C'est toujours un grand plaisir que de te lire ambulance, ça faisait longtemps que j'étais pas venu ici et ça commençait à me manquer! Je pense à l'ensemble du topic et notamment à ce texte de René Daumal, quelle puissance!
Bon aujourd'hui ce sera de la prose pour moi.
J'intitulerais mon texte:
Miroirs ou
Laisse pris en printemps, Tiers de verre à thé/ L'esprit, empreinte entière de vérité.
La Mort, le vide, le néant... Bien souvent, il n'y a que la Mort, pour nous rappeler que la Vie est fragile. La Haine comme reflet de l'Amour et une soif insatiable d'organiser, de préparer, de tromper l'ennui, remplir ou fuir le Vide, sans cesse à grand coup d'énergie démesurée, gaspillée,qui déjà revient à sa source : l'éternel mouvement du vide... Le relâchement d'une étreinte suffit à comprendre la liberté souveraine du lâché-prise. Pourtant, pendant ce Temps, le silence du vacarme de nos existences insipides plaide la peur et la douleur afin de justifier le calcul et la fourberie comme large plan de route. Maintenant menée par le bout du nez, tentation vaine de tout contrôler, du début jusqu'à la fin, nos pensées se teintent d'égos. Tenter de contraindre la matière et finir irradiés, cancérisé de la tête au pied,d'ailleurs c'était quoi le dessein du début ?Ah oui, le bien-être, bien entendu!
Ces chemins de pensées, autoroutes d'habitudes, sécurisés de barricades et dressées au profit de nos peurs, dissimulent l'emprise et l'étendue de nos conditionnements. Ces pelotes d'habiles habitudes, s'improvisant experte au fil dutemps progressent en chimères, auto-suffisamment entretenues ,au sein de boucles frénétiques, succédentes et répétées offrent le fil qui servira à tisser nos complexes pull-over divers, dont on se vêtit afin de caresser l'espoir de dissimuler, ne serait-ce qu'un instant, cette nudité, dont on a par dessus-tout horreur. Nous caractérisons sans cesse chaque chose pourvu qu'elle puisse dans notre mémoire garder l'empreinte qui permettra de se priver de l'étonnement de la prochaine rencontre mais ainsi garantir le souhait et l'espoir de faire taire l'angoisse de l'inconnu. De plus que nous consacrons, tout du long du jour et d'une partie de nos nuits à artificialiser nos environnements afin que nous puissions jouir aisément du sentiment que nous procurent nos puissant et non moins absurdes ersatz.
Nos succès damnés ont fières allures, ils semblent comme des forteresses imprenables, véritables prisons de poussières, ils sont érigée à la hâte par nous même sous le coup d'une violence naturelle, issu de l'élan d'une gêne en devenir constant qui s'exprime à la lueur de l'aube de son époque.Bruyant à grand pas, nous n'entendons plus le bruit du silence,depuis trop longtemps qui recule notre avance. Tandis qu'au creux du Silence souverain, s'exprime la liesse du génie de sagesse qui existe en chacun.
Celui qui dit qu'il y a du mouvement en tout, de la respiration à la pensée en passant par les souvenirs, de la mort à la vie qui retourne à la mort, rien n'est figé. Une étreinte se relâche, une vie passe, les solutions d'aujourd'hui deviennent les problèmes de demain et toujours le passé tandis que juste avant l'avenir émerge le présent. Éternel présent sans lendemain et qui tremble, tu es comme la beauté, insaisissable il me semble. Qui veux te capturer comme un trophée de lui, de la frustration ignore le présage, tandis qu'il suffit de t'aimer sans attendre en retour, pour qu'enfin s'immisce le parfum de l'authentique vérité infinie, qui demeure à loisir, belle, comme une douce aurore qui crépuscule dans l'horizon d'universel.