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La lyre du romantisme fanatique extrémiste

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion amicale_du_pc
  • Date de début Date de début
Lee-O a dit:
amicale_du_pc a dit:
=> Gilles [Nom arménien] ok ton plaidoyer est cohérent, bon j'espère que la modif te donnes du baume au cœur...
gnagnagna... etc etc... ...l'esprit, mais le forum, c'est une modalité forte de négociation entre êtres humains ; j'en ai suffisamment l'expérience pour savoir qu'il faut s'efforcer de favoriser ça (la pente négative étant d'en faire au contraire une arène pour des chamailleries).

je vois un petit futé intellectuel... Un peu comme Spaghetti. C'est une vue de l'esprit...

amicale_du_pc a dit:
=> "ce n'est pas moins discutable" pck on envisage deux fanatismes concurrents et donc à valeurs comparables par leur dissidence à la conformité. Il s'agit d'un challenge de la conviction à l'adresse de fanatiques. Lors d'un concours entre deux poids lourds, une nuance attribuera au final un titre de champion. Il n'y a que un titre et deux concurrents en ce challenge. On ne peut nier la culture réfractaire aux aprioris imposés... et non plus celle réactionnaire comme ombre damnée de la 1ère.
Quand on ne pense pas tout à fait comme ça soi-même, c'est très stimulant à lire, comme proposition, et l'illustration par le combat de boxe est vraiment bien formée, sa réception attentive s'impose à moi. Mais... ;> "comparaison n'est pas raison" (de temps en temps, un bon cliché comme ça est tout à fait adapté). "Deux fanatismes", boum, d'emblée, amalgame -- peut-être m'expliqueras-tu pourquoi, puisque tes faveurs vont clairement à l'une de ces deux options, la même que moi, à l'évidence. Il y a des attributs que tu ne commentes pas et qui font tout de même une sacrée différence. Le premier qui me vient à l'esprit : "hippyisme" : on va très loin dans l'acceptation (trop, y a-t-il même lieu de dire) et dans le désir de rassemblement fusionnel. Tropisme vers des "faits de guerre" (pour rester léger et générique), c'est tout à fait opposé sur ces deux plans : on est tendu, dans le désir d'intervention, volontariste, focalisant sur des vainqueurs et des vaincus ; et cette distinction même est "anti-rassemblement".

Je marque des points, là, non ? ;)

As-tu lu l'article sur le président Roosevelt? Tout ce qui tend vers les fanatismes: celui du fascisme, celui de la bohème et de la drogue, est déballé là, avec la conclusion suivante:
"l'Amérique censurée et inavouée comme fondations du mythe Rock'n Roll."
Et comme le dit Neil Young "rock'n roll can never die".
Ce qui signifie que l'Underground c'est pour le meilleur et pour le pire.

article sur le président Roosevelt

On n'est pas forcé d'adhérer mais il faut choisir si on l'admet ou non.

Pour ce qui est de la veulerie, la lâcheté (car c'est cela que tu voulais évoquer je crois...) elle a été si exceptionnelle ah ah...
De fait, ce n'est pas pck on se replonge ici, sur la Lyre, en des circonstances comme dans un bain que l'on n'a plus pris depuis longtemps, que tout baigne au niveau de l'information patentée...

Quant aux points marqués, si il faut le voir comme ça et bien on sera tjs ex æquo. C'est un échange. Mais je te fais un Like de Nouvel An. C'est un like amélioré :idea:
 
Dernière édition:
j'ai envie d'écouter cette musique sans consigne d'interdit.

les losers... c'est eux que on doit commémorer
losers.jpg


Beck. Loser

un fix sans dossier social, ni médical, ni socio-médical...
le fix d'héro... cette censure.
fix.jpg


la dame de pique
damepique.jpg

 
Dernière édition:
récupéré du sujet développé: à propos du Troll.
Le rose aux joues exprimait la jeunesse, la réussite. C'étaient les éléments qu'il fallait à l'employeur pour sauver l'entreprise. Plus vrais que nature, il fallut un temps avant de constater que on avait à faire à une sorte d'envahisseurs du 3me type: des trolls... Mais des zombies!

ci-bas en complément de: l'à propos du Troll
le livre Troll... (un fake)
sciencetroll.jpg


propagande Troll caractéristique...
on récupère de vieilles images pour les cas bétonnés.
seringue.jpg


l'univers Troll en high...
lapinrose.jpg


sous les feux des lumières, sur la scène, le rose aux joues, le jeune premier sous une pluie de roses, parmi les gerbes de fleurs

Bedpost Oracle. Love isn't Dead
 
Dernière édition:
divan de nuit: On air !

Pussyfoot. De De Do your Dance

The Movers. Hey You, Hey Me

Kaisers. Tipsy

The Snap Shots. Hip-Hip Hurray

Black Cat Bones. The Warmth of the Day
 
Dernière édition:
Ezechiel a dit:
Dingue tu sais d'où proviennent ces posters par hasard? Je me souviens on avait le poster de la fille du haut dans notre local de fumeurs il y a près d'une vingtaine d'années et je viens de revoir ce poster chez un vieux pote de 63 ans que je n'avais plus vu depuis longtemps! Faudra que je lui demande où il l'a trouvé et à quelle période à peu près.

Classique solarisation circa 1970, originaux imprimés à l'encre fluorescente, photographe inconnu, a sans doute vendu le cliché à une agence contre abandon des droits. Mauvaise affaire: soudain la fille au joint était partout, dans les boutiques de fringues, au mur des WC, sur des sacs en plastique... Reproductions faciles à trouver: Amazon, eBay, etc.
 
On ne crache plus en rue... ni dans les transports en commun. On a retiré les requêtes publiques du règlement: "Défense de cracher". On ne saura plus jamais comment c'était...

Goat. Union of Mind and Soul

Goat. Det Som Aldrig Förändras/Diarabi
 
Dernière édition:
ô peuple d'Azimut
5.gif


Föllakzoid. 99

ô peuple du labeur, ô peuple de la route aux heures denses... peuple des chaumières sous la quiétude des aurores, ô peuple des songes, peuple des flots et frères de la côte par la remue des beaux jours, peuples des nues, du ciel et de la terre... ô peuple du réseau, 1000 visages orientés au jour artificiel de ton écran informatique...

le peuple des fleurs & des soleils...
azimut.jpg

 
Dernière édition:
Les circuits imprimés portent l'écho spatio-temporel.​

le tapis volant des nuits blanches:

Quand l'achalandage des camelots, magasins d'occasion et commerces sociaux puisaient encore dans la faillite patricienne lors des années 60, on trouvait des falzars datant du début du travail mécanique industriel textile. Les rouleaux faits au km pour les pantalons se caractérisaient par leurs lignes de tissage en long. La mode PoP s'en est tellement bien accommodée. Bref, les vêtements dans les armoires lors des années 20 et 30 fournissaient la seconde main jusque dans les 70... Des gilets, des fringues... Autant d'objets du temps des guêtres désormais acquis par une marginalité en quête de niveau de standing particulier... Mais aussi des postes de radio à lampes à des prix encore très moyens à ce moment là...

des radios à transistors de toutes les formes, de toutes les couleurs faisaient l’environnement médiatique
mais les vieux postes en bois ont tjs eu, une présence, un son plus profond.
radios.jpg


Sur les ondes, un bon support psychologique arrivait en une sonorité authentique des postes à lampes pck ces radios usinées en bois feutrent une dimension inégalable à la résonance. Les émissions de nuit se succédaient sur la trajectoire de l'aiguille phosphorescente verdâtre en sa coursive lumineuse, entre les stations de l'armée américaines basées à Berlin ou ailleurs et celles de propagande communiste diffusée en diverses langues (dont le français...) La course de l'aiguille passait sur les signaux en morse, sur les messages offshore, par l'écho réverbéré des étoiles... puis s'arrêtait sur une trouvaille...

En Amérique cela n'existait pas ainsi. Les circonstances étaient originales, version Europe pck par les circuits imprimés porteurs de message, la radio ancien modèle, antérieure aux 50s, et en songe de nuit, procure le sentiment de vivre les pages de l'existence humaine, laquelle est parfois fort cruciale. Ce qu'il faut comprendre c'est que le rêve prend un sens engagé sans limites... La méditation voyage loin.

Avec l'internet rien n'a changé !!!

<... puis s'arrêtait sur une trouvaille...>
Piccadilly Circus. The Galaxies IV

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A gauche: 18 ans. Un supernaute spécialisé en psychonautique. A droite: 10 ans plus tard mais bon... enfin Clean !!
Allez-y, j'en reviens !! Ou alors n'y allez pas !!
avantapres.jpg

 
Dernière édition:
Amicale toujours sur le pont et au taquet.
Ca me fait toujours plaisir de te lire. Beaux textes, belles tofs et belles sources.
Gaffe avec l’acide (ascorbique) quand même.

http://mainmise.ca

La bise
 
mystico-gnagnagna side = en une certaine sphère humaine de commun entendement la bise du christ est la manifestation d'une honnêteté à portée significative: je t'aime et nous sommes des frères. Par ce baiser de Judas tu me désignes... Et je te le rends bien... Il n'y a pas de mal. Nous sommes nos christs et nos Judas pck nous sommes des hommes, des frères, des sœurs, portant la tache de dieu sur le front...

Mainmise: oui c'est bien d'étoffer un peu la Lyre par des interventions. Vraiment super... Burned supernaute de la Lyre...
 
Ave pour 2018, camarade explorateur de notre histoire et cherchant à en faire sens !

amicale_du_pc a dit:
je vois Spaghetti, avec sa moustache de petit futé intellectuel... C'est une vue de l'esprit, un portrait tout moral. Rien de personnel.

C'est bien d'évoquer les images qui nous viennent en tête dans le cours du dialogue ou multilogue, ça l'enrichit, ça l'étoffe.
Ça ne m'évoquait rien, j'ai googlé "Spaghetti moustache", et je suis tombé sur ça, qui me parle énormément, sans que je sache encore si c'est ce que tu voulais dire :


Le LAB - Spaghetti (Éléonore Costes)

(Désolé, ça fait 5-10 minutes que j'essaye, mais impossible de réduire la taille de cette fenêtre Daily Motion !
Si c'est Éléonore Costes qui est la fille de droite qui mène la discussion, elle m'éclate grave, je l'ai précédée dans ce même intérêt et souci très fins pour la langue, les langues, on est en effet le même modèle de "petit fûté intellectuel" et je suis ravi de découvrir qu'il y en a encore sur ce mode chez les "Y" ! Je ne manquerai pas d'aller voir d'autres de ses nombreux sketches ! :)

amicale_du_pc a dit:
As-tu lu l'article sur le président Roosevelt? Tout ce qui tend vers les fanatismes: celui du fascisme, celui de la bohème et de la drogue, est déballé là, avec la conclusion suivante:
"l'Amérique censurée et inavouée comme fondations du mythe Rock'n Roll."

Oui, bien sûr. Je t'en avais accusé réception sans doute trop brièvement :

Lee-O a dit:
Bon, j'insiste peut-être un peu trop sur ce que j'ai à te dire de critique ; j'ai quand même bien aimé le parcours, et beaucoup aimé, notamment, ton superbe et original hommage à FDR, qui m'a toujours beaucoup impressionné (avec Eleanor "at his side"... ou pas), LE Président US qui a failli réussir à reciviliser ces demi-décivilisés (mais bon, Eisenhower derrière, oublie !).

L'Amérique est structurellement schizophrène. Elle souffre d'avoir dû se déciviliser à moitié en coupant symboliquement les ballots de thé lors de la Boston Tea Party de 1773 et en "stormant" un continent d'Est en Ouest, comme une vague nécessairement tenue de se ressourcer à la sauvagerie de la "wilderness". Elle jouit d'être devenue une "avant-garde" du fait même de ce délestage d'une part de civilité. Et n'a jamais eu assez d'intellectualité pour en sublimer de l'utile.

Encore plus que nous, elle avance sans trop savoir où elle va, elle a juste la détermination d'airain d'y aller, où que ce soit. Je ne vois pas là quelque chose à qualifier de "censuré et inavoué". Ils sont juste fondamentalement bas du front, red necks, mais porteurs de cette part de racines méditerranéo-européennes du berceau de la civilisation. Qui, dans un moment rare (les 60s), s'est conjugué positivement à leur avant-gardisme délié de trop de poids éthiques pour produire cette espérance d'un avenir "post-moderne" (avant même que le concept émerge début 80s), en se ressaisissant authentiquement d'un des fondements civilisationnels, le Christ, et en annonçant l'universalité enfin accomplie, dans une interprétation moderne et utile, de Son message.

Et puisqu'on parle de religion : la schizophrénie américaine, pour moi, se manifeste de façon extrêmement spectaculaire dans la façon dont les colons britanniques (souvent des réprouvés, bannis) ont dégradé la religion, l'ont transformée en un instrument identitaire, à rebours de sa vocation, avec les "denominations", les multiples déclinaisons de la foi protestante, et une minorité catholique conservant la lettre, les rites, mais bien peu l'esprit. Et de l'autre côté, les Noirs, au tournant du siècle affranchis mais toujours exploités, et qui à partir de leur vie de labeur notamment dans les champs de coton, ont adhéré de tout coeur à la figure et au message du Christ, aux Écritures riches de recommandations morales intuitivement bonnes. Eux ont magnifié la religion, ils y ont adhéré en pleine ferveur, avec la candeur opportune, et y ont ajouté ce qui a toujours manqué en Europe, l'engagement du corps et la pulsation vitale habitant la nature originellement africaine. J'en suis fortement ému, voire bouleversé depuis toujours, et n'ai cessé de communier avec cet esprit admirable, en adhérant à et en pratiquant moi-même toutes les musiques issues de cette épiphanie profondément humaine et de fusion constructive des cultures -- blues, gospel, rhythm'n'blues, funk, jazz...

amicale_du_pc a dit:
Ce qui signifie que l'Underground c'est pour le meilleur et pour le pire. C'est comme l'historia des Juifs ou des Arméniens, ou encore d'autres faits qui ont eu lieu.

J'aime bien cet effort de mise en perspective balancée et j'aime bien le rapprochement avec "l'historia des Juifs ou des Arméniens", qui sonne juste.

amicale_du_pc a dit:
Pour ce qui est de la veulerie, la lâcheté (car c'est cela que tu voulais évoquer je crois...) elle a été si exceptionnelle quand il s'est agit d'une avant-garde perdue sur le chemin de l'émancipation et de l'évolution de l'humanité

Oui, j'ai une part de moi qui pleure en permanence à l'intérieur face à "la veulerie, la lâcheté", qui est une inclination humaine forte et constatable en continu, et puis une part mettons "christique", s'efforçant à l'humanisme le plus abouti, empathe avec tout prochain, s'efforçant de contre-balancer la désespérance par l'espérance, la perte de foi (humaniste athée ou panthéiste, aboutissement logique du judéo-christianisme) par le volontarisme de la foi (de l'élan vital et portant vers le prochain).

Et pourtant, ce n'est certainement pas dans le phénomène majeur qui nous occupe que j'ai trouvé à caractériser et à déplorer beaucoup de veulerie et de lâcheté. Ce qui a péché, c'est plutôt le manque de moyens pour concrétiser la vision, consubstantiel à une installation à la marge de la conformité sociale et à l'exaltation du geste gratuit authentique, qui fait vivre l'esprit.

amicale_du_pc a dit:
Une dégénérescence est à la pointe d'une avant-garde égarée trop loin...La question est: mais où est passée cette page de l'aventure humaine? Rien n'est établi pour référencer le fait sociologique par son authenticité. Les références sont dénaturées, détournées, mystifiées... On cache !!

Arrête un peu avec les imprécations "On cache !", si tu veux bien, quand tu y seras prêt. ;)

Vu de chez moi : "Rien n'est établi" parce que personne n'a vraiment fait le boulot. Pas parce qu'il importait à tel pouvoir ou à tel autre de cacher quoi que ce soit, mais parce que c'est une analyse extrêmement complexe à conduire, et qu'à partir de 1975, on a basculé dans un régime "hystérique" de crises à répétition entrecoupées de percées technologiques accélérées qui ne peuvent avoir que fait tourner la tête à tout le monde, affolé toutes les populations, y compris les sociologues -- qui, de toute façon, ne travaillent pas de la façon "transversale" qu'il faut, se consacrent chacun à un sous-phénomène donné.

Moi, j'ai consacré mon projet existentiel premier à la quête de synthèse civilisationnelle -- où on en est ? du fait de quels tenants ? quel est le sens profond de tel ou tel phénomène majeur moderne ? du coup, quels sont les futurs possibles, souhaitables ou pas ? --, avec mes moyens intellectuels, dont certains aiguisés et d'autres limités. C'était un projet dont l'ambition était peut-être surdimensionnée pour moi, je ne sais pas, l'histoire n'est pas finie. Là, au bout d'un demi-siècle à mouliner, sur "qui je suis et ce que j'ai à dire aux autres", ma hotte est largement pleine, le puzzle de la synthèse est au moins aux 3/4 constitué. C'est très satisfaisant existentiellement, mais j'ai été lent, ça arrive peut-être bien trop tard, et je manque de moyens pour "passer la 4ème".

Quand tu parles de "l'avant-garde" (US), j'ai dit plus haut pourquoi je ne parlerais pas de "dégénérescence" : ne peut dégénérer quelque chose qui n'est pas constitué ; l'Amérique, c'est le pratique, l'opportunisme spontané, la direction qui s'adapte en permanence sans trop chercher à structurer. En revanche, "dégénérescence" s'applique pour moi très bien à la pointe civilisationnelle franco-européenne : quand tu te civilises trop sans être attentif au sens profond de ce que tu fais sous l'éclairage de progrès civilisationnel, ta vigueur s'assèche, tu deviens trop soucieux de chaque manquement possible à une éthique qui est trop poussée pour rester vivante, tu paralyses ton élan vital collectif de façon plus ou moins prononcée.

Et pour te répondre au fond : le phénomène hippy -- et même 60s globalement, y compris la VF de Mai '68 -- est puissamment rémanent dans les consciences collectives. Je n'ai pu manquer d'être très marqué par la façon qu'il a eue de faire retour quasi obsédant. Dès la césure transitionnelle des 80s (bond technologique, retour à une vision positive de l'entreprise et de l'économie) passée, l'imagerie et l'ethos hippy ont fait retour début 90s, pantalons pattes d'ef', colifichets "head", senteurs de patchouli et de santal, bourgeoises de 40-50 balais retrouvant leurs tenues d'ado... et les visuels 60s aussi, tout le toutim. Et puis ça a reflué, et puis c'est revenu. Il m'a semblé que ça suivait un rythme vibratoire à fréquence de plus en plus élevée, jusqu'à sembler pour bonne partie réinstallé durablement dans l'imaginaire collectif.

Il y a là l'expression collective de ce qui est central dans ton discours : il y avait là une porte, d'avis global, sur un futur qui continue de sembler a priori plus harmonieux que ce qui se déroule maintenant ; au moins, n'en oublions pas l'essence, peut-être qu'elle finira par enfanter ce qu'elle semblait parti pour enfanter.

C'est beau, c'est attachant pour ce que ça signifie d'élan vital auto-salvateur tout de même, à une époque où l'anti-humanisme, la haine de soi sont dominants. Mais ça ne se fera pas tout seul -- s'il y a encore la place, ce qui n'est pas sûr actuellement --, magiquement ; et il ne sert à rien de supputer que certains auraient pu le faire et y ont mis de la mauvaise volonté ; ou l'ont effectivement fait et le cachent vilainement au reste de l'humanité.

Ça reste à faire, j'en fait ma part, mais je n'ai jamais été foutu de trouver des partenaires pour le faire et je me retrouve par les circonstances de la vie dans un manque de moyens assez marqué. J'espère toujours que ça changera à un moment ou à un autre. ;)

amicale_du_pc a dit:
Quant aux points marqués, si il faut le voir comme ça et bien on sera tjs ex aequo. Il n'y a pas de points ou alors on a les mêmes résultats... C'est un échange. Mais je te fais un Like de Nouvel An. J'attends l'heure 24H. C'est un like amélioré :Idea:

:D Bien parlé et conçu, camarade, je suis dans le même esprit ! Mon allusion aux "points marqués" ne connote pas le match de boxe, mais le jeu à plusieurs pour construire, où les points que l'on marque sont des contributions utiles qui font avancer la quête commune. :)


oOo

Dernièrement, en musique, à la gratte, la "transe" très simple et très efficace de "Johnny Rivers" me revenait sous les doigts. Sans qu'on puisse en protester, son "tube" absolu, "John Lee Hooker", enregistré live au Whisky-a-Gogo en 1967 est un objet majeur de cette époque qui est passablement oublié.

"Sans qu'on puisse en protester" parce que c'était un "medley" qui ne créait rien de propre ; "objet majeur" parce que c'était une sorte de "Rockcollection" en temps réel ( = riche d'un authentique que le petit Frenchy sympathique des années 80 ne pouvait qu'effleurer à peine, et bien tardivement) ; "objet majeur" parce que des millions d'entre nous avons très simplement joui sans réserve à danser le "jerk" en boîte pendant 15 minutes impeccablement orchestrées (alternance hyper-juste de groove et de moments de suspension pour mieux y revenir joyeusement).

Et c'est toujours aussi bon :

Johnny Rivers - John Lee Hooker - Live At The Whiskey A Go Go

ou encore, avec images du concert :

Johnny Rivers John Lee Hooker LIVE

C'est vraiment impeccable comment ça monte progressivement, et la façon dont ça reste "modal", sur le même accord jouissif -- Mi7 -- 15'44" durant, sans que ça n'emmerde personne, au contraire !

EN-JOY ! :)
 
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Lee-O a dit:
Ave pour 2018, camarade explorateur de notre histoire et cherchant à en faire sens !

nous deux comme potes je t'aurais refilé un bout de shit gratos...

Lee-O a dit:
Encore plus que nous, elle avance sans trop savoir où elle va, elle a juste la détermination d'airain d'y aller, où que ce soit. Je ne vois pas là quelque chose à qualifier de "censuré et inavoué". Ils sont juste fondamentalement bas du front, red necks, mais porteurs de cette part de racines méditerranéo-européennes du berceau de la civilisation. Qui, dans un moment rare (les 60s), s'est conjugué positivement à leur avant-gardisme délié de trop de poids éthiques pour produire cette espérance d'un avenir "post-moderne" (avant même que le concept émerge début 80s), en se ressaisissant authentiquement d'un des fondements civilisationnels, le Christ, et en annonçant l'universalité enfin accomplie, dans une interprétation moderne et utile, de Son message.

En effet une des identités américaines est sans concession pour la propreté en toutes dimensions: l'âme et le corps. Cette cellule du progrès génère ce qui fait le caractère propagandiste du mode de vie américain: l'alcôve à glaçons automatiques quand on pousse le verre de wisky contre la porte du frigidaire, l'électro-ménager, les supermarchés, les services et livraisons à domicile... Ils ont inventé tout ça... Même la vente à crédit ou SOS suicide par téléphone... Sur la Lyre on ne lésine pas sur la révèlation de certaines nuances... Car cette tendance américaine au progrès est aussi vecteur d'une obsession. Lors des années 70 on a remarqué des maladies de civilisation chez des gens trop propres. Ce sont eux, cette tendance d'Américains en question... Quand on se récure obsessionnellement à l'heure sanitaire, quand on aseptise de façon intensive et assidue, quand on désintègre le miasme et la bactérie plus vite que son ombre, alors on finit par prendre de la distance jusqu'à saquer la nature. Et voila. La sclérose en plaque, cette maladie des gens trop propres a fait grimper les stats. C'est de mémo que j'accouche tout ça ici. Il faudrait voir si il y a matière à développement... Je n'ai pas fouiné pour trouver des sources alors qu'il y en a peut-être. Mais bon, je suis en train de plancher sur un article suivant...
 
Dernière édition:
le hardcore du style Santana n'est pas le fait unique de Santana mais c'est l'id latino d'une zone de plusieurs pays d'Amérique du Sud à une époque où l'élément absent de cet ensemble est Cuba la socialiste.

Carlos Santana: sa photo sans sa musique
CSantana

je prétends que ce hardcore latino genre Santana est une composante de ce que Fidel Castro a foutu dehors. Il a éradiqué la culture du cannabis et du pavot de Cuba. Déja, on aurait négligemment jeté des graines à Cuba que cette floraison aurait envahi toute l'ïle naturellement. Le tabac et la canne à sucre le prouvent.

elle est déjà placée en amont cette illustration...
mais elle est à nouveau de circonstance.
cubaweed.JPG


Tout ce que font ou ne font pas les états est relatif à la drogue sujette à censure. La Révolution Socialiste à Cuba a comme circonstance la drogue.

Cette musique est l'id latino d'une époque dont Santana (le plus connu) est le reflet. Le groupe s'en est inspiré dans les années 60 / 70.
On va pas faire du réchauffé avec du Santana... On connait trop. Non. Il y en a des autres...

Bwana. Tema de bwana

Los Destellos. Onsta la Yerbita

El Alamo. Borgoña

Ecuación. Lindo Caballito

J'aime bien aussi le suivant: un style latino plus "classique" qui admet pourtant des choses, à un moment...

Los Destellos de Enrique Delgado. La Ciumbia del Sol
 
Dernière édition:
Merci pour le bout de teuch virtuellement tourné, l'ami ! :)

Et j'ai bien aimé ton bout de solo consonant sur le problème de l'Amérique après le mien, avec tes notes à toi, merci.
"Spirou et Fantasio" ? Why not?! J'en étais moins adepte que de Tintin, Blake et Mortimer ou Pilote, mais c'est le même type de vécu d'antan, "ligne claire" et bonne humeur, cruellement en déficit aujourd'hui.

Enfin, c'est un clin d'oeil de synchronicité très sympathique que j'ai ressenti en te voyant mentionner et afficher le bon Carlos Santana le lendemain même du jour où mes pérégrinations musicales sur YouTube m'ont fait retomber dessus après de longues années sans aller y voir !

Ce que j'ai revu hier ne me semble pas mériter le qualificatif de "réchauffé", au contraire. C'est un des moments clés de la période, Woodstock, un des groupes flamboyants de ce festival des festivals, son dernier morceau devant les 500.000 spectateurs présents, une musique de feu, une énergie folle, un moment de grande grâce.

Si ça te déplaît, tu pourras enlever cette vidéo ou me demander de le faire.

Ça m'a remis en mémoire, "pan dans ta face", notamment, la joie extatique du jeune batteur, Michael Schrieve, 20 ans, plus jeune musicien du festival, d'une grande beauté androgyne d'époque qui renvoyait aussi de la virilité, par la performance physique de son jeu prodigieux ce jour-là : chaque plan sur lui (d'un filmage "au coeur du réacteur" apparaissant toujours comme très réussi) le révèle en extase active, c'est un bonheur absolu...

...parce que ça se compose avec ce que font les autres, tous extrêmement méritants et généreux, sous la houlette d'un Santana très inspiré, impeccable en tout, qui fait sourire et jouer au max tout son groupe.

Mmmm... "Soul Sacrifice" (et en plus, ces deux mots, ouh là !) ! Ça n'a pas perdu un iota de sa force de communion joyeuse et de sa grâce éternelle, et je sais que je pourrai le revoir et l'entendre jusqu'à la fin de ma vie pour la même réinspiration dans une grande joie humaniste ! :)

Santana - Soul Sacrifice (Audio)
 
Dernière édition par un modérateur:
Au début de la 2de gm, Madame de Florian quitte Paris à l'approche des troupes allemandes. Cette dame abandonne donc son appartement parisien pour se réfugier dans le sud de la France.

Jusqu'ici, scénario banal !!

Mais Mme de Florian paiera les charges de son appartement parisien vide pendant 70 ans alors qu'elle n'y remettra plus jamais les pieds. Personne n'est entré dans l'appartement en des décennies. La poussière a recouvert les meubles, les tableaux, les objets, les livres...

Pour les amateurs d'anecdotes originales, il y a matière à découverte. Tapez "appartement madame de Florian" sur Google...

En quoi cela concerne la Lyre ? Réponse: sur le Web on trouve des photos de cet intérieur citadin d'un autre temps. Mickey Mouse et Porky figurent parmi les affaires comme peluches. Celles-ci sont de facture attribuée aux années 1930. C'est un indice très important. Avant la guerre, la culture américaine n'était pas inconnue sur le continent du "Vieux monde" et parfois on pouvait même se faire amateur de cette représentation dès lors mise en opposition à l'esprit puriste de la culture occidentale européenne lors de la montée du fascisme...

ce post-ci en plus de l'article sur Mickey
cliquer ici = rédaction sur Mickey

on voit même la poussière !!
peluche1.jpg


Mickey et Porky des années 30, à Paris !!
peluche2.jpg

 
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