Trucs et ficelles des 70 à notre agrément
Pendant cette époque on s'ingéniait à trouver des moyens pour pallier au manque d'activité. Quand on souffre d'apathie, c'est dans la tête que ça turbine un max !!
Seventies' crash.
Moralement une certaine sphère sociale n'a rien à devoir au tiers-monde...
On a suffisamment donné.
Il faudra de la ressource au quotidien. On a appris à se débrouiller
Par exemple comme méthode pour rendre utile le comportement de l'apathie, faites-vous attribuer la corvée linge. Une x le programme enclenché, vous pourrez rester au salon-lavoir comme cerbère à surveiller le hublot bien calé sur une chaise. Les soixante-dix font l'avènement et le développement des salons-lavoirs et wasserettes... Mettez un truc avec un peu de valeur dans le linge (des baskets ou que sais-je...) pour invoquer la nécessité d'une présence permanente comme mesure anti-vol ou pour se garantir contre un "échange" de linge malencontreux...
quand on va partout...
sac de couchage en bandoulière, fréquent en rue.
(c'est une photo datée aux 60)
on parle le plus souvent d'Amsterdam en référence,
mais disons que c'est ce qui a subsisté le plus longtemps dans un mode de tolérance...
... autrement il y avait par exemple des commus, des sleep'in partout ailleurs. Dans le futur quartier européen de Bruxelles, autour du quartier Schumann, de magnifiques maisons bourgeoises, des palais, abritaient des squats et sleep'in. Il y avait notamment un sleep'in officiel un peu comme sur la photo d'une commune en Allemagne.
Tout a été démoli et rasé au bulldozer pour construire de nouveaux bâtiments administratifs.
Pendant cette époque on inventait des moyens superficiels pour solutionner des problèmes cruciaux. Cela turbinait dans la tête et pas que au niveau individuel mais aussi chez les fabricants, les ingénieurs... Prenons de petits exemples qui ont fait les repères sociologiques dans la morosité et la dépression anarchique de la situation sociale et politique. Il y eut une invention marrante, pour positiver à contre-courant général: le laughing bag.
C'était un gadget comme un petit sac difforme ou sachet textile sans ouverture mais avec possibilité d'activation pour produire un rire audible au travers de la toile... Ouahah ha ha ha et de reprendre de plus belle jusqu'au fou-rire en fait... Oui un four-rire de malade communicatif. Pour le moins, on se laissait influencer avec un petit "hin hin" mièvre en écho du laughing bag, mais cela avait marché !! L'humeur avait changé de cap pour klkes secondes. Les vibrations négatives cérébrales avaient été chamboulées klkes instants par leurs contraires comme preuve que les circuits cervicaux n'étaient pas définitivement incompatibles avec la gaieté... Et que l'enthousiasme existait encore même en temps d'indisponibilité.
Tout est dans la nature du rire enregistré...
C'est ce qui fait la qualité du produit.
Il y avait toutes sortes de choses à la valeur de l'inventivité en tout domaine. Les médicaments avec des pilules, des remèdes, pour tout (le Dentomastic !!), des choses brevetées comme des gadgets pour changer le cours du destin, des méthodes et des systèmes D. Tous superficiels autant qu'ils soient mais vraiment diablement judicieux pour les situations critiques ou d'urgence.
Pour se distinguer comme artiste dans le domaine de la musique sans avoir l'exercice du virtuose, on peut taper des mains sur les cuisses pour marquer l'ensemble par un rythme. Mmh !! Un peu démuni. Ou alors la guimbarde. C'est déjà mieux bien que limité et usant pour les muqueuses. Afin de triompher de notre nullité le commerce a distribué un instrument dénommé "mirliton". Génial !!! Peu onéreux le mirliton permet de laisser libre cours à notre créativité. On peut exprimer notre imagination par tous les niveaux de l'harmonie. On peut moduler sur tous les tempos... Suivre les croches ou les demi-croches de l'ensemble, en mode intuition, et sans anicroche. Le mirliton était l'accessoire de tous les évènements de rue, et dans le métro, au même titre que les cuillers frappées en rythme sur les jambes, ainsi que la guitare ou le violon... Trop bien. L'accessoire a disparu de l'environnement sociologique pendant l'avènement de l'heure d'été, cette application restrictive des mentalités dévolue à l'austérité. Dommage quand même d'avoir aboli tous les accessoires d'un temps sans faire le détail. Il y a pourtant des choses bien à récupérer là. Le mirliton par exemple... Si on tape "mirliton" dans Google on verra d'abord des éléments sans pertinence pour bien éviter l'objet d'un phénomène social censuré. C'est la raison des images suivantes. Elles ajustent la perception des choses.
oui, c'est bien celui-là: J'en ai eu un. C'était amusant.
le modèle de gamme... klkes centimes plus cher.
En orchestre philharmonique !! C'est pour dire...
Les grandes marques se sont intéressées à ce bout de plastique pour faire recette !!
Un micro adapté pour l'ampli. Je ne connaissais pas. J'aurais du le faire !!
Après l'orchestre philharmonique voici une vue plus circonstanciée du mirliton populaire.
musique exploitant la fredaine jubilatoire du mirliton
Ici la pochette d'une création caractérisée par le mirliton.
C'est le son de la rue majoré aux médias et aux charts.
(le lien pour l'écouter est présent un peu plus en amont)
La peinture: quand je suis avec des personnes jetant avec assurance des appréciations sur les œuvres picturales figuratives ou abstraites, je pressens la saturation!! ptn mais qu'est ce qu'ils racontent !! C'est docte, compliqué, et en même temps néantissime. Quant aux grandes œuvres "classiques" qui font la culture intellectuelle, ce sont tjs les mêmes !! Une torture. Lors des 70 on pouvait se foutre de tout ça !! Il y avait le spin-art. On balançait des couleurs de peinture en vrac au dessus d'un support (papier, toile) posé sur un plateau tournant à grande vitesse pour un résultat visuel de ouf !! On trouvait des stands de rue avec cette technologie de l'Art parallèlement à l'arrivée de l'acrylique sur le marché. Les deux sont indissociables dans l'historia des progrès de mœurs et des loisirs. Aujourd'hui ne subsiste que l'acrylique moins onéreuse que la peinture à l'huile. Pourtant avec le spin-art on fait des tableaux selon le geste pour déposer la peinture, ainsi que la vitesse de rotation du tour, etc... Le résultat est assez psychédélique quand il est affiché au mur du salon et l'imagination peut suivre les chemins, les tracés des formes et des couleurs... Les vibrations du génie transposé sans fausse modestie sur un support pictural !! Oui, pck il n'y a pas deux tableaux pareils. Chacun, de cet Art, est original comme les hommes de l'Humanité.
Une petite machine giratoire pour le fun à la maison.
Il y a déjà "le petit chimiste amusant"
et voici maintenant "le petit génie créateur".
la version du self-made man...
ça va gicler partout sur les murs !!
un nombre indéfini de ratés pour la trouvaille philosophale
Les plus bluffants agréés pour une expo
!!
Pas mal ! Pigé, on ne montre pas tout sur Internet..
La soft-ice est apparue aussi à cette époque. Avant on ne connaissait que les boules de glace à l'italienne... Aujourd'hui il y a un modèle de glace "à l'italienne" version soft-ice américaine pour bien mélanger les pinceaux dans l'esprit des gens, mais à l'initial, la crème glacée traditionnelle de la Vieille Europe était "à l'italienne" (trop proche de la tradition et surtout de Mussolini lors des 60). Dans la logique des choses de ce temps, la glace "à boules" s'est faite concurrencer par le débarquement de la soft-ice américaine. Dure réalité mais avec l'avantage du repère à portée de tous. Aujourd'hui on est grugé je crois. Avant, que ce soit avec les camionnettes ambulantes précédées de leur son de cloche sur bande magnétique éraillée, ou en tri-porteur à glacière, ou en établissement de consommation, on formait les boules de crème glacée d'un tour de main. Cela existe tjs. Mais avec la méthode américaine on fait couler le robinet de soft-ice dans un cornet ou dans un petit pot. J'avoue que j'ai de suite aimé. La soft-ice va plus loin pour l'assimilation digeste. Une bonne glace à l'italienne est nourrissante et pleine de bonnes choses (mmhh une glace aux cerises) mais la soft-ice est bien dans le ton de l'invention américaine... C'est plus un shot nutritif rapide et agréable avec ses sérums de lait etc..!! C'est un peu lié à la vogue technologique spatiale de l'époque.
soft-ice à l'italienne ou genre américain, ice cream, etc...
on complique les choses pour confondre le peuple.
De plus elle ne semble pas au top. On distingue des grumeaux de glace pilée.
Le seul problème c'est qu'il existe de bonnes et de mauvaises glaces pour les deux principes: américain et italien. Ouaih, j'ai déjà eu de la mauvaise soft-ice. Klkechose comme de la glace pilée avec un goût vanille. En effet une mauvaise soft-ice est moins crémeuse du fait de la proportion importante d'eau glacée dedans. Le produit est grumeleux. Quant à la mauvaise glace italienne elle est assez rance. Beuêrk !! Elle a été faite avec du lait qui a mal tourné. La soft-ice qui correspond assez à celle des débuts se trouve par la présence bien fournie en dérivés laitiers concentrés pour la structure crémeuse.
boules de ice cream (ou de crème glacée) à l'italienne.
Le sport: le foot se pratiquait en contemplation devant la tv plus que en live. Sauf dans les cours de récré. Il y avait des sportifs évidemment... des bassins de natation publics... Avec in memo les défilés représentatifs mal léchés des démocraties aux jeux olympiques, on pressent un focus psychologique pointant sur une autre préoccupation que le sport. Etrange. Comme une expectative publique pour des ovnis. Dès lors la question suivante se pose: était-ce vraiment sans rémission possible? Le sport était-il banni du mode vie "prospectif"? La réponse est surprenante: "non". Le frisbee, ce sport des rêveurs, se plaçait tjs dans un cadre à ciel ouvert partout où se rassemblaient des petits groupes pour planer en communion. En fait d'ovni, le glissement feutré de la soucoupe portée par les airs ne gêne ni les yeux ni les oreilles. Au contraire, le disque en plastique apporte un rythme indolent par un spectacle à suivre des yeux. Le frisbee était bien intégré en ces circonstances et on dira ce que on veut mais quand on se laisse prendre au jeu on arrive à un niveau d'exercice sportif... A condition qu'il n'y ait pas de vent.
disons que le frisbee est à l'origine de Gi's du Vietnam en perm, je crois...
oui, disons le comme cela...
mais à un moment on peut se laisser griser et cela devient de la vraie dépense physique !!!
à suivre...