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Le topic littéraire, aka "ABDC... Non, merde..."

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Oui, c'est à toi de décider de la fin je crois. Il laisse le champ libre à l'interprétation du lecteur sur le dénouement de l'histoire depuis quasiment son début, c'est assez géniale :)
 
Je rejoins tout le monde sur Demian, une poésie incroyable, je l'ai lu au compte-goutte, une ou deux pages par jours pour tenter d'en tirer toute la substantifique moelle. Une honnêteté et une pureté dans le regard de l'auteur...

Demian - Le Loup des Steppes - Siddhartha forment une sorte de continuité, de l'aube de la vie à l'accomplissement final sur les chemins des tourments de l'âme.


Au fait, demande à part : Le Livre Rouge - Liber Novus - de Carl G. Jung est-il trouvable en librairie ? Des retours sur ce livre ? Je sens que ça va être mon prochain terrain d'exploration... :D
 
ah toi tu lirais Le loupe des Steppes entre Demian et Siddharta?
 
Dans l'ordre de découverte, pas forcément, on peut les lire dans n'importe quel ordre, mais je trouve que Demian pose des problématiques davantage liées à la jeunesse, alors que dans Steppenwolf on est dans une sorte de crise spirituelle de la quarantaine (même si on peut se retrouver à tout âge dans les problèmes posés), et puis après y a Siddhartha, qui fait un peu la synthèse de tout ce chemin de vie.
 
La fin du Loup des Steppes est assez flippante.
Ce grand espace à l'interprétation, cette injonction à.... être, sans attribut du sujet, j'ai trouvé ça vertigineux.
Je crois que j'ai reposé le bouquin un peu plus angoissé qu'en l'ouvrant.
"Écouter la sacrée T.S.F. de la vie!"
 
Ce livre porte un conseil au lecteur comme il porte une injonction au protagoniste : "réservé aux insensés !" :)
 
Je suis en train de finir Sexus de Henry Miller j'ai le reste de la trilogie au chaud dans un carton à 150 km d'ici haaa trop le baaaad.
Donc c'est génial ce sont les tribulations intellectuelles d'un mec qui au début il était Bukowski ensuite Nietzsche et un peu Foucault aussi, puis là je sais pas il est lui, un fantasme de mec vivant qui caracole un peu, cf. La Horde du Contrevent de Damasio que je lis en parallèle. La phase Bukowski ben c'est bon comme du Bukowski*.

La Horde c'est super mais alors bon, l'écriture j'ai l'impression qu'elle virevolte faussement, qu'elle se fait comme un devoir de virevolter, plus univers heroic-fantasy qui du coup genre beaucoup et c'est énervant et toutes les filles sont soit bonnes soit mères soit trop-dark-trop-ouf-trop-mystérieuses-mais-du-coup-en-fait-elles-ont-une-personnalité-qui-tient-dans-des-adjectifs-à-la-con. Je suis super dure avec ce bouquin mais c'est parce qu'il y a tellement de potentiel que ça m'énerve follement un tel manque de maturité. 'Fin philosophiquement c'est génial mais je trouve pas qu'il y ait beaucoup de passages sentis, 'fin dites-moi ce que vous en pensez parce que je me doute qu'il y a moult fans de Damasio dans le coin mais voilà moi je suis déçux. Mais du coup le bon point c'est que ça donne envie de se lancer dans sa vague, enfin dans son mouvement d'univers, pour faire des trucs qui nous plaisent à fond.

Sinon pour mon anniversaire j'ai eu une Pléiade de Foucault, nan c'est pas contradictoire, j'ai tout juste commencé, c'est le tome 2 à partir de 68 et dedans il y a Surveiller et punir que je dois lire depuis si longtemps :heart:

*Pour cette étude l'auteure s'est référé au taux d'humidité relevé dans sa culotte ie beaucoup.
 
Il est super la Horde du Contrevent, je me rappel pas de cet aspect dont tu parles, mais dans mon souvenir il avait fait plein de personnages avec pour chacun une personnalité propre et une façon d'écrire spécifique, ce qui doit être assez tendu à faire, je me rappel que le personnage d'oroshi (si je me rappel bien du nom) est justement assez fréquent dans la narration et je me rappel pas y avoir vu l'aspect que tu décris, à moins le dernier mais dans ce cas c'est pareil pour certains persos masculins aussi.
 
Sexus est un livre étrange. Au début j'étais dérouté. Vers le milieu j'ai pris beaucoup de plaisir à ce mélange de baise triviale et de sagesse intellectuelle un peu folle. À la fin ça m'a lassé: les réflexions changent, mais le schéma reste le même. On m'a dit que les deux suivants étaient construit sur le même principe, je ne sais pas si j'ai envie de les lire.
'pis un type qui les fait toutes jouir, je trouve ça un peu suspect ;)
Il y a quand même de très beaux paragraphes, des sentences qu'on a envie d'entourer au crayon et de garder dans un coin.
 
'pis un type qui les fait toutes jouir, je trouve ça un peu suspect ;)
Paranoïa classique issue de la frustration sexuelle :p (ou est-ce l'inverse ?)
 
Tridimensionnel a dit:
'pis un type qui les fait toutes jouir, je trouve ça un peu suspect ;)

Je crois qu'il est complètement honnête sur le principe de l'auto-fiction et de la part de fantasme qu'il y a dedans. Mais justement, les femmes de Sexus, j'ai l'impression, c'est pas que des mecs les font jouir, plutôt qu'elles jouissent avec des mecs. Ce qui est plutôt complètement différent, à mon sens.


Il est super la Horde du Contrevent, je me rappel pas de cet aspect dont tu parles, mais dans mon souvenir il avait fait plein de personnages avec pour chacun une personnalité propre et une façon d'écrire spécifique, ce qui doit être assez tendu à faire, je me rappel que le personnage d'oroshi (si je me rappel bien du nom) est justement assez fréquent dans la narration et je me rappel pas y avoir vu l'aspect que tu décris, à moins le dernier mais dans ce cas c'est pareil pour certains persos masculins aussi.

Je dis pas qu'Oroshi est absente, je dis juste que comparé, par exemple, au Scribe, ou à Caracole, qui ont eux vraiment un personnage qu'on sent vivre, j'ai l'impression que tout le monde est assez figé, et du coup oui, les mecs comme les meufs sont un peu réduits facilement à un aspect de leur genre. Enfin du coup c'est peut-être pas uniquement un problème de sexisme, peut-être davantage surtout une difficulté à faire vivre réellement les personnages. Enfin je sens pas de vivacité dans les échanges, pas une réelle conversation, enfin je sais pas si vous voyez ce que je veux dire mais dans un Dostoïevski ou dans un Bukowski (qui pourtant, lui, en termes de sexisme, s'assume complètement dans son temps), on sent le dialogue partir. Chez Damasio, malgré qu'il s'escrime durant tout le bouquin à glorifier le vif, ben justement, je le trouve parfois un peu figé dans des schémas faciles. Mais je le lui reproche justement parce que je trouve génial, théoriquement, de chercher ce vif dans l'écriture. Après, malheureusement, pratiquement, ça suit pas... Mais c'est du pur sentiment hein, je saurais pas trop l'expliquer.

EDIT : Ah et je me traîne La Nuit des Temps de Barjavel depuis un bon bout de temps, j'accroche pas du tout, et je viens de lire un post d'Acromyrex, ben je te rejoins complètement. Bon déjà l'écriture est un peu académique, et les personnages sont trop binaires, trop affreusement binaires. Clairement pas ce niveau de compréhension profond du monde et des personnes que j'aime trouver dans un bouquin. Ca me frustre parce qu'on me l'a beaucoup vendu et que, tant au niveau de l'écriture que de l'idéologie, ça colle pas. Cela dit, je dirais pas que Barjavel décrit une utopie.

/!\ SPOIL /!\


Par exemple le coup des clés personnelles, ces objets que t'as tout le temps sur toi et qui te piègent quand tu veux consommer, ça rappelle 'achement le piège de la CB en train de se généraliser de plus en plus, ou du portable, ou du portable-CB qui arrive à grands pas. Avec les décastés qui, du coup, n'ont pas de clé et sont out du système.

/!\ FIN DU SPOIL /!\
 
Henry Miller j'ai eu l'occasion de lire le tropique du cancer en trouvant le bouquin par terre à amsterdam (c'etait mon destin je suppose), je connaissais pas le bonhomme, bah putain la claque! Il est jeté comme gars, c'était agréable de lire un truc qui sorte à ce point de l'ordinaire.

Mais justement, les femmes de Sexus, j'ai l'impression, c'est pas que des mecs les font jouir, plutôt qu'elles jouissent avec des mecs. Ce qui est plutôt complètement différent, à mon sens.

pareil dans le tropique, on sent que tous ces personnages vont et viennent sans s'attacher, y'a une certaine distance entre les personnages, ils s'utilisent sans se partager. bizarre.
 
FunkyDuck a dit:
Henry Miller j'ai eu l'occasion de lire le tropique du cancer en trouvant le bouquin par terre à amsterdam (c'etait mon destin je suppose), je connaissais pas le bonhomme, bah putain la claque! Il est jeté comme gars, c'était agréable de lire un truc qui sorte à ce point de l'ordinaire.

Mais justement, les femmes de Sexus, j'ai l'impression, c'est pas que des mecs les font jouir, plutôt qu'elles jouissent avec des mecs. Ce qui est plutôt complètement différent, à mon sens.

pareil dans le tropique, on sent que tous ces personnages vont et viennent sans s'attacher, y'a une certaine distance entre les personnages, ils s'utilisent sans se partager. bizarre.

Après j'ai pas lu le Tropique, mais je crois que Sexus arrive à un moment plus "mature" de la vie de Miller, qu'il a un peu dépassé le stade adulescent de l'utilisation des autres. Ou du moins il a compris qu'il fallait qu'il travaille son égoïsme, un truc dans le style. C'est d'ailleurs ce que j'aime beaucoup, parce que le style comme la réflexion évoluent au fil du bouquin, et sans non plus donner le sentiment d'une "domination" de l'auteur sur son personnage, parce qu'il aurait dépassé un stade en particulier. C'est étrangement humble et mégalo à la fois.
 
C'est vrai qu'il a l'air de totalement assumer la face fantasmagorique de cette "autobio". Disons plutôt que j'ai trouvé ça un peu lassant, à force. Quoique très sympa à lire! Ca se répète, on va dire. Il voit une nana, ils se sautent dessus, on a quelques descriptions folklo (j'ai noté quelques expressions bien pittoresques), elle jouit, et on enchaîne sur une réflexion sur le rôle de l'artiste dans le monde. Sur près de 500 pages, y'a un moment où voilà.
La disparition des valeurs morales a un côté repoussant au début, exaltant au milieu, un peu lassant à la fin.
D'un autre côté, les quelques passages plus humains en sont d'autant valorisés, on a l'impression de tomber sur une jolie petite perle toute innocente et pure. On a envie de lui donner le bon Dieu sans confession quand il a la gentillesse de, pour une fois, traiter sa femme avec égards par exemple.

Il m'a fait découvrir Knut Hamsun, en l'évoquant en termes très élogieux. J'ai lu Pan, qui est un bouquin vachement psyché par moments. On a des descriptions vraiment chouettes. Les personnages sont barrés, et ça se termine mal bien sûr.
"Les nuits d'été et l'eau tranquille et l'infini silence des bois. Pas un cri, pas un pas sur les chemins, mon cœur était plein comme d'un vin sombre."
 
EDIT: j'ai buggé confondu 2 topic dans plusieurs onglet. Dsl
 
Pour tous ceux qui aiment l'Univers et son histoire il y a "La mélodie secrète" de Trinh Xuan Thuan. C'est vraiment très bien vulgarisé donc même si vous êtes pas scientifique il faut pas hésiter ! Vraiment excellent quoiqu'un peu longuet par moment.

Sinon j'y pense vu que l'écrivain est bouddhiste mais il y a "Le livre tibétain de la vie et de la mort" de Sogyal Rinpoché qui est génial aussi.
 
Je lis actuellement un bouquin assez intéressant bien que parfois un peu "surréaliste". Il s'agit de Flash de Charles Dechaussois.

Très sympathique et simple à lire. Les événements défilent rapidement avec une sensation de facilité. Mais comme je l'évoque plus haut, parfois je doute de la véracité de certaines évènements. Mais le tout est intéressant et si vous êtes intéressé par le milieu des drogues dures dans les années 60-70, foncez sur ce bouquin.
 
Niylah a dit:
Je lis actuellement un bouquin assez intéressant bien que parfois un peu "surréaliste". Il s'agit de Flash de Charles Dechaussois.

Très sympathique et simple à lire. Les événements défilent rapidement avec une sensation de facilité. Mais comme je l'évoque plus haut, parfois je doute de la véracité de certaines évènements. Mais le tout est intéressant et si vous êtes intéressé par le milieu des drogues dures dans les années 60-70, foncez sur ce bouquin.
Flash c'est que le seul bouquin qui traine dans mon sac depuis 5-6 mois déjà, mais je l'ai jamais fini (au cas ou la fin serait triste, on sait jamais ^_^).

"Surréaliste" ? Pourquoi ? Quand ?
 
Je l'ai lu aussi et j'avoue que je me demande aussi si tout est vrai. Ça me parait carrément gros des fois quand même.
 
On s'en fout c'est cultissime :)
 
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