Tridimensionnel a dit:
'pis un type qui les fait toutes jouir, je trouve ça un peu suspect
Je crois qu'il est complètement honnête sur le principe de l'auto-fiction et de la part de fantasme qu'il y a dedans. Mais justement, les femmes de
Sexus, j'ai l'impression, c'est pas que des mecs les font jouir, plutôt qu'elles jouissent avec des mecs. Ce qui est plutôt complètement différent, à mon sens.
Il est super la Horde du Contrevent, je me rappel pas de cet aspect dont tu parles, mais dans mon souvenir il avait fait plein de personnages avec pour chacun une personnalité propre et une façon d'écrire spécifique, ce qui doit être assez tendu à faire, je me rappel que le personnage d'oroshi (si je me rappel bien du nom) est justement assez fréquent dans la narration et je me rappel pas y avoir vu l'aspect que tu décris, à moins le dernier mais dans ce cas c'est pareil pour certains persos masculins aussi.
Je dis pas qu'Oroshi est absente, je dis juste que comparé, par exemple, au Scribe, ou à Caracole, qui ont eux vraiment un personnage qu'on sent vivre, j'ai l'impression que tout le monde est assez figé, et du coup oui, les mecs comme les meufs sont un peu réduits facilement à un aspect de leur genre. Enfin du coup c'est peut-être pas uniquement un problème de sexisme, peut-être davantage surtout une difficulté à faire vivre réellement les personnages. Enfin je sens pas de vivacité dans les échanges, pas une réelle conversation, enfin je sais pas si vous voyez ce que je veux dire mais dans un Dostoïevski ou dans un Bukowski (qui pourtant, lui, en termes de sexisme, s'assume complètement dans son temps), on sent le dialogue partir. Chez Damasio, malgré qu'il s'escrime durant tout le bouquin à glorifier le vif, ben justement, je le trouve parfois un peu figé dans des schémas faciles. Mais je le lui reproche justement parce que je trouve génial,
théoriquement, de chercher ce
vif dans l'écriture. Après, malheureusement,
pratiquement, ça suit pas... Mais c'est du pur sentiment hein, je saurais pas trop l'expliquer.
EDIT : Ah et je me traîne
La Nuit des Temps de Barjavel depuis un bon bout de temps, j'accroche pas du tout, et je viens de lire un post d'Acromyrex, ben je te rejoins complètement. Bon déjà l'écriture est un peu académique, et les personnages sont trop binaires, trop affreusement binaires. Clairement pas ce niveau de compréhension profond du monde et des personnes que j'aime trouver dans un bouquin. Ca me frustre parce qu'on me l'a beaucoup vendu et que, tant au niveau de l'écriture que de l'idéologie, ça colle pas. Cela dit, je dirais pas que Barjavel décrit une utopie.
/!\ SPOIL /!\
Par exemple le coup des clés personnelles, ces objets que t'as tout le temps sur toi et qui te piègent quand tu veux consommer, ça rappelle 'achement le piège de la CB en train de se généraliser de plus en plus, ou du portable, ou du portable-CB qui arrive à grands pas. Avec les décastés qui, du coup, n'ont pas de clé et sont out du système.
/!\ FIN DU SPOIL /!\