Quant a dit:
Don_Fouinardo a dit:
mais le fait de ressentir une envie irrépréhensible de consommer ça reste quand même une sorte d'addiction.
Il n'y a pas d'envie irrépressible de consommer avec la plupart des hallucinogènes. Avec la coke ou l'hero il y a une dépendance psychologique et le ravin est tel avec les hallucinogènes que ces mots ne sont pas adaptés.
BONJÜR VOUS DEUX.
Je voulais d'une part appuyer sur Don - plaisir joie paix fourchette et tout - pour confirmer
qu'il n'existe pas ce que l'on appelle de phénomène de "dépendance physique" aux hallucinogènes, il faut oublier et tout, libère ton esprit, mélange, mixe en toi.
Et donc ensuite. Y'avait une deuxième chsoe, si ça arrive à remonter telles les bulles de coca light à la surface de ma mémoire pour channe-tay.
[ça va reviendre.]
Et donc oui, EN-FAIT je vais appuyer une seconde fois sur Don
pour la dépendance "psycho" et tout c'est un sujet über-fascinant et avec la neuro, y'a eu pas mal d'avancées dans ce domaine depuis 10 ans.
Ce à quoi on faisait référence en parlant de dépendance (la vraie et tout), en fait, et qu'on a renommé-c-est-doux-c-est-neuf en
Addictions au passage et ça désigne :
"
(au sens phénoménologique) une conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s'y soustraire. Le sujet se livre à son addiction (par exemple : utilisation d'une drogue, ou participation à un jeu d'argent), malgré la conscience aiguë qu'il a - le plus fréquemment - d'abus et de perte de sa liberté d'action, ou de leur éventualité."
Alors ce mot là est souvent utilisé pour englober toutes les dépendances [pharmaco ou non], parce qu'on a compris que la dépendance n'était pas fonction de l'objet [jeux, drogue, cocalight, etc.] mais du sujet [le bougre].
On va resserrer un peu plus sur la
pharmacodépendance donc, qui désigne :
" ( parl’OMS en 1964 ):
« La dépendance est un état psychique quelquefois également physique résultant de l’interaction entre un organisme vivant et une substance, caractérisée par des modifications du comportement et d’autres réactions qui comprennent toujours une pulsion à prendre le produit de façon continue ou périodique afin de retrouver des effets psychiques et quelquefois d’éviter le malaise de la privation.
Cet état peut s’accompagner ou non de tolérance. Un même individu peut être dépendant de plusieurs produits ». "
Mais quid de ka bonne vieille "dépendance physique" avec laquelle on grandi dans les 90's ?
Donc les galériens du sevrage physiques n'ont pas disparu, on les a pas exterminé. Juste qu'en fait, comme souligné dans la définition de l'OMS :
- la dépendance physique, c'est un peu qu'un
dommage collatéral, et ça concerne assez peu de substances addictives si on les regarde dans le blanc des yeux.
- Et puis ce n'est pas véritablement la dépendance physique qui est problématique si je puis dire.
Ce n'est pas ce qui fait retomber.
J'ressors pas les études de mes machins, on est entre nous et tout, mais on sait qu'un patient dépendant à l'héroïne par exemple, ce n'est pas pendant la période de sevrage qu'il retombe en général, c'est après. La période où notre lambda voudra sa mère s'étend [j'ai oublié le nombre de jours, mais mettons, à l'aventure :] sur 7 jours, ensuite c'est güt c'est passé, mais c'est là que le problème commence. C'est là que le manque est le plus dur, que tes neurones insultent tes aïeux, misérable drogué, et qu'ils ONT FAIM.
Donc pour ce qui est des substances addictives ou pas, Don, et ce que tu ressens avec les hallucinogènes :
C'est exactement pour cette raison que les chercheurs ont regroupé les problèmes de dépendances sous le terme "
addictions" sans exclure les *comportements* et les substances non addictives, parce qu'il s'agit du même processus qui est à l'oeuvre en fait, qu'il s'agisse d'une addiction sur un comportement [jeux, sexe, caresser ton chien le samedi soir, etc] ou une substance [schoköbons, soupe de potiron, crack, choux fleurs, hallucinogènes, alcool, etc.].
==> Et c'est là qu'il y
des différences entre les individus qui sont plus ou moins sensibles à l'addiction. Il y a une composante d'hérédité, de co-morbidité avec d'autres maladies [notamment pour ne citer qu'elles, les TBP, l'ADHD, des schizophrénies, etc.] [qui ont une composante héréditaire aussi, hmmmm-indice.], et généralement, les individus particulièrement sensibles à l'addictions le savent. Ou le découvriront très vite.
Les produits utilisés en somme vont constituer des
circonstances aggravantes dans beaucoup de cas, il semble, J'avais vu ce chiffre dans une conférence de la MILDT, 80% des usagers de cocaïne ne tomberont pas accro à la cocaïne. Alors bien sûr, si on insiste et que le produit t'attrappe les koü-koügnettes, ben prédisposition ou pas, il les tient le chafouin. Mais on peut faire l'hypothèse qu'après un sevrage, le mec dépendant-de-la-vie retombera beaucoup plus facilement que l'autre dans n'importe quel trük,.
Une dernière chose, le point commun entre tout ce qui peut mener à une addiction, c'est juste que c'est plaisant. Même un plaisir bénin et tout, mais l'addiction a besoin de ça pour e développer, puisqu'en son origine on retrouve le système de récompense dopaminergique, coeur du problème.
Quelques conférences/liens assez simples ou plus détaillés pour qui ça intéressera, mais qui donnent un bon aperçu du trük :
https://docs.google.com/present/view?id ... 63fr28kfpg
http://www.crje.fr/autres_addictions.html
http://www.addictopedia.com/addiction.php
https://docs.google.com/viewer?url=http ... ence_F.pdf
Conférences :
VUlnérabilité tempéramentale aux addictions :
http://www.canal-u.tv/producteurs/biotv ... addictions
MILDT 2010 – Les approches explicatives des phénomènes de dépendance. [que je recommande].
http://www.canal-u.tv/producteurs/canal ... dependance
J'ai soif.
PS :
Je laisse le soin aux modows de déplacer mon acte de rébellion captieux contre l'ordre en place <3