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L'amour Libre

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sludge
  • Date de début Date de début
J'ai regardé hier le film japonais Eros + Massacre. Il parle d'un anarcho-féministe du début du 20e siècle qui prônait l'amour libre avec le même vocabulaire qu'on emploie aujourd'hui. Je suis sur le cul.
 
« -  Toi, tu crois qu’il peut y avoir de l’amitié entre un garçon et une  fille ? Quelle est la différence entre l’amitié et l’Amour ? »

 La question est absurde, déjà parce qu’elle sous-entend que l’Amour  ne peut pas exister entre garçons ou entre filles. Mais en même temps  elle est révélatrice : notre pauvre vocabulaire ne met que deux termes à  notre disposition pour parler de relations affectives. On ne dit pas  « avec untel il y a des bisous, de l’écoute et de la complicité » ou  « avec unetelle il y a un peu de sexualité et beaucoup de rires », on  dit « avec untel il y a de l’Amour »  ou « avec toi c’est juste de  l’amitié » . On classe nos relations dans deux cases très réductrices.  Et ces deux cases ne sont pas équilibrées, loin de là. « L’amitié »   recouvre une énorme variété d’échanges affectifs. « L’Amour » , lui,  n’est rien d’autre qu’un point culminant, une totalité, l’amitié au  centuple, l’amitié à l’extrême. Il est à la fois énorme et rarissime.

https://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=158
 
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@sludge: on voit bien la l'evolution de la langue par rapport au mentalite, en grec il y avait l'eros (amour corporel et naturel), l'agape (amour divin), philia (l'amour pour ses amis, donc plus proches de l'amitie) et storge (l'affection pour sa famille), il y a déjà une plus grande diversité donc c'est plus proche de la réalité

au final l'amour est quelque chose d'infini car exprime par un nombre infinini d'etre vivant, tout les hommes pourraient bien avoir une vision differente de l'amour ou selon les ethnies cela peut surement varié, meme si il y a toujours la racine commune
 
J'ai pas fini de le lire, mais c'est trop cool.
 
J'avoue qu'il ya matière à réflexion...
 
Intéressant cet article mais je me demande quand même si ce n'est pas dresser un tableau un peu noir des polyamoureux... Les personnes que j'ai rencontrées qui avaient ce genre de démarche avaient une conscience particulièrement développée des enjeux du sexisme et dialoguaient beaucoup plus que les couples "traditionnels" afin d'éviter frustrations et jalousies éventuelles.
Après, pour moi, ce qui se lit à fond dans cet article, c'est le problème de la grosse différence entre homo/bisexualité féminine et masculine. C'est incroyable à quel point le dégoût/mépris/etc. pour les hommes qui aiment les hommes est ancré dans les esprits.
 
Juste pour préciser que c'est écrit par un polyamoureux mâle, qui est juste très vigilant sur ses propres déterminations. Moi-même en tant que femme très "libre" - comment ça veut rien dire hahahaha - , je réfléchis beaucoup sur mes bloquages/débloquages sexuels, je dialogue beaucoup avec des potos mâles pour essayer de comprendre comment se construit une attirance, comment l'égo, surtout quand on est jeune (mais là encore j'vas me faire traiter d'agiste mdrrrr), peut faire faire un peu n'imp/ genre coucher avec des gens pour se sentir désiré/able, avoir une valeur sociale, ce genre de choses. Pis, faire peser sur ton/tes partenaires sexuels, en cas de refus de leur part de coucher avec toi, la culpabilité de ne pas te faire sentir désiré/able - j'en connais qui m'ont fait le coup.

Sur l'homo/bisexualité féminine, un article super intéressant parlait de l'homosexualité féminine construite par jeu de séduction des hommes. Faut que je le retrouve. Je suis moi-même tombée dans le piège jeune, moi amoureuse vraiment de ma meilleure amie, elle utilisant notre image érotisante de deux amies ayant une relation érotique pour attirer les garçons.
 
Je n'ai évidemment pas tout lu du tout, mais je suis bien content de trouver un post comme ça ici. SUPER, David PS: t'étais déjà pas mal placé Sludge, mais tu montes encore dans mon estime (même si ça ne fait pas beaucoup avancer le schmilblick)
 
Bon je vous avoue que j'ai eu relativement la flemme de TOUT lire dans ce post, alors jme contenterai de donner ma vision des choses personnelle, libre a vous de vous torcher le cul avec si vous le souhaitez :p

A mon sens, amour et amitié sont la même choses mais a des degrés différents. Pour moi chaque relation que nous vivons, de la plus banale rencontre en soirée au bar a l'amour de notre vie en passant par Momo le dealer de C du coin (cliché raciste ? Noooon) s'inscrit sur ce que je représente comme une demi-droite avec à l'origine le point 0, c'est à dire le fait de ne pas connaître du tout un individu, même de regard, ni de réputation, rien du tout, le plus parfait inconnu, et au fil de la demi-droite, s'inscrivent les connaissances, les collègues de boulot, les potes du bar, les potes de teuf, les potes de la fac, les amis, la famille, et au delà, l(es)'être(s) aimé(s) (bien sur ce n'est pas contractuel, les "classes" que j'ai fait peuvent se mélanger suivant les affinités qu'on a avec chaque personne). En gros on part de rien, et ca peut aller jusqu’à un amour infini. On pourrait presque dire que la demi-droite c'est Dieu mais c'est un autre débat.

Toutes nos relations, affinités qu'on a avec autrui sont donc pour moi régies par l'amour. Mais attention, il y a énormément de choses qui peuvent interagir avec cet amour et qui donc donnerait clairement la sensation qu'il ne s'agit pas de ca du tout : les intérêts personnels, les moeurs, les codes sociaux (distinction amitié/amour par exemple), cadre de rencontre (travail, famille,...), etc... Tant de facteurs qui nous font créer des cases dans lesquels nous rangeons nos différentes relations, ne serait-ce que simplement pour y voir plus clair.

Tout ca pour en venir où me direz-vous ? Au fait que trèèèèèès loin sur cette ligne peuvent se trouver plusieurs personnes, là où pour les gens il devrait ne s'en trouver qu'une : l'âme soeur. Et je rejoint donc l'idée de départ de Sludge et de surement plusieurs autres par la suite : l'Amour unique peut exister mais en effet, la conception que notre société à de l'Amour ne PEUT PAS convenir à tout le monde.
Et je trouve ça moche, car l'Amour c'est quand même quelque chose de très important, et voilà qu'on se retrouve bridé sur ce point là. L'Amour c'est entre soi et soi-même, on devrait pas avoir à faire des choix ou à devoir se plier à ce que la société veut qu'on fasse, tout particulièrement sur ce point.

Sur ce je vous laisse en vous laissant un petit podcast sur la polygamie :
[video=youtube]

Good night all, and remember : all is love, peace <3
 
https://offescalator.com/what-escalator/

Flemme de résumer, alors je c/c les premières phrases :
"Is this relationship going anywhere?” If you’ve ever heard (or said) that catchphrase, you already know something about the Relationship Escalator.
The Relationship Escalator is one of many social scripts — customs for how people are “supposed” to behave, and how we “should” think or feel, in certain contexts, situations or interactions. These customs benefit many people, but not always, and not everyone."

Si ça intéresse des non-anglophones, je peux essayer de traduire.
 
Avoir plusieurs partenaires, c’est aussi avoir plusieurs occasion de dépenser son énergie mentale, morale, sexuelle, amoureuse. Bien que chaque relation soit unique, il y a des invariants qui demandent à être répétés pour chaque personne.
Je suis d’un naturel introverti et je crois que je viens de trouver le seul avantage de l’exclusivité : il n’y a qu’une seule personne à gérer. Je ne parle pas forcément de situations conflictuelles mais le simple fait d’être attentif ou d’humeur mutine demande parfois beaucoup d’énergie. Avec un partenaire unique, les moments de « pause » s’imposent d’eux-mêmes ; avec des partenaires multiples, c’est plus délicat à gérer.
À part ça, l’amour libre ben c’est le pied.
 
Après l'amour libre ne signifie pas nécessairement avoir plusieurs partenaires. Pour moi c'est plus laisser la liberté à l'autre et à soi-même de pouvoir le faire s'il pense pouvoir le gérer ^^
Mais oui même si l'amour est une ressource à priori infinie, la motivation et le temps ne le sont malheureusement pas. Il en revient à chacun de reconnaître ses stocks et d'apprendre à les distribuer de la meilleure façon dont il pense pouvoir en faire usage.
 
Je reste perplexe quand à la question de gérer des enfants et une famille en étant polyamoureux (pour moi ça reste le but d'un couple, mais je n'exclue pas d'autre visions hein, patapé.)

Sinon je suis d'accord qu'on se limite seulement à ranger les gens dans les deux cases de l'amour et de l'amitié, s'interdisant de fait tout une palette d'émotion plus large et d'aventure plus variées, encore une histoire de masochisme hérité du petit jésus. L'adultère c'est mal.

Dans notre époque d'athées on remet ses questions sur la table, mais avec 1000 ans d'histoire chrétienne derrière nous on est un peu paumé. C'est la même chose avec la relations qu'on entretien avec notre propre corps, le peu d'écoute et les dégradations qu'il subie. Il existe toujours un vieux résidu sans âge de morale transcendante, qui nous explique que la purification du corps passe par sa destruction, qu'il ne faut aimer que dans le mariage.
 
Ah oui @snap2, c'est pas parce qu'on a le droit de faire un truc qu'on y est obligé ^^

@Sandman honnêtement et sans provocation, j'ai du mal à voit au fond le rapport entre le régime amoureux des parents et l'éducation de l'enfant. Je ne suis pas très porté sur la puériculture mais il me semble qu'un gamin, à différents âges, a principalement besoin de figures d'attachement stables, qu'on comble ses besoins vitaux, de limites, de compréhension et de stimulation. En soi, y'a pas de lien avec l'activité sexuelle des parents désignés.
... sauf si l'on construit la famille sur le couple et le couple sur l'amour romantique mutuel, bien sûr. Là, ça peut donner des situations super tristes où "papa et maman ne s'aiment plus alors ils ne m'aiment plus non plus" ou "c'est de ma faute s'ils se séparent".
À titre personnel, si je décidais de faire des gamins, je ne l'éduquerais pas forcément avec un.e amoureux.se ; parce qu'une personne que j'aime ne sera pas forcément un bon parent pour mon enfant. Je me verrais bien partager son éducation avec un.e ami.e de longue date par exemple, une personne dont je connaîtrais la droiture et à qui je pourrais faire confiance en dehors des aléas amoureux.
 
C'est intéressant je trouve la place des enfants dans l'amour libre. Je sais que personnellement, j'ai tendence à garder de très bons contact avec mes ex, qui font toujours partie aujourd'hui de mes amie très proches.
J'ai pas spécialement envie d'élever un enfant aujourd'hui, mais je me verrai facilement l'élever dans un environnement stable pour lui (si tant est que le mien est au moins financièrement stable) que ce soit avec une hypothétique compagne, ou dans une colloc avec un ou des amis très proche (choisis attentivemen). J'aime bien la vision des choses de tridi, elle me parles beaucoup, car j'ai du mal à parfois différencier amour et amitié, si ce n'est la sexualité qu'on a décider de rendre exclusive à l'amour.
Du coup, faire des projets de vie avec des amis (des vrais, pas des potes) c'est pour moi aussi logique qu'avec un partenaire amoureux, vu que de toute façon, mes partenaires amoureux sont bien souvent en fait mes meilleures amies.

Sinon je suis pas particulièrement versé vers l'amour libre, je crois même que je suis majoritairement monogame, enfin, je mets pas de label sur mes relations, ça évolue au fur et à mesure de la vie, et l'important c'est de communiquer et de se respecter
 
Mr Sandman a dit:
Je reste perplexe quand à la question de gérer des enfants et une famille en étant polyamoureux (pour moi ça reste le but d'un couple, mais je n'exclue pas d'autre visions hein, patapé.)

Je rejoins les idées au dessus, ce qu'il faut à un gosse c'est des figures d'attachement stable. Et je pense qu'il en faut davantage qu'une ou deux, c'est la famille nucléaire qui est chelou ! On a la chance de vivre une époque permettant des libertés nouvelles, je crois tout à fait possible de réinventer des modèles de famille élargie sans tomber dans les travers sclérosant du traditionalisme (cf l'éducation ouest-africaine et ses multiples strates communautaires participant à l'éducation des gamins, au prix de certaines codifications rigides).
 
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