Fascinante, en somme, cette pièce au fond d’un long couloir du grand bâtiment « Psychonaut FR », avec un panneau au titre bizarre sur la porte ! J’étais parti pour écrire « petite pièce », injustement, mais au contraire, c’est vaste, foisonnant, avec des trouvailles inattendues. L’image qui s’impose, depuis 5 minutes, elle est marquante — peut-être-probablement pour vous deux aussi, sûrement pour Saturnus : la partie un peu souterraine et oubliée, murée, de Moulinsart, où Tintin est momentanément captif de... Rastapopoulos ?!
Anyway, en surface, en volume, cette extension insoupçonnée, surprenante ; cette impression d’être au milieu d’objets rapportés de quantités de voyages exotiques au fil de plusieurs décennies d’explorations infatigables et toujours curieuses, parfois fiévreuses... mais aussi une évidence de désordre, de tâches d’organisation, de classement dont on voit bien quelques prémisses, mais que quelque dérangement d’une sorte ou d’une autre aura sans doute à chaque fois interrompu !...
Mmmm... ben voilà, ce soir, je viens boeuffer.
Ci-dessus,
mon intro, évidemment un hommage au lieu pour commencer, évidemment inspiré par ledit lieu et les quelques créatures qu’on y rencontre, à commencer par son maître, sans que cela exclue une ironie bonhomme, bon enfant.
Le
riff suivant, c’est celui lié à la motivation la plus impérieuse à faire ce commentaire, que j’ai ressentie il y a 10 minutes : Saturnus, tu veilles à ne pas trop jouer avec / faire tourner en bourrique notre camarade Dreamea, n’est-ce pas, tu as ce souci ? (
just checking! ;>).
Troisième mouvement
amicale_du_pc a dit:
La chanson inavouée des Beatles pck il est impossible qu'ils n'y aient pas pensé... Et il n'y a aucune preuve mais la chanson donne le pouvoir à l'imagination.
...et la tienne a un pouvoir créateur singulier, dis donc ! Je te suis bien reconnaissant, en plus, d’avoir sans chichis livré aujourd’hui un élément de ton identité précieux, qui participe à nous donner juste un peu mieux à voir ce « maître du lieu » qui porte ordinairement robe et capuche lui conférant une allure nécessairement mystérieuse... Arménie ! Ça parle ! De diverses manières, mais, dans mon vécu, surtout dans l’expérience du rapport humain et amical ou commercial ou, le plus souvent, un mélange des deux au goût propre, positif au sens où, souvent, même si tu te rends compte ensuite que le camarade arménien t’a blousé dans une transaction, il en reste une part de bonne humeur, la filouterie aura été subtile et sans méchanceté, elle n’obèrera rien des futures réitérations.
Pendant ma période « poudre » (1974-1980), un de mes copains marquants s’appelait
Gilles [Nom arménien]. Il habitait avenue Carnot (
quand on précise pas la ville, c’est Paris, of course ), son père était diamantaire, et il était plutôt mieux loti que le shooté ordinaire de l’époque (
encore que dans nos diverses bandes se recoupant du XVIIème arrondissement, on était pas mal de fils de bons bourgeois, à l’aise dans leur parcours en pente montante motivante typique des « 30 Glorieuses » depuis l’après-guerre, progressistes ou classiques). J’avais été fasciné d’apprendre de sa bouche que ce petit paquet si pratique dans lequel nous achetions nos grammes et que nos mains avaient appris à faire machinalement, à partir d’un carré de papier de 8-10 cm, était utilisé depuis bien plus longtemps par les diamantaires ! Gilles était petit, rablé, vivant, marrant. On se vendait mutuellement à tour de rôle, de la poudre ou du shit. Ça palabrait, ça négociait, ça pouvait froncer des sourcils passagèrement, mais plus régulièrement, ça rigolait ! Hommage affectueux à Gilles, dont je ne sais rien de ce qu’il est devenu après 1980 — et préfère ne pas chercher à savoir !
Quatrième temps
@Dreamea, je trouve méritoire, créatif et stimulant la façon dont tu boeuffes avec Saturnus, à la fois dans la candeur généreuse et la pertinence de tes propositions, et en y révélant ton « héliotropisme », ta bonne nature.
Ce sont des qualités précieuses qu’il importe de ne jamais remettre en question. Ce que tu comprends de ce que tu lis de lui, c’est ce qu’il y a à comprendre vu de chez toi, en gros, point. L’élucidation à deux, tant que ça crée, tant que ça sustente en cognition et en plaisir d’icelle, un peu plus haut que d’habitude, super, et bravo les gars ! Quand ça coince, pas de prise de tête, sinon ça fait redescendre.
Saturnus, c’est ton "edge" <<On nous cache la vérité>>, etc. qui ne peut que faire descendre en inspiration les visiteurs de bonne volonté de ta grotte à trésors. C’est plus un truc perso, chacun les siens, qui est ce qu’il est mais qui ne gagne pas tant que ça à être partagé. Tu t’en rends compte, quand même, ou pas, que la valeur de ce dont tu es le « curateur » passionné, ce sont tous les butins que tu rapportes de tes pêches parfois miraculeuses et puis ces discussions où l’on surfe entre interprétation, poésie, souvenirs, bouts de synthèse, etc. ? Ce n’est pas le « Je suis là pour vous révéler des vérités qui font l’objet de collusions depuis {des décennies | des siècles | des millénaires} pour les garder strictement confidentielles ». Ou alors Psychonaut n’est pas le bon forum pour ça.
Un concept me vient spontanément en fin de visite, qui me semble bien convenir à « La Lyre... », celui de «
Cabinet de curiosités ! Tu me diras ce que tu en penses !
Bon, j’ai encore pris une heure de retard dans la traduction que je devais rendre cet après-midi et qu’il faut absolument terminer cette nuit ! Mais ce fut un plaisir de m’attarder avec vous, camarades. Bonne nuit et A+ ! <o>