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Juste pour dire

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion josé
  • Date de début Date de début
Ah mais là dessus aussi je te comprends: dès que je me bouge je compense en faisant de la boulimie de sociabilité et d'hyperactivité. Juste je ne décide pas quand ça arrive.
(des fois même je danse sous ma couette. Y a pas de raison, naméoh)
 
Lullaby a dit:
Ah mais là dessus aussi je te comprends: dès que je me bouge je compense en faisant de la boulimie de sociabilité et d'hyperactivité. Juste je ne décide pas quand ça arrive.
(des fois même je danse sous ma couette. Y a pas de raison, naméoh)

Bah oui on se comprend, je ne décide pas non plus quand ça arrive :D
Et en fait, tu vois y'a pas de problème à être comme ça, je trouve. On choisit pas donc pq lutter ou chercher à etre comme qqn de stable ? et si c'est un déséquilibre, tant pis, ça va s'équilibrer à un moment, faut pas qu'on force ou culpabilise :) c'est la réflexion que j'ai depuis un certain temps et qui se confirme ajd.
Et tous ces gens qui vont nous dire qu'on est bipolaire ou quoi que ce soit, ils ont qu'à aller se faire f**** ! Bah oui, je me suis refusé d'etre comme ça longtemps par peur qu'on me mette dans cette case, j'etais tres stable mais pas plus heureux pr autant. J'allais devenir ingénieur heureusement que j'ai arreté la dernière année !! :o :D

Quand on marche pour etre en équilibre, on met un pied gauche et un pied droit l'un à la suite, jamais les deux en meme temps. Le déséquilibre dans l'équilibre ! A méditer :)
 
Si tu crèves avant, l'équilibre est un peu naze.
 
Lullaby a dit:
Si tu crèves avant, l'équilibre est un peu naze.

Ca c'est une ruse! Si tu as déjà vécu un ego death sous susbtance, tu as peut etre vu à quel point dans notre tete ca criait qu'on allait y passer, alors que de l'autre coté y'avait la liberté.
Ne serait-ce pas pareil ici mais en moins condensé ? ;)
 
En vrai je sais pas si Gaëtan parle vraiment de dépression, parce que la dépression c'est pas du ressenti négatif, c'est juste plus de ressenti du tout. Comme en descente de speed quand t'as juste plus assez de dopamine pour te sentir vivant. En fait t'as envie de rien, et tu ne ressens rien. T'es pas triste. T'es juste pas là. Du coup, exprimer le fait de n'être pas là, ça n'a pas plus de sens que de se laver ou d'aller voir ses potes.
 
Tridimensionnel a dit:
En vrai je sais pas si Gaëtan parle vraiment de dépression, parce que la dépression c'est pas du ressenti négatif, c'est juste plus de ressenti du tout. Comme en descente de speed quand t'as juste plus assez de dopamine pour te sentir vivant. En fait t'as envie de rien, et tu ne ressens rien. T'es pas triste. T'es juste pas là. Du coup, exprimer le fait de n'être pas là, ça n'a pas plus de sens que de se laver ou d'aller voir ses potes.

Oui c'est pour ça je parle de l'état d'ame qui se situe sous la dépression.
Certains emploient ce mot comme toi tu le décris et je pense c'est le plus juste. D'autres y associe un sentiment de tristesse.
 
C'est vrai qu'il existe aussi une forme de souffrance psychique qui consiste à avoir mal tout le temps, et je crois qu'on n'a pas de mot pour ça... dans le langage courant je l'appelle également dépression, mais avoir le même mot pour deux choses assez différentes (bien que pouvant se rejoindre voire se superposer) rend la compréhension difficile. Par exemple, il est compliqué d'entendre la non-motivation des dépressifs quand on associe cet état à de la souffrance sans impact sur la motivation. Et dans l'autre sens, les souffrants motivés peuvent se sentir non-légitimes en tant que malades puisque non catatoniques.
 
Je dois rebondir là-dessus, je ne sais peffectivemment pas si Gaetan parle de dépression j'ai un doute en effet.

Mais la dépression ce n'est pas que du vide! Ce serait tellement bien xD Moi je donnerais cher pour ne plus rien ressentir du tout. D'ailleurs les antideps me rapprochent un peu de cet état robot.

La dépression est effectivemment caractérisée par une tristesse quasi contante, c'est même un critère majeur du DSM. Mais pas que, ça va beaucoup plus loin qu'une simple tristesse, c'est vraiment une sensation à part entière beaucoup plus crade, oui il y a du vide, mais qui fait mal, caustique qui ronge presque physiquement, un poids extrème sur les épaules comme si le monde pesait dessus etc.C'est pas juste ne pas être là!^^
 
J'ai l'impression que les deux s'alternent et se mélangent a des degrés divers de l'un et de l'autre et que c'est pas un sentiment fixe .
Mais ouais quand on sort d'un moment super mal, le vide va faire "du bien" on peut s'y réfugier et se remettre a douiller ...
 
Morning Glory a dit:
Je dois rebondir là-dessus, je ne sais peffectivemment pas si Gaetan parle de dépression j'ai un doute en effet.

Mais la dépression ce n'est pas que du vide! Ce serait tellement bien xD Moi je donnerais cher pour ne plus rien ressentir du tout. D'ailleurs les antideps me rapprochent un peu de cet état robot.

La dépression est effectivemment caractérisée par une tristesse quasi contante, c'est même un critère majeur du DSM. Mais pas que, ça va beaucoup plus loin qu'une simple tristesse, c'est vraiment une sensation à part entière beaucoup plus crade, oui il y a du vide, mais qui fait mal, caustique qui ronge presque physiquement, un poids extrème sur les épaules comme si le monde pesait dessus etc.C'est pas juste ne pas être là!^^

Bah je met un peu bcp de choses dedans en effet.
Car c'est super vaste comme terme. Pour moi c'est avant tout un ressenti mais certains qualifient qqn de dépressif par rapport à son activité.
Pour moi ça se traduit comme tu as dit Morning Glory, je ne saurais dire mieux: "il y a un vide mais qui fait mal". Pas juste du vide ou on ressent rien.

Et dans cet état, on peut être actif toute la journée parfois, on est pas obligé d'etre cloué au lit avec ça.
 
Perso j'alterne, mais je préfère presque les périodes de merde que les périodes de vides.
 
Je sais pas si c'est parce que je suis encore assez jeune mais moi j'ai plutôt tendance a me perdre dans le confort du vide et a végéter dans mon lit . Le cannabis aide pas trop à s'en sortir d'ailleurs
 
C'est pas le même vide je trouve. Genre quand je suis à côté de moi même et que je ne ressens rien, c'est pas la même que quand je fume des joints sous une couette en assumant que ça ne peut pas toujours aller au top.

D'ailleurs, tiens; roulons en un.
 
Morning Glory a dit:
D'ailleurs les antideps me rapprochent un peu de cet état robot.
Ouais, je m'en rends encore mieux compte après l'arrêt...impression de trop ressentir les choses, alors que non, c'était juste mon état d'avant. Mais le côté robot, s'il soulage quelqu'un d'hypersensible, peut aussi être très déprimant (paradoxalement)...quelle merde tout ça.   :-(
 
(Peut-être pourrait-on faire un thread dédié à cette conversation? Peut etre dommage qu'elle se perde dans les juste pour dire)


GaetanCz a dit:
Bah je met un peu bcp de choses dedans en effet.
Car c'est super vaste comme terme. Pour moi c'est avant tout un ressenti mais certains qualifient qqn de dépressif par rapport à son activité.

Alors oui c'est large. En fait y a pas mal de dépressions différentes comme vous le savez surement. En voici deux d'entre elles par exemple:

J'espère que c'est à peu près lisible... j'ai fait de mon mieux sinon dites moi et j'y passerais au scanner si j'ai la foi, et puis ferais les autres types de dépression contenues dans le miniDSM5 si vous voulez
(... j'arrive plus à ajouter de piece jointe? wtf ca aide pas j'essaye en herbergement externe)

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EDIT: ha précision bien sur: je mets ces infos à titre indicatif uniquement on est d'accord, n'essayez pas de vous auto-diagnostiquer outre-mesure, pas sans l'accompagnement d'un.e pro en tout cas pour bien en discuter avec lui. Avec l'effet Barnum et biais de confirmation entre autres, on peut vite se trouver plein de trucs qu'on a pas (en cours je me trouvais correspondre à la DFT (seconde maladie neurodégénérative après Alzeihmer), on s'était bien marrées avec les potes, Morning, 70 ans xD)
Vous vous connaissez forcément mieux que le professionnel qui vous accompagne oui, mais vous n'avez pas le regard neutre/objectif que lui pose sur vous ni l'éventail de connaissances très larges nécessaires pour éviter les erreurs de diagnostic, le tout étant très complexe avec plusieurs pathologies présentant des symptômes similaires (déjà que de mon expérience, il n'est pas rare que les pros eux-même s'emmêlent ou patinent......). En psychiatrie, on est pas en tout ou rien (grippe = oui/non), mais c'est beaucoup plus nuancé et complexe, le tableau ressemble plus à une sorte de spectre. Bref: c'est un travail main dans la main entre vous et lui, vos connaissances (de vous-même pour vous, des maladies pour lui) respectives sont complémentaires ;)



Et dans cet état, on peut être actif toute la journée parfois, on est pas obligé d'etre cloué au lit avec ça.

Oui en effet je crois que tu peux tout à fait être actif, c'est de la dépression à haut fonctionnement je crois un truc comme ça, mais j'ai pas vraiment étudié ça (on étudie presque rieeeen de concreeet à la fac-euh, j'aurais du faire médecine :P mdr)



TripsitterFR a dit:
Ouais, je m'en rends encore mieux compte après l'arrêt...impression de trop ressentir les choses, alors que non, c'était juste mon état d'avant. Mais le côté robot, s'il soulage quelqu'un d'hypersensible, peut aussi être très déprimant (paradoxalement)...quelle merde tout ça.   undefined

Oui tout à fait. Moi aussi pendant des années à l'arret ou baisse du traitement, je me disais "meeerde je passais à côté de TOUT CA, toute cette richesse de sensations et d'émotions à cause de cette merde d'AD, plus jamais j'en reprends!" ...Ce n'est que très très récemment là, y a quelques mois que je me suis dit que, je préfère passer à côté de ce qu'il y a à ressentir dans la vie plutôt que de subir la dépression de plein fouet. Choix très difficile... Mais pour moi après tant d'années de lutte vaine, je pense que c'est un moindre mal. D'autant que l'effet entactogène est vraiment intéressant sur moi niveau qualité de vie mine de rien. 
 
J'ai pas tout lu (loin de là: le DSM ça m'a toujours gonflée), mais faut quand même rappeler que c'est juste une grille de lecture, même si elle aide à appréhender différents fonctionnements.

Et j'vous comprends niveau arrêt d'AD et d'intensité de ce qu'on ressens. La question se pose pour moi: est-ce que je veux accepter que plein de trucs intenses chiants se passent en moi "juste" pour ne pas en reprendre ? Pour l'instant la réponse est oui, et je m'entraine à ressentir les trucs cools. Les AD m'ont aidée alors que j'ai mis des années à accepter d'en prendre: j'en ai pris un an et demi, ça m'a calmé mes boucles. A moi maintenant de ne plus leur laisser prendre toute la place et d'accepter aussi le reste, je suppose.
En plus c'chiant pour les interactions.
 
Oui moi je ressens aussi que la problématique vient du fait de se sabotter pour ne pas TROP ressentir la vie.
Dans un certain raisonnement, ça parait trop con mais sur un plan pratique, j'ai parfois envie de tout sauf de ressentir ce qui est en train de monter à l'instant. Et hop je saute sur de la bouffe ou sur une activité pour bien mettre ça sous le tapis.

Elle est horrible cette sensation de sentir quand on intéragit à partir d'un masque et pas de nos vrais ressentis. C'est nuancé pour ma part, c'est pas tout le temps du faux à 100%, parfois c'est du 80%-20%, ou qqch comme ça pour quantifier. Meme j'ai cette sensation que je ne suis jamais vrai avec les gens à plus de 20%, c'est vraiment qqch de dur à accepter. Et en meme temps je ne peux pas le nier et me mentir.
C'est comme jouer à un jeu vidéo, en ne se permettant pas d'être à fond dans le jeu.
Cette lourdeur sur les épaules et oppression dans la poitrine, je pense qu'elle vient de ce fait là.
 
Avez-vous des techniques personnelles pour vous donner du courage, quand tout semble noir et insurmontable? (hors drogues bien sur)
 
Morning Glory a dit:
Avez-vous des techniques personnelles pour vous donner du courage, quand tout semble noir et insurmontable? (hors drogues bien sur)

J'écris dans mon petit carnet, c'est pas une méthode miracle mais ca m'aide. Le fait de relire des trucs que j'avais écrit aussi.
 
Moi j'ai la chance d'avoir plus ou moins toujours eu l'espoir que les choses pouvaient ou aller s'améliorer même dans mes heures les plus sombres. J'ai l'impression que c'est aussi corrélé au fait que dans c'est moments là, je me projette sur des décisions futures qui pourrait changer positivement les choses pour moi. Par exemple, me dire que je vais changer d'air, essayer une nouvelle thérapie, découvrir une nouvelle drogue (non je déconne).
Dans mon expérience, le fait de changer de cadre m'a souvent été bénéfique donc je me rattacherais à ca.*

Enfin bon en tout cas courage, je te fais un gros câlin virtuel et prend soin de toi :)
 
Songer que la vie est courte et que le jour de ma mort j’aurai juste trop le seum de n’avoir pas tenté.
 
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