Les quatre parties des As
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Les particules grâces :
Une brume innommable se cache dans le brouillard,
Dans les flots et les flammes, dans la terre et les corps,
Dans les actes et le langage, où se tisse le sort,
Où l'entrave prend racine et ses fruits sont rares.
Son absence est aveugle, sa présence est illusoire.
Ambiguës sont les signes de son existence,
Et se répètent en une valse ostentatoire
Au rythme fluide de la transe.
Les vapeurs et les fumées s'associent en volutes
Et perpétuent le cycle des chutes.
L'air ambiant se raréfie, sa toxicité s'élève,
Deux crochets y sont masqués et diffusent leur sève.
Les poignets sont liés et sujets à l'injecte.
Les nuques sont voûtées sous le poids de l'affect.
Les cadeaux sont striés aux normes des sectes.
Les esprits sont libres de se butter à leurs limites.
Les consciences s'expansent dans le cadre d'un rite.
Ton âme est belle quel que soit son gîte.
Le couvert pique et tranche, c'est pour déguster
Le prix du sang. Goûte ta goutte métallisée !
M'écoute pas trop, je suis le lâché menu des enfoirés.
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La particularité du sas :
Bloqué entre l'as sceptique de la station
Et les milles excuses de la vacuité du néant,
Le doigt pointé vers le bouton, la main luttant contre la pression,
Je ne peut bluffer face au venin et son serpent.
De la carte aux graphes, du siège aux balles,
Mon bien a trop peur du feu des partis sans valeur.
C'est clair, j'ai pas toute ma raison, mais qui peut en jouer dans cette salle
Humide et froide, damier collant de haine et de peur ?
Plus il y a de pièces, plus il y a de murs.
Indoor avenir, décors sympa, l'extérieur doit pas être plus vivable.
Pourceaux qu'on se parque sans en être sûrs.
Le mal consort, tique de nulle part, rentable.
Le pari fou travaille à l'avènement de l'égalité.
Ba bon courage simple reflet d'une torve réalité !
Frangins, frangines, issues de l'irresponsabilité,
Plus on s'écrase mutuellement, plus j'ai envie d'appuyer.
...
Le parti prix de la masse :
C'est galvaudé, rôdé, cette gerbe de faux désirs
Flétris en opinions fanés qui tombent sans fin dans la cage ronceuse des crânes.
Ton veau t'es peut-être reconnaissant de se voir grandir et déglutir.
Les sous-sols creux des poinçonneuses qu'on pousse à la panne.
L'éther, passif distant, la coupe diffuse, radioactif.
Mon sceau n'est pas très gratifiant pour libérer
Le samsara, ris pas, je joue pas aux miroirs pour voir pousser mes tifs.
Contradictions superficielles, prise de conscience intemporelle, c'est structuré.
La glace brisée, c'est en tendant la limite qu'on se fait botter.
Barbote tranquille, pour toucher terre faudra escalader la dune.
Recrudescence fluviale pour les friands d'archipel.
Éruption de la conscience, c'est pas tangible, ça fait flipper,
C'est merveilleux, légo centré, c'est pas un jeu, histoire de thunes.
Trivialité, optimisme, luxe abusif, réalisme, descend de ta selle.
Pour aller où ? Pour-parlers évasifs, parole d'hypocrite.
Vérité pas assez crue ? Notre mise en boîte faut la payer.
Je suis langue de bois ? Dans ton palais, gaffe aux échardes et aux éclats.
Tant de révoltes, si peu de solutions, conso désinvolte issue du même site.
Et voir la marionnette ennemie, yeux dans les yeux, me dire "a voté !",
Cette aversion tenace, de mon inconscience fugace, j'espère, en démordra.
....
Les partitions grimacent :
Code-barre chiffré, ça t'invente pas.
Produit traqué dès mise à bas.
A rien chercher où se situe le choix ?
La mise à prix s'en fout, serre les écrous !
T'es pris dans l'imprimante 3D ? Sors-toi les doigts du choux !
La mélodie est trop barrée ? C'est que t'es pas assez fou.
Le réel est malléable ? Bienvenue dans la réalité.
Ça tend un peu trop sur les câbles ? Vous m'en voyez navré.
Et qui est responsable ? Faut peut-être tout questionner.
Latence aux abois, la carcasse cannée, vidée, bouffée par les hyènes.
Les vautours spiralent, c'est pas du vol mais de l'impro de scène.
Les lions sont pas plus nobles à tripper sur la léthargie qui mène.
Être humain plastique, fana de la quête du sens, ça s'arrête pas.
Profit du rythme, impermanence, les flux persistent après le trépas.
Résiste le mythe, reprend la danse, tout est mouvement c'est ça !
Sauf le néant, c'est bas... Fautif du désir de vouloir faire mieux,
De s'abandonner dans la contemplation des cieux poreux,
D'aimer soi-même et tout le monde, d'oublier la fronde et d'être heureux.