Il n'y a pas, à ma connaissance, de véritable auto-régulation dans la nature ? Genre les écosystèmes ont toujours connu des changements plus ou moins brutaux. L'exemple extrême étant la crise de l'oxygène qui a tué la majorité des cellules anaérobies. Ou des déplacements d'une espèce qui ravagent la faune et flore de certains territoires (salut les sauterelles)... Jusqu'aux prochaines adaptations.
L'impact humain est pas différent. On dit souvent qu'on est entrain de "tuer la planète" mais on est juste entrain de détruire les conditions d'habitabilité qui nous conviennent. Cette transformation verra l'apparition de nouvelles adaptations... Mais on sera plus là pour en témoigner.
Le seul truc qui me gêne dans ton discours c'est juste que pour moi il n'y a pas d'Essence. L'essentialisation c'est un processus spontané de la psychologie humaine, mais la nature (ou le réel du coup, en effet je fais pas de diff) n'est que transformation, impermanence, mutation. Toutes nos catégories descriptives de la nature sont trompeuses puisque le vivant n'est qu'un joyeux foutoir, prenant la forme d'un continuum sur deux dimensions : l'une horizontale en tant que continuum inter-espèce et l'autre verticale en tant que continuum de mutations dans le temps.
Je ne remets pas en question la pertinence du concept de culture, mais je trouve important de le recontextualiser, comme ensemble subordonné à la nature (donc au réel), plutôt que l'approche classique qui consiste à décrire le Réel comme une dichotomie Culture vs Nature.
Là maintenant la seule démonstration qui me vient en tête pour justifier mon point de vue, c'est que l'humain est un produit de la nature. Partant de ce simple constat il faut soit postuler avec prétention que nous sommes une anomalie quasi divine apparue spontanément pour sauvegarder le concept de culture comme production séparée de la nature (prétention typique qui a bercé toute notre culture occidentale pdt des siècles), soit accepter la culture comme une production naturelle du genre humain, donc un sous-ensemble. Être humain et suivre notre développement naturel à la fois en tant qu'individu ou en tant que groupe c'est produire de la culture.
Poil à l'acupuncture.