/13
- Messages
- 3 068
Très instructif
[video=youtube;OcNftI9gKHI]
[video=youtube;OcNftI9gKHI]
Follow along with the video below to see how to install our site as a web app on your home screen.
Note: This feature may not be available in some browsers.
Mr Sandman a dit:Ça commence à me gonfler sévère d'entendre ce discours irl et irc alors je l'ouvre :
Mr Sandman a dit:Sur ce soit disant principe de réalité qui serait en contradiction avec les idéaux :
La politique c'est justement les idéaux, le fait d'avoir des idées pour changer ce qui ne fonctionne pas.
Mr Sandman a dit:Il y a réalité ET réalité. Changer l'orbite de la terre avec la force des idées ou en te masturbant très fort c'est impossible. Par contre baisser l'âge de la retraite on pourras dire ce qu'on veut c'est possible.
Il y a même un truc encore plus facile sur le plan de la réalité : C'est de ne rien faire pour aggraver les choses. Donc de ne pas augmenter l'âge de la retraite par exemple.
Xochipilli94 a dit:D'ailleurs, sur le sujet des caisses de retraites, je vais me faire le relais d'une analyse bien oubliée. C'est que certes les réformes des retraites successives ont permis d'améliorer les caisses de retraites, cependant cela a davantage creuser les caisses du chomage et de l'assurance maladie. En effet on observe que depuis 2005 (soit la mise en application de la première réforme des retraites de Fillon votées en 2003) jusqu'à 2015 (donc en comptant la mesure du gouvernement Fillon et d'Hollande), le chômage des seniors (+55 ans) a doublé.
D'une part il y a effectivement ce phénomène qui est structurelle, puisque plus il y a d'emplois pourvus moins il y a de chômeurs qui trouvent un emploi, mais c'est pas tant ce problème là que je pointe, l'autre réalité aussi c'est que les entreprises se séparent tôt de leurs salariés, et ce pour plein de raisons. D'abord parce que le modèle anglo-saxon de flexibilité n'est pas adapté à une société française où on a des séniors qui ont construit tout leur vie à un endroit, donc en cas de plan social, vu qu'ils n'ont en plus pas les diplômes nécessaires, c'est très compliqué pour eux de retrouver un job. Mais aussi et surtout pour raisons de santé, quand on sait que l'espérance de vie d'un ouvrier est de 59 ans en bonne santé, la retraite à 65 ans est un grave affront.Mr Sandman a dit:Tu veux dire que si les gens restent plus longtemps à leurs postes, ce sont des postes qui ne se libèrent pas pour d'autres ?
Xochipilli94 a dit:Donc le problème n'est pas que l'augmentation de l'âge de départ à la retraite retarde l'entrée dans le monde du travail des jeunes, le problème c'est que quoi qu'il arrive, le monde du travail expulse des séniors (puisque le chômage des séniors a doublé entre 2005, date de la première réforme des retraites, et 2015) et que repousser l'âge de départ à la retraite les empêche de toucher leur taux plein d'une part (ce qui est abominable pour quelqu'un qui a travaillé toute sa vie). En les condamnant dans leurs dernières années de la vie active, à vivre en invalidité, en accidenté du travail ou au chômage. Socialement ça c'est vraiment très dur, déjà que passer du travail à la retraire c'est déjà assez isolant, alors se retrouver complètement exclu lorsque notre mobilité réduit c'est vraiment grave.
Hydge a dit:Il faudrait une évolution de penser qui corrige le fait que le travail n'est pas une fatalité en soit. Cela me déprime quand je pose la question à un enfant de 5 ans, de savoir ce qu'il veut faire plus tard et que celui ci me répond par le nom d'une profession. Nous ne sommes pas un emplois ! Et en quoi est-ce "terrible" que de vouloir faire autre chose de son temps de vie ?
Cette année j'ai décidé de suivre les élections présidentielles, d'une part car je suis en âge de mettre à profit mes devoirs civiques et j'avoue qu'une petite touche de curiosité se dissémine dans toute cette télé-réalité.
Mais je suis finalement déçut quand au constat de nos élus qui nous promettent, du travail et de la croissance. La politique se meurt...
Alors certes c'est le siècle qui veut ça. Et dans ce monde ou toutes les portes s'ouvrent et que l'horizon s'étend. Chacun reste isolé et ignore les implications de leur choix.
Je connais pas mal d'informations de source pseudo-complotiste et même la bas les arguments tournent en rond. Que ce soit dans chaque camp plus grand monde ne comprend les intérêts ni même le but de la race humaine. Nous sommes entrain de nous critiquer les uns les autres sur des bases qui sont objectivement douteuses. Comme la question du 35h ou 39h...
J'aimerais voir un élu nous proposer une vie possible sans le travail. Avec l'accroissement du chômage et comme certain l'on dit ici, l'inutilité d'une masse d'emploi. Soyons sérieux, avec nos avancées technologique actuelles et celles qui arriveront prochainement. La plus part des emplois peuvent être automatisés voir numérisés. Ce qui nous amènera à deux grandes catégories sociales, ceux qui souhaitent travailler et alors ils seront récompensés quelque soit leur activité par un salaire honnête. Et ceux qui ne souhaitent pas travailler resteront sous tutelle de l'état.
Fightwar a dit:Le travail n'est pas essentiel, dès lors que tu peux subvenir à tes besoins, être libéré du travail c'est un idéal et la robotisation va permettre cela.
Qui n'as pas rêver de se consacrer entièrement (avec beaucoup d'effort souvent) sur une activité artistique, scientifique, humanitaire, associative, politique, tout cela prend du temps, hors si on est libéré du travail c'est génial ! Après bien sùr il y a les gens qui s'épanouissent uniquement par le travail, ils peuvent très bien déporter cela sur une activité "utile" socialement par exemple, c'est tout à fait possible. Combien de gens font leur heure juste pour faire leur heure.. C'est triste.
Bref on englobe dans "travail" beaucoup de choses, et de nos jours beaucoup de personnes sont aliénées par leur travail, et vouloir un avenir meilleur est souhaitable.
Frédéric Lordon a dit:« Réalisme » et réalité
Il faudra bien en effet toute cette entreprise de falsification à grande échelle sous stéroïdes médiatiques pour recouvrir comme il faut l’énormité de ce qu’il y a à faire passer en douce : politiquement le pur service de la classe, « techniquement » l’intensification de tout ce qui a échoué depuis trois décennies. Ironie caractéristique de l’hégémonie au sens de Gramsci, le parti de ceux qui se gargarisent du « réalisme » se reconnaît précisément à ceci que son rapport avec la réalité s’est presque totalement rompu, alors même qu’il parvient encore invoquer la « réalité » comme son meilleur argument.
À l’époque du néolibéralisme, « réalisme » nomme la transfiguration continuée de l’échec patent en succès toujours incessamment à venir. Ce que la réalité condamne sans appel depuis belle lurette, le « réalisme » commande non seulement de le poursuivre mais de l’approfondir, donnant pour explication de ses déconvenues qu’elles ne sont que « transitoires », qu’on « n’est pas allé assez loin », qu’on s’est contenté de « demi-mesures » et que la « vraie rupture » est toujours encore à faire – et ça fait trente ans que ça dure. La parfaite identité argumentative dans ce registre entre Fillon et Macron devrait suffire à indiquer où le second se situe réellement et, de son « de droite / de gauche », quel est le terme surnuméraire.