Putain, pourquoi je choisis de répondre à ce genre de topic quand je suis sur tablette chez mes grands-parents... En tout cas les gens, vous m'avez parlé de Céline avec tellement de grâce que je m'y suis mise il y a deux mois, au Havre, la tête dans le cambouis.... Un des bouquins qui m'a le plus marquée, dans une période de la vie assez sombre... Bouquin pour les mois d'hiver, l'odeur de pisse au lavomatic, bouffe de merde et solitude, jours qui raccourcissent et désillusions sur l'humain, bref c'était parfait ! Et machinalaver, quand tu parles des "tripes" d'un bouquin, je te suis totalement, surtout en ce qui concerne Le Voyage, c'est clairement charnel comme machin.
Autrement, là je suis dans les Becket, me mange L'innommable en ce moment (trop abstrait, je sens qu'il faut que je me bouffe un gros gros gros trip disso pour y capter à quelque chose). En tout cas Becket c'est de la grosse grosse littérature psychonautique, très dissociative, absolument, expérience de mort, jeu sur le moi, sur ce qu'on crée, gros voyage dans le brain du createur, c'plutot kewl.