C'est a partir de la que tout devient complexe. On met Echoes, suivi de Shine on Your Crazy Diamonds. Ca fait 5h30 ou 6h qu'on a gobé, c'est le dernier espoir pour un voyage; je ne peux pas forcer, d'ailleurs ça n'avais pas marché dans l'herbe, alors que ca tapait plus fort! Je ne pourrais pas dire ce qui m'a mi dedans. C'était un voyage de l'être, ni visuel, ni conceptuel, ni de sensations, c'était un peu tout à la foi, comme si j'utilisais tout ce que je pouvais, pour faire la grande soupe de l'existence! Tout y est passé, de l'Amour, la liberté, la physique quantique, l'acceptation, le délire, l'art, l'humour, les mystères de la matières,... Tout était toujours repris dans un processus fractal, tout coulait, j'emmenai ma vision globale dans les réflexions précises, exactement comme les détails d'une fractale inclue l'image de l'ensemble. C'était la foire. Mon cerveau comme un mécanisme, agitant les bras d'une attraction au bout desquels je pouvais placer des capsules-concepts. Ça se projetait de partout, ça faisait comme une machine de spaghetti-arc-en-ciels, comme le Manneken Pis pissotant des objets mentaux, des ombres chinoises d'un champs de guerre et du grand surf sur les anneau de Jupiter! Mais ce n'était pas juste le délire, c'était lourd de sens. Et la boucle visait à m'inclure moi même, moi et mon corps, moi et mon existence. A me sentir complet, a ne rien délaisser; ça formait comme un battement, que j'ai appelé amour-liberté. J'étais à l'interface avec moi même, j'étais l'écran entre l'acteur et le spectateur (ça, c'était le surf sur Jupiter). Ça aurait pu être grandiose, mais ca ne l'était pas, j'étais dans l'acceptation complète de ce que je vivait. Tout y est passé je vous dis! Pour les connaisseurs de Pink Floyd, les 2 morceaux cité font au total 50 minutes! Impossible de vous sortir tout le truc; je savais sur le coup que ce flux de métaphores, de symboles, de sensations-attachées, aller se perdre dans la mémoire; mais c'était une expérience avant tout, une expérience de cohérence (co-errance?), de vision globale, de retour vers moi même, vers mon corps, vers le flux du présent. Je voulais me lever le lendemain et être ancré dans le monde, faire les choses de toute mon âme, m'accrocher à moi même, être une boule sur les rails magnétiques de l'existence, entrainé par la gravité de l'amour! Je voulais donc j'étais fait de volonté, je n'étais pas esclave.
L'intégration de tout ce vécu formait comme un soleil à contre temps, recevant son rayonnement.