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Dépersonnalisation, déréalisation, HPPD...

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion no_id
  • Date de début Date de début
Je me souvient que lorsque c'est arrivé, il y a 6 ans de cela, c'est comme si je m'étais rendu compte de tout les mesonge et toutes les illusion que je m'étais faite, et que je ne pouvais plus les reconstruire. Ma personnalité était comme à nue. O combien frustrant, mais du coup il ne me restait qu'une chose en moi : le choix. Le choix basé sur rien du tout, du vide, sans passion ni aspiration. Le choix gratuit. Le choix (décider de faire une action) et la consience (je peux tuer quelqu'un, mais cela me travaillera peut être par la suite).

Jpense qu'il faut un minimum d'illusion et de passion dans la vie en fait. Je sais qu'on voit plein de bouffons qui revendique pour se croire balèze le fait de faire des choix intelligent détaché de l'illusion, parce que la vie est dure, est que c'est comme ça et blablabla et blablabla, mais si ceux ci était passé par une étape de dépersonnalisation (ce qui leur aurai montré finalement à quel idéal ils aspirent), ça les aurait un peu calmé dans leurs ardeurs. Intuitivement j'ai toujours détesté ce genre de bouffon (surtout leur vanité en fait). Maintenant je sais pourquoi.
 
Différentier ceux qui pensent être dépersonnalisés, ceux qui sont persuadés qu'ils le sont alors que neni, ceux qui le sont sans le savoir, ceux qui sont un poil hypocondriaques, ceux qui le gèrent mal et/ou bien... Bon un vrai psy s'impose là !
 
no_id a dit:
Je me souvient que lorsque c'est arrivé, il y a 6 ans de cela, c'est comme si je m'étais rendu compte de tout les mesonge et toutes les illusion que je m'étais faite, et que je ne pouvais plus les reconstruire. Ma personnalité était comme à nue. O combien frustrant, mais du coup il ne me restait qu'une chose en moi : le choix. Le choix basé sur rien du tout, du vide, sans passion ni aspiration. Le choix gratuit.

Le choix d'être celui que tu veux vraiment être c'est ça ?...en gros faire tomber toutes les illusions c'est comme repartir de zéro, ça revient à avoir le choix de laisser ce qu'on a pas aimé derrière soit, et de se construire sur ce que l'on juge bon pour enfin être UN avec soi même, bref de suivre la ligne de vie que tu as choisi parce qu'elle te correspond vraiment.

Tu penses avoir évolué comment avec 6 ans de recul depuis que c'est arrivé ?


grivois a dit:
Différentier ceux qui pensent être dépersonnalisés, ceux qui sont persuadés qu'ils le sont alors que neni, ceux qui le sont sans le savoir, ceux qui sont un poil hypocondriaques, ceux qui le gèrent mal et/ou bien... Bon un vrai psy s'impose là !

Arf, moi je pense qu'après mon premier gros trip au DxM j'ai été dépersonnalisé sans le savoir puisque je ne connaissais pas la chose, ensuite je me suis renseigné et j'ai compris ce qu'il m'arrivait donc je me suis dis que je l'étais, après j'ai kiffé ce statut de victime de soi même "oh le pauvre petit drogué" donc je me suis persuadé que j'étais dépersonnalisé (remarque suffit de passer 2 jours dans le coltard après un gros abus de trip pour croire que son cerveau est kaput, donc c'était simple d'entretenir la chose), et maintenant je me dis que je le suis toujours quand j'abuse le week end, mais que je m'en bas les steacks puisque c'est mon choix de me droguer et de me mettre en marge de la réalité.
 
Le choix d'être celui que tu veux vraiment être c'est ça ?...en gros faire tomber toutes les illusions c'est comme repartir de zéro, ça revient à avoir le choix de laisser ce qu'on a pas aimé derrière soit, et de se construire sur ce que l'on juge bon pour enfin être UN avec soi même, bref de suivre la ligne de vie que tu as choisi parce qu'elle te correspond vraiment.

Justement, ce qu'il faut comprendre c'est que je ne pouvais plus m'identifier à quelque chose comme étant "une partie de moi", à quelque chose qui me correspondrait vraiment ! C'est pour ça que je parlais de "choix gratuit", il n'y a pas de mieux pour soit, pas de moin bien pour soi.
L'exemple typique était le suivant : j'avais pour habitude d'aimer des musique qui résonnait profondément à l'interieur de moi même, comme si s'était une partie de moi. Ba la je ne pouvait plus, ayant perdu ce qui fait que je pouvais "introjecter" la musique. Ca donne une impression que nos émotions sont partie, alors que c'est pas tout à fait vrai. On à toujours des émotions mais elle sont vide de sens.

Tu penses avoir évolué comment avec 6 ans de recul depuis que c'est arrivé ?

C'est super dure à définir... Déja la dépersonnalisation à largement baissé (sinon au niveau original je n'aurai pas avancé d'un poil et je continuerai à me plaindre des symptômes ou a angoisser comme un ouf), j'en ai tiré des valeurs "morale" (comme je dis par ex "il faut avoir un minimum d'illusions dans la vie" ou des truc comme ça... La feinte est que je pourrais défendre une valeur du genre assez longuement alors qu'au fond je sens que justement que j'incarne en partie le contraire de cette valeur), j'ai l'impression d'avoir un peu plus compris que la construction de nos personnalité est un gigantesque mensonge (je délire un peu la ^^).... hem... Plein d'autre choses que je ne saurai pas définir... Je me prend un peu moins la tete dans la vie de tt les jours aussi... Enfin ça dépend... C'est la vie quoi ^^... J'ai l'impression qu'a l’intérieur je suis assez incohérent et au lieu de combattre cette incohérence je me laisse aller en pensant que la vie est cool, ou facile, ect... Tu vois le merdier.
BREF. C'est surtout que depuis ce truc j'ai l'impression que je suis beaucoup plus conscient de mes propres incohérences, et peut être un peu plus orienté "psychologiquement". C'est peut être aussi du à tout ce que j'ai appris ces dernieres années...

Autre chose, j'ai appris pas mal sur le problème posé par la maladie chronique (oui oui je pensais jamais en sortir), du coup j'ai tendance à être un peu plus empathique envers les autres à ce niveau (car avant c'est un domaine que je ne connaissais absolument pas).

Et encore (oui), vue que j'avais pris l'habitude de faire des truc en DP, ça m'a appris à accomplir des choses sans avoir peur de détruire leur "esprit" (en gros moins procrastiner), du coup à la sortie de la DP quand j'ai recommencé à retrouver mes repère "j'aime/j'aime pas" j'ai pu me lancer dans un reve d'enfant (musique).

Il y a encore surement plein de "aussi"....



Ah oui bien sur maintenant je me renseigne aussi au také sur les mode d'action des drogues, leur risques, ect... Le coté hypochondriaque post traumatique... Après c'est sur que quelqu'un de normalement constitué n'aurai simplement jamais repris de drogues.
 
Ça existe un dépersonnalisation-mètre ? Genre tu te le fous dans le fion et ça te dis "Vous êtes dépersonnalisés de tant et tant de %"....

J'y croyais à tout ça, ce trouble, tout, mais en apprenant à prendre du recul, à relativiser, c'est presque bénin une petite déperso, ça fait évoluer car ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, surtout quand on a (trop ?) conscience de tout cela, on va finir par être de grands sages à 70 ans et on rigolera avec le recul de toutes ces boucles/sensations/etc ....
 
Tiens toi aussi tu fait partie de ceux qui réfute l'existence de ce genre de maladie ?

Ce serait pas un truc inventé par les labo pharma pour vendre plus de médoc ?

Pourtant je te promet que ça existe et quand tu l'as bah tu regrette le temps ou tu pouvais en rire ! C pas vraiment bénin quoi, enfin ça ça doit dépendre des gens... Mais pour certain ça fait un gros choc (par ex moi la premiere fois... Les fois suivante j'ai mieux supporté)
 
no_id a dit:
Ah oui bien sur maintenant je me renseigne aussi au také sur les mode d'action des drogues, leur risques, ect... Le coté hypochondriaque post traumatique... Après c'est sur que quelqu'un de normalement constitué n'aurai simplement jamais repris de drogues.

Ta conclusion tend vers un bon modèle !


no_id a dit:
Tiens toi aussi tu fait partie de ceux qui réfute l'existence de ce genre de maladie ?

Ce serait pas un truc inventé par les labo pharma pour vendre plus de médoc ?

Pourtant je te promet que ça existe et quand tu l'as bah tu regrette le temps ou tu pouvais en rire ! C pas vraiment bénin quoi, enfin ça ça doit dépendre des gens... Mais pour certain ça fait un gros choc (par ex moi la premiere fois... Les fois suivante j'ai mieux supporté)

Personne ne réfute l'existence de ce genre de maladie, on est plusieurs à y avoir tâté, et ouai c'est pas marrant du tout quand on ne s'y retrouve plus.

Après pour le complot des médecins, ba je ne pense pas qu'ils aient inventé cette maladie pour vendre des médocs, peu être qu'ils s'en servent pour en vendre, enfin ils proposent aux gens un moyen de masquer leur soi disant maladie, alors que dans la majorité des cas il suffit que le "malade" attendent un mois ou deux pour être de nouveaux normal.
 
Mes "crises" de DR sont plus anxiogènes sobre, que sous cannabis.
J'ai l'impression que le canna me rend moins troublé et embêté par ça ...
 
Perso je ne me suis jamais risqué au cannabis en étant DP... J'ai l'impression que ça produirai une perche assez dysphorique...
 
Je suis d'accord avec Thomas, en ayant fumé ça "efface" l'effet déréalisant. Comme si être foncedé ça faisait remonter et comblait un manque de "défonce"...ça m'est arrivé plusieurs fois d'interpréter mes phases de déréalisation comme une looongue descente d'après trip, et donc ça me parait normal qu'en fumant un joint un ou deux jours après le trip ça atténue l'effet déréalisant, puisque l'esprit retrouve un état de perche, en gros ça le fait remonter et il retrouve ses repères de high.

Sinon c'est comme fumer un joint un lendemain de cuite, ça fait passer le temps de mal être typique de l'alcool quand il a été consommé en excès. Et bien on peut en faire autant après un (bad) trip en refumant un joint, ça permet de retrouver le moment où l'on s'est perdu dans sa tête et de comprendre quel évènement à empêcher l'esprit de retrouver les rails de la réalité.
Fumer un joint après une cuite permet d'oublier son mal de crâne, et fumer un joint après un bad trip permet de relativiser mentalement. Perso je kiffe les remontées que ça procure, dans mon lit avec de la sik ya de quoi faire remonter un vrai trip, après c'est les va et vient des souvenirs qui font le reste, mais je suis persuadé qu'un flash bien placé peut faire retrouver la raison à n'importe qui !



Après réflexion je dirais qu'être dépersonnalisé/déréalisé c'est ça être resté perché.


no_id a dit:
Perso je ne me suis jamais risqué au cannabis en étant DP... J'ai l'impression que ça produirai une perche assez dysphorique...

Oui c'est vrai que ça dérègle quand même, enfin autant le cannabis peut masquer les effets, autant ça peut les entretenir voir les accroitre si il y a excès de fumette...c'est vraiment à double tranchant, tout est une question de dosage et d'instantanéité.
 
Je suis d'accord avec Thomas, en ayant fumé ça "efface" l'effet déréalisant. Comme si être foncedé ça faisait remonter et comblait un manque de "défonce"...ça m'est arrivé plusieurs fois d'interpréter mes phases de déréalisation comme une looongue descente d'après trip, et donc ça me parait normal qu'en fumant un joint un ou deux jours après le trip ça atténue l'effet déréalisant, puisque l'esprit retrouve un état de perche, en gros ça le fait remonter et il retrouve ses repères de high.

Ou alors c'est l'effet antipsychotique des cannabinoïdes du cannabis autre que le THC.
 
J'arrive pas du tout à fumer de pet le jour suivant une grosse cuite (du moins au réveil), j'ai les intestins un peu en marmelade.
 
Trois ou quatre lattes ça suffit pour altérer son esprit, pas besoin de se forcer à fumer.
 
Ces mêmes trois ou quatre lattes suffisent en général pour m'envoyer chier très fort dans les cinq minutes qui suivent.
 
Je sors de ma phase, et je me rend compte de choses ...

Tout d'abord, ce n'était pas QUE des "vagues", mais bien un état d'esprit continuel, avec des pics où là, tout le semblait vraiment comme un film.
Je n'étais plus ancré dans le réel, je "voguais au vent", c'est pas ultra désagréable (mais il est vrai que je suis en vacances, sans obligations ni réelles contraintes), mais ce n'est PAS POSSIBLE de vivre comme ça, je pense, parce que sans volonté, on est un peu à la ramasse.

Hier, je n'ai pas eu de vague, et je me sentais comme empli d'une energie, l'Energie de Vivre, de ressentir le moment et pas de l'observer.
C'est un changement subtil, très subtil, mais on sent que quelque chose est rentré dans l'ordre, qu'on est de nouveau LÀ.

Merci pour le soutien, peuple psychonaut ! :heart:
 
Je propose de faire de ce thread le mega thread des problèmes perceptuel post drogues. HPPD, depersonnalisation, anxieté bizarre, ect (si possible pas d'anxiété classique qui sera traité comme tel - on parle plus de tout ce qui est dp/dr, hppd, impression d'etre resté un peu perché ou d'autre truc du genre). Un admin pourrai renommer le post (me pm pour trouver un titre), puis je pourrais éditer le 1er message.

Je pense que c'est un sujet assez important vu que la communauté est assez branché sur les psyché et il me semble que c'est un de leur risque "majeur", dans le sens ou sous psyché il n'y a pas grand chose qui puisse vous arriver (les neuronnes ne grillent pas 1 par 1 comme avec un truc clairement neurotoxique), à part ça.


Encore une fois je rabache mon histoire avec un peu d'espoir pour les interressés (paragraphe écrit sur des groupes facebook pour éliminer un peu la mauvaise ambiance genre "on est tous foutu") :
Hey, Im french, I just registered here, just a little hope message : I got drug induced (salvia) dp/dr in 2006, recovered in a 5 month course, got another 4 month episode (mj) 3 years after, then another 4 month one (salvia) in 2010 or something. I never took any med for it. So, recovery is possible.

I know what is depression too (2012), and what I can say is that dp/dr and depression are really different disorder (dp/dr is far worse imo).
I took SSRI for depression and it have made me worse than the depression itself (mood swing, change in personnality, fucked thinking). Never again.

When I got at first depersonalization, I was sure it was a neurological disorder than a psychological one. After reading many stuff and experiencing dp from multiple drugs with various duration (1*mj 4 month, 2*salvia 4-5 month, 1*3MMC 1,5 week, 1*mj 2 week), Im not sure it's really a neurological damage, or it would be more permanent and would be triggered by a peculiar type of substance, not different kind of them.

I continue to use occasionnaly drugs with no major problem now.
Interestingly, dissociative don't trigger DP/DR episode in myself (NMDA antagonist like ketamine, methoxetamine, n2o...).
The drugs from wich I got majority of my dp episode was salvia divinorum (opioid kappa agonist) even at low dose. Kratom is too a weak opioid kappa agonist, but it seems it don't have bad effect on myself.

Good luck guys
 
Thing is I stay a bit traumatised by the first time I got DP, especially the first hit (epic panic attack + 4 month of hell)... My life have for sure changed, but now Im okay if not best than before (perhaps due to simply aging...). I don't experience DP/DR anymore (or just 1 or 2 days after over indulging in drugs, especially cannabis, sometime serotonergic stimulant), but the experience have somewhat revealed a bit my "mentally anxious" personnality.
 
Moi ça m'est arrivé mi-mars. J'ai cramé un truc genre 1 g de 5-MAPB + 500 mg de 5-APB en 36 h. Consommation compulsive, en traces principalement. Je me suis arrêté à cause d'une énorme douleur au niveau du cœur, genre début d'infarctus, un truc dans le genre, j'imagine. J'ai été malade 3-4 jours (genre fièvre notamment). J'ai pris des somnifères car je n'arrivais pas à dormir depuis 72 h (j'en avais jamais pris de ma vie). Et c'est quand la fièvre est descendue que j'ai pris conscience que j'étais encore grave défoncé. Enfin, "conscient" intérieurement, mais totalement déphasé au niveau des perceptions et des sensations. En ayant l'expérience des défonces, lendemains de cuite etc, tu peux gérer, faire semblant, duper ton entourage mais c'est une expérience très éprouvante, on est seultou face à soi-même et à l'idée qu'on restera peut-être québlo à vie.
Les symptômes concrêtement : tout d'abord la sensation de "ne pas être là", de ne plus "sentir" ni les gens, ni les choses, ni les lieux qui m'entourent. Une espèce d'anésthésie sensorielle, émotionnelle. Un ailleurs vide. De l'anxiété évidemment. La perte totale de mémoire visuelle immédiate, je crois que c'est ça qui m'a le plus blessé (je suis graphiste, et ai toujours placé le visuel au-dessus de tout, y compris dans son lien avec la mémoire). Se voir comme un légume et craindre que ça demeurera. Il y a les difficultés à appréhender l'espace, les perspectives, les dimensions. Dans des endroits complexes visuellement (bâtiments sophistiqués, foule de gens, etc) l'arrière-plan en particulier vibre, oppresse les yeux. Ou genre en fixant un motif complexe, constitué d'une multitude de formes et de couleurs (par exemple, et en particulier, un sol constitué de gravier), ça vibre, tourbillone, se déforme, ça échappe à mon regard en le déstabilisant.
Quand ça m'est arrivé mi-mars j'ai cru que j'allais devenir dingue, je suis monté fissa sur Paris pour y retrouver une ex qui est devenue ma meilleure amie. J'ai pu lui en parler et ça m'a fait un bien fou.
En fait le truc c'est que ça s'améliore, mais petit à petit, un pas après l'autre, c'est pas comme une grosse défonce de base où tu retrouves tes esprits le lendemain matin (voire le surlendemain). Il faut s'accrocher, accepter l'attente, et se réjouir du petit pas accompli chaque jour. J'essaye de faire travailler ma mémoire, je sens que ça revient progressivement. Genre pendant le premier mois je ne me rappellais plus de mes rêves, j'ai eu peur que ce soit irréversible. En fait, non, heureusement. Je "reviens" chaque jour davantage. Evidemment plus on est calme, moins on est anxieux, plus ça s'arrange. Là ça fait 3 mois et je dirais que je me sens "pratiquement" comme avant : disons que je ne vois plus ça comme une gêne ou un handicap (ou alors de façon minime, supportable). La preuve c'est que j'ai été capable de revenir sur ce site pour y poster ce message. Je remercie d'ailleurs l'initiateur de ce fil.
Comme tous les traumas (j'imagine) qu'on parvient à "surmonter" (y a pas d'autre choix), ça rend peut-etre plus fort, en tous cas ça permet d'apprécier davantage, à sa juste valeur, l'état "normal". Ça change le regard en élargissant le champ de la beauté : qui se trouve aussi dans les choses simples, courantes. Apprécier la contemplation pour ce qu'elle est, en elle-même.
Il me reste une perte des capacités de l'œil droit, qui voit bien de près mais flou au loin (faut que j'aille chez l'ophtalmo), mais c'est peut-être pas lié à ça, peut-être que ça date d'avant mais qu'avant j'étais précisément moins attentif à mon "bon fonctionnement". Et un bourdonnement dans le crâne quand je plisse les yeux (ça c'est forcément lié), j'espère qu'un jour ça partira. Ça m'empêchera pas de vivre anyway :)
 
Tiens, ben d'ailleurs, j'avais même mis en mots cette expérience de surdose sous forme de TR. J'ai écrit ça au moment où j'étais fiévreux, après la (sur)consommation de RC's mais AVANT que ne survienne, et s'enclenche, la phase de dépersonnalisation/HPPD, qui, j'en ai l'intime conviction, est apparue quelques jours après, quand la fièvre est redescendue, et après avoir pris des somnifères (je sais pas si ça peut-être lié)... Je serais bien incapable d'expliquer ce "décalage". La part de mental et par extention d'anxiété doit sans doute être prépondérante. Voici donc ci-après un peu de trash prose. La morale de l'histoire, c'est que j'ai mis ma Tanita en vente sur ebay. Savoir gérer les drogues doit pas faire partie de mes principales qualités.




Reçu mardi matin 2 g de 5-APB et 1 g de 5-MAPB (2x250 mg + 1x500 mg), en provenance d'un site particulièrement bien noté par SoS, je me fais pas de souci quant à la qualité. Curiosité et excitation. L'envie de bien triper, de découvrir comme celle de s'évader ailleurs, loin et longtemps si possible, sont bien présentes. Dehors y a même du soleil.


37 ans tout juste, 1m78 pour 62 kilos, je suis donc pas précisément doté d'un corps d'athlète (ou alors, à la limite, celui d'un coureur de fond). D'ailleurs j'ai presque rien mangé depuis un bout de temps, presque 24 h (un simple manque d'appétit). Je suis au RSA depuis novembre dernier (après avoir été graphiste pendant 7 ans, en France et à l'étranger). Vis aujourd'hui dans un trou perdu où les filles sont toutes, et uniformément, écolos à tendance bouddhistes et, surtout, mamans passés 25 ans, ce qui est pas pour ainsi dire particulièrement rock 'n' roll. Sans même évoquer, en conséquence, l'absence totale de fêtes, de soirées, de vie nocturne ou autre séduisante movida. En gros j'ai donc pas grand-chose à foutre de mes journées ni de mes nuits (ni même de ma solitude), en parfait parasite pris en charge par l'état français :D Du coup j'ai la possibilité de consommer de la drogue à peu près n'importe quand – sauf exceptions.


Dans l'après-midi (genre 15 h) je gobe un petit parachute de 35 mg de 5-APB. Pas envie de rester seultou entre 4 murs, je vais me dégourdir les jambes dehors, le soleil, même un peu timide, est toujours présent. Je me balade comme ça à peu près 1 h, mais au final c'est pas non plus la panacée, les rues sont à peu près désertes, y a quelque chose de triste dedans et autour. A vrai dire je me fais un peu chier, et décide, faute de mieux, de retourner dans l'obscure cage qui me sert de chambre.


J'avais lu ici et là que la 5-MAPB se poutrait bien, je commence par me faire des traces de 15-20 mg à intervalles réguliers, à peu près toutes les demi-heures. La grosse différence avec les drogues "classiques" (la coke en particulier) c'est que l'effet n'est pas immédiat (ou quasi-immédiat) ; c'est du coup par essence plus difficile à gérer, il y a le piège de se faire happer par l'impatience.


Du coup la montée se fait clairement sentir, à partir de 17-18 h plus ou moins. C'est sympa car chaleureux et euphorisant, mais cependant bien bourrin. De l'euphorie abrutissante, on est pas dans cette "lucidité" (certes autre) que procure le mdma ou encore la coke. Une sorte d'ivresse précisément, on est à l'ouest mais c'est somme toute franchement marrant, puisqu'il n'y a progressivement plus rien de grave, qu'il vaut mieux après tout rire de l'absurdité, puisque l'absurdité est drôle. Progressivement ça part en couilles : je me prépare "la dernière trace" qui, en réalité, ne sera jamais effective : j'enchaîne ces "dernières traces" l'une après l'autre, sans plus parvenir à m'arrêter. Au contraire le rythme s'accélère et les quantités grimpent. L'abrutissement continuant de croître participe de cette logique. Je suis quand même pas naïf ni couard au point de tout imputer au produit, je sais bien que c'est moi tout seul, comme un parfait petit connard, qui commence à jouer avec le feu. Ça reste difficile, pour ne pas dire impossible, d'y résister.


En y repensant je m'y attendais franchement pas, je pensais au moins avoir fait quelques pas en avant par rapport à de vieilles (pas tant que ça, mais quand même) pulsions autodestructrices. Par exemple ça fait plus d'un mois que j'ai pas touché à une goutte d'alcool, et sans que ça me manque. Au contraire être un peu plus stable émotionnellement, au quotidien, ça donne un peu d'air, ça aide à se mépriser quand même un peu moins. J'ai fait pas mal de recherches concernant les RC's, curieux d'apprendre et de découvrir, sans qu'il n'y ait rien de morbide dedans, au contraire. Acheté une jolie Tanita histoire de "réduire les risques". Désireux de pas déconner. Véritablement naïf, pour le coup.


Je me rappelle plus grand-chose de cette nuit (trous noirs, trous dans la mémoire) de mardi à mercredi. Un flash où je me rends compte que j'ai fini le premier paquet de 250 g. Pas de souci : y en a un deuxième. Je le consomme plutôt rapidement, sans trop plus d'effets additionnels, j'imagine que mon corps est désormais "tolérant". Ça m'empêche pas de continuer à poutrer, c'est désormais mécanique. Les effets physiques, forcément pas franchement agréables : en particulier les dents qui claquent et se resserrent les unes contre les autres, rangée de haut vs rangée de bas, "toutes seules" et avec une violence inouïe : à force de serrer "involontairement" les dents je suis même parvenu à m'en abîmer une (j'ai senti un bout, comme ça, gicler). Les yeux qui partent en vrille, rythme cardiaque plutôt élevé, anxiété palpable. Des fois je sens qu'elle monte un peu trop en moi, pour me calmer je vais bouquiner par fragments, sur mon lit, le salvateur "Retour au collège" de l'excellent Riad Sattouf. Un peu d'air. Un peu de musique aussi, et beaucoup d'écran, assis, tout au long de la nuit.


A un moment je me sens sombrer dans la somnolence, il est 7 h du mat. Direction mon lit, sur lequel je dors une petite heure, puis m'en échappe. J'ai grave la tête dans le cul. La sensation d'avoir flingué ma mémoire, en particulier à court terme : impossible désormais d'imprimer mentalement le passé immédiat. Vraiment à l'ouest, des vertiges et pertes d'équilibre si j'essaye de marcher. J'ai bu beaucoup d'eau pendant la nuit (par contre j'ai toujours pas bouffé, toujours aucune faim) ; ma pine, cette sombre garce, est alors toute petite et fripée et, quand je vais aux chiottes, je dois me concentrer au moins un quart d'heure avant de parvenir à faire sortir une ridicule gouttelette. C'est douloureux de surcroît car l'envie voire le besoin de se vider la vessie sont bien présents, mais le corps le refuse, y a clairement quelque chose de québlo, un affrontement à l'intérieur. Ce qui est sûr c'est que globalement l'abus de RC's me semble bien plus sale et crade qu'un abus de drogues "classiques", tu sens clairement que ton cerveau paye, et fissa, pour tes conneries. Le corps aussi, j'ai des courbatures et douleurs à peu près partout. Le moindre mouvement voire la moindre pensée demandent beaucoup d'efforts et de concentration, de sacrifice presque.


Il est un peu plus de 8h, je sais toujours pas non plus quoi foutre. Bah, allez, j'entame le sachet de 500 mg de 5-MAPB. Les traces succèdent aux poutres et les poutres aux traces. Y a un peu d'euphorie mais ça reste léger, il y a cette complaisance dans l'abrutissement qui croît, parce qu'une place y est cependant faite pour la légèreté, à défaut d'un ailleurs véritable. J'ai plus de souvenirs précis de cette défonce qui dure jusqu'à 15 h environ (trous noirs encore) ; dans le sachet il reste alors à peu près 50 mg. Ce qui me pousse à sortir enfin de ma cage obscure, c'est l'anxiété et l'angoisse qui grandissent progressivement en moi, jusqu'à l'évidence que le trip n'est plus bon du tout : chez moi ça se concentre dans la gorge (traumatismes enfouis liés à des œdèmes allergiques consécutifs au combo surdose de mdma / excès d'alcool fort : œdèmes de la glotte et dans la gorge pouvant entraîner la mort par étouffement, d'où nombre de soirées passées s'achevant, au petit matin, aux urgences, piqûres de cortisone, haine et honte de soi, ce genre de machins) ; il y a cette sensation, toujours plus nette et oppressante, que ma gorge se gonfle, qu'un truc coincé dans ma gorge s'amplifierait petit à petit, jusqu'à bloquer le passage de l'air, juste avant de provoquer l'étouffement. Toute la question est là : parvenir à comprendre si ce que je ressens alors est juste d'ordre paranoïaque (depuis cette première crise œdémique, en juin 2011, je souffre de reflux gastriques, de reflux de mucus ponctuellement québlos dans ma gorge ; et vu que je fume comme un porc depuis la première montée, hier en fin d'aprèm, ajouté à un état de stress plus ou moins continu, j'ai forcément la gorge irritée, et suis beaucoup plus sensible à cette gène puisque défoncé) ou s'il s'agit d'un problème sérieux et réel, qu'il s'agit d'écouter. Pas facile de trancher avec certitude quand on est fin fonzdé, passablement à l'ouest, en pleine et accomplie montée de parano. La direction de cette petite promenade du mercredi après-midi ? Les urgences ! Dans la joie et, évidemment, la bonne humeur. La dignité aussi. Je n'y pénètre pas mais demeure tout proche, "au cas où", près de la porte d'entrée où je fume des clopes et bois de l'eau. J'essaye de me calmer seultou comme un grand, j'en ai un peu marre quand même de ces humiliations déplacées, sordides. Je trouve un siège à l'abri du vent (glacial) sur lequel je parviens à m'assoupir une petite heure à peu près. Lorsque j'ouvre les yeux, la boule dans la gorge s'est sensiblement estompée. Je peux rentrer chez moi, j'y arrive à peu près vers 17h. Parviens à manger un croissant et un yaourt.


Là, en 2h, je m'enfile 4 poutres totalisant 200 mg de 5-APB (4x50 mg séparées chacune d'une demi-heure), devant l'écran toujours, et avec un peu de musique. Ça monte bien, l'effet est bien meilleur que celui provoqué par les traces de 5-MAPB, c'est beaucoup plus délicat, plus fin, moins bourrin et abrutissant. Un bourdonnement lancinant vient ponctuellement me caresser les oreilles, c'est pas du tout désagréable, au contraire doux voire même un peu charnel, ça ressemble un peu aux sensations sonores qu'on rencontre dans les avions, au moment du vol. Et puis vraiment de l'euphorie, du pétillement. Un truc propre. 2 heures après la dernière poutre, il est à peu près 21h, l'angoisse focalisée sur la gorge remonte subitement, très intense. Je sens le bad trip revenir, rejaillir soudainement. A peine 5 minutes après, une douleur, extrêmement réelle, extrêmement violente, m'irradie le milieu du dos. Elle s'accompagne d'une douleur tout aussi forte et oppressante au niveau du palpitant. Ce cœur qui bat soudain beaucoup trop vite, beaucoup trop fort, qui fait clairement mal. Il y a cette sensation que c'est ma poitrine tout entière qui subit une pression démesurée, enfermée dans un étau toujours plus oppressant, cloisonnant, étouffant, à mesure que le temps passe. Cette sensation encore que tout ce qui est alors en ébullition à l'intérieur de moi pourrait exploser d'une seconde à l'autre. Je fais alors pas franchement le malin, c'est un truc que j'avais encore jamais ressenti et c'est pas non plus vraiment jouissif. Me lève fissa, je sens bien que je pourrais défaillir à tout moment. Pas franchement de temps à perdre, pas vraiment d'autre issue que de quitter ma chambre. Je descends des escaliers, manque de tomber à peu près 15 fois, parvient en claudiquant péniblement, lentement, par miracle presque, jusqu'en bas des marches. Que faire alors ? Ma mère et mon grand-frère habitent pas très loin (pas ensemble non plus, hein), l'idée de base, portée par un genre d'instinct de survie, c'est de surgir chez l'un ou l'autre, qu'ils appellent une ambulance (j'ai certes pas non plus une imagination débordante), et fissa si possible, vu le caractère insoutenable de ces douleurs, et la panique consécutive. Je fais cependant le choix de m'asseoir en bas des marches. Allez vieux, on se calme maintenant, on respire. On essaye au moins encore une fois. Quelques minutes passent, un ange peut-être aussi. Les douleurs perdent petit à petit, doucement, lentement, leur caractère exclusif et oppressant. C'est un moment assez beau : à la fois extrêmement pathétique et pourtant, parallèlement, je sens monter en moi une forme d'apaisement, c'est pas le genre de trucs qui m'arrive souvent. Enveloppé dans une obscurité douce, mystérieuse et bienveillante, en face de moi la porte d'entrée, décorée par un vitrail, certes un peu sommaire. Les couleurs du vitrail dansent devant mes yeux, une image en mouvement vraiment belle, j'essaye de profiter de l'instant autant que possible, de l'imprimer en moi. D'autres minutes passent, toujours plus douces.


Je peux alors remonter dans ma chambre, claudiquant encore. Il doit être un truc genre 21h30-22h. Il est temps de payer mon gars, on peut dire que tu l'as particulièrement recherché, avec application ; it's time to pay. La redescente commence à s'enclencher, très progressivement. Parallèlement de vilaines douleurs dans le corps et dans le crâne réapparaissent. Courbatures lancinantes, insidieuses, mon corps est celui d'un vieillard. Je suis rapidement complètement à l'ouest dans ma tête, je comprends à peu près rien à pas grand-chose. Peu avant minuit je prends conscience que j'ai un rendez-vous le lendemain matin, à 9h30, avec ma toute nouvelle conseillère de Pôle Emploi. Disons que j'hésite entre sauter de joie et sauter de joie. Je parviens tant bien que mal à répondre à quelques mails, je finis par parvenir à imprimer un genre de cv, une lettre de motivation, histoire de pas arriver les mains vides, hein, ça manquerait tout de même d'urbanité. Je vais au lit à 3h.


Ce qui me marque encore le lendemain matin, outre des difficultés psychomotrices particulièrement peu reluisantes (cette sensation d'autisme corporel, les mouvements avortés, maladroits, les pertes d'équilibre), c'est ma gueule toute cadavérique, toute triste, toute flippée, dans le miroir. J'ai dû prendre facile 10 ans en un peu plus de 36 heures. Mes cheveux aussi sont cramés, dans un piteux état, y a un effet Tchernobyl du plus bel effet (ça m'était déjà arrivé, également, suite à des abus de mdma ou de coke). J'arrache des plaques de cheveux par pleine poignée, c'est impressionnant, répugnant surtout. Pas franchement sexy non plus.


Ensuite je parviens malgré tout, assez miraculeusement, à faire preuve de dignité (certes relative) une fois à Pôle Emploi. Retour chez moi. Je parviens enfin à faire un "vrai" repas (ou avoisinant), puis commence à écrire ce post. A travers la fenêtre, dehors, sans prévenir, c'est la neige qui s'invite, tourbillonnante, ce vent glacial encore qui la fait danser. Le froid dehors finit par m'envahir. Arrive progressivement la fièvre, de nouvelles douleurs dans le cœur, certes beaucoup moins violentes qu'hier mais plus longues et régulières, de fortes douleurs dans la poitrine lorsque je tousse (j'ai précisément la gorge défoncée et le palais brûlé d'avoir, perché, fumé comme un porc), je crache un peu de sang, régulièrement, tout ça est pas non plus particulièrement glamour. Je m'allonge près d'un feu de cheminée où j'essaye en vain de m'endormir, enveloppé de froid et de frissons malgré les 15 couvertures sur moi posées. Sueurs éparses sur mon corps, qui mouillent mon front. Alors que je suis littéralement ko, dans l'aprèm, arrivent par la poste 1g de méthylone accompagné d'1 g de mephédrone. Plus tard je me lève, finis d'écrire ce post.
 
La (courte, de l'ordre de quelques jours max) déréalisation m'est uniquement arrivée après des prises de dissos (DXM et métabolites de MXE dus à des prises trop rapprochées).

Par contre mes trois buvards de novembre (principalement) m'ont installé un léger HPPD qui a tendance à bien de se renforcer pendant plusieurs jours/semaines quand je tape (ou même fume un peu, y compris de la salvia). Je le vis bien dans l'ensemble, mais bon, c'est un peu chiant quand ça se renforce encore en combo avec la fatigue* (genre les remous tryptaminiques, c'est fun, mais quand tu conduis, un peu moins).


* : le combo avec les grosses basses me dérange pas, par contre, haha
 
gr3g0r.samsa a dit:
Les symptômes concrêtement : tout d'abord la sensation de "ne pas être là", de ne plus "sentir" ni les gens, ni les choses, ni les lieux qui m'entourent. Une espèce d'anésthésie sensorielle, émotionnelle. Un ailleurs vide. De l'anxiété évidemment.

Tu décris très bien ce qui m'est aussi arrivé, "anesthésie émotionnelle". Et le vide aussi, très important à mes yeux : La réalité est vide, sans profondeur, sans "gout"/
Par contre, je crois avoir de la chance de ne pas du tout être anxieux, ce qui m'a permis - je pense - de vivre "pas trop mal" cette phase.

gr3g0r.samsa a dit:
La perte totale de mémoire visuelle immédiate, je crois que c'est ça qui m'a le plus blessé (je suis graphiste, et ai toujours placé le visuel au-dessus de tout, y compris dans son lien avec la mémoire). Se voir comme un légume et craindre que ça demeurera. Il y a les difficultés à appréhender l'espace, les perspectives, les dimensions. Dans des endroits complexes visuellement (bâtiments sophistiqués, foule de gens, etc) l'arrière-plan en particulier vibre, oppresse les yeux. Ou genre en fixant un motif complexe, constitué d'une multitude de formes et de couleurs (par exemple, et en particulier, un sol constitué de gravier), ça vibre, tourbillone, se déforme, ça échappe à mon regard en le déstabilisant.

Je n'ai pas eu d'effets "visuels", enfin de perception ... Quoique quand tu parles de foule, c'est vrai que ça faisait beaucoup à gérer parfois, c'était à la limite de l'oppressant.

gr3g0r.samsa a dit:
Quand ça m'est arrivé mi-mars j'ai cru que j'allais devenir dingue, je suis monté fissa sur Paris pour y retrouver une ex qui est devenue ma meilleure amie. J'ai pu lui en parler et ça m'a fait un bien fou.

Avoir quelqu'un à en parler, c'est je pense très important, déja parce qu'en parler, c'est éviter le "refoulement", mais aussi c'est une attache au réel.
Malheureusement, la plupart de mes amis m'ont juste dit "Ah bah t'en a trop pris, tu t'es fais baisé" : SUPER LES GARS MERCI . J'ai quelques potes qui essayaient de comprendre, qui me demandait comment c'était de vivre ça, et mettre des mots sur ça, ça permet de réduire justement les "effets".
J'avais aussi vous, Psychonauts, et ça, c'est important, parce qu'ici, on sait qu'on est pas les seuls, on ne s'arrete pas sur un "trop pris" ou sur un "t'es un perché de toute façon".


SoK a dit:
La (courte, de l'ordre de quelques jours max) déréalisation m'est uniquement arrivée après des prises de dissos (DXM et métabolites de MXE dus à des prises trop rapprochées).

On m'a parlé des métabolites de la Ké, dont nor-Ké, qui pouvaient nous jouer des tours, et nous faire faire des dissos quelques jours après prise. Des infos ?
 
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