Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

Le respect de la vie

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sludge
  • Date de début Date de début
Ben si tu rajoutes au poulet une chevelure en tentacules, t'as un Cthulu miniature, ça peut le faire, ouais ^^
 
Je vois que Raoul n'est pas le seul fada de H-P Lovecraft ici ...
De quoi faire une montagne d'hallucinés ( vous comprenez ) ^^
 
Si cela peut éviter aux poulets d'être stressés et de souffrir, ce n'est peut-être pas pire que ce qu'on leur inflige actuellement, mais bon, ça peut quand même faire réfléchir un tout petit peu. Au lieu de laver mon cerveau avec la télé, je vais peut-être relire le meilleur des mondes, ça peut aussi amener à se poser des questions.
Bon, ce n'est que de la science-fiction comme dirait l'autre, mais si vous ne l'avez pas lu voici un aperçu : "Le livre de Huxley est paru en 1932. Son caractère visionnaire est stupéfiant. Presque inquiétant. Tous les ingrédients du roman sont aujourd’hui effectivement réunis pour que le scénario soit... en passe d’être réalisé. Si nous devions formuler dans un discours une prosopopée du cynisme politique incarné par le personnage cynique d’Huxley, cela donnerait quoi ?

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler (texte) sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.

L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées (cf. les individus de type alpha, bêta, gamma). Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.
Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter.

Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste.
Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie.
Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique.
Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.

On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. (cf. le rôle de la drogue et du sexe dans le roman de Huxley). En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle ---------------intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit
l’être un troupeau.

Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait
de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels.
On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir (la proposition est dans le roman!) ».

Source : http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/sagesse_revolte.htm
 
Aie ! Ce texte tape en plein dans le mille. Et le choix des mots employés... c'est d'une justesse !
 
Le respect de la vie?

C'est embrasser chaque élément de l'univers, chaque atome, chaque idée. Agir avec amour.

Amour? V'la l'autre hippie avec ses sermons à la con.
L'amour au sens propre, bien plus propre que ce terme qu'on utilise à tout va pour définir une envie passagère ou encore un acte charnel. L'amour que tu sais définir, pas celui qui te fait rougir.

L'amour qui me pousse vers une idée. L'amour qui me dit "avance".
Parce qu'au final la vie n'est qu'amour.

La terre tourne autour du soleil parce qu'elle l'aime. Elle est irrésistiblement attirée vers lui.
Chaque matin tu ouvres les yeux, car tu es irrésistiblement attiré par la lumière. Tu l'aimes.
Chacun de tes pas te mène vers ce que tu aimes, et t'éloigne de ce dont tu as peur.
Et même la peur tu l'aimes, car tu t'y accroche inlassablement.
Tu aimes en chaque instant de ta vie.

Et ce que tu aimes le plus, c'est ton petit mélodrame personnel.
Tu le bâtis depuis ta plus tendre enfance, à l'époque où seule ta mère te permettait d'aimer.
Tu l'as chéri dans tes moments les plus joyeux comme les plus sombres.
Tu t'y es attaché, pour ne plus faire qu'un avec lui. Tu as oublié la vie, tu as oublié l'univers pour ne plus compter que sur lui. Tu le connais mieux que tu ne te connais toi même.
Tu lui as donné ton propre nom. Tu lui as même souris.

Sauf que le temps passant, tu t'es rendu compte qu'il te manquait quelque chose. Un rien qui ternissait chacune de tes journées. Un rien qu'il t'était impossible de définir.
De là, les choses ont dégénéré. Le rien a pris une place de plus en plus grande dans ta "vie". Tu as voulu accusé ce monde, ces gens, cette "vie"...
Tu as vu le mal en ces lieux, tu l'as vu corrompre chacune de tes pensées. Tu as vu le vice te tendre les bras. Tu as voulu lutter.

Lutter contre quoi? Contre ton simple mélodrame personnel. Contre toi.

Respecter la vie, c'est accepter d'en sortir, pour se remettre à embrasser l'univers, directement et sincèrement.
 
Bon moi, le végétarisme ... bof. Ben oué, j'aime la bonne bouffe, y compris le foie gras, même si je sais bien que la manière dont les oies ou canards sont gavés c'est carrément pas top. En revanche, je ne mange plus beaucoup de viande, 1/ parce que je préfère me payer un morceau de veau élevé sous la mère, donc cher, donc pas souvent; plutôt qu'une viande à la qualité merdique, 2/ parce que l'élévage, c'est vraiment polluant (la Bretagne en sait quelque chose) 3/ parce qu'il n'est absolument pas nécessaire d'en bouffer tous les jours.
Bref.
En tout cas, ton message est sain, et je suis ravie que ton projet murisse de mois en mois, et avance !

Sludge a dit:
La vie est un “aller vers”. Il faut juste se donner des directions, et vivre selon ses principes. Les siens, pas ceux des autres. Il n’y a en effet aucune loi naturelle qui dise ce qu’il est bon ou pas de faire, mais notre intelligence nous permet à tous de le savoir néanmoins, du moment qu’on y met l’énergie, qu’on le veuille vraiment.

Rien n’est figé. Rien n’est définitif.


Respectez vos semblables, écoutez-vous les uns les autres, ne jugez pas hâtivement ceux qui ont tant à vous apprendre.
Et puis ça ... quel beau message !:heart:
 
Bon moi, le végétarisme ... bof. Ben oué, j'aime la bonne bouffe
Rah là là, ce genre de message je le lis tellement souvent. Et pourtant, dans mon foyer, et dans la majorité des foyers végé et vegan, je peux te dire qu'on aime la bonne bouffe aussi. :D
 
Sludge, je sais pas pourquoi, mais tu me fais tellement penser à un collègue ...

Je te promets, c'est foutrement impressionnant ^^
 
Ma participation à chaud parce que mine de rien j’aime bien lire ce genre de sujets mais j’y apporte rarement ma pierre. J’ai écrit tout ce bordel avant de lire les derniers posts pour ne pas “perdre mes idées” et je n’ai finalement pas le temps de tout lire ce soir, désolée si je répète un truc déjà abordé.


Je voulais revenir “rapidement” (non, j’déconne) sur la dichotomie “les gens qui préfèrent rester abrutis alors qu’ils ont les moyens de s’éduquer” et “les moteurs du changement qui investissent leur temps et leur énergie de façon intelligente”.

Je pense qu’il y a beaucoup de raisons qui peuvent amener à ne pas chercher à savoir, ne pas chercher à faire, et certaines sont selon moi très valables.

Bien sûr l’éducation joue certainement beaucoup.
Quelqu’un qui n’a pas eu les moyens de stimuler sa curiosité et peu l’occasion développer ses capacités cognitives lors des premières années de sa vie sera plus susceptible de plus galérer à apprendre à l’école que certains copains mieux lotis par exemple, et donc à chercher à apprendre par et pour lui-même après l’école (même si bien sûr ce ne sont pas des prédicteurs hein, juste des différences statistiques). Un enfant qui n’a pas eu l’occasion de développer certaines compétences sociales précoces sera plus susceptible d’avoir des difficultés à réguler son comportement et à se faire et garder des amis, ces “nuances” étant durables dans le temps.
On peut imaginer qu’un gamin qui a du mal à comprendre les “codes sociaux” de ses pairs, et qui en plus a des capacités cognitives qui lui permettent moins facilement de décentrer son attention de “ce que je ressens/ce dont j’ai besoin” aura des difficultés à se représenter “ce que l’autre ressens/ce dont il a envie”. Donc c’est plus complexe, adulte, de se représenter la souffrance d’un autre qu’on ne voit même pas si on n’a pas pu ou su développer tout ça.

D’autant plus qu’un paquet de compétences précoces (celles qu’on acquiert avant d’entrer à l’école) existent et dépendent en partie du milieu de l’enfant, qu’elles sont pour la plupart liées et fonctionnent entre elles (par exemple le développement des capacités cognitives d’un gamin lui donne de nouveaux outils pour développer ses compétences sociales). Or le niveau de ces compétences interdépendantes vont avoir des conséquences durables et significatives dans la vie des individus, sachant que les themes des consequences peuvent aussi “s’entrecroiser” avec les themes des competences (genre un gamin qui à priori a eu plein de bouquins et de jeux ludiques petit peut tres bien avoir des soucis d’apprentissages plus tard en partie parce qu’une autre compétence n’a pas été autant développée, même si ça n’est BIEN SÛR pas forcement explicable seulement comme ca), que les conséquences peuvent devenir les causes, (imaginons un truc totalement au pif: un gamin a un niveau faible de competences sociales, donc il est timide car ne "sait pas" fonctionner avec les autres, donc il participe peu en classe et ne peut pas travailler en groupe, donc ses notes ne sont pas satisfaisantes. Ses notes ont une influence sur l'attitude de la maitresse, de ses pairs ou de sa famille vis à vis de lui, ces attitudes renforçant ses difficultés initiales de confiance en lui et de competences sociales et vont mettre l'enfant dans des etats emotionnels trop intenses pour qu'il puisse les reguler, paf ca joue sur un autre truc qui va bloquer d'autres developpements, etc) …
Bref, pas simple de bien grandir, et plus on attends pour développer ses compétences plus c’est difficile donc si on a une révélation sur l’indispensabilité de combler des lacunes à quarante ça risque de demander plus de ressources pour y remédier que si on avait pu le faire dès nos 10 ans.


Petit détails qui pourrait peut-être illustrer mon propos et en faire sourire quelques uns. J’ai eu l’occasion de croiser quelques membres de ce forum à plusieurs reprises, et sans que le sujet ne soit lancé par les mêmes personnes il a souvent été constaté qu’une bonne partie d’entre nous avions eu quelques difficultés avec justement notre “intégration” au sein de nos pairs, plus ou moins jeunes. Peut-être que je me trompe, que je projette, et qu’il n’y a pas de différence statistique avec la population générale, ou peut-être que certains parcours et certaines difficultés vont “logiquement” nous donner plus de chances de choisir de suivre un chemin plutôt qu’un autre. Je n’entends pas par là qu’avoir eu quelques lacunes en compétences sociales jeunes nous ont conditionnés à nous droguer, ni que les marmots populaires en maternelle sont préservés des risques d’abus droguesque futurs, y a pas de déterminisme et puis si ça se trouve en fait c’est tout simplement que les psychonaut qui ont eu moins de facilités que les autres dans ce domaine gamins vont tout simplement plus ressentir l’envie de rencontrer des gens du forum que les autres. Mais il n’empêche que ça peut jouer.
Et puis il a d’ailleurs été démontré par un paquet d’études que les gamins ayant un faible niveau dans ces compétences ont plus de probabilités d’avoir des difficultés ultérieures telles que la délinquance ou la dépendance, et toc.


Sachant rien que ça (et c’est loin d’être les seules choses à savoir sur le sujet), il me parait évident que tout le monde n’a pas la même “facilité” à apprendre à apprendre. D’autant plus que les 30 glorieuses c’est pas si loin, que l’éducation et l’environnement des enfants a beaucoup changé en conséquences depuis, donc forcément que “les gens” d’aujourd’hui ont grandi avec l’idée qu’on peut tout avoir à moindre coût et en grande fastitude (je ne parle pas forcément du prix). Il est moins aisé de pleinement réaliser les conséquences de certains dysfonctionnements tant qu’on a le nez dedans, qu’on ne connait pratiquement que ça et que ça nous simplifie la vie, et même lorsqu’on réalise ça c’est simple ni de trouver une solution adéquate, ni d’appliquer cette solution si les efforts à faire nous semblent démesurés par rapport aux bénéfices (on ne sait que ce qu’on perd et pas ce qu’on gagne).



J’en arrive à ma deuxième partie, la seule que je voulais aborder à la base en fait, eh eh, celle qui concerne l'environnement et les ressources de chacun.
Parce que le fait que l’éducation joue semble aller de soi pour beaucoup, même si ça “n’excuse” rien pour la plupart. Mais c’est pas qu’une question de volonté une fois qu’on a les capacités de savoir.

Pour changer je vais me prendre en exemple vu que je suis un sujet que je connais relativement bien (mmh, moimoimoi <3).
Dans l’ensemble je suis consciente de pas mal de trucs qui me dérangent, je saisis bien l’intérêt de modifier mes habitudes de vie avant de vouloir modifier le système, et en général j’essaye de faire au moins pire à défaut de faire au mieux (chaque chose en son temps). Mais des fois, je ne peux pas. C’est vrai que j’ai un fonctionnement à priori atypique et pas mal handicapant, mais je sais de sources sûre que les mécanismes qui sous-tendent mes difficultés ne me sont pas réservés (z’ont sûrement fait de la gonflette pendant pas mal de temps les miens, et les prods les ont certainement un peu musclés même s’ils m’ont apportés d’autres trucs plus sympa à coté).


Y a un tas de trucs qui me bloquent.
Il faut que je trouve une solution pour m’assumer financièrement, que je reste dispo pour ma boîte d’interim, pour terminer mes études, pour améliorer mes relations familiales, pour trouver vraiment ce que j’ai envie de faire pour me servir de “moteur”, entre autres. Faut aussi que je m’occupe de mes rattes, que je passe mon permis, que j’entretienne un minimum l’appart, que j’accore un peu de temps et d'énergie à une asso, que je fasse des courses et à manger, que j’ai des loisirs, que je sois un peu dispo pour mes potes qui ont pour la plupart autant besoin de moi que j’ai besoin d’eux, …
Mine de rien, ça fait pas mal de “il faut”, tout ça prend déjà une quantité de temps, d’énergie et de volonté considérable, d’autant plus que comme une bonne partie de la population j’ai parfois des problèmes de sommeil, et puis en plus je me drogue pas mal alors des fois ça complique le bouzin.

Je sais bien que j’ai pas de gamins, pas de “vrai” travail, que tout ça c’est rien par rapport à un “rythme d’adulte”, mais putain des fois je n’en peux plus, j’ai l’impression de ne pas avoir assez de temps, pas avoir assez de ressources, de ne pas pouvoir tout faire, et c’est déjà super compliqué à gérer ou à accepter. Et justement je me dis que j'ai pas tous ces trucs d'adultes et que c'est pas fini, la galère.

J’adore me renseigner sur l’alimentation, les alternatives écologiques ou économiques, les moyens que j’ai à ma portée pour vivre un peu plus en accords avec mes convictions. Je passe déjà un temps considérable à lire, réfléchir ou discuter à ces sujets. Mais justement être bien informé prend masse de temps et faut savoir où chercher les infos en lesquelles on a confiance. Les domaines sur lesquels j’ai des choses à apprendre pour avoir un mode de vie respectueux de moi-même, des autres êtres humains et de l’environnement sont extrêmement variés, et pour la plupart je pars de presque zéro. Pour chaque sujet on entend tout et son contraire, si on veut savoir quelle action vaut le coup d’être faite et pourquoi, faut quand même acquérir un certain nombre de connaissances pour pouvoir faire des choix de vie conscients et pas juste appliquer bêtement ce que quelqu’un nous dit de faire pour sauver la nature/les petits chinois/des bébés chats/sa vie/son âme. Vraiment j’aime beaucoup apprendre des choses là dessus, mais y a énormément de choses à savoir, ça demande un minimum de réflexion donc c’est un passe temps fatigant, et même si j’y passais ma vie je n’aurai jamais conscience de l’impact de chacun de mes choix.
Envisagé de la sorte c'est assez simple de comprendre que chacun de ces gens, dont chacun d’entre nous fait partie, ne puisse pas s’éduquer d’un coup et prendre conscience de tous ses “mauvais choix”. On a tous nos domaines de prédilections, selon ce dont on a conscience, ce qu'on aime et ce à quoi on accorde de l’importance on va plutôt cultiver ses légumes pour ne pas aller à Super U, aller chez le cordonnier plutôt que racheter des chaussures (ou les racheter chez Emmaus ! :D), s’essayer à la méditation pour diminuer ses chances de bouffer des anxio’, donner de son temps pour s’investir dans un truc qui peut selon nous améliorer notre monde (ça peut aller de s’investir dans une asso à faire des tag en passant par donner des cours de cathé hein, parfois on saisi de suite la motivation et d’autre fois moins ;) ). Et pour un mec convaincu qu'il faut relancer la croissance pour s'en sortir ptetre bien qu'acheter une nouvelle voiture par an et faire des gamins qui consomment c'est sa pierre à l'édifice.
Chacun fait ce qu’il peut et personne ne peut être parfait et réfléchi partout tout le temps, on a tous besoin de nos automatismes afin de s’économiser et nous permettre d'être d’autant plus performants dans ce qui nous parait important. Donc en effet y a des domaines dans lesquels je me doute que je “consomme” mal sans pleinement le réaliser, y en a d’autres dont je ne prendrai jamais conscience, mais pour le moment c’est comme ça je ne peux pas aller plus vite ou plus mieux.

Et puis même sans ça, même si par je ne sais quel miracle tous mes “il faut” disparaissaient et que je n’avais plus que ça à faire, de m’améliorer, je ne suis pas persuadée que j’aurai la possibilité d’y investir tout mon temps et mon énergie.
Pour le moment j’ai plein de choses à faire. C’est pas mal stressant c’est sûr, mais l’avantage c’est que passer du temps avec mes rattes me soulage quelques temps de mes soucis financiers, travailler me permet de me vider la tête quand je me prends le chou avec les personnes avec qui je vis, faire le ménage à leur place est une super raison de ne pas chercher de stage, et avancer mes projets universitaires avec des potes est top pour ne pas être trop triste quand je dois prendre la décision d’euthanasier une de mes bestioles. Donc avoir plein de trucs à faire c’est chouette et ça permet d’avancer sur plusieurs plans pour ne pas bloquer sur un seul, mais avoir trop de choses à gérer c’est stressant.

Et putain, pour être stressée je suis stressée. J’suis même complétement angoissée comme gonzesse, et j’ai des penchants clairement dépressifs. L’incertitude, faire des erreurs ou me tromper, l’insécurité, la nouveauté, tout ça fait partie des nombreuses choses qui me font peur et peuvent potentiellement m’empêcher de m’investir, de faire. J’ai pas des masses confiance en moi, je ne réalise pas bien ce que je réussis, lorsque je constate une réussite la joie que ça suscite est vite masquée par une nouvelle inquiétude. Dès que je suis dans l’incertitude, que je risque de perdre le peu de confiance que j’ai en moi et dans mon environnement, dès que ça me demande trop d’investissement pour trop peu de certitude de réussite ou de bénéfices, alors la peur de faire quelque chose d’inutile ou de faire un mauvais choix, ce qui gaspillera du temps et de l'énergie que j’aurais pu mettre ailleurs, m’empêche bien souvent d’essayer de faire. C’est dommage et je le sais, mais je ne peux pas faire taire mes angoisses d’un coup de baguette magique alors en attendant parfois je me fais violence ou je tente d’atteindre mon but sans avoir à faire face à l’aspect qui m’angoisse et alors c’est très difficile voire dommageable (du genre finir mon memoire sous stim, ou me mettre la race et coucher sans capote pour ne pas "deplaire" à celui d'en face, ... des trucs cons quoi), soit j’attends d’avoir l’opportunité d’avoir un environnement propice à la prise de risque en toute sérénité.

Je sais que les savons/shampoing de grandes distribution c’est pas top, et je sais aussi qu’il est possible d’en faire soi-même depuis un moment. Mais j’y connais rien aux savons, ni aux fournisseurs d’ingrédients à savon, ni à comment on en fait. J’irais pas à dire que ça m’angoisse de m’y mettre pour un truc aussi "simple" mais imaginer que je puisse ne pas payer mon loyer dans 6 mois parce que j’aurai utilisé mes rares sous de coté là dedans ça ne m’aide pas à relativiser sur mes préoccupations financières, et je m’en voudrai certainement à ce moment là. Et me lancer dans le but de passer du temps à apprendre un truc dont je ne sais rien me confronte à mon exigence de résultats et de bon sens, histoire de ne pas culpabiliser par rapports aux petits poissons des océans que je choisis de ne pas sauver au profit de ce que je participe à sauver en faisant mes savons. Il faudrait que je sois convaincue aussi que ce que je sauve ne sera pas moins relativement important que les problèmes que ce changement va atténuer: si je sauve des bébés chats de testing de savons MAIS que je m'expose à des perturbateurs endocriniens qui rendent ma descendance malade/stériles et que ça me donne un cancer à 40 ans et que ça fait souffrir tout mon entourage, le bénéfice relatif ne m'intéresse à priori pas.
Alors j’ai jamais appris, plutôt que de mal apprendre. La gonzesse de Sludge est une passionnée: elle m’a passé quelques sites de confiance, ça m’a permis d’apprendre deux-trois trucs. Je ne sais pas encore si le cout des ingredients et le temps que je vais y passer seront “rentables” par rapport au résultat et au plaisir que j’aurai à les faire, alors je vais surement attendre d’avoir l’occasion de faire un “atelier savon” chez Sludge avant de commander. En attendant, je me fais offrir des savons chez Lush qui sont un peu moins pire ou je me lave aux savons tounuls.


Et puis je trouve ça parfois terrible, de savoir. Parce que je ne pense pas avoir les compétences me permettant de gérer toutes ces infos, toutes ces images, tous ces chiffres, toutes ces remises en questions, ces vérités et ces prises de conscience. Je pense savoir pas mal de choses mais ces connaissances n’ont qu’un degré de certitude relatif, et je n’ai pas la possibilité “logistique” de participer à l’évolution de tous les domaines que je voudrais voir évoluer. Je sais que je dois choisir, que je ne pourrai pas à la fois sauver les petites filles de l'excision, les dauphins des sacs plastiques, les hommes d’eux-mêmes. Je ne pourrai pas faire au mieux pour tout. Parfois j'essaierai de sauver et j'emprisonnerai. Parfois je n'essaierai rien et je sauverai.
Alors soit je tente de faire au moins pire pour beaucoup de choses, soit j’essaye de faire au mieux pour moins, mais quoi que je fasse ça ne sera jamais parfait et je ferai forcément moins de bien que ce que je ne le pourrai dans tout un tas de choses.

Et c’est terrible parfois. C’est difficile d’accepter que je suis constamment en train de me tromper, quoi que je fasse. Je dois faire des choix que je pourrai assumer, prioriser, et je ne suis pas bien sûre de ce qui vaut vraiment le coup. Ce qui me paraissait important il y a 5 ans ne l’est plus, ce qui me parait être le bon chemin maintenant pourra ne plus me tenter dans 5 autres. Ce que j’ai appris en primaire n’est plus appris en primaire, même ce que j'ai appris au collège n'est plus toujours au programme. Manger bio ne sauve pas des cancers ou des carences. Alors j’essaye de faire au moins pire mais souvent j’ai des doutes, je ne sais plus ce qui vaut le coup ou pas. Et puis je suis minuscule, et je ne sais plus si je crois en moi, si je crois en l’humanité, si ça sert à quelque chose tout ça, si c’est vraiment utile que je sois toujours angoissée et que je doute toujours de moi pour faire plein de trucs tout en ayant conscience que ça ne change pas grand chose au monde.

J’aime pas trop travailler, honnêtement, et le monde du travail fait aussi partie des choses qui ne me rendent pas sereine (ouais y en a vraiment un paquet). Bah parfois quand la boîte d’interim m’appelle pour me demander si j’ai envie de faire du ménage sur des chantiers pour gagner des sous en faisant un taf pas trop dur et sans le chercher, je suis ravie de dire oui, et je suis ravie de me crever à nettoyer des trucs toute la journée, de rentrer la tête vide, de devoir me dépêcher de me préparer a manger pour le lendemain et me coucher. N’avoir pas d’autres questions en tête que comment être en forme le lendemain et quoi manger. Arrêter de me poser des questions sans culpabiliser parce que j’ai le temps de me les poser. Pas le temps ni l’énergie pour les questions, alors pouf, moins d’angoisses jusqu’à ce que je me rende compte que ohmondieu si je passe trop de temps à taffer j’avance moins sur les trucs qui me tiennent à coeur. J'en reviens toujours à l’angoisse finalement mais je pense que si je voulais vraiment je pourrais choisir de la faire taire, et puis ces moments de répits me font vraiment comprendre ces “gens”.

Si j’essaye de m’investir dans tout ce que je crois juste j’angoisse et la conscience du fait que ce n’est pas suffisant pour diminuer la souffrance de l’autre et donc la possibilité que je fasse ça “en vain” est difficile à gérer pour moi. Arrêter de me bouger le cul (souvent après une “pause” qui s’éternise) et ne rien faire de mes journées n’est pas la solution non plus puisque je me sens rapidement vidée de toute émotion, de toute énergie vitale et que tout devient difficile et insipide. Passer mon temps à calculer le “bon ratio” est fatigant, usant même.
Alors parfois je fais des concessions et je décide de me mettre des œillères, j'accepte de rester ignorante. Je ne vais pas me renseigner sur les moyens de mettre fin à l’excision si mon but c’est d’apprendre à jardiner pour prendre soin de ma santé et de celle de l’environnement. Je ne vais pas me donner les moyens de me dire “ouais mais j’ai fait bosser 12 chinois sous payés pour fabriquer mon portable” quand j’appelle une pote qui panique parce qu’elle ne sait pas si elle va aimer le gamin qu’elle attend et que je la fais croire en son avenir. Je ne vais pas penser à tous les mecs qui crèvent d’un “trop de drogues” ponctuel ou chronique lorsque je suis en intervention avec Technoplus et que je transmets des infos, que j’en apprends moi-même ou que je “sauve” un mec d’un bad en lui donnant la possibilité de limiter les risques pour que ça recommence.
C’est peut-être hypocrite, mais c’est vital. Si j’avais toujours conscience de cette souffrance je ne pourrai plus rien faire. Et si c’est simple pour moi de faire certaines choses que je fais, je me dis que ceux qui n’essayent pas de les faire font certainement d’autres choses qu’ils estiment moins vaines.

Je trouve ça arrogant de cracher sur ces “gens qui ne veulent”, ces “gens qui ne savent”, même si certains méritent cette arrogance de mon point de vue. En général en apprenant à connaître une personne et sa logique il y a peu de ses choix qui apparaissent comme relever de la bêtise ou d'un véritable mauvais fond. Quand il y a tant à apprendre, tant à changer, qu’on sait tout ce qu’on peut perdre et qu’on s’imagine que ça va nous coûter tellement en argent/confort/efforts, quand en plus notre environnement ne nous permet pas toujours de se sentir respectés quels que soient nos choix et qu’il nous donne l’impression d'être le seul à se bouger, c’est pas toujours aussi simple que ça d’accepter de faire sa part du travail. Je comprends qu’on puisse préférer se “détendre” en se vidant la tête devant un truc qui nous rassurera en renforçant l’illusion que rien n’a d’importance, qu’on peut tout avoir à moindre coût, qu’on sera un homme respectable et valeureux quand on aura acheté cette nouvelle télé et qu’on grimpera dans l’échelle sociale en invitant ses collègues à regarder un match de foot devant. Je comprends qu’une fois la semaine terminée on soit fatigué et qu’on ne voie pas l’intérêt de se rendre compte de la souffrance du monde quand on n'y peut rien, qu’on préfère assurer le confort et la sécurité de ses enfants que se fatiguer à essayer de sauver des enfants d’Afriques par de “vaines actions”.


C’est pas méchant parce que j’ai moi-même tendance à le faire encore trop souvent et généralement pour de mauvaises raisons (pour me rassurer bien souvent, ou simplement par conformisme social ou par ennui), mais à ceux qui s’estiment plus malin que leur prochain, essayez de vous demander si vous n’êtes pas aussi con que lui. Demandez-lui sa version sans chercher à débattre. Z’avez rien à y perdre de lui demander s’il vous trouve con ou pourquoi il l’est sans chercher à discuter: convaincre les gens c’est souvent compliqué surtout quand on essaye simplement de lui expliquer en quoi il est aussi con de vivre comme il vit, et plus vous comprendrez pourquoi l’autre pense comme il pense et plus vous serez à même de le faire changer d’avis quand vous en aurez l’occasion. Dites-vous peut-être que vous avez simplement eu plus d’opportunités que lui de développer votre conscience, votre faculté à vous investir, que votre fonctionnement vous permet d’appliquer vos connaissances plus facilement que d’autres. Que sans le savoir et sans que vous le sachiez, peut-être que ce mecs est en train de sauver le monde parce qu’il a fait un choix dont vous n’auriez jamais vu l’utilité. Gardez en tête que pour servir une cause que vous estimez justes il est de votre responsabilité de donner aux "autr-uches" des outils leur permettant de comprendre et d'appliquer votre point de vue, et de respecter leur liberté en laissant le choix à cette autruche d'utiliser ces outils ou non. C'est le principe de la rdr: proposer une infos qu'on aimerait objective et/ou du matos, expliquer comment se servir de ces infos et de ce matos, et laisser les gens faire leur propre choix en leur faisant confiance sur leur capacité à faire au mieux. Si ça se trouve le mec il ne va pas t'écouter et faire un syndrome seroto, tant pis pour lui tu lui avais dit, et peut-etre que la prochaine fois qu'il veut mélanger deux trucs qui ne vont pas ensembles et qu'un autre mec lui expliquera il modifiera son comportement et cherchera à acquérir les connaissances qui lui seront utiles pour ne pas stresser à chaque mélange. Il apprendra au passage ce que c'est qu'une dépression respiratoire et les premiers signes de la dépendance d'ailleurs si ça se trouve, ce qui lui permettra de se protéger d'autres difficultés. Si tu lui avais juste jeté son pochon le mec il aurait été vénère contre toi et la cause que tu sers, il aurait pas tilté la seconde fois et aurait peut-etre meme été tenté d'en prendre plus histoire de contredire le deuxieme mec, et il n'aura peut-être plus de deuxième raison de s'intéresser au truc.
Et y a certainement plein d'autres raisons que celles que j'ai soulevées, comme avoir les mêmes infos et les mêmes ressources mais ne pas arriver à la même conclusion quant au "bon choix à faire", là j'ai simplement expliqué les premiers trucs qui me venaient.
A chacun de faire ses choix en conscience (ou non ;) ) selon ce qu'il estime ou pas être bon pour lui, finalement. Si une réalité ne crée pas d'inconfort personnel ou si un effort n'entraînera pas un quelconque bénéfice à quelqu'un, on ne peut forcer ce quelqu'un à gaspiller son énergie. C'est en essayant de faire au mieux selon nos propres inconforts et bénéfices et en essayant de savoir pourquoi on le fait qu'on sera à même d'expliquer sa démarche de façon convaincante et de montrer aux sceptiques que vivre "autrement" n'est pas forcément une mauvaise idée.



J’voulais dire autre chose mais j’ai encore trop écrit, alors je vais VRAIMENT résumer l’autre point que je voulais aborder: merci Sludge et merci aux participants/créateurs de ce genre de discutions, elles m'aident grandement à me faire garder espoir et à faire l'autruche vis à vis de mes angoisses et autres difficultés de la vie. J’sais pas si j’ai envie d’y croire à ces trucs ou si j’y crois, mais clairement ça fait partie des façons d’envisager l’avenir qui me donnent envie de le vivre, n’en déplaisent à ceux qui essayent de me convaincre que tout est foutu et que la vie n'est qu'un chemin en pente semé d’embûches.

Faut vraiment que j'arrête d'autant écrire, je me fais toujours avoir u_u
 
Perso jtrouve que le rythme d'adulte est "tranquille" par rapport à ce que je vivais en tant que lycéen/universitaire.

Beaucoup de questions "logistiques" sont réglées, après c'est sur qu' "il faut" (héhé) pas nécessairement faire des enfants des qu'on a son taf, sa bagnole et son appart/maison, là y'a aucun "Il faut" à partir de là autre que ceux qu'on s'impose (à part aller bosser et payer des factures, mais ça en principe ça se fait, et c'est assez routinier, comme le fait de devoir se faire à manger, laver son linge et sa vaiselle ou s'occuper d'animaux ou d'un jardin, faut pas que tout ça soit une "corvée" mais un plaisir, c'est la "routine de base" qui devrait prendre 0,1% de RAM dans le cerveau).

Jdirais que c'est là, à la sortie de la "vie d'enfant" et l'entrée dans "l'age adulte" (si on peut parler grossierement) qu'il "faut" se poser, et prendre le temps ... de prendre le temps, et se redécouvrir autrement :).

T'inquiete Lulla, une fois que t'auras passé tout un tas de trucs chiants qui sont souvent synonymes d'échéances ou d' "épreuves" (permis, diplome, source de revenus, toussa toussa), t'auras + de temps, si tu t'en donnes à ce moment là ^^".
 
Je ne pense pas qu'il faille culpabiliser, mais juste se poser les questions et essayer de trouver sa voie. Ca fait des années que j'essaie de trouver un mode de vie qui est en adéquation avec mes idées, et je suis encore très loin d'y être rendu. L'important c'est juste de faire son possible. Pas de vouloir "sauver les poissons" ou la forêt, mais juste de peut-être, quand on en a la possibilité, de chercher à discerner l'impact de nos actes de consommation. Et je ne pense pas que ce soit toujours une question de richesse. Par exemple, le savon : savon d'alep, un savon purement à l'huile d'olive. Parfaitement respectueux de la santé et de l'environnement. Les produits ménagers : le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc. Ce sont juste des exemples de choses beaucoup plus bon marché que les produits du commerce, et beaucoup plus sains. Le rasoir de sûreté au lieu des rasoirs jetables, la coupe menstruelle au lieu des tampons. Tout ça va dans le sens d'une vie ayant un impact réduit en terme de pollution tout en ne ruinant pas, au contraire. C'est le cas aussi avec l'alimentation. Si on se procure des produits de base, on est plus à même de savoir leur origine et leur qualité, et aussi de cuisiner à moindre coût des plats délicieux. Ca va juste à l'encontre de la croissance.

C'est une problématique au final proche de celle du travail que je vais explorer dans un autre texte. Le rapport qu'on a avec le travail est malsain. On a une société basée sur la croissance et donc sur le travail, donc on va chercher à sauver les choses qui produisent travail et croissance même si elles sont néfastes pour l'humain et son environnement. Une société saine essaierait simplement de produire un niveau de vie satisfaisant pour ses habitants, en réduisant le travail qui lui est nuisible. Et d'ailleurs on ne partage pas le travail alors même que tant de gens sont au chômage.

Aussi quand on a pas trouvé sa voie au niveau des études, on se retrouve devant une impasse, devoir travailler toute sa semaine en faisant une activité débilitante et épuisante. C'est mon cas c'est pour ça qu'aujourd'hui j'explore toutes les voies pour que dans le futur je puisse trouve une activité enrichissante qui me permette de vivre de façon satisfaisante.

Il faut trouver sa voie personnelle surtout, et ça c'est quelque chose qui est très compliqué à un certain âge, justement la sortie de l'enfance et de l'adolescence. J'ai l 'impression que mon réel passage à l'âge adulte s'est passé il y a maximum deux ou trois ans et s'est étalé sur autant de temps. Et je ne suis pas si loin des 30 ans.

Concernant la difficulté des gens à se poser les questions, je pense que c'est tout simplement qu'on apprend pas réellement aux enfants à réfléchir. Je m'en suis rendu compte au sein de la formation initiale de Techno+ où on nous mettait dans des situations qui nous faisaient déboucher sur une réflexion et on faisait nous même nos propres conclusions avec l'assistance des formateurs. On ne nous délivrait pas tout cru des informations. Aujourd'hui la plupart des gens ne s&#8217;embarrassent pas de la réflexion à cause de ça et vont même jusqu'à se moquer de ceux qui réfléchissent en s'appuyant sur des écrits auxquels ils croient sans apporter aucun esprit critique, sans justement chercher leur voie personnelle au milieu de tout ça.
 
@Lullaby :

En ce qui concerne le rythme de la vie : je rejoins Mushin. Je me suis sentie apaisée à partir du moment où j'ai été diplômée et j'ai trouvé un emploi stable. Et c'est à compter de l'instant mon esprit s'est libéré des "il faut" que je me suis vraiment posée des questions sur le sens de ma vie/la vie et le respect de celle-ci.

Comme l'écrit Sludge, il n'y a pas à culpabiliser, ni à se mettre la pression ,ni même (à mon avis) à se mettre des &#339;illères. Chacun fait ce qu'il veut et surtout ce qu'il peut en fonction de ses moyens et de son environnement.

J'aime bien la légende du colibri :
« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'active, allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri ! Tu n'es pas fou ? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ? » « Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part » .

Ne te met pas la barre trop haut, contente toi de faire ta part en toute conscience et en fonction de tes moyens.
 
Les pavés de Lulla :D

Je suis passé par la case (j'dois encore avoir un pied dedans ceci dit) "putain, trop de trucs à penser, à faire, de mécanismes à déconditionner, de gens qui vont mal, de choix de consommation à réfléchir, du comment faire changer le monde, comment construire des relations avec ma famille etc.". Au final, la plupart du temps ça me mettait en pause devant la quantité d'objectifs. Tel un trip trop dosé qui te confine à l'intérieur de toi, je finissais généralement par bugger dans ma réflexion tellement les implications étaient nombreuses et interconnectées.

En fait, je restais au pied de ma montagne (de problèmes, de questions, etc.) à me dire, "si je prends ce chemin là, j'aurai des difficultés ici et là, et je ne verrai pas ce qu'il y a là bas". Du coup, je phasais sur ma montagne, sans jamais commencer à la gravir. A force de tourner en rond, à un moment je me suis lancé presque "au pif", d'où les kilomètres en stop que j'ai fait. C'était pour moi une façon de choisir un chemin pleinement, sans me soucier du reste, et avec la sensation que j'allais apprendre beaucoup sur le monde et sur moi. J'ai notamment compris que je ne pouvais pas faire face sur tous les fronts, qu'il me fallait des objectifs plus petits, plus proches en terme de temps et de moyens. Sans quoi, je serai resté cantonné à glander sur ma chaise en me demandant comment "aller sur Lune à pieds".

Une fois la direction prise, on y voit plus clair, même si on n'en voit pas le bout on tend vers nos objectifs, et c'est ça qui compte au final. Vouloir à tout prix atteindre un but unique, c'est prendre de très gros risques. Pour la plus petite des raisons on peut se voir retirer la possibilité d'accomplir cet objectif, non c'est clairement un jeu qui peut mal finir. Au contraire, multiplier les petits objectifs, même si ça peut prendre plus de temps parce qu'on fait des détours, ça nous permet de continuer à avancer sur le chemin qu'on a choisi, tout en étant gratifié de nos "petites" réussites.

On a tous un idéal, mais on sait déjà qu'on ne pourra que s'en approcher. D'autant plus qu'en avançant, la vision de notre utopie change, se précise ou s'efface, au gré des évènements. La seule chose permanente, "absolue" de la réalité, c'est le changement. A chaque fraction de seconde, tout change malgré l'ordre apparent qu'il est possible de donner à nos perceptions. Mais l'immobilité n'est qu'une illusion (théoriquement atteignable à -273,15°C, mais rien n'a encore été trouvé à cette température), illusion fort bien soulignée par les psychédéliques. Si on suit ce raisonnement, les objectifs se révèlent donc secondaires par rapport au chemin emprunté, car ce sont des points fixes, nécessairement illusoires.

Épanouir son chemin c'est multiplier les possibilités, chose impossible si on ne regarde que nos pieds.

Amis, marchons la tête haute, soyons fiers de nous pour ce que nous accomplissons même si ça paraît minime (changer une habitude par exemple). Considérons nos actes à notre échelle et en prenant conscience de notre vrai potentiel, avec ce que cela implique : des portes qui se ferment et d'autres qui s'ouvrent.
 
[video=youtube;gzX9kg409so]
 
Hey, je viens aux nouvelles pour vous informer que cela fait depuis que Sludge à ouvert ce topic que je n'ai pas mangé de viande! Je suis en passe de changer toute mon alimentation. Je bouffe des graines germées, de la farine de maïs, et quelques légumes crus. La je n'achète plus d'emmental (ou plutôt j'ai demandé à ma mère de ne plus en acheter) qui composait une énorme partie de ma bouffe. La j'essaye d'arrêter tous les produits animaux en grosse priorité les laitages car ça fait longtemps que je les considère comme des drogues dures empoisonnantes.
Mon objectif final: supprimer tous produits animaux, supprimer le blé et les céréales pas cool (gluten et compagnie), privilégier le cru.
Je suis entrain de mettre au point une recette de wrap végan qui promet pas mal, mais j'ai encore du mal à façonner la galette de maïs. Quand je la maîtriserai j'en partagerai les secrets volontiers.

Un gros merci à Sludge pour toutes ses bonne vibes qui m'ont donné de la motivation, et aussi aux autres psychos végé que j'ai rencontré qui par la simple force de l'exemple m'ont permis de commencer ce nouveau chemin. Que la force de la grande Licorne rose invisible soit avec nous!

Bisous =)
 
Je suis pas vegan, j'ai déjà de la peine à me nourrir correctement alors je peux pas me permettre de faire l'impasse sur un apport non négligeable en protéines 2 à 3 fois par semaine, mais dans le fond vous avez bien raison pour le respect de la vie et tout le reste...

Et c'est sûrement ce gamin qui le dit le mieux et le plus simplement...
[video=youtube;Tnczy4iiHdc]

:crybaby:
 
Délimuscle a dit:
Hey, je viens aux nouvelles pour vous informer que cela fait depuis que Sludge à ouvert ce topic que je n'ai pas mangé de viande! Je suis en passe de changer toute mon alimentation. Je bouffe des graines germées, de la farine de maïs, et quelques légumes crus. La je n'achète plus d'emmental (ou plutôt j'ai demandé à ma mère de ne plus en acheter) qui composait une énorme partie de ma bouffe. La j'essaye d'arrêter tous les produits animaux en grosse priorité les laitages car ça fait longtemps que je les considère comme des drogues dures empoisonnantes.
Mon objectif final: supprimer tous produits animaux, supprimer le blé et les céréales pas cool (gluten et compagnie), privilégier le cru.
Je suis entrain de mettre au point une recette de wrap végan qui promet pas mal, mais j'ai encore du mal à façonner la galette de maïs. Quand je la maîtriserai j'en partagerai les secrets volontiers.

Un gros merci à Sludge pour toutes ses bonne vibes qui m'ont donné de la motivation, et aussi aux autres psychos végé que j'ai rencontré qui par la simple force de l'exemple m'ont permis de commencer ce nouveau chemin. Que la force de la grande Licorne rose invisible soit avec nous!

Bisous =)

J'ai un pote qui est devenu vegan, et en quelques mois il est devenu gris...sans dec', maintenant il a du s'habituer parce qu'il a reprit du poil de la bête sans en manger, mais dans tous les cas attends toi à devoir bouffer quelques compléments alimentaires si tu ne veux pas avoir des carences au début.
 
Pouah cette claque. A partager à volonté ^^

Edit: Laura Zerty: Je verrais bien, je vous en dirais des nouvelles ^^
 
Retour
Haut