Je ne prends pas de drogues, j'ai horreur de la drogue et des drogués.
Le monde a changé, la contestation d'hier est maintenant convenue, drogues et usagers eux aussi ont changé, l'exploration individuelle a fait place à l'abrutissement de masse, la drogue a imposé partout une économie planétaire prospérant sur la misère et la servitude, les nouvelles addictions ont gâché trop de vies et fait plus de morts en moins de cinquante ans que tous les génocides et toutes les épidémies depuis l'extinction des Néandertaliens, même le rieur cannabis est devenu une sorte de tranquillisant que presque tous utilisent pour mettre leur cerveau en conformité avec l'ambiance.
Cet énoncé peut vous heurter dans ce que vous estimez votre choix (qui en est un tant que le suffixe "mane" ne vous a pas fait passer de l'art de vivre à l'aliénation, c'est vous qui savez) et parce que nous sommes vous comme moi chacun à notre manière des braves gens qui n'aimons pas que... Alors, si vous avez depuis longtemps dépassé mes limites, il se peut que parfois je dépasse les vôtres.
Ton intervention m'a fait penser à ce point.
Il y a eu une époque où le drogué était considéré comme un marginal et il devait être autonome et faire face à l'adversité (il était un paria, un renégat). On se droguait pour être marginal et ne pas accepter le monde et le mode de vie minable que l'on nous proposait, ou plein d'autres raisons...
Maintenant ça s'est inversé, on devient des assistés chimiques pour être normal, pour pouvoir s'adapter. Et les drogué revendiquent même des droits pour être acceptés par la société...
Je dis pas que l'un où l'autre est mieux...
Mais je comprend la déception que l'on peut avoir sur la drogue. Elle s'est démocratisée et est devenu un élément de contrôle des masses. Cela explique maintenant que la rdr est une nécessité vu que l'autonomie est devenue élitiste chez les drogués...
Trop de drogué malheureux qui veulent être bien accepté, où qui font n'importe quoi et ont besoin de structures émanant du pouvoir, évidemment que ça donne envie de les traiter, surtout quand ils croient être des subversifs qui militent contre ce pouvoir répressif...
Par contre pour ce qui est des morts, à l'époque de la marginalité des drogué, plein de proches ont crevé à cause de la marron, mais ils le savaient qu'il n'auraient pas une longue vie, ils le disaient eux-mêmes! Ca ne les a pas empéché d'avoir une vie intense, même si ce n'est pas tout rose! Je préfère une courte vie intense, qu'un long enfer tiède où rien ne se passe.
Après pour le marché de la drogue de la marron qui finance la guerre en Afghanistan, les trader qui essaient de faire de la plus-value et rembourser les dettes avec la coke, etc... dur de cautionner ça, mais on en dépend donc c'est à chacun d'essayer d'aborder cette problématique comme il l'entend...