[h=1]LA DÉCOMPENSATION PSYCHOTIQUE[/h]
État pathologique dans lequel les troubles dus à une fonction lésée ne sont plus compensés par une adaptation des fonctions restées saines.
Le patient psychotique ne peut plus compenser (pallier) par ses fonctions non atteintes (cognition) son délire et les effets de celui-ci. C’est donc une sorte de barrière qui s’ouvre à ce moment et qui laisse libre cours aux idées incohérentes du patient et à son délire.
Le syndrome de Jérusalem, cette bouffée délirante mystique a été décrite pour la première fois par le Dr Yaïr Carlos Bar-El, qui dirige les services de santé mental à l'hôpital psychiatrique de Kfar Shaoul, dans la revue The British Journal of Psychiatry.
Rien ne les distingue des autres touristes, mais, soudain, frappés par une forme violente d'anxiété, ils sont obsédés par le désir de se purifier, se drapent dans la literie de leur hôtel et s'en vont délivrer des sermons devant le mont des Oliviers ou le mur des Lamentations.
Après cinq à sept jours d'agitation, les malades, à condition qu'ils soient évacués de Jérusalem, récupèrent totalement. Chaque année, une quarantaine sont hospitalisés. Le 1er janvier 2000, ce fut l'apothéose, si le Messie ne s'est pas manifesté, en revanche une demi-douzaine de "faux messies", victimes du syndrome ont répondu à l'appel...
Le syndrome qui touche plutôt des sujets dépressifs ou instables ne concerne pas uniquement Jérusalem mais se voit également dans tous les lieux "Saints". A Notre-Dame de Paris par exemple, chaque été, on observe quelques anglo-saxons déambulant sur le parvis de la cathédrale en proie à une décompensation psychotique subaiguë. Victimes de bouffées délirantes, les malades se croient en danger de mort, d'autres prétendent être en communication avec Dieu !