Je me suis posé, avec ma bière et complétement codéiné, sur les bords de la Garonne, enfin, y'avait quand même une route qui me séparait de l'eau mais c'est justement là où ça devient intéressant. Parce que sur cette route, il y a des lampadaires, et du coup, des milliers de papillons de nuit, ou en tout cas insectes y ressemblant, agglutinés autour de ces faisceaux de lumières. Voltigeant dans une majestueuse parade. On aurait dit les poulpes mécaniques de Matrix, tous se rassemblant autour d'un même point, sans le lâcher. Evoluant en groupe. On aurait dit des remous d'eau, un torrent. Et il y avait ces voitures qui passaient et je les entendais écraser ces pauvres bêtes, créer de nouveaux mouvements, l'imprévisible. Quand elles passaient, on aurait dit que des étincelles illuminaient leur passage. Parfois, un camion, et là, c'était le chaos absolu, échange d'un lampadaire à l'autre, vagues se brisant sur le rocher. Alors, j'ai décidé de bouffer du dxm, en faible dose certes mais bon, ce n'était peut être la meilleure idée du monde, seulement devant ce spectacle resplendissant, je me suis dis qu'il fallait que je vois ça perché. En y regardant de plus près, les mouvements n'étaient finalement pas si aléatoires et archaiques, au contraire tout cela semblait créer une harmonie presque géométrique parfois. Une hélice, un tourbillon, qui descend, descend, mais ne s’arrête jamais. Une forme d'ADN qui apparait. Et puis, la foule qui augmente, sans cesse, alors que les voitures passent et les tuent mais non, ils sont toujours plus nombreux, toujours plus forts. Se bataillant pour le sommet, la Lumière tant chérie. Dans une violence silencieuse. Instant de perdition.
Désolé pour ce long post, mais vraiment.. Finalement, cette expédition solitaire nocturne avec ma bière, n'aura pas été si vide que ça. Profiter de l'instant.
Devant ça (derrière le lampadaire tout à droite) :