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Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

Poésie

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Strange
  • Date de début Date de début
Tyrants looking for a longer reign
Junkies looking for their softer vein

White hands in kaki gloves
Red cigarette blazing on the edge of love

So tell me,
Where is the one I seek?
 
Afteglow
Un nouveau monde émerge

Sur mon trône de bois bordé de glands
De mégots et de capsules de bières
J'observe les vendeurs de shit dans le jardin d'Eden
Où trentenaires et promeneurs de chiens
Prennent mollemennt le soleil
Derrière les graviers craquent sous les pas
Au ciel le ronron des avions bercent les nuages
Mmmmmmmmm
Le monde est si léger qu'il semble une bulle
Attendant d'exploser
 
"A la surface du temps fugace"
Le Temps passe,
Et l'aiguille jacasse,
Riantes sur ses échasses,
Hélas, de tout cela je me sens las,
Me prélasse dans la mélasse,
Me ramasse dans la vinasse,
Mais l'ennui reste coriace,
Inefficace,
Mais les espoirs,
Restent perspicaces.

Je vais créer un Fanzine physique qui sera distribuer et en partenariat avec un groupe de ziks
de potes à moi ;)
Je peux mettre des poèmes si des gens sont chauds pour être publier ;)
N'hésitait pas à me MP ;)
 
[video=youtube]


Maria ô Maria
Je t'écrirai des poèmes dans le sable
Brulant comme tes pieds de cuivre
Là où l'eau plus rare que diamant
S'évapore dans des cieux de saphir

Maria ô Maria
Je partirai seul dans le désert infini
Pour y porter les bontés de ton corps
Et boirai aux mirages chéris
L'océan profond de tes yeux d'alors

Maria ô Maria 
Mes passions en caravanes mélancoliques
Partent pour ne plus revenir 
Et je les suis car je ne puis rester
Dans cette enchanteresse folie que tu me fais

Maria ô Maria
Jamila jamila
 
Amour fugace :
cette fille du tram
ses mains, ses yeux, ses pompes
imaginant 
on s'est aimé sans qu'elle le sache 
            et puis elle sortie
                         - c'est tout


Brume et pluie
l'éclairage du parking
comme astres
flottant dans la nuit
 
A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité?

Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais!

Charles Baudelaire
 
Classic shit ! Après c'est devenu trop lyrique pour moi -avant j'adorais- je vise plutôt la haïkuïté, l'essentiel ou un truc qui y ressemble (sauf exception)

Et expérimenter avec la forme aussi -mon nouveau dada
 
Mer des larmes

Seul sur un ilot, gardien d'un phare exilé 
Lentille aveugle, prisme a la lueur trébuchante 
Derrière l'écume à bout de souffle les sirènes chantent 
Des hymnes impossibles que les brumes ont égarés  

Je n'ai plus ici que ces abysses d'apparence calme 
Les ossements des pierres sous mon âme dissimulée 
Isolat enfoui, sous une bruine de reflet
Et quand il pleut la nuit, la pluie efface mes larmes

Des larmes à l'encre sèche, dans un désert débordé
Ciel bleu comme une lame grise mes horizons m'ont déserté
Et tout prend l'eau mes larmes gisent, inondent les escaliers
Remplissent la coque du navire, la mer se gorge de regrets
 
Tu ressens​

Dans ton armure​

Comme un virage permanent ?​

Comme cette vie tend à jouir de ta bouche jusqu'à en dégueuler des comètes ?​

Burn my wings​
 
Un fantôme, invoqué le soir d'Halloween
(Par une belle bougie blanche posée sur un roc
(Petit rocher très dense sauvé d'une pluie fine
(Néanmoins assommante à la saison morte
(Toutes les saisons meurent mais la pluie est morphine))))

Flottait ou dansait, lancinant au dessus de mon bain,
S'ennuyait longtemps de mon hilarité longue.
(Je regardais la dernière vidéo de Squeezie)
Il s'ennuyât tant qu'il brisât son silence assassin:
L'atmosphère éclatait car une plainte profonde -
Un souffle agonisant comme un astre maudit -
Torturait ma baignoire,
Etouffait les entrailles de l'onde.

Mais mon pauvre fantôme aurait mieux fait de se pendre
Car je ne sentis pas ma bougie vaciller.
La baignoire et l'onde sont à plaindre:
Elles n'avaient pu boire 
Le vin herbé 
Qui m'avait dissocié.
 
"Ce qui est important ici-bas,
Ce n'est pas l'estime de soi
Mais le pouvoir d'achat."
- Siddhartha Gautama
 
Belle meuf au corps immatériel
J't'ai croisé au coin d'une teuf, d'une rue...
D'un regard qui m'attirait
Tu m'a fait assoir près de toi et tu m'as dit:

Si le bruit te fatigue, je te boucherais les oreilles
Et si la lumière et trop forte je soufflerais les chandelles
Et si le monde te fatigue, allonge toi avec moi
Et ne pense plus à rien
Regard ton corps flotter
Dans l'ether de mes reins.

Mainte fois, tu as soufflé les chandelles
Enchanté mes nuits
Ou endormi mes peines
Mais tu as allumé

Un feu,
qui me susurre en sourdine:

'Retourne dans mes robes
Mon étreinte est sublime
Mon baiser est parfait
Mon nom est kétamine.'
 
snap2 a dit:
"Ce qui est important ici-bas,
Ce n'est pas l'estime de soi
Mais le pouvoir d'achat."
- Siddhartha Gautama

Belle journée,
un rayon de soleil
sur mes billets verts

Elon Tchuang Musk
 
Navigue à vue avec la même idée en tête
A marcher dans la rue sans destination, et
Remâcher mes maigres amourettes
Spliff et bière - drôle de méditation.

Mais je sais pourquoi j'existe dès que j'ouvre les yeux
Ou quand la douleur me rappelle
Que je suis vivant, donc mortel
Et si j'vois passer ma chance direct j'ouvre le feu.

Navigue à vue avec la même idée en tête
J'ai un dalle d'enfer et les dents longues
Mais j'ai ni classe, ni confiance, solo dans la fête
Donc ciao les concerts et les belles blondes

Mais je sais pourquoi j'existe dès que j'ouvre les yeux
Appel ça la foi, l'inconscience peut importe
J'rate tout mes plavons, mais les prochains j'les ficellent mieux
Donc no suprise quand le succès viendra pé-fra à la porte.
 
Parfums, musiques, pâte
D'amphet et rhum à 5 balle
Sous les révèrbères.

Le soleil montera
Derrière les nuages. Dans le froid,
Las, nous rentrerons.
 
La lune se reflétait dans quelques volets blancs ou marrons éparpillés, ouverts ou fermés, sur la longue façade de murs beige, gris et blanc lavés par le vent pollué, 

Quelques balcons jaillissaient comme des excroissanc es sur ce monstrueux visage plat.

L’immeuble digérait le sommeil des humains qu’il mangeait au crépuscule et qu’il recrachait à l’aube 

Et le vent humide dispersait la lune derrière des nuages. 

La chatte  blanche  roulait,  se  levait, s’étirait  et nageait  jusqu’à l’obscurité de la chambre qui couvait le lit dans la chaleur de sa nuit.

L’atmosphère s’alourdissait, trois éclairs pénétraient la ville, le tonnerre s’allongeait et faisait trembler la vie.

Un coin de ciel pleuvait,  éteignait  l’incendie. 
L a ville s’endormait.
 
Le vin

Charabia rouge, doucement, le vin monte
Comme les bulles du champagne

Dans la chaleur s'agitent les anges,
Un tintamarre de cloche

Pendant que les anciens ridés,
Marmonnent aux mioches

Des choses anciennes qui s'aplatissent
Sur l'océan sans ride
Du vin.

Jésus à dit 'buvez'.

Buvons.
 
Sinusoïdales
Les ondes coulent dans mes veines
L'aiguille de la platine contre ma peau
Douce épine, junkie
Qui tête au sein de la Reine.

Et mes yeux vibrent doucement
De fatigue.
 
Je viens de lire un poème de Jean Genêt, poète marginal qui a écrit tout un recueil en prison. La drogue pouvant être une prison, je pense qu’on peut transposer son expérimentation dans cette pièce.


«  Où sans vieillir je meurs je t'aime ô ma prison.

La vie de moi s'écoule à la mort enlacée.
Leur valse lente et lourde à l'envers est dansée
Chacune dévidant sa sublime raison
L'une à l'autre opposée. 

J'ai trop de place encor ce n'est pas mon tombeau
Trop grande est ma cellule et pure ma fenêtre.
Dans la nuit prénatale attendant de renaître
Je me laisse vivant par un signe plus haut
De la Mort reconnaître.

A tout autre qu'au Ciel je ferme pour toujours
Ma porte et je n'accorde une minute amie
Qu'aux très jeunes voleurs dont mon oreille épie
De quel cruel espoir l'appel à mon secours
Dans leur chanson finie.

Mon chant n'est pas truqué si j'hésite souvent
C'est que je cherche loin sous mes terres profondes
Et j'amène toujours avec les mêmes sondes
Les morceaux d'un trésor enseveli vivant
Dès les débuts du monde.

Si vous pouviez me voir sur ma table penché
Le visage défait par ma littérature
Vous sauriez que m’écœure aussi cette aventure
Effrayante d'oser découvrir l'or caché
Sous tant de pourriture.

Une aurore joyeuse éclate dans mon œil
Pareille au matin clair qu'un tapis sur les dalles
Pour étouffer ta marche à travers les dédales
Des couloirs suffoqués l'on posa de ton seuil
Aux portes matinales. »
 
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