@ Dimitrip : je connais bien la dépression, je peux te dire que ça a été bénéfique pour moi jusqu'au moment les plus sombres où ma vie ne tenait qu'à un fil de conscience. Il fallait que je passe par là pour évoluer, pour passer d'une vie sans lumière et sans goût à quelque chose d'un peu plus joyeux, quelque chose qui a probablement de l'avenir. Si tu vas jusqu'au bout de cet état, il arrivera un moment où ça deviendra trop insupportable, c'est le moment où j'avais personnellement choisi de me noyer dans l'alcool et les produits. Cette phase ne m'a pas servi à grand chose à part faire des dégâts, me rendre moins lucide et reporter le problème en plus fort.
Au final je m'en suis sorti en changeant d'environnement, d'hygiène de vie et en acceptant mes pensées, en les laissant passer, ne les considérant que comme le produit de mon mental. Mes pensées ne sont pas ce que je suis et ne reflètent pas non plus ce que je suis, c'est juste le truc du mental de vouloir tout analyser et donner une réponse logique à tout, en faisant perdurer le plus possible l'état dans lequel tu es parce qu'il y a acquis un certain confort.
Dans les moments où je suis assailli par des idées noires ou des souvenirs douloureux, j'essaye de respirer profondément, de me focaliser sur l'inspiration et l'expiration, parfois j'utilise même ce truc d'imager l'inspiration en un "nectar de lumière" (je fais rentrer des bonnes choses) et l'expiration en un "nuage noir" (je fais sortir des mauvaises choses). Mais bon le principal c'est de se concentrer sur la respiration, car ça permet de créer le détachement entre mon être et ces négativités qui ne sont pas moi. Généralement si je ne fais pas ça je subis beaucoup plus ce genre de pensées et c'est bien plus fatiguant car je dois lutter ou fuir. En acceptant, je ne dépense pas tant d'énergie pour un résultat meilleur.
Sludge a dit:
Putain j'ai eu les boules de ma vie de m'être affiché devant tout le monde.
wombat a dit:
Trop honte quand j'y repense...
Honte d'un état subi ? Parce qu'on peut clairement pas dire qu'on choisit de péter un câble, c'est pas vraiment le top du fun, hein. Du coup je comprends pas la honte associée à ça, trop d'attachement à l'image personnelle ? J'ai vu des tas de gens vriller, dont moi, c'est juste du processus qui passe tout seul quand les gens autour sont bienveillants. La compréhension du phénomène n'est pas même pas nécessaire, voir néfaste car ça pourrait relever d'un jugement, fondamentalement faux.
Et puis les origines peuvent être tellement variées... pour une pote c'était son trauma de naissance où elle a failli mourir qui remontait, pour un autre c'était un manque affectif récurrent dans sa jeunesse, pour un autre c'était des traumas de l'armée. Ou tout simplement une surdose qui dépend des capacités de ton organisme, ça peut être lié à une carence induite par le produit par exemple. Comment avoir honte de ça ? Really no comprendo.