Le Roux a dit:
Perso je le ressent comme Mr Orange: faut bien faire qqch de sa vie, on peut pas passer all day à se prélasser toutes la vie.
Sans forcément parler travail, faut se trouver une activité: jouer au jeux vidéo, faire de l'art quel qu'il soit, s'organiser des sorties avec des gens qu'on apprécie, s'occuper d'un jardin.
Qui a parlé de se prélasser à longueurs de journées ? C'est toi qui fait l'amalgame (comme beaucoup) entre chômage et oisiveté.
A part en hiver (où effectivement, j'hiberne, pour mon plus grand bien), je passe des journées bien remplies entre mes passions et quelques jours de taf au black chaque mois (parce que pas trop le choix en ce moment).
J'crois que les plus grosses feignasses que j'ai croisé dans ma vie, je les ai croisé au taf (et chuis sérieux, même si ça a l'air d'un comble).
Mais je pense faut quand même ce poser la question à un moment donné: qu'est-ce que je veux faire de ma vie? et ça peut-être une réponse pour voir loin, comme ça peut être "et maintenant?".
Naturellement que cette question arrive sur le tapis, tôt ou tard. Et chacun y répondra selon sa conception de la vie. Mais le taf ne fait pas forcément partie de la réponse, justement parce qu'on voit pas tous les choses de la même façon. (je réponds quand-même à la première partie de ton post, t'as vu
Et les chômeur qu'il faudrait "dégager" à mon avis c'est ceux qui travail 1mois tous les 6 mois pour continuer à toucher le chômage, où ceux qui entre temps font du travail au black.
Et si c'est je comprend bien Simba, toi t'es dans le premier cas (je me base sur le "j'ai choisi d'être chomeur", si tu pouvait en dire un peu plus) et tu "reçois de l'argent à ton insu". Dans le sens où tu veux pas faire partie de se système, et donc pas piquer l'argent de ceux qui travail pour ce système, mais ce dernier t'y oblige en te versant de l'argent !
Je suis dans les deux cas. Sauf que je bosse pas 1 mois tous les 6 mois. C'est plutôt aléatoire; mes périodes de chômage dépendent directement de mes périodes de taf. En gros, si j'bosse 1 an (ça arrive), je prends quasiment 1 an de chômage derrière (mais je reprends toujours le taf avant la fin de mes droits, au cas où il y ait un imprévu. Que je me retrouve jamais sans revenus, quoi). Au minimum, je taf 6 mois d'affilés. Et pendant mon chômage, je fais un peu de black pour arrondir.
Par contre, non, je ne reçois pas d'argent à mon insu ahah (dictionnaire, mec ^^).
De plus tu te plein qu'il ni est pas tremplin pour en sortir: c'en n'est pas un? On te donne pas de l'argent pour ne pas travailler alors que tu es justement en dehors de se système basé sur le travail?
C'est pas un tremplin pour s'en sortir, non. C'est juste un truc qui te permet de survivre. Après, ceux qui ont des projets professionnels ou autres peuvent effectivement profiter de ce temps-libre pour préparer quelque chose.
Mais en soi, c'est pas un tremplin et non, tu n'es pas en dehors du système quand t'es chômage. T'es dedans à peu près au même titre qu'un travailleur (le travail en moins, c'est tout).
C'est-à-dire? Cette porte convenable, c'est ?
Une porte convenable, pour moi ça serait une porte qui te permettrait de vivre en totale autonomie ou presque.
Le but final serait de ne pas payer d'impôts, pas d'EDF, Veolia et compagnie.
En gros, faudrait que l'Etat AIDE les gens à vivre en marge, s'ils en font le choix.
Pour ça, faudrait mettre en place des structures qui permettent de guider les gens vers ces modes de vie.
Parce que ce qu'on vit en ce moment, c'est tout sauf réglo. T'arrives en ce monde et on te sort "bon, tu veux faire quel taf plus tard ?". Pour moi c'est malhonnête de traiter les gens de cette manière.
On devrait plutôt demander "t'as envie de travailler ou pas?". Et en fonction de tes besoins, on t'aide à trouver ton bonheur.
Après, s'il faut bosser pour la France 2-3 mois dans l'année, histoire de "légitimer" un peu tout ça, je dirai pourquoi pas. Ca serait un deal un peu plus correct que le "bosse et ferme ta gueule".
Et tu sait que y'a des mec qui vivent en marge de la société?
Ahah, vu la suite de ta phrase, je sais surtout que t'as pas fait beaucoup de recherches sur le sujet de "la vie en marge", malgré que t'essayes de m'apprendre quelque chose.
Les travelers, c'est un trip sympa, ouais. Et pour le délire, je tenterai bien de faire ça quelques mois voire quelques années mais je me verrai le faire toute ma vie.
Je sais pas si on parle de la même chose, mais comme je me représente le truc, il faut quand-même de l'argent pour vivre de cette façon.
Pour l'instant, le mieux que je puisse faire, ça reste chômage et taf au black.
Pas assez en marge pour toi? va méditer dans une montagne en Asie ça nécessite pas d'argent , en plus aller la-bas à pied ça t'occupera bien, et je pense que si tu passe par les routes de campagne les gens seront assez gentil pour te donner un toit et de quoi manger.
Bon, est-ce que je me suis perdu et c'est pas avec l'argent que tu as un problème?
J'te confirme, depuis le début, tu t'es perdu.
Puis quand je dis être en marge, ça veut pas forcément dire aller vivre dans la taïga ou dans un monastère.
Le village dans lequel je vis ferait très bien l'affaire. Tout en gardant mes voisins, tout ça... (je commence à bien m'entendre avec certains. Eh non, je ne suis pas le frère caché de Gollum, désolé).
En fait, je vois que l'expression "vivre en marge" chez toi, est automatiquement liée à des clichés (comme le coup de la méditation en Asie... ou le travelling).
J'ai pas spécialement envie de m'isoler, même si c'est pas incompatible avec mon caractère. Mais bon, je me connais assez aussi pour savoir que je pèterai un câble si je voyais personne pendant des années. On est des animaux sociables, c'est un fait. C'est quasiment vital, le lien social.
Vivre en marge, j'associe pas ça à une distance physique ou à une vie complètement différente de celle qu'on nous propose. Pour moi ça veut surtout dire "vivre selon mes principes".
Je crache pas sur tout ce qui a été fait par ce système de merde. Y a quand-même des bonnes choses lol
Mais le fait est que si je devais faire comme tout le monde, j'irai contre mes principes. C'est déjà le cas, en fait, mais en ne travaillant pas, je limite la casse, si j'peux dire. En attendant de faire quelque chose de plus constructif.
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M.Orange a dit:
Si en plus tu te place en psychonaut, la première mesure RDR est quand même à mon avis, d'avoir un job, qui va t'empêcher de taper n'importe quand (voir tout le temps), donc dans un sens qui va te permettre de rester dans le raisonnable et donc dans le plaisir, tout en ayant les moyens de te payer tes extras....
Bah ça va, j'ai rien tapé depuis 1 an à peu près. D'ailleurs j'vais pas tarder à y remédier, mais ça fait un moment (1 an, quoi) que je ne suis plus dans la conso régulière.
Le canna me suffit amplement. Et même là, j'ai trouvé un genre d'équilibre, malgré le fait que je la touche quasiment gratos (autoproduction). Si ça continue, ma conso sera tellement réduite qu'une récolte me fera tenir des années ^^
Et puis un job c'est pas la mort , les semaines passent si vite, qu'arrivé au vendredi tu te demande pourquoi se lamenter le lundi, c'est un peu de la connerie^^.
Oui enfin, là tu parles beaucoup pour toi, non ? J'ai toujours été du genre à compter les minutes, les yeux rivés sur l'heure pendant toute la journée.
Et j'étais loin d'être le seul. Après, ouais, j'imagine que faire un métier qu'on aime, ça change tout, à ce niveau.
Je sais pas trop l'image que je vous renvoie, au niveau du travail. Mais j'ai toujours été actif, en fait, même en période de chômage (hors hiver, par contre. Faut pas déconner). Je suis pas contre l'effort. Demain tu me files les matériaux et j'construis ma maison. Surtout que j'ai d'assez bonnes bases en maçonnerie "traditionnelle".
Je me sens souvent obligé de me justifier là-dessus, quand j'en discute avec mon entourage. Parce qu'ils insinuent souvent que je suis un branleur qui veut juste rien foutre de ses journées. Pour les gens, c'est blanc ou noir. Ou tu travailles et t'es un bosseur (alors que c'est faux), ou tu travailles pas et t'es un branleur (et... c'est tout aussi faux). Comme si il n'y avait qu'une seule façon d'être un bosseur: bosser pour ton pays.
Alors non, comme tu dis, un job c'est pas la mort. C'est juste une question de principe, me concernant. Je précise quand-même que j'ai bossé pendant 10 ans avant de prendre ce virage il y a quelques années (j'préfère le dire, qu'on m'accuse pas de parler sans savoir de quoi je parle).