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La lyre du romantisme fanatique extrémiste

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion amicale_du_pc
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What ?

C'est un film des Who pour présenter la jeunesse mods dans ses manières d'être, avec une critique implicite de l'émergence du néo-libéralisme en Grande Bretagne. Tout comme leur opéra rock Tommy, le film dénonce la société de consommation et les idéaux d'une jeunesse en mal de reconnaissance et d'une existence paisible. Ils se droguent, veulent baiser, ont des taffes de merde, et au lieu de s'en prendre au gouvernement, les jeunes se foutent sur la gueule en se revendiquant mods ou rocker (en l’occurrence). On est typiquement dans l'individualisme qui divise les individus au lieu de les fédérer dans une cause commune.

Après si tu as ta Vérité, je te laisse la diviniser lol. Pour ma part j'ai vu que tu parlais des mods et des rockers, et je ne vois pas comment passer à côté du film Quadrophenia qui représente cette époque depuis une perspective qui me semble assez juste (pour ne pas dire vraie).
 
ah mais oui, parlons-en... Dans la vidéo on ne considère pas le vrai problème mais on l'efface dans le cadre d'un réflexe de rejet du contexte social anti-conformiste et de ce qu'il émane (émanait). Ne faisons pas la même chose et laisse ta vidéo. Je lui donne droit à une présence pck effacer ton com serait démonstratif de ce que je dénonce justement. Effacer ton com reviendrait à engager son ABSENCE pour tjs puisqu'il a existé. Dès ce moment il s'agirait d'un négationnisme latent sur mon thème de la Lyre vis à vis d'une attitude sociale conformiste dans la vidéo. Il n'y aurait plus de com ni de vidéo aux yeux des nouveaux arrivants... C'est exactement ce que je voudrais mettre en lumière.
 
Amicale n'aime ni les rockers ni les mods parce qu'ils n'ont pas encore les cheveux assez longs. Mais moi, ces années 60 sont ma culture de gamin.

Les évènements dont s'inspire ce film ont eu lieu en 1964.

 
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Jamais on ne montrera la vérité, ni des vétérans amoindris, sans dents et qui perdent leurs cheveux négligés à cause de la drogue comme stratégie au choc de guerre. Toute la censure vient de la volonté de préserver la jeunesse dans ses illusions de perfection. Les héros de l'Historia doivent faire la propagande apologique parce que on leur est redevable de ne pas connaitre un Monde structuré de Camps de la mort sur les zonings industriels. Ici sur la Lyre on sait que c'est le folklore de la drogue qui fait une telle propagande.

Revenant ce que tu dis c'est vrai au sujet des cheveux longs mais de toutes façons maintenant c'est moins pesant parce que j'ai trouvé la réponse à ce que je cherchais.

Je situe enfin la genèse des cheveux longs et leur expansion sociale pour produire ce que nous en connaissons. Je sais d'où cela vient... Oui c'est bien suite à la guerre mondiale, et cette mode de masse qu'il y a eu est une amplification en regain d'une exclusivité originale de vétérans militaires...

Jamais on n'écrira que des troupes de choc ont usé d'héroïne... Comme jamais on n'écrira certaines vérités des camps de la mort et des chambres à gaz. Après la guerre les vétérans se sont ensuite laissés aller. Les cheveux sont devenus longs et le style de vie n'a pas été affiché. C'est comme un secret militaire. On a laissé cela, cette scène de la négligence, aux générations suivantes, aux nouvelles vagues qui ont transmis le rite de la drogue. Cette propension au niveau de la solidarité, de la camaraderie et de la fraternité fait tout le problème. L'épisode de la drogue profondément enfoui dans l'Historia devient tabou. Un sanctuaire tabou d'une spiritualité piquée de patriotisme interdite à la propagation. La drogue entérine la War on Drugs.

Pendant les évènements de la vidéo (rockers vs mods), il y avait bien quelque part dans le monde, en Inde, dans les îles comme Hawaï, en Californie, en Afrique du Sud, sous des latitudes clémentes du globe, des vétérans, des camarades, en train de suivre leur voie d'initiés à l'héroïne, et dont la hiérarchie avait la seule alternative de laisser faire...


C'est la drogue qui a gagné la guerre...
 
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Groupe rock d'avant 1965 (le nom va me revenir...). C'est ici que ça tilt. On voit des beatniks et... un hippie, ou ce qui le deviendra bientôt.

La photo nous parle. Elle dit que le personnage central avec des longs cheveux porte la croix anglicane britannique en pendentif. Si on entend bien le message, il s'agit d'un stéréotype de vétéran de la 2de gm comme ceux qui sont démobilisés et se croisent aux 4 coins du monde...

avant '65... et il faut plus de deux années pour atteindre cette longueur de tifs
stGeorges.jpg

 
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amicale_du_pc a dit:
ah mais oui, parlons-en... Dans la vidéo on ne considère pas le vrai problème mais on l'efface dans le cadre d'un réflexe de rejet du contexte social anti-conformiste et de ce qu'il émane (émanait). Ne faisons pas la même chose et laisse ta vidéo.

Amicale, la vidéo que j'ai posté c'est le trailer d'un film lol, tu ne peux pas te baser là dessus :)

Franchement regarde le film Quadrophenia (dont la fin est tragique), ou même Tommy des Who, tu verras qu'ils ne sont pas là pour verser dans le conformisme ! Ou même leur album Seel Out qui est lui aussi une critique de la société de consommation, mais à leur façon (et bien que ça ne soit pas leur meilleur album). Je comprends ta volonté de dénoncer ce que "la société" masque de certaines réalités des 60/70's, et je vais dans ton sens en proposant les œuvres des Who, bien qu'ils aient été récupéré par le système comme tant d'autres (se furent les premiers à démolir leur matos sur scène pour faire de l'audience en revendiquant leur rage, avant que ça ne devienne un cliché "rock").

Dernier vrai artiste rock que j'ai vu démolir sa guitare en la fracassant sur la tête d'une personne du public (qui l'ouvrait un peu trop), Jean Luc Le Ténia, paix à son âme.

Pour en revenir au sujet, je ne suis ni pour le mods ni pour les rockers, pour moi les deux partis sont pris dans une dynamique d’individualisation qui les dépasse, et dont on comprend les ressort depuis le début du 21ème siècle. Le néo-libéralisme créée les tendances autant qu'il les récupère à son profit. L'important étant de se sentir marginal, mais jusqu'où dans ses consommations ?
 
amicale_du_pc a dit:
Groupe rock d'avant 1965 (le nom va me revenir...). C'est ici que ça tilt. On voit des beatniks et... un hippie, ou ce qui le deviendra bientôt.

Peut-être les Outsiders, groupe originaire d'Amsterdam, et au centre Wally Tax ?

Mods et rockers n'ont pas été retrospectivement inventés pour censurer ces chevelus qu'à partir de 65 on commencera à voir dans toute l'Europe. Par contre, l'élégance de masse revendiquée par les mods était alors un phénomène spécifique à l'Angleterre. Certains se sont par réaction repliés sur leurs origines ouvrières et coupés les cheveux au plus court, à la fin des années 60 on les appellera skinheads. D'autres, après les amphétamines, ont découvert le LSD et ça a donné les meilleurs moments du psychédélisme britannique.

 
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I can see for miles a été considéré comme une chanson outrancière à sa sortie, un vrai pavé lancé dans la marre du conformisme pop mignon (et non pas sur les flics huhu).

C'est une de mes chansons préférées des Who.
 
Laura tu parles du Townshend des familles.

Aucun clip vidéo ne rend les bonds pourtant réputés de Pete Townshend. Que nombre de photos... Dans les clips vidéo c'est plutôt quand il casse sa guitare électrique en la fracassant.

Pete Townshend comme usager de speed avec des bonds de cosaque est une phase légendaire CENSUREE d'une promotion socio-philosophique hors contrôle. Ce n'est pas développé à l'éthique conformiste des notions, ni dans la presse normalisée, ni dans les témoignages vidéos qui sonnent comme des bidons creux. C'est par la mémoire orale, celle qui fait l'Underground, que on en sait plus.

Le Pete Townshend des familles n'est pas le même que sur la photo. Le dernier en date fracasse sa gratte en signe d'abolition de la culture rock et de toute une époque lyrique, fanatique, romantique et extrèmiste. Ce Townshend là rejette la marginalité et son vecteur de drogue. Si le guitariste des Who faisait des bonds de cosaques, il a du plonger bas ensuite. Logique.

Pour signer et persister dans le sens de la révision, Townshend s'est laissé assimiler aux mods, alors qu'il est rocker par essence même. Les Who avaient évidemment une prédilection pour les avantages commerciaux que pouvait rapporter le groupe avec ses représentations de scène et ses disques... Le choix de l'argent a certainement dû être une justification comme moyen de renoncement à un style de vie dicté par la drogue. Pour pouvoir continuer leur carrière artistique notoire, ce groupe s'est rangé du côté des mods, autrement les réactionnaires et autres skinheads, ces cerbères de la valeur virile, n'auraient pas manqué de foutre en l'air les salles de concert et tout l’apanage mythique...

ouaih, je sais, je suis très instruit...  :D  (au campus de sainte Sophie de Constantinople)

une démo du speed et de ses performances
C'est la drogue qui avait gagné la guerre. Que on se le dise

Townshend.jpg

 
au début du clip Pete Townshend porte le regard du rocker (c'est en 1969). Un mod n'a pas ce regard. Eh oui, c'est comme ça la culture Underground.

Les mods (tels que ceux avec les scooters) font obstacle à la drogue et les Who s'y résoudront plus tard...

The Who. My Generation [Live at Woodstock 1969]

(ps: ce clip c'est juste pour le regard. Le meilleur son des "Who" c'est eraze...)
 
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Oui je vois ça :)

Pour moi le meilleur live des Who, le plus abouti musicalement parlant, c'est celui à l'Isle de Wight en 1970 (qui est on ne peut plus rock, après vient l'évènement des synthés, et c'est une tout autre histoire) :


(je n'ai pas prit le temps de voir à quel moment Townshend sautait)


Sinon je pensais que la destruction du matériel sur scène était une orchestration à visée médiatique, pour faire du buzz dans une surenchère de "rébellion" destructrice. Autrement dit une idée de manager laissant penser à ses sbires du rock'n'roll qu'il serait bon d'exprimer leur colère en détruisant leur matos.

Ici en 1968, on voit Townshend éclater sa guitare fébrilement, après avoir tenté de faire de la musique d'une façon peu appropriée...



Mais serait-ce une réponse à la fois où un an auparavant, Hendrix a fait de même, après avoir brûlé sa gratte sur scène :

 
je reviens ce soir pour donner ma vision complète mais déjà on peut se plonger dans la polémique sociale de l'époque pour comprendre les gestes de ces rock stars. Le débat social portait 24/24 sur la décadence et la drogue. On était déstructuré face aux régimes communistes qui trouvaient des arguments pour venir mettre bon ordre dans cette anarchie occidentale. Les gens prenaient peur. La destruction des guitares est un aveu de rejet et on peut se remémorer le contexte de la polémique pour comprendre.

Malheureusement, même après, notre culture est tjs sous le coup de la censure et les meilleures inventions, les meilleures trouvailles, les meilleurs rêves de l'esprit humain ne sont pas gardés au patrimoine de l'Humanité. Les performances physiques et de l'esprit par les drogues ne sont pas agréées.

Bon allez, comme on a dit et à ce soir.

Et vraiment, Laura, merci pour ta recherche.

"See me"
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"I get the music..."
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un extrait d'interview de Daltrey sur le parisien.fr
"Le leader des Who a aussi été prudent sur les drogues : « J’ai beaucoup fumé, mais je n’ai jamais pris de drogues chimiques. J’ai essayé une fois de prendre des amphétamines parce qu’on avait deux concerts dans une même soirée. .. etc..."

La légende des Who ne s'est pas faite avec Quadrophenia ou Tommy, ce rock des familles pour la devanture culturelle de la société, mais par une affirmation en live, en comité élitiste avec la drogue lors des années 60. Aux yeux du public, il y a eu des moments de révélation incompatible avec la tournure politique.
 
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amicale_du_pc a dit:
La légende des Who ne s'est pas faite avec Quadrophenia ou Tommy, ce rock des familles pour la devanture culturelle de la société,

OK. Tu viens de briser un rêve d'enfant en moi, mais je ne t'en veux pas, je souscris en partie à ton point de vue critique (dans le sens où on peut voir ces films comme populaires, bien que nos regards actuels ne peuvent que trouver "ringards" de tels films - mais au moins les films des Who tiennent la route et ont eu le mérite d'avoir introduit une vision droguée de la société dans certains foyers, en critiquant la surconsommation déjà omniprésente dans les années 60/70).

Je nuancerai quand même que Quadrophenia n'est pas une comédie musicale, et Tommy absolument pas un film pour enfant. Les scènes présentées sont peu être loufoques (pour Tommy), mais on ne fait pas plus "psyché" dans le genre...enfin je renvoie vers le clip "Acide Queen", jouée par la déjantée Tina Turner, en mode sex, drugs & rock'n'roll :

The Who - The Acid Queen (Tommy: The Movie) [HD]

Sinon le live que tu as proposé semble daté de 1979, on approche des années 80, et cela expliquerait pourquoi le son est de si bonne qualité et la musicalité aussi nulle à chier :) Je déteste véritablement les années 80. C'est la décennie où l'humain a cru bon de se transformer en machine...au détriment de l'intuition, de l'émotion, de l'imperfection.


D'ailleurs en parlant de musique psychée et de destruction de guitare, ici Townshend éclate sa guitare quand les moutons, euh la foule, se presse sur scène pour aduler leur idole.

 
Dernière édition par un modérateur:
ta vision d'adulte et ton rêve d'enfant sont justes mais il manque un petit complément... Quadrophenia, Tommy sont placés dans un panorama tronqué. Elargis juste un petit peu l'optique sur le panorama et tu verras apparaître des éléments complémentaires... Ce serait comme un vieux film en Panavision avec son champ coupé à droite et à gauche. On ne sait pas ce que regarde sur le côté le personnage central. On loupe un truc... Les oeuvres des Who (et d'autres groupes) sont faites en vis à vis d'un problème social que on ne voit pas bien même si il y a une théorie développée de ce problème... Càd que cette théorie relatée à l'écran est exsangue du contexte général.

En fait cela revient à dire qu'il y a un black out total sur l'aspect crucial d'une situation. Les oeuvres des Who que tu aimes sont une tentative, à l'époque, de réagir, de construire klkechose mais on n'est pas conscient d'un pourquoi... Cela n'empêche qu'il y a ces oeuvres...
 
On en revient à la même discussion que la fois précédente. Tu veux tout dévoiler en une seule œuvre, mais c'est tout simplement impossible. Il faudrait pour cela un multimédia qui parle, anime et sonorise des milliers d'heures, en disant quoi penser aux spectateurs.

Je pense que c'est à chacun de se faire son avis sur ce qu'il voit, et analyse d'une œuvre, selon ce qu'il sait, ce qu'il connait de part sa culture, son éducation (le grand livre de la Vie n'est pas écrit, et ne le sera jamais, sauf quand l'être humain une fois uniformisé se sera externalisé en totalité sur un réseau numérique, et que tout ce qui fait la beauté de l'âme humaine, sa particularité d'être vivante, sera terminée, morte mais éternelle sous une forme encodée).

Chaque œuvre est un œillet sur ce que tu décris comme la Vérité, cachée derrière la porte du conformisme. Donc multiplier les œuvres c'est multiplier ses champs de visions, ses perspectives d'analyses, et libre à chacun d'ouvrir ses œillères ou de les refermer. Tkt que s'il fallait faire une analyse sociologique au travers du prisme artistique des films des Who, y aurait de quoi en dire, m'enfin c'est un travail de longue halène auquel tu te consacres en balayant un plus large éventail d’œuvres, et c'est tout à ton honneur, pour ma part je ne faisais qu’apposer quelques petites briques à ton grand édifice :)
 
amicale_du_pc a dit:
Et vraiment, Laura, merci pour ta recherche.

Et moi, on ne me remercie pas pour avoir trouvé le groupe-mystère ? Ce sont les Outsiders à leurs débuts. Ton vétéran a 16 ans, sa médaille n'est pas la military cross mais une breloque qu'il a dû trouver à Waterlooplein. Amygdale ! Hippocampe ! C'est foutu ! Tous par les fenêtres !

WALLY TAX part 2
 
Dernière édition par un modérateur:
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