Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

L'amour Libre

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sludge
  • Date de début Date de début
Stonix a dit:
Moi, m'offrir a quelqu'un c'est beaucoup plus compliqué que pour vous.
Je peux pas coucher avec quelqu'un : oh c'était cool!

Car ça revenait à utilisez quelqu'un pour du sexe.

Fin vous comprenez? Je peux pas laissez aller mes envie sexuelle car d'une certaine manière j'ai envie d’utiliser une personne car même si elle est a deux cent mille pour cent d'accord. C'est une utilisation, un outil, un moyen, un biais.

Au contraire de Sludgy, moi je peux. Et c'est pas si "facile", mais on a pas la même vision des choses. Ma façon d'appréhender une relation n'est pas non plus "easy" elle est différente et à son lot de problème.
Dans nos deux cas, et dans ce que tu dit, c'est simplement qu'on a pas la même façon de voir une relation. Pour moi et pour toi aussi je suppose qu'une relation se fait à deux. Que ce soit sexuel ou non, c'est une relation et non un outil, un moyen ou un biais d'avoir du sexe ou de l'amour. Si tu voit une relation sexuelle momentanée comme utiliser une femme comme outil pour assouvir tes besoin sexuel alors oui je comprend que tu ne puisse pas le faire, mais dans cette logique, avoir une relation amoureuse c'est utilise sa moitié pour assouvir ses besoin affectifs... mais c'est aussi être l'outil de l’inverse. Tu assouvis ses besoins...

Perso je pense plus qu'on est deux (ou plusieurs pour certains cas, certaines personnes... bref... c'est le sujet quoi ^^) à avoir une relation, c'est pas un moyen d'assouvir mes besoins, mais c'est juste une envie à un moment, c'est réciproque et ça fait plaisir à elle comme à moi. Tout est une question d'envie et pas de besoin... le faire par besoin c'est glauque, je te rejoint sur ce point.

Faut pas croire, je respecte énormément les gens, mes partenaires, ma copine... Et dans ma façon de voir les choses, c'est aussi parce que je les respecte que je peux le faire.

J'veux pas faire le psychanalyste, mais Stonix, ne te pose pas trop de question. Ne voit pas tes envies comme malsaines, n'essaye pas de lutter contre. Tu devrais essayer de te laisser aller, et de faire en sorte de pas regretter ton comportement. Ce que je veux dire par là, c'est que même si comme tu dit t'est en manque et perché, ça veut pas dire que tu ne respectera pas la fille en question, ni que ça fasse de toi quelqu'un de malsain, si tu la respecte, que tu ne la force pas et que vous passez une nuit (ou une vie) ou vous êtes heureux, je vois pas ou est le problème.

Bon pareil que la peluche, j'ai l'impression qu'on a pas mal dérivé, du coup je proposerais bien qu'on continue par MP si vous voulez que j'approfondisse.
 
Moon: je pense que ce n'est pas les sentiments qui sont controlables, en revanche il est possible de minimiser ses émotions et d'éviter les situations qui nous procurerait ds mauvais sentiments à court comme à long terme.À terme le but est la sagesse, donc autant dire que le chemin du bonheur est le plus abrupt que l'homme est à parcourir.Et ce n'est pas Roar ou Grumpf qui seront comparable à un sage.

Doc: Pas tout à fait, par exemple, lorsque tu as un coup de craving spontané, c'est désagréable, pour sur, mais al fine qu'elle est la situation qui t'aurais apporté le plus de souffrance ?! Le constat est vite fait, et dès que j'ai à réprimer ce genre d'émotion (bon pas spécialement le craving parce que j'suis plutôt safe) et bien simplement par le contentement d'avoir fait le bon choix, je ne suis pas frustré. La différence entre volonté et désir, c'est que la volonté découle d'une plus value logique et raisonnée, tandis que le désir, tout comme les sentiments, proviennent de l'irrationnel affectif. Pour ma part (car je sais que ce n'est pas propre à tout le monde actuellement), cette philosophie est tellement ancrée dans mon quotidien et dans mes perceptions que ne s'en suit aucune frustration, et j'en est le parfait exemple:

L'année passé j'ai rencontré une fille à la bibliothèque, j'ai comme ressenti un coup de foudre (pourtant je n'y croit pas), en réalité c'était quelqu'un de très différent (comme moi) que celles qu'ont trouvais dans le coin. Néanmoins plus j'apprenais d'elle plus j'avais l'impression qu'elle n'était jamais sorti des sentiers battus, elle était si "vierge", alors que je pensais apprécier ce genre de copine (car il est tellement plus simple de les faire sortir de leur conditionnement). Mais j'ai senti qu'elle était encore trop naïve, même si elle n'a pas de passé de drogué et de grosse teuf, j'aurais très bien pu l'aimer se tout coeur, mais j'ai senti que ce manque d'autonomie, le fait qu'elle ne soit pas "adulte". Contrairement à moi qui suis plutôt libre et responsable, j'ai compris que notre relation n'aurait pas été de la maturité dans laquelle j'aurais pu, philosophiquement parlant, pleinement m'épanouir.
Malgré le désir, je n'ai pas répondu à ses phrases suggestivent, je lui ai fait xomprendre que nous serions amu, malgré tout les activités "dragues" que nous avions passé.. De là, quelques semaines plus tard, je l'ai vu dans les bras d'un autre homme, je n'était pas jaloux mais c'était un goujat, et j'ai compris que sa naïveté, son inexpérience, pouvait vraiment être problématique. Depuis il l'a quitté après lui avoir révéler que c'était un pari "plan q" avec un ami..

Maintenant quand je la voit et je suis tellement content, satisfait de ma réussite, du fait que je vais pouvoir vivre une relation sereine avec elle, une amitié, sans remords, avec la satisfaction de ne pas avoir fait de bêtise.
Et pourtant j'ai bien ressenti un coup de foudre, une once d'amour naissant. Mais j'ai su maitriser mon désir, garder la tête froide et faire dominer ma volonté.
Et tout ça c'est parce que je suis parvenue à modifier mes perceptions vis à vis de les désirs, lorsque j'ai changé les "besoins" en "potentiel dangers".
Bref, j'aurais bien continué mon lessage et clarifier un peu tout ça, mais je ne vais pas aller loin avec 4% de batterie. Excusez moi pour les fautes diverses, j'ai un bras en moins et le tramadol parasite un peu ma lucidité ^^
Mais n'oubliez pas que tout est question de perception, et que agir selon nos désirs comme nous le pronent notre société moderne n'est pas quelque chose qui nous renderas heureux, bien au contraire ;)
 
Meeeerde!!!!!!!!
Tu vas pas te mettre au tramadol!!! ^^
 
Nan nan t'inquiète j'ai une ordonnance ^^
La semaine dernière j'ai cru me faire une entorse au coude.
Avant-Hier je décide d'aller aux urgences parce que je ne pouvais même plus dormir (et je n'avais plus de codéine, qui, bizarrement ne MD soulageais presque pas), et le verdict est tombé: double fracture, et du tramadol ^^. Et j'ai enfin pu faire une nuit complète !
Mais même si j'ai la masse de tramadol, vu les TRs que j'avais lu je ne suis pas prêt de me faire un cocktail (j'ai même confié au médecin que j'aimerais éviter le tramadol parce que j'ai mas envie de devenir un zombie mais il m'a assuré que c'est ce qu'il y avait de moins fort si la codéine ne soulageais pas).
 
iop je reviens de quelques jours d'absence.... z'avez défoncé vos claviers!!

J'ai lu un peu en diagonale, entre deux corrections de dictées et de multiplications (putain y m’énerve veut faire aucun effort ce droleuuuuuuuuu, j'en peux plus......).

Bon déjà Lullaby, je tiens à m'excuser effectivement, j'adopte des fois un ton pas très agréable, je le sais, mais ça doit être un mix entre des écrits professionnels qui n'ont rien d'amicaux et obligations parentales qui déforment un peu mes écrits.
Oui j'adopte souvent un ton directif et qui peut être blessant, je m'en excuse, pour ma décharge, ma plus grande à le même age que certains ici et des fois j'ai tendance à transposer, à tord, je le sais, mais bon....Quand je parle à mes enfants il y a un coté "transmission de valeurs" qui je vous l'accorde est déplacé quand je vous parle...
La réalité de ma pensé n'est pas du tout aussi omnisciente qu'elle n'y parait, surtout que si d'autres prennent un chemin différent du mien, j'm'en branle pas mal^^.

Ceci dit , j'ai noté un "j't'avais prévenu", que je ne pratique jamais, j'aime pas du tout ce genre d'intervention absolument pas constructive, je préfère dire, "maintenant qu'on en est là,qu'est ce qu'on peut faire?"

Non Stonix t'aura pas de détails croustillants concernant la balançoire!!!!:finger:.

Grumpf et ROar m'ont bien fait rire.

docteurlapeluche a dit:
Oui c'est un peu chelou comme terme j'admet. :)

Je veux dire par la qu'un libertin (et je le dit encore au sens large car ca diffère suivant les pratiques) peut ne pas ressentir de jalousie a voir sa femme s'ebattre avec d'autres hommes, mais en ressentir quand le jeune voisin du dessous charme sa femme a la boulangerie.

Je sais pas si tu vois la différence car j'ai du mal a l'expliquer....

Voila c'est ça en gros, mais pour vraiment saisir, faut s'y intéresser.

Je suis souvent défenseur de ce milieu dont je ne fais absolument pas partie, j'en parle à vous, comme à eux je parle de la drogue, je ne me sens membre d'aucune des deux parties, ce serait trop réduire l'identité de ma femme et moi. Par contre je vois souvent une incompréhension assez comparable des deux cotés et ça, ça me fait souvent sourire^^.

Concernant le polyamour, j'ai bien sur rien contre, j'ai juste l'impression d'un retour vers les hippies des années 70, et de ce que j'ai lu et vu, pas grand chose n'en est resté (j'ai dis impression lullaby hein!!^^^, tin tu fais chier ^^, maintenant,à vouloir me border tu rallonge mes écrits là!!^^). C'est notamment pour cela que j'avais tendance à dire que ce n'était pas une solution, mais JE PEUX ME TROMPER.

Voila j'ajoute un post useless à ce topic qui en compte déjà pas mal , car j'ai pas eu l'impression qu'aucun des participants (moi y compris ), n'ai réellement essayé d'aller dans le sens de l'autre, mais qui a plutôt prit un aspect affrontement de blocs sans consensus, de gens qui ne voulaient lire que des réponses qui les confortent dans leurs avis, et là encore je me trompe peut être.....
 
Je pense surtout qu'il est difficile d'aborder le sujet assez complètement pour que chacun y trouve une réponse à la façon dont lui envisage les choses dans sa situation. Pour avoir échangé avec Stonix en MP je pense qu'il a mieux compris ce que je voulais dire et moi ce que lui voulais dire, au final on est tous les deux d'accord je pense, juste qu'on est pas dans la même situation, la même optique, le même vécu. Par exemple évidemment qu'un(e) célibataire qui veut un/une amoureu(se) ne va pas aller chercher plusieurs relations amoureuses en même temps, une nouvelle relation demande déjà tellement d'énergie et d'attention. Et d'ailleurs on ne recherche pas de multiples relations, c'est plutôt la vie qui met des choses sur notre route et on essaie de les gérer au mieux, de la manière qui nous semble la plus naturelle possible.
 
T' inquiète pas pour eux Pampril,

je pense que Grumf et ses potes vont revenir ailleurs!
Ce serait con de les avoir créé pour les oublier au fond d' une caverne!
icon_biggrin.gif


(..Oh putain! Moi aussi, je suis Dieu!
icon_eek.gif
)
 
Je ne devais pas revenir sur ce sujet, mais bon...
P@mPriL a dit:
Voila c'est ça en gros, mais pour vraiment saisir, faut s'y intéresser.

Je suis souvent défenseur de ce milieu dont je ne fais absolument pas partie, j'en parle à vous, comme à eux je parle de la drogue, je ne me sens membre d'aucune des deux parties, ce serait trop réduire l'identité de ma femme et moi. Par contre je vois souvent une incompréhension assez comparable des deux cotés et ça, ça me fait souvent sourire^^.
En fait j'ai pas mal fréquenté ce milieu avec mon ex compagne et c'est marrant ce que tu dis, j'ai aussi remarqué que pour des personnes prônant la liberté sexuelle assumé, ils étaient assez fermés en ce qui concerne la drogue.
Ca fait paradoxe d'être aussi libertaire d'un coté et aussi fermé d'un autre...
Mais bon c'est pas le sujet.

C'est vrai je trouve qu'on as pas mal dérivé et que de manière induite nos propos on souvent été lourd de jugement.
Et pourtant quand je lit ca:
Sludge a dit:
Je pense surtout qu'il est difficile d'aborder le sujet assez complètement pour que chacun y trouve une réponse à la façon dont lui envisage les choses dans sa situation. Pour avoir échangé avec Stonix en MP je pense qu'il a mieux compris ce que je voulais dire et moi ce que lui voulais dire, au final on est tous les deux d'accord je pense, juste qu'on est pas dans la même situation, la même optique, le même vécu. Par exemple évidemment qu'un(e) célibataire qui veut un/une amoureu(se) ne va pas aller chercher plusieurs relations amoureuses en même temps, une nouvelle relation demande déjà tellement d'énergie et d'attention. Et d'ailleurs on ne recherche pas de multiples relations, c'est plutôt la vie qui met des choses sur notre route et on essaie de les gérer au mieux, de la manière qui nous semble la plus naturelle possible.
Je trouve la démarche du mec hyper saine et sans ambiguité.

Bon allez je reviens plus, promis...:lol:
 
Je suis "pour" l'amour libre, en fait ce n'est même plus question d'opinion ou de choix pour moi, c'est venu spontanément au gré de mon cheminement spirituel, psychologique ou "mot qui vous convient le mieux". Depuis quelques temps déjà je ressens de l'amour pour moi-même et pour les autres (c'était pas évident avant), même ceux que je suis sensé haïr (entre autres, les personnes qui m'ont fait du mal et les personnes détestables). Un amour presque inconditionnel, et je dis presque car je n'ai pas encore réussi à me détacher complètement de mes jugements et de mes pensées (parasites de l'esprit). Mais je ressens les prémisses de ce qu'est cet amour inconditionnel envers tous les êtres, et c'est que du bonheur.

Je dissocie également amour et sexe, le premier étant vital au contraire du second.

La jalousie est un sentiment purement égotique (parmi d'autres). L'égo, ou le moi (qui implique "mien") n'étant qu'une illusion (preuve en est des états de dépersonnalisation) ces sentiments sont tout autant fictifs, illusoires. L'idée n'est alors pas de devoir ressentir la jalousie ou de la refouler, mais plutôt de s'interroger sur l'origine de ce sentiment pour faire éclater la vérité du vide qui se cache derrière.
 
Quand on imagine l'amour libre, on pense souvent à quelque chose d'instable, de frivole voire sans consistance. Pourtant l'amour libre n'implique pas forcément de nombreuses relations et au contraire permet de développer des sentiments bien plus sincères que les relations conventionnelles permises par le concept de couple exclusif.

J'ai toujours dit à ma compagne que si elle éprouvait de l'attirance, des sentiments pour quelqu'un, elle ne devait pas les renier mais être sincère à ce sujet avec moi. J'avais déjà en moi malgré cela une peur que chacun connaît, celle de l'insécurité affective, qui dans mon cas s'exprimait de cette façon :

« D'accord, je veux qu'elle soit libre, mais étant une belle femme, elle risque d'avoir facilement de multiples relations tandis que moi, je serai bien seul et lésé dans cette histoire ».

Voilà la peur, à peu de choses près, qui fait du mal à de nombreux couples, d'une part le sentiment qu'on finira par tomber amoureux de quelqu'un d'autre, et parfois l'idée que ce serait malsain pour soi-même de refuser la chose, mais d'autre part l'inquiétude qu'on soit « perdant » dans l'affaire si cette possibilité s'offrait à nous deux.

Oui, effectivement une peur égoïste, et la honte pour soi-même de voir une relation comme un « marché » avec des gagnants, des perdants, un prix ou des bénéfices à obtenir.

En réalité, opter pour le couple exclusif implique forcément un certain manque de sincérité « pour protéger » l'autre comme on dit. Ne pas dire ce que l'on ressent pour un/une autre, et souvent se refréner, être moins que soi, du coup, ou parfois, le pire de tout, céder et tromper. Ce qu'il y a de triste dans le fait de tromper n'est pas tant d'avoir cédé à ce qu'on souhaitait au plus profond de soi (puisqu'on a été jusqu'à mentir à une personne qu'on aime) que d'avoir refusé de dire les choses en toute sincérité pour voir ce que l'on pouvait faire, soit disant pour protéger l'autre, pour au final faire un coup bas à l'autre et risquer de lui faire ressentir frustration, colère, humiliation. Car c'est tout ce qui résulte d'un marché qui demande à chacun de refuser ses propres sentiments par peur de l'insécurité, si l'un des deux échoue, il sera fatalement renvoyé à tout ce qu'il a enduré, tout ce qu'il a refoulé, tout ce qu'il aurait pu avoir s'il n'avait pas respecté ce marché.

Et si le marché, c'était tout simplement d'être sincère sur ce que l'on ressent, d'être ouvert et à l'écoute de ce que l'autre a à dire, d'être bienveillant à son égard (c'est à dire vouloir qu'il soit heureux) et en tirer du bonheur. Car du moment qu'on dit tout, ses peines, ses joies, on peut soulager les premières, et partager les dernières.

Cela ne veut pas dire que l'on va copuler à tout va, qu'on va chercher à faire péter les scores... Non, on va juste vivre sa vie, son amour normalement, comme il en a toujours été mais sans refuser ce qui nous arrive ou ce qui arrive à l'autre. Si ça se trouve, on passera quand même sa vie à deux, puisqu'on en a l'envie. Mais au moins, on ne se refusera pas à dire je t'aime à quelqu'un d'autre si on l'aime, ou à en faire part à sa compagne ou son compagnon, ce qui créera ou amplifiera d'emblée une complicité réelle et profonde. Et on réfléchira ensemble à ce que chacun veut, on discutera de comment il le vit, si ça lui fait du mal ou du bien.

Et ça redonne à l'amour des perspectives infinies. Dans l'idée du couple exclusif, il n'y a qu'une seule vision de l'amour. Celle à deux donc, celle impliquant une sexualité unique, et des marchés implicites. L'idée de l'amour libre, c'est aussi de réinventer tout ça, de ne plus avoir de barrières autres que celles qu'on choisira réellement de plein gré, mais qu'on pourra toujours faire sauter si on trouve finalement qu'elles ne conviennent pas, si l'autre est d'accord. En gros, c'est simplement la liberté de faire ce que l'on veut, après en avoir discuté sincèrement, et en respectant l'autre et soi-même.
 
Et là.
Elle(s) tombe(nt) enceinte(s).
 
Uh uh.
Ca fait un moment que je cogite à ce propos. Comment je ferai quand je voudrai un gamin ? Idéalement, égoïstement, j'aimerais pouvoir élever mes enfants en ne me sentant pas obligée de leur choisir UN père, et donc de me choisir UN homme (déjà ça voudrait dire que la personne que je dois élire comme "personne de ma vie" ne peut pas être une femme, discrimination !). J'aimerais pouvoir les élever dans les meilleures conditions possibles pour leur développement et leur bien être en me sentant libre d'aimer qui je veux. J'aimerais que les hommes que j'aime, que je respecte, dont j'aime les valeurs, puissent chacun avoir un certain rôle dans l'éducation de mes enfants. Je me dis que même si pour le moment c'est un peu flou pour moi et que je ne vois pas encore bien comment, y a une probabilité non nulle pour que je sache donner à chacun une place qui convienne à tous. Après tout, si l'éducation des enfants ne devait être faite que par leur père et leur mère, ça se saurait.

Mais j'peux pas m'empêcher de me dire que j'y crois "pour me rassurer". Je ne peux pas m'empêcher d'envisager un jour me rendre malheureuse pour le bonheur de mes enfants, au cas où le meilleur schéma familial pour le développement soit effectivement celui de la famille nucléaire. Pourtant j'ai lu un paquet d'études montrant le contraire hein, mais j'me dis, "on sait jamais". "Je ne peux pas prévoir". Je ne peux pas m'empêcher d'appréhender et de repousser le moment où je devrais me pencher plus sérieusement sur la question.

Et puis un jour où j'y pensais, justement, je suis tombée là dessus:
https://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2013/05/06/il-faut-tout-un-village/

Ca m'a fait relativiser, un peu. Je verrai bien en temps voulu, y a tellement de paramètres qui entrent en jeu dans ce qui fait qu'un enfant a de "bonnes" conditions pour grandir, y a tellement de possibilités, ... Si au moment d'avoir des gamins je suis persuadée que le mieux pour eux soit que je fasse ce qui est le mieux pour moi, pourquoi est-ce que je serais nécessairement dans l'erreur ? Si personne n'essaye, comment on sait qu'élever un enfant à plusieurs le transformera nécessairement en attardé psychopathe juif et homosexuel ?
Et puis peut-être que d'ici là la question ne se posera pas. Peut-être que de toute manière, y a pas de parents parfaits, pas de famille parfaite, et que ce qui compte le plus c'est d'aimer ses gamins et vouloir le meilleur pour eux. Peut-être qu'ils seront tout aussi capables que moi, et que plein d'autres, de faire avec ce que la vie leur a donné.

J'en sais rien. Je verrai bien. Si je tombais enceinte là-maintenant effectivement la question se poserait, mais y a des moyens plutôt efficaces pour que ce genre de choses n'arrivent pas par hasard. Ces moyens n'étant pas infaillibles tout de même c'est un sujet auquel je réfléchis un peu, "en sourdine", mais je ne compte pas m'en faire une "phobie existentielle" qui associerait l'idée d'avoir un gamin à celle que je devrais forcément renoncer à être ce que je suis.
 
Oh qu'il est bien l'article que tu as posté Lulla ! C'est bien rare, mais j'suis complètement d'accord sur le principe avec ces considérations libertaro-libertaires. Y a le temps avant de se reproduire, mais clairement la famille nucléaire renfermée façon "compte basic" j'en veux pas. Déjà parce que je suis trop lâche pour accepter d'être le seul et unique responsable - en duo avec la maman hein - si ma marmaille est fucked-up :mrgreen:, et parce que si on l'est autant c'est peut-être à cause de ce modèle dominant.

Enfin, on verra au moment de les faire ces gamins hypothétiques !
 
Ca tombe bien les enfants sont pour la plupart en déficit d'attention, il faut toujours qu'il y est au moins un adulte qui lui en donne h24 jusqu'à un certain âge. C'est impossible avec le couple d'aujourd'hui et les obligations financières qui prennent énormément de temps aux adultes babyloniens de nos jours.

Après je d'avis que faire des enfants dans notre système c'est un acte irresponsable. Je suis aussi de l'avis qu'avorter c'est tuer une vie (fait et approuvé). Je pense aussi qu'on ne peut pas refouler toutes nos pulsions de vie basique. Mais la on entre dans un autre sujet bien que très lié à celui du couple et de la manière dont on partage son amour, la question de faire ou non des enfants mérite je pense son propre topic.
 
Déjà bravo à lullaby c'est un point de vue dont je n'avais jamais entendu parlé et qui me semble tout à fait légitime.Ensuite je voudrais appuyer les dires dedli quand au fait que faire des enfants en ce moment est complètent irresponsable.
 
Je voulais juste sélectionner un paragraphe, mais au final c'est compliqué, donc voilà un gros pavé entre quote :

Lullaby a dit:
Uh uh.
Ca fait un moment que je cogite à ce propos. Comment je ferai quand je voudrai un gamin ? Idéalement, égoïstement, j'aimerais pouvoir élever mes enfants en ne me sentant pas obligée de leur choisir UN père, et donc de me choisir UN homme (déjà ça voudrait dire que la personne que je dois élire comme "personne de ma vie" ne peut pas être une femme, discrimination !). J'aimerais pouvoir les élever dans les meilleures conditions possibles pour leur développement et leur bien être en me sentant libre d'aimer qui je veux. J'aimerais que les hommes que j'aime, que je respecte, dont j'aime les valeurs, puissent chacun avoir un certain rôle dans l'éducation de mes enfants. Je me dis que même si pour le moment c'est un peu flou pour moi et que je ne vois pas encore bien comment, y a une probabilité non nulle pour que je sache donner à chacun une place qui convienne à tous. Après tout, si l'éducation des enfants ne devait être faite que par leur père et leur mère, ça se saurait.

Mais j'peux pas m'empêcher de me dire que j'y crois "pour me rassurer". Je ne peux pas m'empêcher d'envisager un jour me rendre malheureuse pour le bonheur de mes enfants, au cas où le meilleur schéma familial pour le développement soit effectivement celui de la famille nucléaire. Pourtant j'ai lu un paquet d'études montrant le contraire hein, mais j'me dis, "on sait jamais". "Je ne peux pas prévoir". Je ne peux pas m'empêcher d'appréhender et de repousser le moment où je devrais me pencher plus sérieusement sur la question.

Et puis un jour où j'y pensais, justement, je suis tombée là dessus:
https://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2013/05/06/il-faut-tout-un-village/

Ca m'a fait relativiser, un peu. Je verrai bien en temps voulu, y a tellement de paramètres qui entrent en jeu dans ce qui fait qu'un enfant a de "bonnes" conditions pour grandir, y a tellement de possibilités, ... Si au moment d'avoir des gamins je suis persuadée que le mieux pour eux soit que je fasse ce qui est le mieux pour moi, pourquoi est-ce que je serais nécessairement dans l'erreur ? Si personne n'essaye, comment on sait qu'élever un enfant à plusieurs le transformera nécessairement en attardé psychopathe juif et homosexuel ?
Et puis peut-être que d'ici là la question ne se posera pas. Peut-être que de toute manière, y a pas de parents parfaits, pas de famille parfaite, et que ce qui compte le plus c'est d'aimer ses gamins et vouloir le meilleur pour eux. Peut-être qu'ils seront tout aussi capables que moi, et que plein d'autres, de faire avec ce que la vie leur a donné.

D'abord, je voudrais te remercier pour le temps passé à écrire ce genre de messages, Lullaby, parce que c'est pas la première fois et que mine de rien les interventions vraiment intéressantes pas légion ici (j'ai souvent moi-même la flemme, si tant est que je poste encore).

Sur beaucoup d'aspects, je suis quelqu'un de très conservateur (ce cher Larry aussi, d'ailleurs, et on tombe assez d'accord là-dessus également). C'est justement ce qui fait que j'approuve grandement. Oui, il faut tout un village pour éduquer des gosses. Le couple papa + maman + un gosse + RIEN me semble plus nocif et moins stable qu'un autre système où il y a un vrai clan, avec des cousins et des cousins germains (qu'il soient "adoptifs", issus d'une communauté hippie ou de la famille des trois amants de maman).

C'est pour ça que je me bats au quotidien pour mon clan en orientant tous mes choix dans ce sens. Pour qu'il perdure, croisse, et approfondisse les liens qui nous unissent. C'est surtout pour ça. Pour que mes futurs gosses - et cela fait fermement partie de mes objectifs d'en avoir et de les éduquer dans le respect de la Terre et de leurs semblables - puissent avoir un véritable cadre social, de gens sur qui je peux compter pour les aider à grandir sainement. En ce qui me concerne c'est la plus sincère et la plus efficace des contributions que je puisse apporter à un avenir viable, et je suis heureux de savoir que d'autres ici se posent la question en ces termes plutôt qu'en termes d'hédonisme court-termiste (y compris teinté de "retour à la nature", de spiritualité ou d'intellectualisme).
 
Le sujet a le mérite de soulever de sacrées débats. Normal tant le concept est éloigner de ce qui est communément admis.

J'aime bien le concept, ça fait vibrer le libertaire en moi.

Le problème, c'est que la vision qu'on a de la chose est extrêmement corrélé à notre expérience. Un individu qui n'a eu qu'un seul amour peut difficilement saisir la problématique. Par contre, un autre ayant connu un amour multiple et les tourments associés (principalement à cause de la pression sociale) y sera nettement plus sensibilisé.

Si je devais en tirer une conclusion raisonnable, c'est qu'il faut simplement écouter ses sentiments. Il n'est pas anormal d'avoir des sentiments pour plusieurs personnes. De fait, une société moins névrosé sur la question serait extrêmement profitable.

En effet, quoi de mieux de pouvoir parler librement du sujet a sa partenaire sans crainte une réaction de rejet ? Ne pas avoir a choisir entre ces amours ?
 
Si je devais en tirer une conclusion raisonnable, c'est qu'il faut simplement écouter ses sentiments. Il n'est pas anormal d'avoir des sentiments pour plusieurs personnes. De fait, une société moins névrosé sur la question serait extrêmement profitable.

En effet, quoi de mieux de pouvoir parler librement du sujet a sa partenaire sans crainte une réaction de rejet ? Ne pas avoir a choisir entre ces amours ?

Tu as tout à fait saisi l'essence du sujet.

Effectivement difficile de comprendre ce sujet sans avoir vécu le silence et la peur de perdre son ou sa compagne.

Lorsqu'on commence une relation, naturellement et puisqu'on ne connait que ce modèle, on a tendance à réclamer implicitement à l'autre l'exclusivité, de peur de le perdre et parce que c'est un modèle qui parait évident, dont le seul pendant semble la tromperie. Si l'autre tombe amoureux et trahit ce contrat implicite, cela sera vécu comme une faiblesse et une trahison effective de soi.

Or tomber amoureux et céder à ses sentiments n'a rien d'une faiblesse. L'amour est rare et on le cherche partout, on en a besoin constamment. Se sentir aimé fait pousser des ailes et c'est un sentiment rare et précieux, volatile aussi (ces papillons dans le ventre ne durent qu'un temps).

Et c'est la peur de trahir ce contrat implicite qui crée le silence et le malaise, car l'autre est rarement prêt à entendre qu'il n'est pas le seul sur Terre à pouvoir aimer l'autre et que son amour n'est pas "suffisant". Non, tout l'amour supplémentaire est en général bon à prendre quand on manque d'amour. L'autre a beau avoir des sentiments très forts, on peut avoir un déficit en amour ou tout simplement être heureux de pouvoir en recevoir et donner encore plus.

La véritable trahison est celle du silence créé par la peur et le meilleur moyen de vaincre cette peur et toutes les situations inconfortables qui peuvent en découler est de parler et d'ouvrir dans son couple une véritable relation de complicité et de bienveillance totale.
 
Retour
Haut