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Poésie

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Strange
  • Date de début Date de début
Disons que c'est pas les rimes que je cherchais ici, plutôt les sonorités.
Mais de toute façon celui là est le premier d'une future longue série, il est écrit au réveil, et pas retouché ensuite.

Mais ce que tu dis, je le prends en compte. Surtout sur la taille des vers, pas toujours évident.
 
Il est possible de jouer sur les sonorités en faisant tout de même rimer ses vers, et c'est d'ailleurs plus joli, souvent.

Pour la taille des vers, il faut compter, compter toujours.

Bon, je poursuis :

Sur la route


Ma mémoire a faibli mais je me souviens bien
De mes vies dépassées aux charmes envoûtants.
Je les avais quittées, elles qui m'aimaient tant,
Pour des cieux inconnus, des rites amphibiens.

J'avais fait allégeance ainsi qu'un bohémien.
A l'angoisse sertie du diamant des princesses.
Des splendeurs des allées je voulais la bassesse
Pour extraire un peu d'or du chant des prosimiens.

J'ai changé le plateau et rebattu les cartes
Puis je les ai brulées, inhalé leurs arômes,
M'enivrant des couleurs de leurs anciens royaumes
Pour m'en aller plonger au milieu des jubartes.

A force de changer l'ordre intime des astres
J'ai laissé ma raison, je suis devenu fou
Perdu entre la terre et les cieux que bafouent
Des sorciers oubliés avides de désastre.

En quête de chemin j'ai étendu les voiles
Mais le ciel a changé et l'océan bouillant
Veut me faire échouer sur le sable attrayant,
Moi qui n'étais là que pour l'honneur des étoiles !

Il a peint mon iris sur les temples murés
Couverts de jungle verte et d'oiseaux tapageurs,
Mais je ne le sais pas ! Son élan voyageur
Me fait danser aux bords de la chute assurée !

D'être allé au-delà de la pensée humaine
En pensant la comprendre il me faut repentir.
Je n'y ai rien trouvé que quelques vieux martyrs
Quand je restais en vie, l'humeur toujours bien vaine !

Le chemin rocailleux a déjà disparu,
Les volcans assoiffés « qu'on croyait endormis »
M'empêchent tout retour aux pays raffermis
Bondés de morts-vivants égarés dans les rues.

La vallée sinueuse a subit bien des pleurs
Qui roulaient en ses flancs, manquant de me noyer
Et j'ai flotté parfois sur des arbres broyés
Attrapant la distance au prix de mes sueurs.

Je n'ai trouvé de route ou bien d'indication ;
C'est bien qu'il faut se perdre au long de chaque pas !
J'ai fumé dans ma carte et brisé mon compas
Mais je m'arrête un peu pour la contemplation !
 
C'est toujours un grand plaisir que de te lire ambulance, ça faisait longtemps que j'étais pas venu ici et ça commençait à me manquer! Je pense à l'ensemble du topic et notamment à ce texte de René Daumal, quelle puissance!
Bon aujourd'hui ce sera de la prose pour moi.

J'intitulerais mon texte:

Miroirs ou
Laisse pris en printemps, Tiers de verre à thé/ L'esprit, empreinte entière de vérité.

La Mort, le vide, le néant... Bien souvent, il n'y a que la Mort, pour nous rappeler que la Vie est fragile. La Haine comme reflet de l'Amour et une soif insatiable d'organiser, de préparer, de tromper l'ennui, remplir ou fuir le Vide, sans cesse à grand coup d'énergie démesurée, gaspillée,qui déjà revient à sa source : l'éternel mouvement du vide... Le relâchement d'une étreinte suffit à comprendre la liberté souveraine du lâché-prise. Pourtant, pendant ce Temps, le silence du vacarme de nos existences insipides plaide la peur et la douleur afin de justifier le calcul et la fourberie comme large plan de route. Maintenant menée par le bout du nez, tentation vaine de tout contrôler, du début jusqu'à la fin, nos pensées se teintent d'égos. Tenter de contraindre la matière et finir irradiés, cancérisé de la tête au pied,d'ailleurs c'était quoi le dessein du début ?Ah oui, le bien-être, bien entendu!


Ces chemins de pensées, autoroutes d'habitudes, sécurisés de barricades et dressées au profit de nos peurs, dissimulent l'emprise et l'étendue de nos conditionnements. Ces pelotes d'habiles habitudes, s'improvisant experte au fil dutemps progressent en chimères, auto-suffisamment entretenues ,au sein de boucles frénétiques, succédentes et répétées offrent le fil qui servira à tisser nos complexes pull-over divers, dont on se vêtit afin de caresser l'espoir de dissimuler, ne serait-ce qu'un instant, cette nudité, dont on a par dessus-tout horreur. Nous caractérisons sans cesse chaque chose pourvu qu'elle puisse dans notre mémoire garder l'empreinte qui permettra de se priver de l'étonnement de la prochaine rencontre mais ainsi garantir le souhait et l'espoir de faire taire l'angoisse de l'inconnu. De plus que nous consacrons, tout du long du jour et d'une partie de nos nuits à artificialiser nos environnements afin que nous puissions jouir aisément du sentiment que nous procurent nos puissant et non moins absurdes ersatz.


Nos succès damnés ont fières allures, ils semblent comme des forteresses imprenables, véritables prisons de poussières, ils sont érigée à la hâte par nous même sous le coup d'une violence naturelle, issu de l'élan d'une gêne en devenir constant qui s'exprime à la lueur de l'aube de son époque.Bruyant à grand pas, nous n'entendons plus le bruit du silence,depuis trop longtemps qui recule notre avance. Tandis qu'au creux du Silence souverain, s'exprime la liesse du génie de sagesse qui existe en chacun.


Celui qui dit qu'il y a du mouvement en tout, de la respiration à la pensée en passant par les souvenirs, de la mort à la vie qui retourne à la mort, rien n'est figé. Une étreinte se relâche, une vie passe, les solutions d'aujourd'hui deviennent les problèmes de demain et toujours le passé tandis que juste avant l'avenir émerge le présent. Éternel présent sans lendemain et qui tremble, tu es comme la beauté, insaisissable il me semble. Qui veux te capturer comme un trophée de lui, de la frustration ignore le présage, tandis qu'il suffit de t'aimer sans attendre en retour, pour qu'enfin s'immisce le parfum de l'authentique vérité infinie, qui demeure à loisir, belle, comme une douce aurore qui crépuscule dans l'horizon d'universel.
 
Allez je me lance, un de mes poèmes, en prose.

Les oiseaux chantent et les arbres dansent, magnifique mélancolie, sublime harmonie. Sous le chêne, coupant de ses gargantuesques branches les rayons du crépuscule, deux êtres, deux êtres envoûtés dont le regard s'accroche sans se décrocher. Leurs corps s'ennivrent, leurs corps se distordent, leurs corps s'évaporent et le corps s'unifie. Les caresses chaleureuses du soleil s'attendrissent et la lune se met à les rafraichir. L'herbe s'affole, chatouille leurs peaux pendant que le vent s'invite où les frissons voguent en cette masse amoureuse. Splendide corps amoureux dont l'intensité émane l'obscurité hors de leur âme; là-voilà, condamnée entre la lune et les étoiles.

Un autre sur le briquet :

Un léger frottement, frottement presque doux, doux comme un bouton sur une peau noire, noir sera votre doigt si vous en abusez. Tel est la magie du briquet dont le mécanisme métamorphose votre doigt en marteau afin de frapper l'enclume, magie du génie humain, emblème de la conscience humaine, le feu est à portée de main.
Milles grâce à la Nature pour cet apothéose livré à nos ancêtres, à nos plus profondes racines, merci de l'avoir cultivé. Merci d'avoir cultivé notre coeur de cette envoûtante sensualité dont l'intensité évapore hors de son corps un morceau de soleil couplé à sa majesté : l'atmosphère. Une union source de naissance pour les poussières d'étoiles qui en ressortent, jaillisantes d'éphémérité comme votre vie face à l'éternité.
En effet, le briquet représente le père de l'histoire, l'histoire, celle qui s'est battit par la maitrise du feu, sans elle, l'homme n'aurait pas eu la lumière pour battre l'obscurité.
 
Bonsoir les psychonauts, Je me suis présentée il y a un petit bout de temps http://www.psychonaut.com/salon-ann...e-page-rankingesentations-264.html#post727526 et je n'interviens pas trop, je viens de tomber sur ce poste de poésie, je vais me faire un plaisir de le lire... Je n'écris jamais de poème mais il y a peu de temps mon rapport compliqué avec un produit m'a poussé à écrire pour me soulager, en quelque sorte. Je partage : Meilleureamie
"Épitaphe d une vie artificielle perfusée à laphenylethylamine"

Allo la coquine ?
ma pétillante copine ?
Toujours près de moi
dans la joie,
l'ennui et les peines,
je t'aime follement,
ma belle rebelle.
Ame-sœur,
sous leurs airs légères,
faites de rêves et de poussières,
tes ailes blanches,
doucement, obstinément, diffusent
depuis leurs lascives tropiques
ta subtile odeur
dans mon nez citadin.
Mon corps se tait alors,
et devient l'étendard
de ma révolution.
Guerillera indépendantiste,
ma vie est le champ de bataille,
où mon esprit, aux commandes,
fait plier les insoumis :
les corps, les mots, les sens,
disséqués, analysés, contrôlés.
Victoire de la raison,
tyrannie de l'esprit
à qui tout obéit !
Je me suis abandonnée
à ta force tranquille,
tu es ma reine,
ton essence coule dans mes veines,
je suis tienne,
mère nourricière,
seul ton lait asséché
me fait revenir à la vie.
Ersatz d'amour ou elixir ?
Les vaudous de ton origine latine,
m'ont bien apprivoisée,
vampirisée, je suis vidée
de ma substance.
Le cœur et l'esprit allégés
de vide tant de fois insufflé,
seuls restent, ta trace imprimée,
cicatrice d'un avion dans le ciel,
le souvenir de ton goût doux amer,
de ton parfum de tarmac,
promesse de voyages
d'où l'on revient abîmé.
Sorcière de mon éden,
tu n'es que fantôme et fantasme
d'un miracle,
éveil de mon coma,
telle l'assomption
de la vierge sacrifiée.
Seule, zombie errante,
survivante
désespérante,
dans une quête substantielle
je vous cherche à tâtons,
à travers l'agglomération,
toi ma belle trahison,
et ton divin poison.
Mais quand sonnera l'heure de l'abîme,
ma salope assassine,
je teregarderai ramasser,
sous mes pieds libérés,
les maillons arrachés
de notre défunte amitié.
 
Artisan de Liberté a dit:
C'est toujours un grand plaisir que de te lire ambulance, ça faisait longtemps que j'étais pas venu ici et ça commençait à me manquer! Je pense à l'ensemble du topic et notamment à ce texte de René Daumal, quelle puissance!
Bon aujourd'hui ce sera de la prose pour moi.

J'intitulerais mon texte:

Miroirs ou
Laisse pris en printemps, Tiers de verre à thé/ L'esprit, empreinte entière de vérité.

La Mort, le vide, le néant... Bien souvent, il n'y a que la Mort, pour nous rappeler que la Vie est fragile. La Haine comme reflet de l'Amour et une soif insatiable d'organiser, de préparer, de tromper l'ennui, remplir ou fuir le Vide, sans cesse à grand coup d'énergie démesurée, gaspillée,qui déjà revient à sa source : l'éternel mouvement du vide... Le relâchement d'une étreinte suffit à comprendre la liberté souveraine du lâché-prise. Pourtant, pendant ce Temps, le silence du vacarme de nos existences insipides plaide la peur et la douleur afin de justifier le calcul et la fourberie comme large plan de route. Maintenant menée par le bout du nez, tentation vaine de tout contrôler, du début jusqu'à la fin, nos pensées se teintent d'égos. Tenter de contraindre la matière et finir irradiés, cancérisé de la tête au pied,d'ailleurs c'était quoi le dessein du début ?Ah oui, le bien-être, bien entendu!


Ces chemins de pensées, autoroutes d'habitudes, sécurisés de barricades et dressées au profit de nos peurs, dissimulent l'emprise et l'étendue de nos conditionnements. Ces pelotes d'habiles habitudes, s'improvisant experte au fil dutemps progressent en chimères, auto-suffisamment entretenues ,au sein de boucles frénétiques, succédentes et répétées offrent le fil qui servira à tisser nos complexes pull-over divers, dont on se vêtit afin de caresser l'espoir de dissimuler, ne serait-ce qu'un instant, cette nudité, dont on a par dessus-tout horreur. Nous caractérisons sans cesse chaque chose pourvu qu'elle puisse dans notre mémoire garder l'empreinte qui permettra de se priver de l'étonnement de la prochaine rencontre mais ainsi garantir le souhait et l'espoir de faire taire l'angoisse de l'inconnu. De plus que nous consacrons, tout du long du jour et d'une partie de nos nuits à artificialiser nos environnements afin que nous puissions jouir aisément du sentiment que nous procurent nos puissant et non moins absurdes ersatz.


Nos succès damnés ont fières allures, ils semblent comme des forteresses imprenables, véritables prisons de poussières, ils sont érigée à la hâte par nous même sous le coup d'une violence naturelle, issu de l'élan d'une gêne en devenir constant qui s'exprime à la lueur de l'aube de son époque.Bruyant à grand pas, nous n'entendons plus le bruit du silence,depuis trop longtemps qui recule notre avance. Tandis qu'au creux du Silence souverain, s'exprime la liesse du génie de sagesse qui existe en chacun.


Celui qui dit qu'il y a du mouvement en tout, de la respiration à la pensée en passant par les souvenirs, de la mort à la vie qui retourne à la mort, rien n'est figé. Une étreinte se relâche, une vie passe, les solutions d'aujourd'hui deviennent les problèmes de demain et toujours le passé tandis que juste avant l'avenir émerge le présent. Éternel présent sans lendemain et qui tremble, tu es comme la beauté, insaisissable il me semble. Qui veux te capturer comme un trophée de lui, de la frustration ignore le présage, tandis qu'il suffit de t'aimer sans attendre en retour, pour qu'enfin s'immisce le parfum de l'authentique vérité infinie, qui demeure à loisir, belle, comme une douce aurore qui crépuscule dans l'horizon d'universel.

j'adhère !
 
Demain

Demain, ce toujours trop loin
Tout meurt de ce temps qui se trouve devant
Se jette dans ce vide trop plein
Le paradoxe ce leitmotiv bref des morts-vivants

Hier, colle encore trop au derme
Tout vibre toujours trop fort de ce boulet brulant
Qui me terre au plafond de l’amer(de)
Sonner l’armistice et finir par me tuer en oubliant

Virevolter sans direction
Ici est là-bas, dans ce nulle part trop loin
Hermétique fascination
Tout quitter et ne jamais rejoindre rien

Crucifixion des mots avortés
Morts avant d’avoir vu la couleur du cercueil
Détritus de viscères explosés
Trop plein de sang pour ne pas tâcher le linceul

Affublée d’un cadavre
Pour lequel un possessif ne serait de trop
Enlisée dans la mare
De tout ce qui enserre l’étriqué cerveau

Alors je cours à côté
Fuir et matérialiser l’appel d’air qui précède
La poussière retombée
Sur laquelle je souffle en guise d’appel d’aide

Vient la néantisation
Quand l’indécence devient communication
La nitescence une trop lointaine illusion
Tout crame dans ce livre à la con

Chaque seconde qui passe y enfante un drame
La haine dans l’âme

Se retourner toujours, ne l’avoir aux trousses
Dernière ligne de course
Les rails et les phares, l’ultime désillusion
Une lueur
Explosion
Je meurs

Enfin il vient
Demain.
 
Coup du cœur, morceau de corps et d'esprit, unis au sein de l'âme.

Je suis déjà si loin, qu'il me semble que personne ne pourra plus jamais me rejoindre. Je me suis condamner seul à me mettre dans de telle disposition, de sorte que le demi-tour n'est plus possible ou bien grâce à la mort. De temps en temps, la faiblesse me rattrape et dans un geste désespéré que je regrette déjà, je tend une main qui restera éternellement en suspend dans le vide sans que personne ne puisse la saisir. Je ne désire que ce que je n'aurais pas: mes certitudes ne repose que sur le doute, mes forces que sur la faiblesse, ma solidité sur la fragilité et ma joie si profonde qu'elle ne prend forme qu'au contact du désespoir infini. Je fuis l'amour des hommes comme l'ombre fuit la lumière, car maintenant que j'ai rencontré l'univers, je n'ai d'amour, que l'universel à partager. Je sent déjà que partout où je passe je laisse le parfum de l'amour dont chacun perçoit inconsciemment qu'il est empreint d'éternel mais qui reste insaisissable pour le commun des mortels. Chacun garde le goût sucré de ma présence comme un rêve agréable et moi qui ne me nourrit que des cauchemars serait bien mal avisé d'essayer d'expliquer avec des mots ce que je ressent. On voudrais me retenir bien que personne ne l'ose, et moi qui jadis n'attendais que cela comprend enfin que personne ne peut plus rien pour moi, car ce serait comme vouloir retenir le vent. J'ai échoué là où tout le monde réussi mais j'avance là où si peu s'aventure. Combien de temps continuerais-je et où finirais-je? Là n'est même plus la question car ce serait comme chercher ce qui n'existe pas. Pourquoi mentir afin de protéger la vérité? La vérité n'a jamais chercher de protection. En revanche chacun que nous sommes, n'avons de cesse à chercher des refuges contre la violence de la vérité et nos citadelles sont cimentés par le mensonge, pieu qui plus est et mieux, le pire qui en tentant de défendre sa sécurité anéanti ses chances de protection, de survie. C'est alors qu'au creux du désespoir le plus obscur, une lumière émergea au parfum délicat de la complicité la plus sincère. Cet être aimé défia toute les lois de l'entendement et perça ainsi mon armure, saisit ma main et porta ses lèvres sucrés aux miennes avec la spontanéité de la simplicité, qui fit frissonner d'un même élan, l'ensemble des tissus qui me relit des étoiles de la voie lactée aux constellations atomiques que constituent ma liberté. Cet être là, je lui doit un goût unique et neuf de la vie. Que faut-il alors comprendre? Peut-être qu'aucune loi, aucune règle ne doit être respecté par-dessus tout et la discipline se doit d‘être souple. Cette loi elle-même doit s'éclipser pour laisser la place à l'équilibre spontanée de la vie qui s'allume comme un témoin de beauté, une preuve de notre Liberté, à chacun. On ne doit rien attendre en retour, il faut donner sans cesse dans un élan emprunt du naturel le plus entier, car c'est la meilleure façon de recevoir. Il faut aimer le Monde plus que l'Homme lui-même afin de conserver sa liberté et vaincre enfin la peur vicieuse et subliminale, de sa propre mort pour connaître enfin une raison sincère de vivre.


L'être humain est fascinant dans la mesure où son insatisfaction éternelle le conduit bien souvent à occuper sa vie de la manière la plus absurde qui soit, mais étant donné qu'il le fait en groupe, cela ne l'interpelle même plus. En revanche il lui est facile de prendre honte lorsqu'il s'écarte un tant soit peu du troupeau et qu'il se sent alors exposer aux jugements des autres, aussi profond soient ces pensées du moment. Le besoin de consolation prend le dessus sur le besoin de vivre tout simplement. A chaque seconde qu'il se soumet à cette pression sociale en la plaçant comme inéluctable, il s'écarte alors toujours un peu plus de sa vérité: sa vie se complique alors. Qu'y gagne-t-il? Une joie amère qui laisse peu à peu la place à un désespoir sournois teinté de compulsion maniaque, qui n'a que pour but d'asseoir artificiellement le vide de son existence comme un emblème auquel il s'attache comme un os à son chien ou une victime à son bourreau. Il cherchera alors à être consoler sans jamais pouvoir être rassasié, il donnera une excuse à sa vie pour ne pas lui donner la forme qu'elle mérite et trouvera dans le monde la raison de son malheur qui n'existe en réalité qu'à l'intérieur de lui même. J'ai traversé un désert qui ne connaît aucune limite, aucune frontière, aucune consolation, pour enfin découvrir cette source intarissable, tout au centre d'un incommensurable charnier où danse les fantômes, car cette source se trouve toujours à la portée de celui qui assoiffé cherche en vain dans la mauvaise direction jusqu'à l'agonie et puis la mort. Maintenant que je bois à cette source, je peut voir qui l'a trouvé et qui la cherche, mais ne peut que constater à quel point on est impuissant face au visage de l'illusion et la vérité n'est disponible que pour celui qui est disposer à la recevoir en aucun cas elle peut être ressenti par procuration ou alors grâce au jeu de l'esprit qui se fourvoie. La source de vérité devient alors pour celui qui la bois, un poison au goût de miel et son corps viendra bientôt peupler la foule de carcasses qui engrosse le rang de l'armée de fantômes qui jonchent ce désert…


Cette nuit j'ai marcher sur la lune… J'ai éprouver la légèreté d'une gravité en suspend et la beauté des falaises immaculée, la rocaille couverte de poussières, la blancheur à perte de vue et malgré l'infini liberté à portée du mouvement, comme une retenue teintée de pudeur, une aspiration contemplative, une envie de rien, conduisant à la simple joie d'être ici et de profiter du spectacle ineffable que constitue la beauté universelle de la création dont cette courbe au reflet bleutée n'est qu'un infime détail de cette toile étoilée, qui pris il y a quelques milliards d'années, la forme d'une expérience transcendantale, une épreuve métaphysique, une parenthèse dans le néant…
 
907868Jaimerai.jpg
 
Bah alors Ambulance, on se laisse tenter par les mots de basse vertu?
 
Allé je me remet à la poésie un peu:


Je suis un drogué depuis longtemps,
Au début c'était une bibine de tremps en temps,
S'est suivi ma découverte de cannabis,
J'étais très jeune, d'autres choses s'en sont suivies.

La beuh, ado, c'était bien appécié,
Mélangé à l'alcool l'effet y étais.
J'ai enchainé des années, au lycée,
Puis j'ai découvert les ecxtas les dernières années.

D'abord en boite de nuit techno, puis en rave party,
Le nombre de pillules augmentais dans un temps imparti.
J'ai abusé, exagéré de ces "friandises",
Elles avaient sur moi une forte emprise.

Les descentes étaient de plus en plus difficiles,
Le lundi c'était de moins en moins facile !
On m'a proposé de sniffer un truc brun,
A la fin de l'after, le dimanche ça faisait du bien.

Naïf et imprudent, j'ai multiplié les prises,
De plus l'héro facile d'accès, le deal était une entreprise.
J'ai commencé à avoir mal au dos le lundi,
Puis d'autres symptômes pire s'en sont suivi.

Ca y est je suis toxicomane ! J'peux plus m'en passer,
Alors, n'ayant plus les moyens, me suis mis à dealer.
Le cercle vicieux avait bien commencé,
Faire marche arrière je ne pouvais plus y penser.

Entre temps, j'ai découvert d'autres joyeusetés,
LSD, Kéta, Coke étaient de la partie conviés.
Dans la merde, chaque jour, j'étais de plus en plus,
Sans m'en rendre compte j'étais perdu.

Mais quelques années plus tard j'ai mûri,
J'étais un peu plus lucide, réfléchi.
Et après quelques échecs, de nombreux aléas,
J'ai entrepris l'impossible, me défaire de ça.

Je ne prend plus de drogues addictives physiquement,
Mais je continue à consommer activement,
J'ai découvert la RDR, psychonaut,
Et ma conso est devenue toute autre.

 
Bonjour à tous,

je lis pas mal de commentaires sur ce forum mais n'ai jamais posté, alors je me lance par un tit poème c'est toujours plus chouette :

Mon histoire commence par la faim
J'ai un creux, je vois une vitrine, spécialité de lard, j'entre
Il me demande si je veux du lard fumé, je dis non, l'art fumé c'est fort car Gainsbourg il en est mort,
comme beaucoup qui sont arrivés à la tête de l'art, ceux qui l'art hissa,
Il dit alors je vous mets du lard frais, je dis non mettez moi du lard, sain, mais je vais le payer
je voyais du lard tout sec dans un coin, normal le lard raide dans un coin,
il a rejeté toute son eau dans une tarclan qui s'en est imprégnée, c'est le tarclan que le lard souille,
on vendrait même du cochon de lait, un infanticide
Je préfère le lard mature, c'est plus costaud
et ce lard fond en bouche, je préfère celui du cochon adulte, ne dit-on pas costaud comme du lard mature,
il y avait aussi du cochon mariné dans l'alcool, peut-être de l'Armagnac?
On dit qu'il est entre quatre planches, empoisonnées à l'arsenic
mais l'artiste sur ses planches, il pratique l'art scénique
Le gourmand aimera toujours le lard-rose
le rêveur aimera toujours la rose
le poète parlera du matin que des larmes arroserait
mais tous ont du mérite car il n'y a que des gens bons à la tête de l'art.
 
Pour ma part je continue la prose:

"Des chemins de pensées..."

Merveilleuse époque moderne où tout devient possible tandis que submergé d'informations bien des chemins s'effacent… De la même manière qu'un sentier végétal disparaît dès lors qu'il n'est plus emprunté, il est des savoirs-faire, des chemins de pensées qui s'estompent au profit de voies plus convoités et mieux desservis. Il n'existe pas de règles qui détermine le fait que plus une route s'emprunte, mieux elle est légitime. Il n'existe d'ailleurs pas de règles prédéterminées en dehors de l'individu qui les respecte, de même qu'il n'existe pas de chemins prédéfinis en dehors de celui qui les empruntent…

C'est une des grandes méprises de notre siècle. Croire que la vie se résume à ce que l'on pense savoir. Ce ressort par lequel nous nous sommes asservis et complaisant de l'être, nous offre la contre partie honnête d'un monde insipide où l'on peut goûter à coup sur et sans danger, ce qui à été certifié en amont par nos spécialistes comme étant ce qu'il y a de mieux à faire et rien d'autre à penser. Ces chemins, que dis-je, ces autoroutes de pensées n'existent qu'à force de les hurler sur tous les toits.On finit par se convaincre que la connaissance est absolue, un standard par essence que l'on reproduis et perpétue sans peine,sans foi, sans joie, sans cœur. Justement,une froide répétition des conduites sociales, des comportements, des habitudes de faire et de penser opérée dans le but de répondre aux critères du standard.


Heureusement pour nous, que l'encéphale magique, recèle en son sein des milliards de miracles. Il pourrait bien y avoir 7 milliards de cerveaux asservis, il en suffirait d'un seul, marginal, pour que subsiste encore 100 milliards de chemins qui soient tous uniques et chacun conduisant à la liberté. Il est difficile de faire marche avant dans ce bouillon, à moins qu'emprisonner à contre-courant, une lumière s'allume, qui éteigne ne serait-ce qu'un instant, la folie de Narcisse. C'est alors que bien souvent, à travers le tunnel assombris du creux de la serrure, se dessine en reflets des images de beauté, qui tempèrent au moins le temps que cela s'éternise, la condition amère de notre pacte d'infortune.


Que celui qui n'a pas encore totalement bu la tasse, préfère en chaque occasion emprunter le petit sentier végétal à l'autoroute bitumé. Peu importe le référentiel que l'on occupe, ce n'est qu'à force d'une opiniâtreté sans borne à occuper les espaces abandonnées, que nous ressusciterons d'une manière remarquable et propre à chacun de nous, ces chemins oubliés du quotidien… Et même s'ils venaient à disparaître totalement du paysage, ce ne serait qu'à la portée de nos sens qu'ils deviendraient invisibles. Car toujours bien là, tapi dans une friche inconsciente,ils demeureront éternellement présent, toujours prêt à se révéler de nouveau, pour celui qui, sensible, ne pourra que finir par les voir et tomber à jamais séduit…
 
Il fallait des secrets pour contourner la vie
En élançant son corps au centre d'un nuage.
L'originel affront à jamais nous ravit
La justice terrestre au loin de nos rivages.


J'expose mon âme aux effarements divins :
Je veux qu'ils soient témoins de la mort du désir.
Je ne puis plus me joindre aux rires et aux vins ;
De cette comédie j'exècre le plaisir.


J'ai voulu m'exiler de cette humanité
Qui rayonnait sans moi dans son terrible orgueil.
Le combat à la mort de mille vanités
A détruit tous mes chants sans en porter le deuil.


Devant le temps qui passe on s'invente un prétexte ;
On croit prête à casser la corde de la lyre :
On n'écoute plus rien que la loi du contexte —
Il n'est pas d'univers qui puisse nous suffire.
 
Tiens Ambu, c'est pour toi. C'est joliment dit et pas communautaire pour un sou. Lucio Bukowski quoi

Ici c'est mon p'tit coin, celui de Gryphe et de Stella
Des pralines de la vieille ville en face d'où les pélos péra
De l'argot jouate et lyonnais, ça donne un sacré bordel
Dans mes villes les femmes crachent au sol de façon très sensuelle
J'veux pas dire mais y'a comme une couille à la DRH
Y'a plus de vierges le long des berges que de verges à Perrache
Cette ville : c'est ma fondation cassante et au pas d'arbres
Les 69 mosquées clandestines planquées sous milles barbes
Ici c'est mon p'tit coin, poétique comme
Louise Labé
Tu m'appellerais Pétrus Borel si lui avait rappé
Lyon la bordélique, des cocards pleins le visage
Déjà capitale quand Paris n'était qu'un village
La ville bouge peu quand les pétasses se dandinent
Coco,
ici on t'amoche comme Sainte Blandine
A l'Est de nulle part, j'me tape de ta nation
De ma belle zone d'ombre jusqu'aux
illuminations
Ici c'est mon p'tit coin, le Lyon d'Anton Serra mec
Trop d'gens chelous de Katsuni à Allan Kardec
Deux fleuves pour deux fois plus de flow pour toi copain
Gerland n'est pas un stade mais juste un nid à tapin
L'Enfer en 9 cercles, soit 9 arrondissements
Rendez-vous station Apocalypse selon Saint Jean
Ici les pélos aiment la funk sur fond de Heineken
Eternels zones libres depuis que les (chats peignent ?)
Ici c'est mon p'tit coin, ça sent l'urine et la baise
Croise moi sur la ligne D entre Sans Souci et Vaise
Y'a des murs cartonnés, S.O.K en guise de Louvre
Des poitrines bien serrées dans des soutiens-gorges
Londres a p't-être Big Ben, bah nous on a les quenelles
Un beau crayon et 16 mesures plus tard c'est la querelle
Tu finis écœuré car chez Lapwass on t'laisse mort
T'as juste l'air dépressif comme l'éléphant d'la Tête d'Or
Ici c'est mon p'tit coin, du genre où tu sers les miches
tout un tas de "m'as-tu vu ?" remplissent des péniches
J'ai parcouru chaque rue, rien que je n'désire
Donc des fois j'écris de jolies textes selon
mon plaisir
On a un maire de gauche mais en fait de droite
Une mentalité de droite mais en fait
très gauche
Le show m'fait rire comme
Guignol alors je glousse
Quand passe une jolie fausse blonde que je
crois rousse
Ici c'est mon p'tit coin et chacun sa gloire locale
Moi j'oscille entre Le P'tit Prince et
Momon Vidal
Combien d'fois ai-je entendu « wesh pélo qu'est-ce t'en dis ? »
Une pour la banlieue san-priote où j'ai grandi
On a l'numéro d'département le plus glamour
Ça vaut c'que ça vaut mais cette ville est mon premier amour
Si Lyon était Memphis, notre crew s'appellerait Stax
C'est pas par hasard si dans la prod Oster a mis du sax'
 
L'ombre de la lumière:

Il pleut des rayons de soleil,
Qui caressent ma peau vermeil,

Plus rien n'est pareil bon dieu,
Quand le cœur est impétueux.

Il pleut des rayons de lune,
Qui dérangent les uns, les unes,
Par le mystère qu'elle suscite,
Voile argenté, qui s'invite.

Il pleut des navires d'écumes,
Dans ce ciel, couvert de dunes,
Qui tantôt danse et balance,
Tantôt fuit, tombe la pluie.

Il pleut à torrents fluides,
Qui dévalent dans mon âme,
Et luit l'étincelle placide,
Dans ce silence vacarme.

Il bruine de fines étoiles,
Qui enfume l'atmosphère,
Comme un tableau, une toile,
Une oeuvre d'art, éphémère.

Ô toi, universel saillant,
Aux couleurs émotionnelles,
Tu ne te goûtes vraiment,
Qu'au présent de l'éternel.
 
Dans ce monde saccadé
Je titube débraillée
Je me perds dans leurs fossés
D'amères réalités

Je succombe en émoi
Aux origines des lois
Qui brisent le soi
Et détruisent la voie

Nous voilà rythmés
Par de noires priorités
Comment capitaliser
Pour bien dérailler

Comment garder foi
Au milieu des débats
Quand l'homme aboie
Et jamais ne nettoie

Humain prisonnier
Fuis cette société
Retrouve ta liberté
Et parvient à rêver
 
Offensive

J'ai lancé au hasard de vastes créatures
Sur les voies des pays pour décimer les hommes.
Leurs enfants éventrés devenaient la pâture
Des loups et du ciel bleu dont j'avais fait la somme.

J'exigeais de l'étrange une nécrose neuve,
Une plaie rebellée contre la médecine.
Je voulais arrêter le cours même des fleuves
Pour y mêler, boueux, des seaux de colchicine.

Je voulais tout détruire et tout détruire encore,
Je méprisais le mal et j'exécrais le bien.
Le chagrin de l'humain n'effleurait pas mes pores,
Je ne demandais rien et je n'attendais rien.
 
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